Les fondements theoriques a la base de la microfinance

LES FONDEMENTS THEORIQUES A LA BASE DE LA MICROFINANCE

La microfinance trouve sa source dans un système traditionnel de financement, à savoir le secteur informel et le secteur formel. La microfinance se trouve dans le secteur formel dont les règles de gestion sont clairement établies, mais puise sa genèse dans le secteur informel.

LE SECTEUR INFORMEL

On entend par secteur informel toute activité qui n’est pas légalement reconnue et qui n’est pas comptabilisée dans le PIB. Il s’agit généralement d’un ensemble de transaction qui s’opère hors des frontières de la légalité, et qui ne sont pas soumise aux règles en vigueur régissant le secteur financier. Plus précisément, il regroupe « les transactions financières qui ne sont pas réglementées par une autorité monétaire central ou un marché financier central ». Le financement informel peut être constitué par les intermédiaires financiers tels que le système usuraire (les préteurs sur gages), la tontine, le banquier ambulant et les exploits de RAIFFEISEN.

Le système usuraire

Considérée comme la forme la plus ancienne de mode de financement, l’usure est inclure dans le cadre de financement autonome . C’est un système financier crée par la population ellemême sans aide ni apport extérieur. En fait, elle consiste à prêter de l’argent à un individu avec un taux annuel variant de 30 à 300% et le remboursement peut se faire en nature ou en espèce. Dans ces conditions, ce système est favorable à la classe aisée qui a la possibilité d’épargner. Dans ce système, les usuriers disposent de garantie à titre de gage qu’ils accepteront en cas de non remboursement. Par ailleurs, l’accès difficile au système bancaire fait évoluer ce type de prêt non seulement en milieu rural mais aussi en milieu urbain.

La tontine et ses variantes

Le secteur de la finance a connu une histoire qui datait de très longtemps bien avant le développement du secteur bancaire moderne. La formule de TONTON est la plus célèbre et conçu comme l’origine de l’histoire de la finance dans le monde. Aux XVII siècle, le mécanisme de tontine ou « club d’épargne » a été imaginé pour la première fois par le banquier italien LORENZO TONTI. Il s’agit d’un dispositif d’intermédiation financière le plus efficace et le moins couteux. La tontine, composée à la fois d’amis, de voisin et de parents est une formule populaires de financement informel et une forme rudimentaire d’intermédiation. Le mécanisme de tontine se déroule comme suit : un groupement d’individu choisit un responsable qui collecte périodiquement un montant donné auprès de chaque membre, l’argent ainsi collecté est donné à tour de rôle à chaque meuble de groupe .

D’après l’anthropologiste Shirley HARDENER, la tontine est une association composée d’un groupe de participants visant des contributions régulières dans un fond totalement ou partiellement réservé tour à chaque contributeur  , crédit et épargne est confondus. Elle est fortement caractérisée par sa souplesse et son originalité. La tontine est transparente et dispensée de cout de fonctionnement mais découle d’un cout non financé qui est la confiance entre les membres. Cette confiance doit entre élevée. De plus, elle rencontre des limites du fait de leur manque de flexibilité. Les membres ne peuvent pas toujours recevoir un crédit au moment voulu avec le montant qui leur est nécessaire. Le plus célèbre exemple mondial de forme de tontine étant la « GRAMEEN BANK » du Bengladesh, reconnu comme banque pour les pauvres, fondée en 1983 par le professeur Muhammad YUNUS ; Cette banque accorde des petits crédits à des paysans sans terre,majoritairement des femmes. Elle continue à se développer et obtient une clientèle considérable de 2.4 millions en 1998 .

Le banquier ambulant 

C’est une dérivée de la tontine, qui développe une activité financière organisée en mutuelle d’épargne et de crédit. Une personne a la charge de collecter des dépôts des membres qui désirent y adhérer, pendant 31 jours. Apres les 31 jours, il restitue les 30 jours mais garde le 1/31 à titre de rémunération de son service. Dès la cinquième mise, il peut verser au client la totalité des fonds jusqu’au 31 ; mais peut également facturer une mise assortie d’un taux d’intérêt. Le banquier ambulant se différencie de la tontine par le fait que les membres ne se connaissent pas.

Les efforts de RAIFFEISEN

A l’âge de 30 ans, G.RAIFFEISEN, précurseur de crédit mutuel en RHENANIE(Allemagne), a eu l’idée de créer une association qui va gérer un système de crédit. Cette dernière va permettre d’acheter les bétails nécessaires pour les activités agricoles, ensuite les paysans pourront louer ces bétails à cout moindre. A cette époque, ces derniers ont été sous l’emprise des riches par l’usure. En effet, si les riches s’enrichissaient, les paysans s’enfonçaient de plus en plus dans la situation de pauvreté profonde. Raiffaisen a inventé la notion d’association et de prêt à taux raisonnable. Pour réaliser son objectif, il a porté garant des prêts auprès des gens aisés du village. Et comme la caution sera supportée par tous les bénéficières, c’était donc la première initiative pour la solidarité et la responsabilité illimitée des membres d’une association .

LE SECTEUR FORMEL 

Le système formel se caractérise par l’existence de lois et règlements nécessaires à l’établissement du contrat définissant de manière précise les droits et obligations cette chaque partie contractante. Le financement formel vise le respect et l’exécution des termes du contrat dans les délais prévus, aussi bien pour le préteur que pour l’emprunteur, et les encourage à adopter une attitude prudente et responsable. L’établissement de règles juridiques sur les droits et obligations des agents économiques concourent à la promotion d’institution de financement viable et à la création de richesses tout en allant de pair avec le développement économique.

Le secteur formel regroupe un ensemble d’établissement de crédit comme les banques commerciales, les banques de développement, les compagnies d’assurances, IMF,…qui sont légalement constitués et reconnus. Les établissement en question fonctionnent suivant des réglementations établies et ont obtenu l’agrément des autorités réglementaires de tutelle et de contrôle. La loi bancaire du 22 février 1996 relative à l’activité bancaire et au contrôle de l’établissement de crédit définit les fonctions essentielles des institutions bancaires.

Les banques commerciales

Elles sont des banques de dépôts et exécutent toutes les opérations de banque : la réception de fonds du public, la distribution de crédit et la mise à disposition de la clientèle de la gestion des moyens de paiement. D’autres transactions commerciales sont effectuées par les banques comme l’escompte d’effets de commerce, les avances sur titres, les opérations de crédits documentaires, les cautions diverses,…

Les banques de développement

Elles financent les opérations de développement à travers les ressources publiques. Les étapes du financement sont contenues dans un plan préétabli et présentent une faible rentabilité financière.

Les banques d’affaires

Elles fournissent des opérations de financement et de prestation de services (ingénierie financière, fusion/ acquisition, gestion de patrimoine) et gèrent pour leur propre compte un portefeuille de participations. Elles peuvent devenir actionnaires des sociétés dans lesquelles elles ont injecté leurs capitaux. La Société Nationale de Participation(SONAPAR) est une forme de banque d’affaire implantée à Madagascar. La banque d’ affaire peut également être assimilée à la notion de banque de groupe non bancaire travaillant dans le secteur industriel ou appartenant à une compagnie d’assurances.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I. APPROCHE THEORIQUE DE LA MICROFINANCE
CHAPITRE I. GENERALITES SUR LA MICROFINANCE
SECTION I. LES FONDEMENTS THEORIQUES A LA BASE DE LA MICROFINANCE
A. LE SECTEUR INFORMEL
B. LE SECTEUR FORMEL
SECTION II. CONCEPT SUR LA MICROFINANCE
A. DEFINITION DE LA MICROFINANCE
B. OBJECTIF ET AXES PRINCIPAUX DE LA MICROFINANCE
SECTION III. LES DIFFERENTS TYPES D’IMF A MADAGASCAR
A. LES IMF
B. LES IFNM
SECTION IV. LA MICROFINANCE A MADAGASCAR
A. INTRODUCTION DE LA MICROFINANCE A MADAGASCAR
B. LES INTERVENANTS DE LA MICROFINANCE
C. EVOLUTION DE LA MICROFINANCE A MADAGASCAR
CHAPITRE II. CADRE THEORIQUE DE LA MICROFINANCE
SECTION I. LES THEORIES APPLICABLES A LA MICROFINANCE
A.L’EPARGNE
B. LE CREDIT
C. LE FINANCEMENT
D.L’INVESTISSEMENT
SECTION II. APPROCHE THEORIQUE DU LIEN ENTRE MICROFINANCE
ET CROISSANCE ECONOMIQUE
A. LA MICROFINANCE ET LA CROISSANCE ECONOMIQUE
B. LES EFFETS POSITIFS DE LA MICROFINANCE
PARTIE II. LE ROLE DU MICROCRED A MADAGASCAR
CHAPITRE I. LE FONCTIONNEMENT DE LA MICROCRED A MADAGASCAR
SECTION I. LA MICROCRED A MADAGASCAR
A. L’ORGANIGRAMME D’UNE AGENCE MICROCRED
B. LES PRODUITS PROPOSES
SECTION II. ANALYSE DE PERFORMANCE DE LA MICROCRED
A. LES PROCESSUS GENERAL DE CREDIT DE LA SOCIETE
B. LES FORCES ET FAIBLESSES DE LA MICROCRED
CHAPITRE II ANALYSE D`IMPACT DE LA MICROFINANCE
SECTION 1 – LES IMPACTS SOCIO-ECONOMIQUES
A. LES IMPACTS SOCIAUX DE LA MICROFINANCE
B. LES IMPACTS ECONOMIQUES DE LA MICROFINANCE
C. LES IMPACTS FINANCIERS DE LA MICROFINANCE
SECTION II. LES EFFETS NEGATIFS DE LA MICROFINANCE
A. RELATION DE LA MICROFINANCE ET LES RESEAUX BANCAIRES
B. LE TAUX D’INTERET
C. LIMITE DE LA MICROFINANCE EN MATIERE DE FINANCEMENT
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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