Les fondements historiques du système éducatif kenyan

La place des femmes dans la société traditionnelle et leurs besoins spécifiques

En 1925, le rapport Phelps-Stokes définit le rôle de Ia femme selon deux axes; elles sont épouses et mères. cette double fonction a des incidences directes pour le développement des communautés.
En tant que mères, une instruction élémentaire au niveau de l’hygiène permettrait rapidement de faire reculer la mortalité infantile. Les chiffres sont accablants dans certains territoires britanniques. La mortalité infantile peut toucher 1/3 a 3/4 des enfants mis au monde, suivant les régions. D’autre part ce sont les femmes qui assurent la transmission des valeurs au sein de la famille. Dans l’esprit des Britanniques, Si on incuique a ces femmes de solides valeurs morales, elles rejailliront nécessairement sur les générations suivantes et sur l’ensemble de la communauté. Dans leur rôle d’épouses, les femmes africaines sont responsables d’un certain nombre de tâches: La subsistance de la famille, ce sont elles qui gèrent l’ensemble du processus depuis les travaux dans les champs jusqu’à la cuisine. Les femmes sont également responsables des vêtements et de la maison.
La fillette, dans la société traditionnelle apprend très tôt a identifier son rôle et sa place; elle seconde sa mère de façon précoce dans différentes tâches, a la maison ou dans les champs. il faut
remarquer ici que même au niveau des jeunes générations, la séparation est clairement établie entre ce qui relève des prérogatives masculines ou féminines. L’enfant évolue ainsi dans un univers psychologique déjà compartimenté. La communauté se charge par ses cérémonies et ses rites de passage de renforcer encore la dichotomie. Au moment de se marier la jeune fille a intégré son rôle social.
Cependant pareille répartition n’est pas forcément dévalorisante. Les femmes sont dans les sociétés africaines un élément stabilisateur. Ii est fréquent que les hommes s’absentent pour des durées parfois longues du foyer pour suivre les troupeaux par exemple dans les sociétés pastorales. Ce phénomène a d’ailleurs tendance a s’accentuer avec les migrations plus nombreuses des hommes vers les villes pour effectuer des travaux saisonniers.
Pendant ces périodes se sont elles les gardiennes du foyer.
Certaines sociétés ont bien compris l’importance des femmes dans le maintien des communautés. Dans les sociétés matrilinéaires, ce sont les femmes qui possèdent le patrimoine et le transmettent.
« L’instruction des femmes est aussi importante si ce n’est plus que celles des hommes. Tant que nos femmes ne seront pas éduquées, nos progrès resteront lents; nos maisons ne seront pas saines tant que les femmes ne sont pas instruites » . Les femmes ont peut-être été moms touchées par l’effort d’éducation dans les territoires coloniaux précisément parce que leur rôle les confine dans les villages. Cependant éduquer une femme, c’est éduquer une famille, et l’effort d’instruction auprès d’elles représente un véritable investissement pour la communauté. Pour queue soit efficace, il faut que l’instruction des femmes africaines s’inscrive dans les cadres de la vie traditionnelle.
Les sociétés traditionnelles du Kenya ont tendance a évoluer et subissent les influences variables du monde moderne. Ces influences peuvent venir des hommes qui fréquentent les zones urbaines Ct les communautés européennes ou encore des nouveaux modèles instillés par l’administration coloniale ou les sociétés missionnaires. Les sociétés évoluent et avec elles la place de la femme, ii convient de préparer ces dernières aux changements; c’est un des objectifs de leur instruction. Les changements qui surviennent a l’intérieur des sociétés traditionnelles sont perceptibles des 1925. La christianisation fait reculer un certain nombre de pratiques comme la polygamie. La femme devient davantage l’épouse unique plus qu’une ouvrière des champs.
Cependant l’effet négatif de cette mutation est que les responsabilités ne sont plus partagées entre plusieurs mais incombent a une personne unique. Mais ceci correspond a une phase de transition avant que les tâches ne se répartissent plus équitablement entre les deux sexes même dans les champs.
Avec la nécessité de payer un impôt, l’économie monétaire apparaît dans les ménages. Pour dégager les liquidités nécessaires, les femmes vendent quelques produits agricoles ou artisanaux sur les marché. Ainsi la production de la richesse n’est plus le privilège des hommes seulement. En 1952, deux éléments dominent l’évolution de la société africaine: le passage définitif dune Economie de subsistance a une économie monétaire; l’émergence de milieux urbains dans lesquels les femme peuvent trouver leur place. A tous les niveaux les femmes peuvent être des agents économiques; dans les campagnes en vendant leurs produits ou dans les villes en exerçant une profession. Un nouveau type social émerge dans les années 1950 en Afrique de 1’Est dans les milieux urbains, la célibataire. Si celles qui renoncent au manage sont peu nombreuses, en revanche, de plus en plus de jeunes filles apprennent un, métier et l’exercent pendant quelques années avant de se marier, de fait, l’âge du manage a tendance a reculer .L’instruction a donner aux filles et aux femmes doit prendre en compte ces évolutions sociales. Cependant même si le besoin d’éducation est flagrant, les résistances sont encore nombreuses.

Les résistances

L’instruction des femmes et des filles est redoutée dans les sociétés traditionnelles car on craint qu’elle ne soit un élément déstabilisant. Si les filles apprennent a l’école des techniques nouvelles utilisables dans leur quotidien, cela risque de parasiter l’instruction traditionnelle; les jeunes filles en sauraient trop par rapport a leur age et a leur position sociale. Ceci risque d’entraîner chez les aInés une sorte de complexe d’infériorité, une certaine humiliation alors que les jeunes générations peuvent ressentir du mépris a l’égard de ceux qui ne sont pas passes par l’école. Dans les sociétés traditionnelles la transmission du savoir est codifiée et s’inscrit dans un ordre social. L’école peut passer outre ces hiérarchies et introduire un facteur de désordre 9 0 C’est un sentiment qu’éprouvent souvent les pères qui craignent que leurs filles, en en sachant trop » remettent en cause leur autorité.
Mais les femmes elles-mêmes sont méfiantes vis-à-vis de l’instruction moderne. Le regard que portent les Européens sur la situation des femmes africaines est biaisé par leur culture.
Certaines coutumes ou pratiques peuvent paraître monstrueuses; ce sont les durs travaux dans les champs, la polygamie ou le « bride price ». En fait ces pratiques ont un rôle dans les sociétés et font partie intégrante de l’ordre social. Les femmes africaines craignent par leur éducation d’être rejetées des cadres traditionnels qui leur confèrent une certaine reconnaissance sociale, sans pour autant être assurées de retrouver quelque chose d’équivalent ailleurs.
Paradoxalement, ii semble que la reconnaissance sociale passe par la contrainte. Les obligations sont nombreuses dans ces sociétés.
L’instruction peut fournir des moyens pour faciliter certaines tâches, mais ces tâches perdraient alors leur sens et leur valeur.
C’est un risque que certaines ne sont pas encore prêtes a courir .
Les résistances a l’éducation des femmes peuvent provenir aussi des structures sociales de la société.
Très jeunes les filles sont astreintes a de lourdes tâches a la maison, elles n’ont pas toujours le temps d’aller a l’école et encore moms d’y aller de façon régulière. D’autre part, l’instruction représente souvent un investissement social et financier important dont le groupe attend des retombées. Lorsqu’un choix s’impose, c’est sur les garçons qu’il se porte de préférence car on envisage mieux pour eux la possibilité d’un travail salarié . D’autre part la jeune fille échappe a sa famille lorsqu’elle se marie l’investissement est alors perdu. On voit certaines familles ajouter le prix de la scolarité de leurs filles dans le « bride price ». Les filles ont également besoin d’être mieux encadrées que les garçons, Et les familles hésitent a les laisser partir parfois loin de leur domiciles pour aller a l’école.
A partir de cet état des lieux nous pouvons maintenant étudier les formes d’instruction envisagées pour les filles par les différents groupes de réflexion qui se sont penchés sur la question entre 1925 et 1952.

Les efforts gouvernementaux pour développer i’éducation des fi lies

On peut distinguer trois axes dans la réflexion des commissions gouvernementales pour développer l’éducation des filies . L’instruction des filles est envisagée comme le moteur du développement des communautés; cette éducation doit être parallèle a celle des garçons afin de garantir un équilibre social; enfin, ii est nécessaire de former des cadres africains féminins et développer des structures spécialisées.
Les différentes recommandations évoquées ici sont fréquemment reprises d’un rapport a l’autre.

Développer les communautés

– L’objectif – majeur du gouvernement colonial est l’amélioration de l’état sanitaire et moral des populations locales. Ce sont les femmes qui sont responsables de ces sociétés, l’éducation doit, pour être efficace, transiter par elles.
En Afrique la notion de communauté est essentielle. Si l’instruction ne trouve pas d’écho dans la communauté, les efforts sont stériles. « Il est nécessaire de her l’éducation des jeunes aux progrès de la communauté dans son ensemble. L’école ne remplit ses fonctions que si elle s’intègre a un programme plus vaste, dont les objectifs dépassent largement le seul travail scolaire » . L’école doit pouvoir s’intégrer a la vie du village en développant des activités annexes: des cliniques, des maternelles par exemple; c’est souvent le cas dans les écoles missionnaires.
D’autre part, il apparaît essentiel aux membres des différentes commissions d’intégrer le groupe a l’école en développant l’éducation des adultes. Cela permettrait de lever un certain nombres d’obstacles a l’intérieur même des foyers. Les adultes ainsi instruits peuvent stimuler et encourager la scolarisation; cela évite les ruptures entre les générations.
Les autorités gouvernementales craignent que Finstruction déstabilise les sociétés si elle est mal faite. Ii faut donc éviter que cette instruction se fasse a contre-courant des valeurs sociales traditionnelles mais au contraire s’inscrivent étroitement dans leur cadre.
Les femmes ont de lourdes responsabilités ménagères, leur instruction sera donc axée sur les sciences domestiques, c’est a dire ce qui est directement utilisable. Cela se traduit par des leçons d’hygiene, de puériculture, de jardinage, de couture, avec en plus une instruction élémentaire de base pour apprendre a lire, écrire et compter. Le rapport de 1943 suggéré que ce type d’enseignement soit encore plus valorisé auprès des filles d’une douzaine d’années qui ne resteront que peu de temps a l’école et qui doivent maîtriser rapidement des connaissances pratiques.
Les schémas éducatifs européens ne sont pas forcément adaptables en Afrique. En Europe, les périodes d’instruction sont longues et fixées dans l’année. En Afrique l’éducation est un phénomène diffus qui court sur l’ensemble dune vie, de plus ii est très difficile d’exiger des enfants une présence continue et assidue a l’école. Ii est nécessaire d’adapter l’instruction a dispenser a ce genre de problème.
La transmission du savoir est également un phénomène important a prendre en compte. La connaissance acquise dans la société traditionnelle est liée a l’environnement mais sa transmission est souvent entourée de secret et d’obscurité. Les connaissances données a l’école ne doivent pas annuler les systèmes de croyance traditionnels. Le rapport de 1943 recommande de faire reposer l’acquisition des connaissances sur un effort d’observation et d’explication des effets par les causes, afin que ce nouveau savoir ne soit pas un nouveau dogme mas une découverte logique qui ne remplace pas d’autres croyances.

Développement parallèle entre les hommes et femmes

Le développement sain de la société ne peut se faire que par un équilibre du développement des hommes et des femmes.
Des 1925, le rapport Phelps-Stokes évoque la situation idéale: le partage des responsabilités al’intérieur du couple, notamment au niveau de l’éducation des enfants. Pour cela, ii faut que les parents soient tous les deux éduqués . Les hommes de plus en plus en contact avec le monde moderne, recherchent des femmes éduquées, capables de partager leurs aspirations. Ainsi certains envoient leurs futures épouse dans des centres spéciaux pour queues reçoivent des rudiments d’instruction, d’autres demandent aux Européennes d’organiser des thés afin que leurs épouses apprennent les bonnes manières. Bien, sür il s’agit de cas limites qui traduisent bien la méconnaissance des Européens de la situation réelle dans les colonies. Un texte évoque encore le cas d’une femme en Ouganda en 1952 dont le mari est parti en Angleterre. A son retour, leurs expériences étaient si différentes, qu’H leur était difficile de partager quoi que ce soit. Sans forcément passer par ce genre d’expérience extrême ii est vrai que de plus en plus en 1952, les hommes partent travailler en yule et le fossé culturel peut se creuser entre les époux.

Les moyens pour la mise en place de la politique gouvernementale

Le thème récurrent entre 1925 et 1952 est le manque de fonds disponibles pour développer des politiques adéquates.
Cependant on trouve quelques propositions plus constructives.
En 1943, la commission encourage la poursuite de l’étude des besoins spécifiques des filles. Ii s’agit de convoquer des commissions de spécialistes, et daborder la question sous un angle sociologique en mettant en lumière le bagage social et culturel de ces femmes pour mieux adapter la politique scolaire aux besoins de chacune. Les besoins vanient en fonction des régions et des groupes concernés. Pour que les politiques adoptées soient pertinentes, il faut souligner les spécificités.
Les différents rapports insistent sur la nécessité de bien encadrer l’éducation des filles. Ce sont essentiellement les missionnaires qui Font prise en charge, mais il est nécessaire que le gouvernement colonial s’implique lui aussi dans ce domaine. Dans tous les cas le personnel doit être bien préparé, avec une bonne connaissance des langues et des environnements. Les catholiques ont un avantage sur ce point, puisque les religieuses peuvent se consacrer entièrement a cette tâche. Parallèlement, l’instruction des filles ne peut se faire sur une grande échelle sans la formation d’un personnel africain: en 1925, ce genre d’initiative a déjà été lancée en Afrique du Sud.
Le rapport de 1952 évoque la question des centres urbains en pleine expansion. Dans les villes, ii ny a plus le pouvoir coercitif des sociétés traditionnelles. La délinquance est un phénomène qui peut facilement toucher les jeunes, et ici plus qu’ailleurs il apparaît nécessaire de développer des structures d’encadrement solides, en créant par exemple des foyers de type YMCA.
La réflexion sur une éducation spécifique pour les filles, met un certain temps a émerger. Ce n’est qutaux alentours des années 1940, que les flues sont véritablement intégrées au système scolaire de la colonie et que le département de Féducation se penche sur la spécificité de leurs besoins dans ce domaine.
L’éducation au Kenya s’est développée de façon assez anarchique, cela étant encore plus vrai pour 1’éducation des filles. Ce sont les missionnaires qui ont pris en charge ce domaine. Leur travail s’est cependant établi sans véritable plan mais davantage pour répondre a des demandes concrètes et urgentes. Nous envisagerons ici, les différentes expériences menées dans un cadre informel.

L’éducation informelle

Le rapport Phelps-Stokes dresse un bilan de Féducation dans la colonie du Kenya. En 1925, ii n’y a pas vraiment de structures scolaires pour les filles, seulement des prémisses dans certains centres missionnaires. En revanche, un certain nombre d’expériences sont menées pour donner aux jeunes filles une forme dinstruction. il s’agit de centres pour préparer les jeunes filles a la vie dTépouse, ou de façon plus large, des expériences alphabétisation. Ce sont sur ces initiatives que nous voulons tout d’abord nous arrêter.

Centres spécialisés

Dans les colonies britanniques d’Afrique de PEst, autour des années 1920, de nombreuses expériences sont menées pour donner aux jeunes filles une instruction. Les missions ouvrent des centres pour préparer les jeunes filles au manage; le rapport Phelps-Stokes nous donne d’abondants détails sur ce type d’institutions.
Ce sont les époux qui envoient leurs futures femmes dans ces centres, pour des durées variables. Les jeunes filles vivent en communauté, dans des structures proches de celles des villages; elles prennent en charge la vie de la communauté, en s’occupant de la cuisine, de la confection des vêtements, du soin a apporter aux enfants et aux danimaux domestiques. En plus de cette formation très ciblée, elles reçoivent pendant leur séjour, une instruction élémentaire de base.
Dans un autre centre, les jeunes filles apprennent a tenir un budget. A tour de rôle, elles sont responsables de Pintendance pour l’ensemble du groupe. D’autres experiences développent davantage l’aspect professionnel de l’instruction en formant des jeunes filles a être sages-femmes ou infirmières. Ce type d’enseignement est tout a fait bénefique pour la communaut.
Ce même rapport mentionne une experience menée en Rhodésie du Nord. Même si cela sort de notre aire geographique, nous pouvons nous y intéressé a titre de comparaison dune part et d’autre part pour la valeur des details fournis sur son fonctionnement. Ii sagit de l’école de filles de Mbereshi dirigée par Miss Mabel Shaw. Cest une sorte d’ecole-village dirigée par des jeunes filles; une fille plus âgée prend en charge une chambrée de huit pendant deux ails, jusqu’à son depart. Dans ce centre le quotidien est rigoureusement calqué sur celui des villages, les tâches domestiques sont les mêmes, on puise l’eau, ramasse du bois, des poteries sont fabriquées, il y a un jardin sur lequel chacune travaille. Les enfants arnivent en général assez jeunes et restent jusqu’à leur manage. Elles sont une vingtaine en 1925. Tous les matins une instruction élémentaire (qui correspond aux trois premieres années de primaire) est dispensée.
Dans les années 1950, des mouvements de femmes encadréspar des Européennes apparaissent au Kenya. Le « Women Institut Mouvment » par exemple realise un travail tout a fait remarquable au niveau de l’alphabétisation des adultes 105 . Même si la réflexion sur l’intégration des filles a un système éducatif classique est longue a se mettre en place, on assiste cependant a partir des annéeS 1925 a un effort d’instruction primaire pour les filles.

Les prémices de structures d’éducation classigue pour les filles

Des 1925, le rapport Phelps-Stokes inventorie les différentes réalisations missionnaires en matière d’éducation des filles, ii s’agit d’internats implantés directement dans les stations missionnaires (voir la carte en annexe). La « Church Missionary Society », a quatre centres pour les filles. L’un sur la côte, a Kaloleni, ce sont deux femmes missionnaires qui le prennent en charge; un autre en pays Kikuyu, a Kahuhia, le rapport considère cette école comme l’une des meilleurs pour ce qui est de l’éducation des filles. Deux autres encore en Kavirondo, a Butere et Ngiya. L »African Inland Mission » a également développé plusieurs écoles pour les filles également.
Trois écoles en pays kikuyu enseignent la puériculture et l’artisanat, cc sont: Kijabe, Githumu et Mboni. Les Quakers de la « Friends African Mission » on, quant a eux, une station missionnaire entièrement consacrée a I’instruction des filles en Kavirondo. Les filles sont logées dans des internats, un enseignement classique élémentaire et ; des matières pratiques leur sont dispenses.
L »African Institut Missionary Board » a également un internat pour les filles a Maseno ainsi que la « Gospel Mission » dont deux de ses trois stations se consacrent a l’instruction des jeunes filles en pays Kikuyu. Enfin une experience intéressante, celle de la « Church of Scotland Mission ». Dans sa station de Kikuyu, cette société missionnaire a tenté une experience de coeducation. Ii y a 142 filles sur 563 élèves; les filles sorit logées dans des dortoirs en pierre et reçoivent un enseignement spécifique qui vane entre deux et trois ans. Les matières enseignées sont les sciences domestiques, l’hygiène, la puériculture, la couture. Les meilleures reçoivent une formation complémentaire pour devenir infirmières ou enseignantes.

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Table des matières
INTRODUCTION
Premiere partie: les fondements historiques du système éducatif kenyan
A- Létablissement du pouvoir britannique et ses conséquences sur Ia politique éducative de Ia colonie
L’établissement de l’administration coloniale: une colonie de peuptement
Une société de °races
Les traits caractéristiques du système
scolaire de Ia colonie
B- Le monopole des missionnaires en matière d’éducation
Gouvernement indirect et l’éducation
L’implantation des missionnaires sur le territoire
La collaboration entre les missions et le gouvernement
C- Les Africains et les écoles
L’éducation traditionnelle
Les réactions africaines face a l’école
Les initiatives des Africains
Deuxième partie: L’éducation des fiVes a I’époque coloniale 
A- L’évolution des objectifs de l’administration coloniale
1- La place des femmes dans Ia société traditionnelle
Les efforts gouvernementaux pour développer l’éducation des filles
L’éducation informelle
B- Le système d’éducation classique
L’extension de l’éducation des flues et ses limites
Les spécificités du système d’enseignement féminin
3-Les débouchés professionnels
C- Lexemple de Mukumu girls school
L’enseignement catholique
L’installation des missionnaires a Mukumu
La creation de Mukumu Girls school
Troisième partie : L’indépendance du pays, ruptures et continuités
A- Les objectifs éducatifs du gouvernement de Ia Republique du Kenya
Les premices de l’ndépendance
Les objectifs du nouveau gouvernement
3.- Traits administratifs du système éducatif du nouvelEtat
B- Étude quantitative et qualitative du système scolaire
t’inadaptation du système
Les tentatives de réformes
C-La place des femmes dans le nouvel Etat indépendant
L’évolution de leur scolarisatiorv
Étude de cas: Mukumu girls schools
La nouvelle place des femmes dans Ia société
CONCLUSION
SOURCESetTRAVAUX
I- Sources originales
A- Rapports Officiels
B- Rapport speciaux
C- Sources d’archives
D- Journaux consultés
E- Sources orales
II – Travaux
Histoire générale du Kenya
Histoire de l’éducation, ouvrages généraux
Education au Kenya
Sur les rapports entre école et religion
La scolarisation des filles
ANNEXES
Repéres chronologiques
Internats de filles dans les stations missionnaires duKenyaenl925
Evolution de Ia scolarisation des tiMes par rapport
a celle des garçons entre 1949 et 1979
1- Repartition au niveau des écoles primaires
2-Repartition au niveau des écoles secondaires
Photographies de Mukumu Girls Secondary School

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