La civilisation
La civilisation est l’une des idées clés les plus importantes dans le roman. Du point de vue eurocentrique, la civilisation était le motif majeur par lequel le contact entre les Européens et les Africains trouve sa justification. De plus, par définition, la civilisation signifie un niveau de développement politique, social, économique, etc., atteint par une société. Encore, dans l’histoire du roman, le Même croise l’Autre sous l’effet du colonialisme qui avait pour but une mission civilisatrice. Dès lors, l’Autre prend des mesures missionnaires afin de civiliser le Même. Dans ce sens, la civilisation prend un sens un petit peu diffèrent. Cette dernière est « l’ensemble des moyens collectifs auxquels l’homme peut recourir pour exercer un contrôle sur lui même, pour se grandir intellectuellement, moralement, spirituellement »14. Dans cette catégorie de la civilisation, on fait appel à la religion, entre autres, comme un fait civilisateur. Du coup, le besoin de civiliser le Même, c’est-à-dire, de vouloir lui transmettre ces connaissances, a donné naissance à l’image. Par exemple, certains natifs savent lire et écrire grâce aux Européens. Ces derniers ont mis fin à certaines pratiques comme le cannibalisme. Dans cela, le Même se voit inferieur face à l’Autre. Un détail très important se faire remarquer dans l’histoire : au départ, le narrateur raconte que sa race fut celle des mangeurs d’hommes mais « Depuis l’arrivée des Blancs nous avons compris que tous les autres hommes ne sont pas des animaux »15. Cette révélation représente l’appréciation de l’Autre dans ses efforts à mettre fin au cannibalisme. Cela signifie également que il avait de pratiques culturelles qui le Même était prête à les abandonner. Mais, plus l’histoire continue le narrateur devient moins appréciatif de l’Autre. Cette mutation, finalement, prend une nouvelle forme : caricaturer l’Occidental ou les Africains qui imitaient ce dernier. Par exemple, nous constatons des langages comme « Y en vérité, Sep »16, prononcé par un gradé noir. Ce dernier il emploi le mot Sep au lieu de Chef. L’auteur caricature le grade noir avec préméditation pour montrer que sa culture n’est pas française.
Organisation du roman
Dans cette partie, l’idée est, non seulement de révéler l’organisation du roman mais aussi de montrer, en quelque sorte, de contenus absolument indigènes créées dans le contexte géographique africain. Une vie de boy est un roman qu’est écrit sous forme d’un journal intime par Joseph Toundi Ondua en Ewondo, qui s’enfuit son village natal à la recherche de refuge chez les missionnaires français où il devient un boy ou serviteur de blancs. Le roman compte 185 pages qui sont divisées en deux parties nommées cahiers. Le premier cahier de Toundi comporte la première partie du roman de la page 15 jusqu’à la page 106. Dans cette section, l’auteur commence par présenter Toundi, le personnage principal et le narrateur de l’histoire. Apres, le roman parle du refuge de Toundi chez le Père Gilbert. Dans la même partie, le prêtre de Dangan, le Père Gilbert meurt. La partie continue en décrivant la vie de Toundi à la mission catholique de Dangan et puis se termine par une vie nouvelle de Toundi après la mort de son maitre où il vit maintenant chez son nouveau maitre, le Commandant. Le deuxième cahier de Toundi, de la page 107 jusqu’à la page 185, constitue une suite logique de la première partie du roman. Il évolue avec une relation amoureuse entre la femme du Commandant et le régisseur de la prison de Dangan, Moreau, à l’insu du Commandant.
Il continue en démontrant que cette affaire vient éventuellement à la connaissance du Commandant. Et puis, Toundi découvert beaucoup de choses au sujet des blancs y compris leur dessein de réduire les indigènes à un état d’infériorité pour toujours. Le deuxième cahier de Toundi finit avec l’arrestation de celui-ci. Il subit de tortures qui lui rendent gravement malade et il s’échappe vers la Guinée espagnole où il meurt. D’ailleurs, on constate de proverbes et citations dans le roman. Le proverbe se définit, selon Larousse dictionnaire de français compact, ainsi : « court énoncé exprimant un conseil de sagesse, une vérité d’expérience, et qui est devenu d’usage commun »18 . Donc, le proverbe sert de fournisseur de leçons de morale chez un peuple. Mais, le proverbe prend également un sens plus scientifique selon Penguin Dictionary of Literary Terms and Literary Theory ; dans ce dictionnaire, le terme proverbe est représenté comme « un court dicton d’une formule lapidaire qui contient une vérité générale. Il est semblable à l’adage et aphorisme. Commun à beaucoup de nations et peuples, le proverbe est une forme d’expression qui date de long temps »19. Sur ce point, le proverbe est similaire à la vérité donc et il peut avoir les mêmes utilités que celle-ci. Dans Une vie de boy, l’écrivain se sert du proverbe et quelques citations parmi lesquel(le)s sont :
•Pour atteindre le fruit de l’arbre, on n’attend pas qu’il tombe : ce proverbe fait appelle à ce qu’on fasse d’effort pour obtenir un succès désiré. Le même proverbe dénonce, de manière insinuante, le fait de croiser les bras tout en espérant un bon résultat à son égard.
•Le pot de terre ne se frotte pas contre les gourdins. Dans ce proverbe la leçon est, pour les faibles, de ne chercher à se rebeller contre leur Superior. Les personnages Dans cette section, à cause de leur importance de premier plan dans la littérature, nous allons analyser la notion des personnages dans l’oeuvre romanesque de Ferdinand Oyono : Une vie de boy. En fait, on ne peut absolument pas imaginer une histoire littéraire, un récit ou même un roman sans personnages. Ce dernier fait partie des segments incontournables de n’importe quel roman. Par ailleurs, le personnage est définit comme «personne imaginaire d’une oeuvre de fiction »23 . Avec cette définition, le personnage se veut nécessairement une personne irréelle. C’est aussi la pensée d’Armand Colin qui décrit le personnage ainsi : « Il est la représentation fictive d’une personne »24 . En d’autres termes, au même sujet, Ph. Hammond fait le portrait du pareil élément romanesque comme suit : « un personnage du roman nait seulement de sens, n’est fait que de phrases prononcées par lui ou sur lui »25 . Cette description place la position du personnage dans une situation pendante à être déterminée par soit lui-même ou d’autres personnes autour de lui.
Dans le roman, on fait le constat de plusieurs fonctions remplies par les personnages. Ces fonctions sont relativement basées sur l’appartenance raciale dans le sens que, généralement, il y avait déjà de travaux pour les Blancs et ceux des Africains. Mais, dans peu de cas, certains natifs faisaient les mêmes travaux que les natifs. C’est, d’ailleurs, le cas de Toundi, le protagoniste, qui menait parfois la messe à l’Église catholique de Saint Pierre de Dangan et le Docteur indigène qui travaillait dans un hôpital de la même ville. Nous pouvons, donc, catégoriser les personnages dans l’oeuvre romanesque en plusieurs niveaux. D’abord, les personnages européens, enfin, blancs et leurs homologues africains. Puis, les personnages administratifs et les personnages non administratifs. Dans cette catégorie, il faut préciser que les personnages administratifs sont forcément les Blancs pendant que les natifs occupent la position inverse de celui-ci. L’étape qui suit dans cette analyse est celle de révéler les personnages présents dans le roman. Révélation qui va correspondre avec l’ordre de leur utilité, c’est-à-dire, nous allons commencer avec les personnages les plus importants en premier lieu et ainsi de suite.
•Toundi : personnage principal dans le roman. Il s’enfuit de la brutalité de son père et se réfugie chez le Père Gilbert où il apprend à lire et écrire. Celui-ci lui convertit en christianisme et Toundi finalement s’appelle Joseph. Il devient le boy du Commandant suite de la mort du Père Gilbert. Du coup, une occasion pour lui de connaître les Blancs se présente. Il témoin de diverses actes par les Européens certaines desquelles cruelles face à ses frères et soeurs africains mais il n’y peut absolument rien. Son intégration avec ses Maîtres coloniaux aboutit à ce qu’il perd l’essentiel de sa culture et identité aux Européens de sorte qu’il n’est plus Africain mais aussi pas Européen, enfin, il se voit asseoir dans deux chaises. Les colons qui il les apprécie énormément en premier lieu, ils lui accusent à tort. Par conséquent, Joseph Toundi se fait intensivement torturer. Au final, il quitte son pays, le Cameroun, pour la Guinée espagnole où il succombe à la mort.
•Le Père Gilbert : le chef religieux catholique de la ville de Dangan. Il est Français et il vient en aide de Toundi lorsque ce dernier part chez lui pour fuir la brutalité de son père. Ce père spirituel apprend à Toundi à lire et écrire. Il lui donne également de vêtements. Le Père Gilbert représente le côté positif des colons au Cameroun et aussi il fait preuve de l’aide qui le colonialisme a apporté aux indigènes. Il est très apprécié par tout le monde pour sa bonne conduite vis-à-vis des gens y compris les Noirs. Plus tard dans l’histoire, une branche d’un arbre se détache et elle tombe sur lui pendant qu’il passait sur sa moto. Du coup, il meurt sur le champ. Sa mort tragique est accueil avec beaucoup de consternation par tous en raison de bonnes relations qui il entretenait avec le gens. Son enterrement s’effectue au Cameroun.
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Table des matières
Introduction générale
1.Idées clés
1.1. L’image
1.2. Le Même
1.3. L’Autre
1.4. La civilisation
1.5. La culture
Chapitre 1.
2.Organisation du roman
2.1. Les personnages
2.2. Les thèmes dans le roman
2.3. Division du texte
2.4. Présentation de l’œuvre romanesque
2.5. Seuils romanesques d’Une vie de boy
2.6. Première de couverture
2.7. Deuxième de couverture
2.8. Quatrième de couverture
2.9. Le peritexte auctorial
Chapitre 2.
3.Les fondements d’image dans l’oeuvre romanesque
3.1. La sémiotique
3.2. Le stéréotype
3.3. La manie
Conclusion générale
Bibliographie
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