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Les autres approches modernes
Analyses néo factorielles
Selon l’analyse néo factorielles, la qualité des facteurs de production doit être particulièrement prise en compte, comme l’évoque Leontief dans son célèbre paradoxe. Il remarque que les Etats unis exportent surtout des produits à forte teneur en travail et non en capital. Ce paradoxe semble contredire le théorème de HOS, en réalité il ne le fait que le prolonger. En effet, il faut aussi retenir compte de l’hétérogénéit des facteurs de productions. Ainsi, Leontief explique que son paradoxe en affirmant que le travailleur américain, productif et plus qualifié, vaut trois travailleurs étrangers. Le facteur travail doit être décomposes en plusieurs niveaux de qualification ; le capital ne doit pas être considéré comme un stock homogène car il faut tenir compte du degré de technologie.
Analyse technologique (Posner 1961 et de Vernon en 1966)
Ce courant explique les avantages comparatifs par le progrès technique. Selon Posner, l’avance technologique d’un pays lui permet de produire avec, des coûts de production moindres et de produire de nouveaux produits. Elle lui confère ainsi un avantage comparatif en lui offrant une situation de monopole à la production et à l’exportation de ce produit. Mais cet avantage est nécessairement momentané car d’autres pays ou d’autres firmes chercheront à rattraper l’avance technologique et à imiter le nouveau processus de production. Ainsi la firme ou le pays innovateurs devront une fois encore innover dans des processus de production ou dans des produits inédits pour se doter d’une nouvelle supériorité. L’avantage comparatif par l’écart technologique est donc temporaire, mais aussi dynamique.
Cette analyse s’applique aussi bien aux échangés entre pays de niveaux différents qu’aux échanges entre pays à développement à peu près similaire. Ainsi, dans le premier cas, les pays les plus avancés technologiquement disposent d’un avantage à l’exportation dans les produits à haute intensité technologique et importent des biens dont la production requiert des technologies moins pointues. Dans le second cas, chaque pays pourra connaître une avance dans des branches différentes ; on a alors des échanges croisés due aux innovations.
Vernon a précisé le processus d’innovation en distinguant les trois phases du cycle de vie du produit :
– la première phase est celle de l’innovation et de l’introduction du produit sur le marché intérieur de la firme innovatrice. Le coût du produit est élevée car l’entreprise produit en petites séries et cherche à amortir les dépenses de recherche-développement. Le marché intérieur sert d’observatoire et permet d’étudier les réactions de la demande, qui reste limitée en raison de la cherté du produit ;
– la deuxième phase est celle de la production et de la consommation de masse. Mais de nombreuses autres firmes entrent sur le marché afin de profiter les nouvelles conditions de croissance. La firme innovatrice, perdant le monopole sur son marché, cherche à en acquérir un sur les marchés extérieurs et exporte son produit ;
– la troisième phase est celle de la maturité du produit. Le marché intérieur du pays innovateur est maintenant saturé. Sur les marchés étrangers, des firmes nationales produisent désormais le produit ; en raison de leur faible coût de main-d’œuvre, la firme innovatrice doit se désengager peu à peu de la production du produit et trouver de nouvelles innovations pour redémarrer un cycle ou bien délocaliser sa production afin de pouvoir, elle aussi, bénéficier des faibles coûts de main-d’œuvre. Souvent, le pays innovateur sera amené, à la fin du cycle du produit, à importer le produit qui avait été introduit sur son sol.
Analyse de la demande (S. B. Linder pense 1961)
II explique que l’existence d’une « demande représentative » est nécessaire. Un bien n’est exportable que s’il est établi sur des bases solide et donc s’il a d’abord satisfait de façon
efficiente la demande intérieure. La production est d’autant plus efficiente que la demande intérieure (demande représentative) est grande. Ainsi, le volume des échanges entre deux pays sera d’autant plus important que leur demande intérieure est forte ; la demande intérieure est un déterminant de « l’exportabilité » des produits, mais aussi bien évidemment de leur « imputabilité » (on n’importe que ce qui est vendu surs le marché).
Notion de protectionnisme économique
Les premiers économistes, les mercantilistes, considèrent que le protectionnisme, plus globalement, l’action de l’État sont le meilleur moyen pour accroître la richesse des différentes nations. Cette thèse va être, plus tard, reprise par d’autres économistes qui adhérent à cette cause. Dans ce chapitre nous allons voir l’histoire du protectionnisme puis ensuite les mesures de protection économiques
Histoire du protectionnisme
Les précurseurs du protectionnisme[Avec Jean Bodin (1530-1596), Antoine de Montchrestien (vers 1575-1621)]
Bodin et Montchrestien pensent que la Véritable richesse d’un pays n’est pas l’or, mais ce qui peut être consommé.
Le pratique mercantiliste diffère suivant les pays :
– Le premier mercantilisme est espagnol ; c’est un mercantilisme « chryshédoniste », qui considère qu’il faut accroître la richesse en or grâce aux mines des colonies et surtout d’empêcher de quitter les frontières.
– Selon le mercantilisme anglais, il faut exporter le plus possible aux prix plus élevés, et importer le moins possible. Cela permet de dégager un excédent commercial, qui fait rentrer de l’or dans le pays. Le mercantilisme anglais est donc avant tout protectionniste.
– Selon, le mercantilisme français, il faut développer l’activité manufacturière, les importations doivent se limiter aux matières premières.
Les courants modernes des (auteurs du XIXe siècle)
Quelques auteures du XIX siècle, comme Friedrich List Henry Carey et Alexandre Hamilton qui sont des fervents partisans du protectionnisme exposent leurs idées comme suit :
→Friedrich List (1789-1846) : II reconnaît que le libre-échange procure des avantages en national. Il faut faire la part entre les avantages à courte échéance du libre-échange et ses désavantages à longue échéance qui peut nuire au développement de l’appareil productif.
Ainsi, pour développer les forces productives, il peut être nécessaire de protéger les industries naissantes de façon qu’elles ne soient pas étouffées par la concurrence étrangère avant d’être arrivées à maturité.
→Henry Carey (1793-1879) : II remarque une corrélation très nette entre les périodes de renforcement du protectionnisme et celles d’accroissement de la prospérité nationale. Qui le conduis à admettre l’importance d’une forme d’intervention de l’état.
→Alexandre Hamilton : il précisa l’importance d’un politique protectionniste afin de protéger l’entreprise de la concurrence étrangère.
Les mesures protectionnistes
Le protectionnisme peut être décomposé en deux formes distinctes :
– le tarif douanier est un protectionnisme par les prix ; il consiste, en taxant les importations, à en augmenter directement le prix sur le territoire national
– le protectionnisme non tarifaire revêt le plus souvent la forme de restrictions quantitatives ; il se traduit aussi par de nombreuses taxations ou subventions, en général indirectes.
Le protectionnisme tarifaire
tarif douanier (droit de douane)
Pour illustrer les effets du tarif douanier nous allons considérer la position du petit pays : ici, le pays est considéré comme un petit pays, c’est-à-dire- qu’il ne peut pas influencer les prix internationaux qui lui sont donnés par le marché mondial. La figure 4 représente l’équilibre sur le marché d’un produit, en fonction de diverses situation ‘possibles : l’autarcie, le libre-échange et la protection douanière.
– En autarcie : la demande domestique est uniquement satisfaite par l’offre nationale ou (Od), le prix d’équilibre autarcique est alors égal à Paet les quantités vendues et consommées sont égales à OQa.
– En libre-échange, l’offre mondiale (Om) est représentée par une droite horizontale, dont l’ordonnée représente le prix mondial Pm. A ce prix, l’offre mondiale est infiniment grande par rapport à la demande nationale du petit pays. A u prix Pm, la quantité consommée du produit par les consommateurs nationaux est égale à OQ4, la quantité importée est égale à Q1Q4 et celle produite par les producteurs nationaux est égale à OQ1
– Si le pays veut réduire les importations, il peut alors appliquer un tarif douanier sur ses importations ; ce tarif peut être ad valorem4, il prend la forme d’une taxe représentant un certain pourcentage de la valeur déclarée du produit. Avec Pm le prix mondial du produit avant le tarif, la taxe douanière sera égale à : t*Pm (t étant le taux : du tarif, soit un pourcentage du prix), le prix après tarif Pt est ainsi égal à Pm+ t*Pm = Pm (1 + 1). Le prix Pt est plus élevé que le prix mondial de libre échange. A ce nouveau prix, cinq effets sont mis en évidence.
→Les cinq effets du tarif douanier
Ces effets sont les suivants :
– Un effet sur la consommation : la consommation domestique du produit baisse de Q3 Q4,
– Un effet sur la production : la production domestique augmente de Q1Q2,
– Un effet sur les importations les importations décroissent d’un montant égal à la somme des
deux effets précédents, soit QQ + Q Q , tel que le nouveau montant d’importations Q2Q3 = Q3Q4 – (Q1Q2+ Q3Q4)
– Un effet de recette fiscale : le tarif génère unrevenu fiscal pour le gouvernement du pays importateur. La valeur de ce revenu est obtenue en multipliant la valeur absolue du tarif par unité de produit et le nombre de quantités importées,
Soit : txQ2Q3= le rectangle c.
Figure 1 : Effet du droit de douane
Source : Investigation personnelle
Od : offre domestique
Om : offre mondiale
Pa : prix d’équilibre
Pt : prix avec droit de douane
Pm : prix mondiale
P : prix
Q : quantité
– Un effet de redistribution du revenu : dans la mesure où le prix a augmenté, il y a une redistribution des consommateurs vers les producteurs, les premiers « subventionnant » en quelque sorte les seconds. Cette subvention à la production domestique est égale à la différence de prix avant et après tarif, Pt – Pm, multipliée par la quantité OQ produite par les producteurs nationaux après tarif, soit la distance (Pm.5).
La subvention totale est égale à la surface délimitée par les points (Pt.l.5.Pm); elle est appelée l’équivalent-subvention du tarif douanier. Si le gouvernement voulait obtenir le même effet sûr la production (produire OQ2 au prix Pm et non pas Pt) sans imposer un tarif douanier, c’est ce montant de subvention qu’il devrait verser aux producteurs nationaux. De la même manière, on peut, considérer que les consommateurs sont .taxés d’un montant égal au revenu douanier, (c+d). On définit ainsi un équivalent-taxe à la consommation, qui réduit la consommation d’un montant égal à la réduction entraînée par le tarif, et amené un revenu fiscal égal à (Pt.2. 4.Pm), représentant la somme de l’équivalente subvention (Pt .1. 5. Pm) et du revenu tarifaire (1.2.4.5 = surface c + d)
Le tarif a alors le même effet qu’une taxe à la consommation, qui servirait en partie à subventionner les producteurs et en partie à accroître le revenu fiscal de l’État.
— >Le coût du tarif douanier : la perte sèche
Le calcul de la perte sèche du tarif douanier passe par la prise en compte de l’évolution du surplus du consommateur et du surplus du producteur.
Le surplus du consommateur mesure le montant du gain réalisé par celui-ci lorsqu’il achète un produit à un certain prix, par rapport au prix qu’il aurait accepté de payer pour.se procurer ce même bien. Sur la figure 1, la perte totale liée autarif est représentée par la perte du surplus du consommateur, soit l’ensemble de la surface a+ b + c + e située au-dessous de la droite de demande. Les gains sont liés à la recette fiscale (surface c), ainsi qu’au gain .du surplus des producteurs (surface a)
Les gains d’un tarif douanier ne recouvrent pas les pertes. Il y a une perte sèche liée à l’inefficience des producteurs (qui produisent plus sans être plus compétitifs) et au fait que les consommateurs achètent moins et plus cher. »Cette perte sèche est égale aux triangles b et e de la figure 1.
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Table des matières
Partie I LES THEORIES DU COMMERCE INTERNATIONAL
Chapitre I : les fondements des théories du libre échange
I : L’essentielle de la spécialisation internationale
1.1 : Avantages absolus et gain à l’échange
1.2 : L’avantage comparatif de David Ricardo
II : Les prolongements de la théorie de spécialisation :
Il .1 : Les dotations factorielles d’Heckcher et Ohlin
II 1.1 : La notion d’abondance relative de facteurs des pays
II.1.2 : La notion d’intensité relative de facteurs des industries
III : Les autres approches modernes
III.1 : Analyses néo factorielles
III.2 : Analyse technologique (Posner 1961 et de Vernon en 1966)
III.3 : Analyse de la demande (S. B. Linder pense 1961)
Chapitre II : Notion de protectionnisme économique
I : Histoire du protectionnisme
1.1 : Les précurseurs du protectionnisme [Avec Jean Bodin (1530-1596), Antoine de Montchrestien (vers 1575-1621)]
1.2 : Les courants modernes des (auteurs du XIXe siècle)
II : Les mesures protectionnistes
lI.l : Le protectionnisme tarifaire
II.2.1 : tarif douanier (droit de douane)
11.2.2 : Notion de protection effective
11.2.2.1 Définition et évaluation de la protection effective
11.2.2.2 Protections effective sur les biens intermédiaires
11.2.2.3 Illustration (Exemple du taux de protection effective)
11.2.2 : Protection non tarifaire
II.2.2.1 : Notion et effet du quota :
11.2.2.2 : Les autres formes du nouveau protectionnisme
Partie II STRATEGIES DE POLITIQUE COMMERCIALE
Chapitre III : Situation économique de Madagascar (2000 à 2009)
I : Croissance économiques par secteur
1.1 : Secteur primaire
1.2 : Secteur secondaire
1.3 : Secteur tertiaire
II : Structure du PIB de Madagascar
II. 1 : Secteur primaire
LI.2 : Secteur secondaire
ILS : Secteur tertiaire
Chapitre IV : Analyses des impactes du libéralisme et du protectionnisme
I : Les avantages et limites du libre échange et du protectionnisme
1.1 : Avantages et Limites du libéralisme
1.1.1 : Les limites
1.1.2 : Les avantages
1.2 : Les avantages et les limites du protectionnisme
1.2.1 : Les des tentatives protectionnistes
1.2.2 : Limites du protectionnisme
II : Impactes du libéralisme et du protectionnisme sur l’économie malgache
ANNEXES
Annexe au chapitre I
Annexe au chapitre III
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