Les filarioses pulmonaires, cardio-pulmonaires et pleurales

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Programme de dรฉveloppement

Les filaires ont un cycle de vie dixรจne caractรฉrisรฉ par 5 stades incluant 4 stades larvaires (L1, L2, L3, L4) suivis d’un stade adulte (mรขles et femelles) (Figure 3). Le premier stade larvaire (L1) est aussi appelรฉ microfilaire (Mf). Dans les filaires femelles adultes, les ล“ufs prรฉsentent une fine membrane appelรฉe gaine. Chez certaines filaires, les Mfs รฉclosent in utero (Mfs nues) alors que d’autres conservent la membrane de l’ล“uf (Mfs gainรฉes) [4]. Les Mfs sont expulsรฉes par les femelles et migrent, suivant les espรจces filariennes, dans le sang ou la peau de leur hรดte ; elles peuvent alors passer dans un arthropode hรฉmatophage au moment du repas sanguin de celui-ci [3,4]. Les vecteurs des filaires peuvent รชtre des poux, des puces, des diptรจres (moustiques, simulies, ceratopogonidรฉs, tabanidรฉs) mais aussi des tiques et autres acariens [3,4] selon lโ€™espรจce filarienne considรฉrรฉe. Les microfilaires se retrouvent dans l’estomac du vecteur aprรจs le repas sanguin et doivent traverser l’รฉpithรฉlium de ce dernier pour poursuivre leur dรฉveloppement [8].

Le dรฉveloppement larvaire se poursuit dans le vecteur avec deux mues successives amenant au troisiรจme stade, le stade infestant (L3). Ce dรฉveloppement s’effectue, selon l’espรจce filarienne considรฉrรฉe, dans diffรฉrents sites prรฉfรฉrentiels : les tissus graisseux, les muscles, l’hรฉmocรจle ou encore les tubes de Malpighi [4]. Les larves qui atteignent l’hรฉmolymphe vont ensuite migrer vers la tรชte de l’arthropode et les piรจces buccales, les glandes salivaires ou l’hรฉmocรจle [4,9]. La croissance de la filaire se poursuit lorsque l’arthropode infectรฉ transfรจre les L3 dans un nouvel hรดte vertรฉbrรฉ au cours d’un repas sanguin.

La localisation des filaires adultes est variable selon lโ€™espรจce considรฉrรฉe : certaines espรจces s’installent dans les tissus cutanรฉs et sous-cutanรฉs, mais dโ€™autres rรฉsident dans le systรจme lymphatique, les cavitรฉs sรฉriques, le systรจme cardio-pulmonaire ou les tissus conjonctifs [4]. Malgrรฉ cette diversitรฉ dans la localisation finale, un comportement identique semble avoir รฉtรฉ sรฉlectionnรฉ chez les filaires : les L3 survivent en entrant dans un vaisseau lymphatique de la peau et ils migrent ร  travers l’hรดte en utilisant ce systรจme vasculaire [3,10,11]. Au sein de l’hรดte vertรฉbrรฉ, le dรฉveloppement des L3 continue avec deux mues supplรฉmentaires permettant d’atteindre les stades adultes mรขles et femelles [4].

Wolbachia

Wolbachia est une ฮฑ-proteobacterie intracellulaire Gram-nรฉgative de l’ordre des Rickettsiales. Elle est prรฉsente chez les arthropodes mais on la trouve aussi chez les filaires. Sur les 85 espรจces de filaires รฉtudiรฉes ร  ce jour, 52.9% sont infestรฉes par une souche de Wolbachia [12]. En l’absence de description formelle d’espรจces, les diffรฉrentes souches de Wolbachia ont รฉtรฉ classรฉes en supergroupes reprรฉsentant les subdivisions phylogรฉnรฉtiques majeures [13]. Plus de 10 supergroupes de Wolbachia infectent exclusivement les arthropodes, 3 supergroupes infectent spรฉcifiquement les filaires (groupes C, D et J) et un groupe infecte les deux (groupe F) [12].

Au sein des filaires, Wolbachia a รฉtรฉ identifiรฉe principalement dans l’appareil reproducteur des femelles et dans les chordes latรฉrales de l’hypoderme. [12,14,15]. La densitรฉ en Wolbachia varie en fonction des tissus colonisรฉs et du stade de dรฉveloppement de la filaire. Du stade microfilaire au stade infestant, la quantitรฉ de Wolbachia est faible et est restreinte ร  quelques cellules des chordes latรฉrales [15]. La quantitรฉ de Wolbachia augmente dans les chordes latรฉrales des larves de stade 4 et des jeunes adultes. Dans les femelles fรฉcondรฉes, Wolbachia migre des chordes latรฉrales vers les ovaires et les embryons [15,16]. La prรฉsence de la bactรฉrie dans les gonades des filaires femelles est liรฉe ร  sa transmission verticale, de la femelle ร  sa descendance.

Seules les espรจces de Wolbachia appartenant aux supergroupes C et J semblent prรฉsenter une coรฉvolution stricte avec leur hรดte [12]. Les clades filariens hรฉbergeant les supergroupes D et F prรฉsentent de nombreux cas de pertes secondaires et de transferts horizontaux de la bactรฉrie [12]. Lorsque la bactรฉrie est prรฉsente, la symbiose entre Wolbachia et les Onchocercidae est considรฉrรฉe comme mutualiste, car les deux partenaires bรฉnรฉficient de l’association [17]. Wolbachia est nรฉcessaire ร  la survie et la fertilitรฉ des filaires [18]. En effet, des traitements antibiotiques sur diverses espรจces de filaires ont dรฉmontrรฉ que l’รฉlimination de Wolbachia est associรฉe ร  une apoptose des cellules germinales adultes et des cellules somatiques des embryons [19] ainsi qu’ร  une perte de la polaritรฉ antรฉropostรฉrieure des embryons [20]

Filarioses humaines

Parmi les 600 espรจces de filaires dรฉcrites, 8 infectent les humains et ont des localisations tissulaires distinctes. Wuchereria bancrofti (Cobbold, 1887), Brugia malayi (Brug, 1927) et B. timori (Partono et al. 1977) s’installent dans la circulation lymphatique et causent la filariose lymphatique. Onchocerca volvulus (Leuckart, 1893), Loa loa (Cobbold, 1894), Mansonella streptocerca (Macfie & Corson, 1922) et M. ozzardi (Manson, 1897) sont retrouvรฉs dans les tissus cutanรฉs et sous-cutanรฉs. Enfin, M. perstans (Manson, 1891) sโ€™installe dans les cavitรฉs sรฉriques (cavitรฉs pรฉritonรฉale pleurale, et pรฉricardique). Toutes les filaires humaines ร  l’exception de Loa loa abritent Wolbachia (tableau 1).

Epidรฉmiologie et coendรฉmicitรฉ

Si des filaires animales sont prรฉsentes sur tout le globe, les filarioses humaines sont restreintes aux rรฉgions tropicales et subtropicales. Dans certaines rรฉgions d’Afrique, la filariose lymphatique, l’onchocercose, la mansonellose ร  M. perstans et/ou la loase sont co-endรฉmique et certains patients peuvent prรฉsenter des multi-infections. De mรชme, en Amรฉrique latine, on peut retrouver des zones co-endรฉmiques pour M. perstans et M. ozzardi, la filariose lymphatique et/ou l’onchocercose (Figure 4). Ces coรฏnfections sont importantes ร  connaรฎtre car elles peuvent entrainer des erreurs d’identification des parasites, soit parce quโ€™une espรจce est minoritaire et non identifiรฉe, soit par rรฉaction croisรฉe des kits de dรฉtection. Le problรจme majeur provient des coรฏnfections avec L. loa qui peut entraรฎner de graves complications lors des traitements.

En 2014, la filariose lymphatique รฉtait endรฉmique dans 73 pays tropicaux et subtropicaux d’Asie, d’Afrique, d’Amรฉrique centrale et du Sud et du Pacifique [25,26]. Environ 1 milliard de personnes vivent en zone d’endรฉmie et les 68 millions de cas avรฉrรฉs de filariose lymphatique comprennent 36 millions de personnes prรฉsentant des symptรดmes tels qu’un hydrocรจle ou un lymphoedรจme secondaire [26].

Onchocerca volvulus est endรฉmique dans 31 pays d’Afrique et infecte environ 15,5 millions de personnes [27,28]. 99% des personnes infestรฉes vivent en Afrique sub-saharienne, mais il existe encore quelques foyers en Amรฉrique Latine (ร  la frontiรจre Brรฉsil-Venezuela) et au Yรฉmen [29]. Il a รฉtรฉ estimรฉ que 187 millions de personnes vivent dans des zones oรน le parasite peut รชtre transmis dont 500 000 en Amรฉrique Latine [27,30]. 26 pays en Afrique prรฉsentent une coendรฉmicitรฉ pour la filariose lymphatique et l’onchocercose [26].

Les infections par Loa loa sont restreintes aux forรชts tropicales d’Afrique de l’Ouest et du Centre ou elles reprรฉsentent au moins 10 millions de cas [23,31-33]. Dans ces zones, de nombreux cas de co-infection avec O. volvulus, W. bancrofti et/ou M. perstans sont dรฉcrits [22,31,34,35].
Les mansonelloses sont relativement asymptomatiques et leur prรฉvalence est, de ce fait, mรฉconnue [22,24]. Cependant la forte incidence des coinfections avec M. perstans ou M. ozzardi, et la prรฉsence dโ€™une Wolbachia du supergroupe F dans ces mansonelles [12,36,37] sont ร  lโ€™origine dโ€™un regain dโ€™intรฉrรชt pour ces filaires [22,24,38,39].

Les infections par Mansonella ozzardi sont localisรฉes exclusivement en Amรฉrique Latine, du Mexique au Nord de l’Argentine et dans les Caraรฏbes. Suivant les rรฉgions, la prรฉvalence varie entre 0 et 50% de la population qui est infestรฉe rendant difficile l’estimation du nombre total de personnes infestรฉes [24]. Au Brรฉsil, M. ozzardi est retrouvรฉe dans des rรฉgions d’Amazonie oรน est prรฉsente O. volvulus et induit rรฉguliรจrement des erreurs d’identifications bien que les microfilaires soient morphologiquement trรจs diffรฉrentes ([4] et Tableau 1).
M. perstans est largement distribuรฉe en Afrique et prรฉsente aussi des cas en Amรฉrique latine. Au total, 33 pays d’Afrique subsaharienne semblent รชtre endรฉmiques pour la transmission avec un total d’environ 580 millions d’habitants ร  risque (Banque mondiale, 2008). Simonsen [22] estime que 114 millions de personnes pourraient รชtre infestรฉes par M. perstans en Afrique ce qui en ferait un des parasites les plus prรฉvalent en Afrique. Au Cameroun, la prรฉvalence de M. perstans est hรฉtรฉrogรจne : les zones forestiรจres humides prรฉsentent une prรฉvalence et une intensitรฉ de l’infection รฉlevรฉes, la prรฉvalence pouvant atteindre 70% de la population ; en revanche, la prรฉvalence est faible dans les zones de savane [40]. Au Ghana, plus de 30% de la population pourrait รชtre infestรฉe [41].

Programme de dรฉveloppement et biologie

Les filaires lymphatiques : Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et B. timori

La filaire W. bancrofti est responsable de 90% des cas connus de filariose lymphatique et B. malayi est ร  l’origine de la plupart des cas restants (OMS et [18]). Les filaires sont transmises par des moustiques des genres Culex, Anopheles, Mansonia et Aedes lors d’un repas sanguin [42].
Aprรจs la piqure, les larves s’installent, muent et se reproduisent dans le systรจme lymphatique. Les adultes de Wuchereria bancrofti se retrouvent gรฉnรฉralement dans les vaisseaux lymphatiques ou les sinus des ganglions lymphatiques des membres infรฉrieurs chez les patients et aussi dans les vaisseaux lymphatiques du scrotum chez les hommes [4,43]. Brugia malayi s’installe prรฉfรฉrentiellement dans le systรจme lymphatique de l’aine et des aisselles [44]. Les adultes peuvent survivre de 5 ร  8 ans dans leur hรดte [18].

Les microfilaires sont pondues dans les vaisseaux lymphatiques et migrent dans le sang. Chez des singes Semnopithรจques (Presbytis melalophos et Trachypithecus cristatus) infestรฉs avec des larves infestantes de W. bancrofti, la phase prรฉ-patente dure 200-280 jours [45-47]. Les microfilaires de W. bancrofti et B. malayi ont une grande gaine dรฉpassant des deux extrรฉmitรฉs de la microfilaire [4] et mesurent entre 250 et 300ยตm de long. La partie postรฉrieure des Mfs de B. malayi prรฉsente un noyau qui est absent chez W. bancrofti [4]. Les Mfs prรฉsentent รฉgalement une pรฉriodicitรฉ circadienne qui a รฉtรฉ associรฉe au mode de vie du vecteur [48]. Les microfilaires se rรฉfugient dans les capillaires pulmonaires pendant la journรฉe et sont retrouvรฉes dans le sang pรฉriphรฉrique la nuit oรน elles sont accessibles au vecteur [49]. La pรฉriodicitรฉ serait contrรดlรฉe par les diffรฉrences de concentrations en oxygรจne dans le sang entre les pรฉriodes de veille et de sommeil jouant sur la dilatation des capillaires sanguins [4,50]. Une รฉtude in vitro a montrรฉ que les Mfs de B. malayi peuvent adhรฉrer aux cellules endothรฉliales [50]. L’adhรฉrence implique la gaine de la microfilaire et nรฉcessite un environnement riche en oxygรจne ainsi qu’un flux รฉlevรฉ, comme ceux trouvรฉs dans l’hรดte pendant la journรฉe [50].

Onchocerca volvulus

Les vecteurs de O. volvulus sont des mouches hรฉmatophages faisant partie du complexe Simulium damnosum. Ce complexe est composรฉ d’espรจces gรฉnรฉtiquement diffรฉrentes, mais qui ont une morphologie identique [51]. 63 espรจces ont รฉtรฉ dรฉfinies sur la base de leurs variations chromosomiques [30]. Le vecteur nรฉcessite des cours d’eau pour se reproduire et par consรฉquent l’infection se produit ร  proximitรฉ des riviรจres.
Le vecteur effectue une morsure superficielle en dilacรฉrant la peau et les capillaires sanguins avec ses maxillaires et ses mandibules. Les L3 pรฉnรจtrent dans la peau par la plaie due ร  cette morsure. Les filaires femelles adultes restent dans le tissu sous-cutanรฉ et des nodules cellulaires se forment autour d’elles, les onchocercomes. Les femelles adultes peuvent vivre plus de 10 ans au sein de ces nodules onchocerquiens [52]. Les femelles s’accouplent et sont fรฉcondรฉes par les mรขles. Les microfilaires sont gainรฉes et mesurent environ 300ยตm.

Elles sont pondues dans le nodule oรน elles sont retrouvรฉes en grandes quantitรฉs [53]. Des vaisseaux sanguins et lymphatiques irriguent le nodule [53]. Aucune microfilaire n’est retrouvรฉe dans les vaisseaux sanguins et quelques microfilaires sont retrouvรฉes dans les vaisseaux lymphatiques [53], suggรฉrant qu’elles pourraient les utiliser pour rejoindre le derme oรน elles sont accessibles aux simulies [53-55]. Dans le derme, les microfilaires ne sont pas observรฉes dans les vaisseaux lymphatiques mรชme si ces derniers sont anormalement dilatรฉs [53]. Les microfilaires peuvent se retrouver dans les tissus sous-conjonctivaux de l’ล“il [56,57].

Loa loa

Les humains sont le seul hรดte connu de Loa loa. Les mouches du genre Chrysops (majoritairement C. silace et C. dimidiate) sont les vecteurs de la loase [4]. Ces mouches vivent dans les forรชts d’Afrique รฉquatoriale et effectuent leur repas sanguin pendant la journรฉe.
Aprรจs infection, les filaires pรฉnรจtrent dans les tissus sous cutanรฉs et maturent rapidement. Chez la gerbille, le stade adulte est atteint en 25 jours [58]. Ils migrent ร  travers les tissus sous-cutanรฉs pendant toute leur durรฉe de vie (jusqu’ร  17 ans) [59]. Les infections expรฉrimentales chez les primates non humains ont montrรฉ que la pรฉriode prรฉ-patente est d’environ 140 jours [60]. Les microfilaires sont retrouvรฉes dans la circulation sanguine. Les microfilaires mesurent environ 290ยตm par 7.5ยตm et prรฉsentent une gaine et ont 3 noyaux caractรฉristiques dans la rรฉgion terminale [4]. De plus, comme W. bancrofti, les Mfs de L. loa affichent une pรฉriodicitรฉ, mais celle-ci est inversรฉe. Les microfilaires sont prรฉsentes dans le sang pรฉriphรฉrique pendant la journรฉe et rรฉsident probablement dans le tissu pulmonaire pendant la nuit bien que cela n’ait pas รฉtรฉ formellement dรฉmontrรฉ [61,62]. Ces caractรฉristiques aident ร  diffรฉrencier les microfilaires sanguines de L. loa de celles de W. bancrofti et de Mansonella perstans dont la distribution gรฉographique chevauche celle de L. loa (Tableau 1).

Les mansonelles

Les trois espรจces de mansonelles infectant les humains, Mansonella perstans (synonymes : Dipetalonema perstans, Tetrapetalonemaperstans, Acanthocheilonema perstans), M. ozzardi et M. streptocerca (synonymes : Dipetalonema streptocerca, Tetrapetalonema streptocerca), varient par leur distribution, leur spรฉcificitรฉ vectorielle et leur site. Toutefois bien que les humains soient l’hรดte principal, des infections ont รฉtรฉ dรฉcrites chez d’autres primates et M. ozzardi a aussi รฉtรฉ trouvรฉ chez des oiseaux et des amphibiens [22,63,64].

Le cycle de vie des mansonelles est mal connu. M. streptocerca est spรฉcifiquement transmis par la mouche Culicoides grahamii [65] mais plusieurs espรจces de Culicoides peuvent transmettre les larves de M. perstans et M. ozzardi [66]. Les adultes de M. ozzardi ont initialement รฉtรฉ dรฉcrits dans la cavitรฉ abdominale et dans les mรฉsentรจres [4] mais leur localisation exacte est toujours incertaine car l’inoculation de larves de M. ozzardi dans des primates induit un dรฉveloppement sous-cutanรฉ du parasite [67]. Concernant M. streptocerca, les adultes rรฉsident dans le derme de la peau. Les adultes de M. perstans sont rarement observรฉs, mais ils ont รฉtรฉ occasionnellement rรฉcupรฉrรฉs dans les cavitรฉs sรฉriques (pรฉritoine, plรจvre, pรฉricarde) lors de chirurgies ou d’autopsies [22].

Les microfilaires des trois espรจces sont dรฉpourvues de gaine. Les Mfs mesurent environ 190-200ยตm de long par 4-5ยตm de diamรจtre. Les Mfs vivantes ont de fortes capacitรฉs de contraction et d’รฉlongation ce qui fait que les tailles dรฉcrites varient beaucoup [22,68]. Les Mfs de M. streptocerca sont cutanรฉes alors que celles de M. ozzardi et M. perstans sont sanguines [69].

Principales manifestations cliniques

La plupart des infections filariennes chez les vertรฉbrรฉs non humains sont considรฉrรฉes comme รฉtant gรฉnรฉralement asymptomatiques. Les signes cliniques n’apparaissent pas avant que les parasites nโ€™aient atteint le stade adulte et ils dรฉpendent des espรจces ainsi que de la localisation des adultes et des microfilaires [17].
Les pathologies associรฉes ร  W. bancrofti, B. malayi, O. volvulus et L. loa sont dรฉcrites ci-aprรจs :

Filarioses lymphatiques

Les symptรดmes des filarioses lymphatiques sont majoritairement dus ร  la prรฉsence des parasites adultes dans les vaisseaux lymphatiques. Certains patients prรฉsentent une filariose dite ยซย occulteย ยป avec des adultes mais pas de microfilaires sanguines. Cependant chez ces patients, des microfilaires sont parfois retrouvรฉes dans les tissus oรน elles induisent des symptรดmes cliniques.

Symptรดmes associรฉs aux adultes

Aprรจs leur installation dans le circuit lymphatique, les parasites adultes induisent une dilatation desย  vaisseaux lymphatiques, une baisse de la contraction des muscles des lymphatiques et une perte de la fonction des valves lymphatiques [43,70,71]. Au fur et ร  mesure que la filariose progresse et que les parasites meurent, une insuffisance lymphatique chronique se met en place, caractรฉrisรฉe par un ralentissement du flux lymphatique. Les symptรดmes se produisent le long d’un continuum allant de la dilatation lymphatique asymptomatique (environ 2/3 des patients) aux hydrocรจles et aux lymphoedรจmes secondaires (les lymphoedรจmes primaires provenant de facteurs congรฉnitaux) pouvant progresser vers l’รฉlรฉphantiasis [43,72].
Les fonctions principales du systรจme lymphatique sont l’รฉlimination des molรฉcules de haut poids molรฉculaire des espaces interstitiels et le transport des antigรจnes et des cellules immunitaires vers les ganglions lymphatiques. L’insuffisance lymphatique induit donc la rรฉtention de protรฉines et l’augmentation du risque d’infections [73]. Le lymphoedรจme secondaire se forme suite ร  l’accumulation des protรฉines, qui augmente la pression oncotique, entraรฎnant la formation d’un ล“dรจme riche en protรฉines qui stimule les fibroblastes. Ceux-ci sont ร  l’origine d’une fibrose cutanรฉe hyperplasique avec un รฉpaississement du derme et une accumulation de lobules graisseux dans l’hypoderme. Les infections bactรฉriennes et fongiques sont une complication frรฉquente des lymphoedรจmes filariens (Figure 5). Ceci conduit ร  l’รฉlรฉphantiasis, un lympล“dรจme irrรฉversible mรชme aprรจs la mort des parasites adultes 1995 [74].
L’hydrocรจle est l’autre forme courante des infections par W. bancrofti chez des patients masculins. Elle consiste en l’accumulation de fluide entre les deux couches de la tunique vaginale dans le scrotum. Dans ce cas, l’รฉlargissement des vaisseaux lymphatiques et leur obstruction ultรฉrieure conduisent ร  la pathologie indรฉpendamment des infections bactรฉriennes [73,75]. Ces symptรดmes sont associรฉs ร  la prรฉsence de parasites adultes dans les vaisseaux lymphatiques du scrotum [76,77].

Les filarioses pulmonaires, cardio-pulmonaires et pleurales

La prรฉsence de filaires dans l’environnement pulmonaire (poumon sensu stricto et/ou systรจme cardio-pulmonaire et/ou cavitรฉ pleurale) a รฉtรฉ dรฉcrite chez de nombreuses espรจces de filaires dans un large รฉventail d’hรดtes comprenant des oiseaux, des crocodiles, des chiens et les humains (Tableau 3). La plupart des รฉtudes ont documentรฉ la prรฉsence de vers adultes ou de microfilaires, mais trรจs rarement des L3 du fait de leur faible nombre et du caractรจre transitoire de leur migration.
La/les voies de migration des filaires prรฉsentant des localisations pulmonaires ne sont pas connues mais pourraient s’expliquer anatomiquement : lors de la migration lymphatique les larves s’engageraient dans le canal thoracique et arriveraient ainsi dans la veine cave supรฉrieure, le cล“ur droit puis les artรจres pulmonaires.

De lร , suivant lโ€™espรจce filarienne considรฉrรฉe, les L3 pourraient s’installer dans la circulation sanguine pulmonaire (comme Dirofilaria immitis), pรฉnรฉtrer le tissu pulmonaire (comme certaines Oswaldofilariae de reptiles) ou rejoindre la cavitรฉ pleurale (M. perstans ou des espรจces des genres Litomosoides). Chez d’autres espรจces (par exemple B. malayi chez les rongeurs) la prรฉsence d’adultes dans les poumons est parfois dรฉcrite, elle pourrait รชtre accidentelle et rรฉsulter de parasites emportรฉs par le flux lymphatique ร  travers le canal thoracique jusqu’ร  la circulation sanguine pulmonaire [10].

La prรฉsence de filaires dans l’environnement pulmonaire est souvent considรฉrรฉe globalement asymptomatique comme chez M. perstans mais peut causer de graves pathologies dans les dirofilarioses pulmonaires dues aux adultes de D. immitis ou dans le Poumon Eosinophile Tropical induit par les microfilaires de W. bancrofti et B. malayi.
La biologie et les interactions avec les poumons de D. immitis et de M. perstans sont dรฉveloppรฉes ci-aprรจs, de mรชme que celles de Litomosoides sigmodontis, le modรจle murin utilisรฉ lors de cette รฉtude.

Dirofilaria immitis

Biologie et cycle de vie

Les dirofilarioses sont dues aux filaires du genre Dirofilaria qui comprend une trentaine dโ€™espรจces [155]. D. immitis (Leidy, 1856) et D. repens (Railliet et Henry, 1911) sont les agents dโ€™importantes filarioses canines en raison de leurs effets pathologiques et de leur forte prรฉvalence et incidence [134]. D. immitis et D. repens prรฉsentent un large spectre dโ€™hรดtes comprenant de nombreuses espรจces de mammifรจres [155] mais les chiens domestiques et sauvages sont les hรดtes privilรฉgiรฉs de ces filaires. Les vecteurs sont des moustiques de la famille Culicidae [156] appartenant aux genres Culex, Aedes, Anopheles, Mansonia, Armigeres, Ochlerotatus, et Coquillettidia [157].

Les infections par D. immitis ont lieu dans les rรฉgions tropicales et tempรฉrรฉes du monde entier alors que la prรฉsence D. repens est restreinte ร  l’Europe, l’Afrique et l’Asie. De nombreux cas zoonotiques ont รฉtรฉ dรฉcrits chez lโ€™homme pour ces deux espรจces. D. immitis est responsable des cas humains de dirofilarioses pulmonaires, majoritairement localisรฉs en Amรฉrique [134]. Dans ces zoonoses, les filaires ne finissent pas leur dรฉveloppement et meurent avant la production de microfilaires [158] [134] [155].

Chez le chien, les adultes de D. immitis vivent dans les artรจres pulmonaires et le ventricule droit du cล“ur. Les adultes sont identifiables 70 jours post infection dans ces localisations. Toutefois, la voie de migration qu’empruntent les L3 aprรจs inoculation dans la peau pour sโ€™y rendre nโ€™est pas connue. Lors d’autopsies de chiens et de furets infestรฉs expรฉrimentalement, la localisation des parasites ร  diffรฉrents temps aprรจs infection a รฉtรฉ รฉtudiรฉe dans la peau, les muscles, les cavitรฉs thoraciques et abdominales, le cล“ur et l’artรจre pulmonaire [159] [160] [161] [162]. La figure 8 synthรฉtise les rรฉsultats de ces รฉtudes. Le rendement parasitaire est relativement stable dans ces organes pendant 70 jours aprรจs l’inoculation des L3 avec une moyenne de 30% des larves inoculรฉes qui sont retrouvรฉes (les rendements un peu plus faibles dans les temps trรจs prรฉcoces sont probablement dus au fait que les L3 sont plus difficiles ร  trouver que les L4 et les adultes). Durant cette pรฉriode, les parasites ont รฉtรฉ rรฉcupรฉrรฉs dans les tissus sous-cutanรฉs et les muscles, parfois ร  distance du point d’inoculation, oรน ils semblent pouvoir se dรฉvelopper jusqu’au stade jeune adulte. [162]

Les rรฉsultats des dissections de chiens [160,161] et de furets ont รฉtรฉ exprimรฉs en % de l’inoculรขt initial et regroupรฉs. Les parasites ont รฉtรฉ recherchรฉs dans le tissus sous cutanรฉ (rose), les muscles (bleu), les cavitรฉs sรฉriques (violet) et les artรจres et le cล“ur (bordeau). Les stades parasitaires retrouvรฉs et leur taille ร  diffรฉrents temps aprรจs infection sont indiquรฉs dans les flรจches sous le graphe. Les rรฉsultats sont exprimรฉs en moyenne + รฉcart standard ร  la moyenne (SEM). n=1-6 par temps.
A partir de 70 jours aprรจs infection, le nombre de filaires dans la peau et les muscles chute alors que celui des parasites prรฉsents dans les artรจres pulmonaires et le cล“ur augmente progressivement et peut atteindre plus de 70% de l’inoculรขt initial ([160] et Figure 8).

L’hypothรจse qui a alors รฉtรฉ รฉmise (Kume et Itagaki 1955 [159], Kotani et Powers 1982 [161], Figure 9 – Hypothรจse 1) est que les L3 migreraient dans les tissus sous-cutanรฉs et les muscles oรน seraient rรฉalisรฉes les 3รจme et 4รจme mues. Aprรจs 60 ร  90 jours, les parasites adultes entreraient dans une veine et rejoindraient les artรจres pulmonaires et le cล“ur droit, portรฉs par la circulation veineuse. Cette hypothรจse pourrait รชtre รฉtayรฉe par le fait que des jeunes adultes, rรฉcupรฉrรฉs aprรจs leur migration dans la circulation sanguine pulmonaire, sont capables de re-migrer vers les artรจres pulmonaires aprรจs une transplantation dans les tissus sous-cutanรฉs de chiens non-infestรฉs [159,163]. Il semble nรฉanmoins รฉtonnant qu’un parasite mesurant plusieurs centimรจtres arrive ร  pรฉnรฉtrer l’รฉpaisse paroi des vaisseaux sanguins, sans engendrer de fortes hรฉmorragies.

La limitation principale de ces รฉtudes est que ni le systรจme lymphatique, ni le tissu pulmonaire n’ont รฉtรฉ analysรฉs. En effet, l’idรฉe d’un passage lymphatique avait รฉtรฉ rejetรฉe par Kume (1955) en argumentant que les larves du nรฉmatode Metastrongylus elongatus migrent par les lymphatiques en causant des hรฉmorragies des ganglions lymphatiques. On sait aujourd’hui que de nombreuses filaires migrent ร  travers le circuit lymphatique sans induire de tels dรฉgรขts [10,164]. Il est donc possible, comme l’a suggรฉrรฉ Wenk (1967 [11]) que les larves pรฉnรจtrent rapidement dans le systรจme lymphatique avant de remonter le canal thoracique pour rejoindre la circulation sanguine pulmonaire. Dans ce cas lร , les 30% de larves observรฉes dans la peau/les muscles dans les temps prรฉcoces de l’infection correspondraient ร  celles qui ont รฉchouรฉ ร  pรฉnรฉtrer les vaisseaux lymphatiques et qui pรฉriraient progressivement aprรจs leur derniรจre mue; les 70% restants rejoindraient les artรจres pulmonaires oรน elle pourraient atteindre la maturitรฉ sexuelle.

Hypothรจse 1 (Kume et Itagaki 1955 [159]) : aprรจs inoculation dans la peau, les L3 migrent dans les tissus sous-cutanรฉs et les muscles oรน elles effectuent leurs mues en L4 puis en adultes avant de rejoindre la circulation veineuse qui transporte les parasites dans les artรจres pulmonaires. Les hypothรจses 2 et 3 privilรฉgient un passage lymphatique. Hypothรจse 2 : les L3 pรฉnรจtrent dans le circuit lymphatique oรน elles effectuent leurs mues, avant de rejoindre la circulation sanguine via le canal thoracique, puis les artรจres pulmonaires. Hypothรจse 3 : les L3 pรฉnรจtrent dans le circuit lymphatique et rejoignent rapidement la circulation sanguine. Les mues ont lieu au niveau des capillaires pulmonaires dans lesquels les larves sont piรฉgรฉes. Une hypothรจse mixte entre de 2 et 3 est aussi envisageable.
Une fois dans le systรจme lymphatique il existe encore au moins 2 options (Figure 9-hypothรจse 2 et 3):
โ€ข Les parasites effectuent leurs mues dans le systรจme lymphatique pour rejoindre la circulation sanguine avant leur derniรจre mue. Cela est d’autant plus probable que la migration d’adultes du circuit lymphatique vers la circulation sanguine a รฉtรฉ dรฉcrite chez Monanema martiniยธ notamment aprรจs des traitements [10,165].
โ€ข Les larves peuvent rejoindre directement la circulation sanguine pulmonaire par le canal thoracique et rester bloquรฉes dans les capillaires pulmonaires. Ensuite les parasites continueraient leur dรฉveloppement dans les capillaires ou les alvรฉoles avant de remonter vers les artรจres pulmonaires. Cette hypothรจse semble moins plausible car dans ce cas, il est probable que des symptรดmes respiratoires apparaitraient avant la derniรจre mue.
Ces deux hypothรจses sont soutenues par la mue en L4 trรจs prรฉcoce des larves de D. immitis (vers 2-3 jours p.i.). En effet, la plus grande taille des L4 pourrait permettre d’augmenter les chances qu’elles soient bloquรฉes dans la circulation pulmonaire ou qu’elles se maintiennent dans le flux lymphatique. Il est aussi possible que D. immitis puisse utiliser diffรฉrentes voies de migration pour atteindre les artรจres pulmonaires : une partie des larves pรฉnรจtreraient rapidement dans la circulation lymphatique pour poursuivre leur dรฉveloppement et les autres matureraient dans la peau avant de migrer.

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Table des matiรจres

INTRODUCTION
1. Filaires
1.1 Diversitรฉ des filaires
1.2 Biologie
1.3 Programme de dรฉveloppement
1.4 Wolbachia
2. Filarioses humaines
2.1 Epidรฉmiologie et coendรฉmicitรฉ
2.2 Programme de dรฉveloppement
2.2.1 Les filaires lymphatiques : Wuchereria bancrofti, Brugia/B. malayi et B. timori
2.2.2 Onchocerca volvulus
2.2.3 Loa loa
2.2.4 Les mansonelles
2.3 Principales manifestations cliniques
2.3.1 Filarioses lymphatiques
2.3.2 Onchocercose
2.3.3 Loase
3. Les filarioses pulmonaires, cardio-pulmonaires et pleurales
3.1 Dirofilaria immitis
3.2 Mansonella perstans
3.3 Litomosoides sigmodontis
4. Programmes multivalents visant ร  ยซ traiter ยป les filarioses
4.1 Traitements ร  grande รฉchelle ou traitements de masse (Mass Drug Administration, MDA)
4.1.2 Programmes de lutte contre l’onchocercose
4.1.3 Les traitements individuels
4.1.4 Considรฉrations actuelles
4.2 Mode d’action des molรฉcules ciblant les filaires
4.2.2 Diรฉthylcarbamazine
4.2.3 Albendazole
4.2.4 Tรฉtracyclines
4.2.5 Traitements en cours d’รฉvaluation
5. Cinรฉtique de la ยซ rรฉponse immunitaire ยป chez les souris infestรฉes par L. sigmodontis
5.1 ยซ Rรฉponse immunitaire ยป au site d’inoculation : apport des diffรฉrents modรจles
5.2 Migration des larves de L. sigmodontis vers la cavitรฉ pleurale
5.3 ยซ Rรฉponses immunitaires ยป dans la cavitรฉ pleurale lors de la phase prรฉ-patente
5.4 ยซ Rรฉponse ยป dans la cavitรฉ pleurale au cours de la phase patente
6. Rappels anatomiques/histologiques sur les poumons, le cล“ur et les systรจmes vasculaires
6.1 Plรจvre et mรฉsothรฉlium
6.2 Le poumon, les bronches, les bronchioles et les cellules alvรฉolaires de type I et II
6.3 Vaisseaux sanguins et lymphatiques pulmonaires
6.3.1 Vascularisation sanguine pulmonaire:
6.3.2 Les lymphatiques des poumons et de la plรจvre : le systรจme pleuropulmonaire
6.4 Espace pรฉrivasculaire
6.5 Les macrophages pulmonaires
7. Dommages pulmonaires due aux anchylostomes
7.1 Cycle de vie des anchylostomes
7.2 Neutrophiles et amplification de la pathologie pulmonaire.
7.3 Macrophages : contrรดle de sous populations de parasites et rรฉparation des tissus
OBJECTIFS DE LA THESE
MATERIEL ET METHODES
1. Ethique
2. Parasites, souris et inoculation des larves /L3 de L. sigmodontis
2.1 Maintien du cycle de L. sigmodontis pour obtention des larves L3
2.2 Les souris de laboratoire
2.2.1 Souris BALB/c
2.2.2 Souris BALB/c IL4R/IL5 KO
2.2.3 Souris C57BL/6 S100A9-/-
2.3 Inoculation aux souris
2.4 Suivi de la prรฉsence ou non de microfilarires chez les souris
3. Autopsie des souris, collecte des filaires, prรฉlรจvement et fixation des poumons
3.1 Exsanguination et prรฉparation du sรฉrum
3.2 Lavage de la cavitรฉ pleurale
3.3 Evaluation du dรฉveloppement filarien
3.4 Lavage bronchoalvรฉolaire
3.5 Dรฉnombrement des L3 dans les poumons
3.6 Prรฉparation et fixation des poumons pour diffรฉrentes analyses.
4. Les analyses histologiques et immunohistologique.sur coupes fines
4.1 Dรฉshydratation, inclusion en paraffine, prรฉparation des lames
4.2 Colorations histologiques
4.2.1 Coloration ร  l’Hรฉmalun-Eosine (HE)
4.2.2 Coloration au Trichrome de Masson
4.2.3 Coloration ร  l’Acide Periodique-Schiff (PAS)
4.2.4 Colorations immunohistologiques avec rรฉvรฉlation enzymatique
4.2.5 Marquage du S100A9
4.2.6 Marquage de la cytokรฉratine 7
4.2.7 Marquage de la podoplanine
5. Immunohistochimie sur coupes รฉpaisses
5.1 Prรฉparation des coupes รฉpaisses de poumons (Precision Cut Lung Slices ou PCLS).
5.2 Colorations immunohistologiques en fluorescence
6. Analyse des images obtenues par microscopie confocale
7. Microscopie รฉlectronique ร  balayage
8. Cytomรฉtrie en flux
8.1 Prรฉparation des cellules
8.2 Identification des populations leucocytaires.
9. Analyse de transcrits de cytokines inflammatoires dans le poumon
9.1 Extraction des ARN totaux et rรฉtrotranscription
9.2 Obtention des profils d’expression cytokiniques
9.3 Analyse in silico de rรฉseaux biologiques
9.4 Validation des rรฉsultats de l’analyse transcriptionelle
9.4.1 Rรฉtrotranscription
9.4.2 Conception des amorces
9.4.3 PCR quantitative
10. Purification des microfilaires ร  partir de sang de mรฉrions hรดtes de L. sigmodontis
11. Dรฉtection et quantification des microfilaires pulmonaires par PCR quantitative
11.1 Extraction de l’ADN
11.2 Prรฉparation de la gamme
11.3 Dรฉtection des microfilaires et normalisation
12. Cultures cellulaires
12.1 Purification des neutrophiles de souris
12.2 Cultures de neutrophiles de souris
12.3 Culture et stimulation des splรฉnocytes de souris
13. Dosage des cytokines et autres molรฉcules inflammatoires par une mรฉthode ELISA137
14. Dosage de l’ADN extracellulaire
15. Analyses statistiques
RESULTATS
CHAPITRE 1 : La migration des larves infestantes/L3 de Litomosoides sigmodontis chez la
souris BALB/c rรฉvรจle lโ€™existence de dommages pulmonaires transitoires … Erreur ! Signet non
dรฉfini.
Introduction
Rรฉsultats
1. Cinรฉtique de la migration des L3; comparaison de diffรฉrents modes d’inoculation
2. Le passage de L3 dans le poumon induit une inflammation caractรฉrisรฉe par des hรฉmorragies locales, des ยซ granulomes ยป et une accumulation de neutrophiles dans les espaces pรฉrivasculaires
3. Des processus inflammatoires physiologiques se dรฉploient quelques heures aprรจs l’inoculation des L3.
4. Les neutrophiles murins exposรฉs in vitro ร  des L3 peuvent produire des ยซ NETs ยป
Discussion
CHAPITRE 2 : L’hรฉtรฉrodimรจre S100A8/A9 – calprotectine- favorise-t-il la survie de Litomosoides sigmodontis ?
Introduction
Rรฉsultats
1. S100A9, un marqueur de lโ€™inflammation aigue chez les souris BALB/c infestรฉes par L. sigmodontis ?
1.1 Augmentation prรฉcoce des transcrits s100a8 et s100a9 dans le poumon
1.2 La protรฉine S100A9 dans les Lavages Broncho Alvรฉolaires/LBA et fluides des cavitรฉs pleurales
1.3 Augmentation du nombre de neutrophiles S100A9+ dans les poumons
2. S100A9, un acteur dans le contrรดle de lโ€™รฉtablissement des L3 de L. sigmodontis ? Analyse des souris C57BL/6 dรฉficientes en s100a9
2.1 Lโ€™absence de s100a9 se traduit par un moindre รฉtablissement des larves L3 Signet non dรฉfini.
2.2 Lโ€™absence de S100A8/A9 se traduit par une moindre recrutement cellulaire dans le LBA mais facilite celui dans la cavitรฉ pleurale
2.3 Lโ€™absence de S100A8/A9 augmente le nombre de cellules splรฉniques
2.4 Le profil cytokinique des cellules splรฉniques est caractรฉrisรฉ par une dominance proinflammatoire en lโ€™absence de S100A8/A9
2.5 Observation de dommages des vaisseaux sanguins pulmonaires et de processus inflammatoires bronchiques indรฉpendants du S100A8/A9 chez les souris C57BL/6
2.6 En lโ€™absence de S100A8/A9, quelles fonctions pour les neutrophiles ?
Discussion
CHAPITRE 3 : Dommages pulmonaires prolongรฉs chez les rongeurs chez lesquels est gรฉnรฉrรฉe la descendance des microfilaires de Litomosoidesย 
Introduction :
Rรฉsultats
1. Microfilarรฉmie et dommages pulmonaires chez la gerbille
2. Analyse cinรฉtique de la phase patente chez la souris BALB/c, localisation des parasites et distinction des souris en deux groupes selon la prรฉsence ou non de microfilaires
3. Analyse de profils de biomolรฉcules-transcrits et protรฉines- au niveau des poumons
4. Production de mucus par l’รฉpithรฉlium bronchique de souris hรดtes de microfilaires
5. Les macrophages pรฉrivasculaires augmentent chez les souris microfilarรฉmiques
6. Dommages du mรฉsothรฉlium pleural chez les souris hรดtes de microfilaires
7. Inflammation pleurale/bronchoalvรฉolaire exacerbรฉe chez les souris microfilarรฉmiques.
8. L’initiation des dommages pulmonaire chez les souris microfilarรฉmiques signe-t-elle un profil de type 2,
Discussion
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
Valorisation des rรฉsultats
Annexes
Bibliographie

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