Les facteurs qui favorisent ou qui entravent la collaboration entre les parents et le milieu scolaire 

RÉSULTATS

Ce chapitre fait état des résultats de ce mémoire, issus de la collecte de données effectuée auprès d’intervenants oeuvrant dans une école secondaire publique de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Les résultats sont présentés en sept sections. En premier lieu, un portrait des caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des répondants est présenté. Ensuite, les actes de violence physique en milieu scolaire sont décrits, principalement en ce qui concerne les caractéristiques des jeunes impliqués et les actes de violence rapportés. La troisième partie de ce chapitre s’intéresse, quant à elle, à la prise en charge des situations de violence physique et décrit les interventions mises en place et leurs retombées, en abordant le rôle des différents acteurs impliqués dans la situation. Pour sa part, la quatrième section documente le point de vue des intervenants sur les réactions et les sentiments des parents à la suite de l’acte de violence physique commis par leur jeune. La cinquième partie porte, de son côté, sur la collaboration école-famille dans les situations de violence physique en milieu scolaire, et ce, en insistant sur l’implication des parents dans ce type de situation ainsi que sur les attentes de l’école et de l’intervenant envers cette implication parentale. La sixième partie présente les facteurs qui favorisent ou qui entravent cette collaboration. Pour conclure ce chapitre, les recommandations émises par les participants sont présentées afin de faciliter le vécu des parents à la suite d’un acte de violence physique commis par leur jeune en milieu scolaire.

Les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des répondants

Au total, huit intervenants scolaires oeuvrant dans une école secondaire publique du Saguenay–Lac-Saint-Jean ont participé à la collecte des données, soit cinq femmes et trois hommes. Au moment de la collecte des données, les répondants étaient âgés de 23 à 56 ans, pour une moyenne d’âge de 40 ans. Ces derniers détenaient majoritairement un diplôme d’études universitaires, que ce soit de premier cycle (n=4) ou de deuxième cycle (n=1). Les autres avaient complété un diplôme d’études collégiales (n=3). Les disciplines de formation des répondants étaient la psychoéducation (n=4), le travail social (n=2) et l’éducation spécialisée (n=2).
En ce qui concerne les caractéristiques socioprofessionnelles des répondants, la moitié (n=4) comptait 20 ans et plus d’années d’expérience professionnelle dans divers milieux. Alors que deux intervenants cumulaient au moins 30 ans d’expérience professionnelle en milieu scolaire, trois rapportaient entre 10 et 20 années d’expérience dans ce milieu. Les trois autres participants comptaient moins de 10 ans d’expérience en milieu scolaire. Les participants occupaient différents types d’emplois au moment de l’entrevue, travaillant en tant que psychoéducateurs (n=4), éducateurs spécialisés (n=3), ou travailleur social (n=1), et ce, majoritairement à temps plein (n=5). Ils provenaient de deux commissions scolaires, soit la Commission scolaire des Rives-du-Saguenay (n=7) ainsi que la Commission scolaire Québec Centrale (n=1). Le Tableau 2 résume l’ensemble des caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des participants.

La description des actes de violence physique en milieu scolaire

Cette section propose une description des actes de violence physique en milieu scolaire, selon le discours des intervenants interrogés. Dans un premier temps, leur point de vue sur les principales caractéristiques individuelles et familiales des jeunes impliqués dans ces situations est présenté. Par la suite est exposé un portrait général des actes de violence rapportés par les répondants.

Les principales caractéristiques individuelles et familiales des jeunes impliqués

D’une part, l’ensemble des répondants (n=8) ont été en mesure de dresser un portrait des caractéristiques individuelles des adolescents impliqués dans des actes de violence physique au sein de leur établissement scolaire. Ainsi, certains intervenants (n=3) ont souligné l’importance de la présence de troubles mentaux chez ces jeunes, qu’ils soient diagnostiqués ou non. Parmi les troubles mentaux identifiés, ils insistent particulièrement sur le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité, le trouble de personnalité limite, ainsi que les troubles de comportement et d’opposition. À leurs yeux, ces troubles tendent à augmenter l’impulsivité et l’agressivité des jeunes et peuvent expliquer, du moins en partie, leurs comportements violents.

Le portrait général des actes de violence rapportés

En ce qui a trait à la fréquence des actes de violence physique commis dans leur établissement scolaire, trois participants estiment que chaque semaine, près d’un événement de ce type se produirait dans l’établissement où ils travaillent.
Mais des cas d’agressivité puis de violence, moi je dirais qu’on peut être interpellé au moins… Je dirais au moins une fois par semaine facile. Je te dirais une moyenne, minimum. (Diana, travailleuse sociale)
Violence physique… on en voit malheureusement assez fréquemment […] J’aurais tendance à dire à chaque semaine, mais d’intensité qui diffère d’une situation à l’autre. (Héla, psychoéducatrice)
En revanche, d’autres intervenants (n=2) affirment que les événements qui impliquent des comportements de violence physique sont moins fréquents au sein de leur établissement scolaire. Ces derniers répertorient entre dix et vingt événements de ce type au cours d’une année scolaire.
OK, vraiment physique, c’est très rare. Je dirais peut-être dans l’année une dizaine peut-être au total. (Gustave, psychoéducateur).
Tu sais, je te dirais au moins 20. Puis quand je regarde les autres années… On dirait que je suis trop positive. Admettons une vingtaine. (Febe, psychoéducatrice).
Selon certains intervenants (n=4), la fréquence des comportements de violence physique serait influencée par la transition entre l’école primaire et l’école secondaire. Deux intervenants sont d’avis que cette transition engendre davantage de comportements violents chez les jeunes. Ainsi, l’un d’eux souligne que la violence en milieu scolaire est plus importante en début d’année scolaire, et ce, chez les élèves de 1re secondaire qui doivent alors s’adapter à leur nouvelle école secondaire. Cette période de transition plongerait certains adolescents dans une perte de repères normatifs, se traduisant parfois par de la violence. Une répondante souligne toutefois qu’avec le temps, les jeunes se familiarisent avec leur nouvel environnement et tisseraient peu à peu des liens avec leurs pairs et le personnel scolaire, ce qui contribuerait à diminuer leur propension à adopter des conduites violentes. Dans le même sens, une autre intervenante souligne que le passage à l’école secondaire s’accompagne également de changements hormonaux importants, pouvant parfois limiter la capacité des adolescents à se contrôler.
On en voit beaucoup plus au début de l’année, quand ils ne nous connaissent pas encore et que le lien de confiance n’est pas encore établi, surtout les secondaires I qui arrivent. Là, on voit des cas de batailles et de tiraillage et tout ça, là c’est plus intense au début de l’année et ils viennent qu’ils connaissent le fonctionnement et qu’il y a toujours un intervenant sur le plancher. Alors la violence diminue beaucoup en courant d’année. (Alba, technicienne en éducation spécialisée)
Parce qu’il y a une capacité de contrôle qui est parfois limitée à cause de l’adolescence, à cause du développement, des hormones et tout là. Il y a des contextes biologiques aussi, qu’il faut tenir compte. (Diana, travailleuse sociale)
D’autre part, deux répondants constatent plutôt une diminution des comportements violents entre le primaire et le secondaire. Ayant moins d’habiletés afin d’exprimer ce qu’ils ressentent avec des mots, les élèves du primaire utiliseraient, selon eux, davantage de comportements violents lorsqu’ils vivent des frustrations. De leur côté, les adolescents auraient atteint davantage de maturité ainsi qu’un niveau de jugement moral plus élevé, leur permettant de mieux contrôler leurs réactions lorsqu’ils sont contrariés.
À l’école secondaire, souvent les jeunes ont quand même plus de conscience morale et ils savent quand même plus se contrôler que des enfants du primaire. (Ben, technicien en éducation spécialisée)
C’est différent le primaire du secondaire, parce qu’au primaire, les jeunes manquent beaucoup… Ils manquent de mots justement pour s’exprimer, puis ils y vont beaucoup par tout ce qu’il y a de physique […] Parce qu’au primaire, il y a beaucoup d’explosions physiques. Tandis qu’au secondaire, ils ont plus de mots pour le dire. (Febe, psychoéducatrice)
Par ailleurs, les répondants s’entendent pour dire que les situations de violence physique rencontrées en milieu scolaire sont très variées, allant de bousculades à des voies de fait causant des blessures. Les motifs engendrant les comportements violents semblent associés, dans le discours des intervenants, à l’âge et au genre des jeunes impliqués. Tout d’abord, certains participants (n=5) soulignent que la gravité des événements tend à augmenter avec l’âge. Ainsi, alors que les élèves plus jeunes sont généralement impliqués dans des bousculades qui surviennent lors d’un jeu ou des querelles banales, les plus âgés utilisent davantage la violence dans des contextes d’intimidation ou de conflits plus sérieux, qu’ils soient liés à des ruptures amoureuses ou des dettes de drogues. Selon trois intervenants, les filles utiliseraient surtout la violence lorsqu’elles sont animées par la jalousie à la suite d’une rupture amoureuse, alors que les garçons auraient des motivations plus variées.
Des fois, on se rend compte que c’est une peine d’amour, il m’a volé mon chum. Ou c’est une dette de drogue… ça, on n’embarque pas là-dedans, mais on sait que quand il n’y a pas de motif, là, il n’en reste plus bien bien, ce n’est pas… j’ai fait de même pour le fun, là. Alors là, ça nous donne beaucoup d’indices. (Gustave, psychoéducateur)
Ça peut être aussi des banalités, à la table de ping-pong, il y en a un qui vole le tour de l’autre, surtout chez les plus jeunes, là. Alors, ça peut varier, là […] Et les filles, eux autres, c’est plus voler le chum de l’autre ou c’est des querelles entre… c’est ça, là, souvent c’est relié à la violence amoureuse. Je laisse mon chum, mais c’est l’amie qui pogne le chum, alors là, ça fait comme une guerre de filles avec ça. (Alba, technicienne en éducation spécialisée).
Dans le but de mieux comprendre le point de vue des répondants en ce qui a trait aux actes de violence physique commis par des jeunes en milieu scolaire, une technique d’association libre a été utilisée lors des entrevues. Les répondants devaient alors nommer spontanément trois mots-clés qui leur venaient à l’esprit lorsqu’ils repensaient à la conduite violente adoptée par des jeunes en milieu scolaire. L’analyse des réponses a permis de dégager quatre principaux thèmes dans le discours des intervenants interrogés. Tout d’abord, certains termes concernent les besoins du jeune et réfèrent à des mots-clés tels que « besoin d’aide » et « besoin d’affirmation ». Quant à elle, la deuxième catégorie est liée aux sentiments du jeune et englobe les mots « souffrance » et « malheureux ». La troisième catégorie touche les réactions du jeune par des mots-clés tels que « impulsif » et « mal outillé ». Finalement, la quatrième catégorie regroupe le rôle de l’entourage quant à l’acte de violence posé, par le biais du qualificatif « modélisation ». Le tableau 3 fait une synthèse des mots-clés (n=24) nommés par les intervenants en fonction des quatre grandes catégories.

La prise en charge des situations de violence physique

Cette section aborde la prise en charge des situations de violence par le milieu scolaire. D’une part, les interventions mises en place lors de tels événements et leurs retombées sont abordées. Les rôles des différents acteurs qui sont impliqués dans les situations de violence physique sont ensuite présentés.

Les interventions réalisées lors d’un événement de violence physique en milieu scolaire

Lorsqu’un événement de violence physique se produit en milieu scolaire, certains répondants (n=3) soulignent que les interventions privilégiées peuvent varier en fonction de différents facteurs, tels que la gravité de l’acte commis, les antécédents de violence du jeune, ainsi que le fait que la situation fasse ou non l’objet d’une plainte policière. L’intervention choisie par le milieu scolaire est donc influencée par l’interaction de ces différents éléments, qui doivent faire l’objet d’une évaluation. Pour ce faire, les élèves concernés et les témoins sont rencontrés afin de bien comprendre la situation et l’historique de celle-ci.

Les retombées des interventions mises en place

Selon plusieurs intervenants interrogés (n=5), il est possible d’observer des changements positifs chez certains jeunes qui commettent un acte de violence physique en milieu scolaire. Le jeune peut réaliser l’intensité de son acte et décider par lui-même de modifier ses comportements futurs. Ces changements peuvent être attribuables au fait que le jeune prend conscience qu’il est supervisé par l’ensemble de l’équipe-école et qu’il se voit contraint d’apporter des modifications à ses comportements. À cet effet, lorsque l’équipe-école se mobilise et travaille en collaboration avec le parent, certains participants (n=4) notent que des résultats sont généralement observables sur le jeune qui a commis l’acte. Une répondante mentionne que l’observation de ce changement se fait par la diminution ou l’arrêt des comportements de violence physique commis par le jeune.
Oui, et là, le jeune se rend compte qu’il est allé trop loin et que là il est comme au pied du mur, il a la loupe sur lui et il ne peut plus rien faire. Alors, il décide de bien faire ça et de bien fonctionner. Ça arrive aussi. (Alba, technicienne en éducation spécialisée)
Bien, on souhaite qu’il y ait du changement chez les jeunes, l’objectif c’est ça, ce n’est pas qu’ils demeurent avec les mêmes patterns et les mêmes comportements. Mais généralement, dans l’ensemble, quand on se mobilise comme équipe, avec les parents, on voit du changement. Ce n’est pas des gestes qui vont se répéter dans le temps. […] Mais dans l’ensemble, on observe des changements, oui assez positifs. Et on le mesure souvent avec le nombre de gestes de violence qui sont posés après, on souhaite que ça diminue ou que ça cesse. (Héla, psychoéducatrice)
Toutefois, ces changements positifs, observables chez certains jeunes, ne se produisent pas instantanément. À cet égard, deux répondants ont mentionné que ces changements peuvent être perçus après une longue période, variant de quelques mois à quelques années. Ils peuvent aussi fluctuer dans le temps, en fonction des diverses situations que vivent ces jeunes. Pour que les changements soient durables et qu’ils se reflètent dans différentes sphères de la vie des jeunes, ces répondants soulignent qu’ils doivent faire l’objet d’un suivi régulier et non seulement d’interventions ponctuelles.

Les acteurs impliqués dans la situation

Dans les situations de violence physique en milieu scolaire, les interventions mises en place peuvent varier d’un jeune à un autre, amenant ainsi différents acteurs à s’impliquer auprès d’eux. Outre les parents2, plusieurs membres du personnel scolaire et divers organismes du milieu sont susceptibles de jouer un rôle dans la situation.

Les acteurs du milieu scolaire

D’abord, en raison de son rôle au sein de l’établissement, le directeur (ou son adjoint) est généralement la personne mandatée afin d’établir la communication avec les parents à la suite d’une situation de violence physique en milieu scolaire. Il est aussi responsable de la mesure disciplinaire privilégiée, bien que cette dernière soit discutée avec d’autres intervenants.
Donc, toujours un protocole assez similaire. Au niveau de la violence, c’est sûr que toujours la direction est avisée. Direction, souvent ce sont des adjoints qui s’occupent de toutes les relations avec les parents. (Carrie, psychoéducatrice)
La direction, le gardien de sécurité, va appeler la direction, va amener le jeune à la direction et la direction va expulser le jeune ou va l’envoyer à la maison temporairement. (Diana, travailleuse sociale)

Les acteurs externes au milieu scolaire

Selon la situation de l’élève et la gravité de l’acte commis, des acteurs externes au milieu scolaire peuvent être appelés à intervenir dans une situation de violence. Étant donné le rôle circonscrit des répondants, qui doivent centrer leurs actions sur la vie scolaire du jeune, quelques intervenants (n=3) mentionnent qu’une référence peut parfois être effectuée, que ce soit au CLSC ou dans un organisme communautaire de la région. À cet égard, plusieurs organismes sont mentionnés par les répondants, notamment la Maison de l’espoir, le Havre du Fjord, la Maison d’hébergement S.O.S jeunesse, ÉquiJustice Saguenay, les maisons des jeunes, l’Association de parents d’adolescent de Chicoutimi et Réseau contact solution. Parallèlement au travail que le jeune fait sur lui-même, son parent peut alors bénéficier d’un soutien afin de mieux encadrer et superviser son adolescent.

Les réactions et les sentiments des parents à la suite de l’acte de violence physique

Cette section explore les réactions et les sentiments vécus par les parents lorsque leur adolescent commet un acte de violence physique en milieu scolaire, et ce, du point de vue des intervenants.

Les sentiments des parents

Lorsqu’ils sont avisés que leur adolescent a commis un acte de violence physique en milieu scolaire, les parents expriment différents sentiments, comme de la colère, du stress ou même de la fierté.
D’une part, les intervenants (n=3) soulignent que les pères peuvent exprimer de la colère et de l’agressivité lorsqu’ils apprennent que leur enfant a commis un acte de violence physique à l’école. Cette colère est généralement dirigée vers le personnel scolaire ou l’enseignant qui avise le parent de la situation. Elle est exprimée dans les minutes suivant l’annonce, par des pères qui jugent la sanction trop sévère ou encore qui remettent en question son objectivité. De façon générale, cette colère se dissipe après une discussion avec le personnel scolaire, bien qu’il arrive que certains parents continuent de nourrir de la rancoeur envers l’école à la suite de l’événement.

Les réactions des parents

Les intervenants affirment majoritairement (n=6) que les parents réagissent adéquatement lorsque l’école communique avec eux pour les informer de l’acte de violence physique commis par leur jeune. Ainsi, plusieurs parents formuleront des excuses au personnel du milieu scolaire, conscients que les actes commis par leur jeune ne sont pas acceptables. Aux yeux de certains intervenants (n=3), la plupart des parents vont donc collaborer aux mesures proposées par l’école et faire équipe avec le personnel afin d’éviter une récidive chez leur jeune. Toutefois, malgré leur reconnaissance du caractère inacceptable des comportements posés par leur adolescent, certains parents peuvent exprimer leur désaccord avec les mesures ou les sanctions proposées.
Bien, je vous dirais qu’en général, ça se passe bien, ils sont conscients que ce n’est pas acceptable ce qui s’est passé, la situation, et ils embarquent avec nous, ils font équipe avec nous, dans la grande, grande majorité des cas. (Alba, technicienne en éducation spécialisée)
Mais la majorité va être en accord, avec l’intervention qui est faite, puis des fois, ils vont débattre aussi des points. Des fois, ils reviennent quelques jours plus tard avec… Mais tu sais, la majorité sont assez collaborateurs. (Carrie, psychoéducatrice)
Bien que les réactions des parents soient jugées adéquates de façon générale, plusieurs intervenants interrogés (n=6) soulignent néanmoins avoir été témoins de réactions négatives chez une minorité de parents. Ces réactions négatives peuvent prendre différentes formes, comme la minimisation de l’acte posé par leur jeune (n=2), la valorisation de l’acte, considéré comme un moyen de défense (n=1), ou la justification de l’acte de violence afin de réduire la responsabilité de l’adolescent (n=1). Lorsque la violence n’est pas un comportement récurrent chez le jeune, il peut arriver que le parent ne considère pas que son enfant ait pu commettre un tel acte. Ainsi, leur perception de la situation en est influencée. Dans certains cas, l’école possède des caméras qui ont enregistré l’événement. Cet enregistrement peut alors être utilisé avec les parents pour qu’ils constatent eux-mêmes l’acte de violence qui a eu lieu en milieu scolaire. Cette stratégie permet de dissiper les doutes et les malentendus par rapport aux événements.

La collaboration école-famille dans les situations de violence physique en milieu scolaire

Cette section porte un regard sur la collaboration entre le milieu scolaire et la famille lors de situations de violence physique. En premier lieu, le point de vue des intervenants scolaires sur l’implication des parents dans ce type de situation est présenté. Les attentes du milieu scolaire et, plus spécifiquement, celles des intervenants sont ensuite décrites en ce qui concerne l’implication parentale.

L’implication des parents dans les situations de violence physique en milieu scolaire

Lors des entrevues, le sujet de l’implication parentale a été abordé avec les répondants en lien avec les situations où un adolescent commet un geste de violence physique en milieu scolaire. Les intervenants ont alors majoritairement affirmé (n=7) que les parents ou les responsables légaux de l’enfant, lorsque les parents n’ont pas la garde du jeune, s’impliquent dans ces situations en collaborant avec le milieu scolaire.

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Table des matières

SOMMAIRE 
TABLE DES MATIÈRES
LISTE DES TABLEAUX 
REMERCIEMENTS 
INTRODUCTION 
CHAPITRE 1 : PROBLÉMATIQUE 
1.1 L’ampleur de la violence physique en milieu scolaire
1.2 Les conséquences de la violence physique en milieu scolaire
1.3 Les facteurs de risque associés à la violence physique en milieu scolaire
1.4 Le rôle des intervenants en milieu scolaire
1.5 La pertinence sociale et scientifique du mémoire
CHAPITRE 2 : RECENSION DES ÉCRITS 
2.1 La définition de la violence en milieu scolaire
2.2 Les réactions et les sentiments des parents à la suite d’un acte de violence physique commis par leur jeune
2.3 Les interventions réalisées en milieu scolaire à la suite d’un acte de violence physique commis par un adolescent
2.4 Les facteurs qui favorisent ou qui entravent la collaboration entre les parents et le milieu scolaire
2.5 Les limites des recherches actuelles
CHAPITRE 3 : CADRE DE RÉFÉRENCE 
3.1 La typologie de l’implication parentale d’Epstein
3.2 Le modèle bioécologique de Bronfenbrenner
CHAPITRE 4 : MÉTHODOLOGIE DE LA RECHERCHE 
4.1 Les objectifs de recherche
4.2 Le type de recherche
4.3 La population à l’étude et l’échantillonnage
4.4 Les modalités de recrutement des participants.
4.5 Les techniques de collecte de données
4.6 Les instruments de collecte des données
4.7 L’analyse et le traitement des données
4.8 Les considérations éthiques
CHAPITRE 5 : RÉSULTATS 
5.1 Les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles des répondants
5.2 La description des actes de violence physique en milieu scolaire
5.2.1 Les principales caractéristiques individuelles et familiales des jeunes impliqués
5.2.2 Le portrait général des actes de violence rapportés
5.3 La prise en charge des situations de violence physique
5.3.1 Les interventions réalisées lors d’un événement de violence physique en milieu scolaire
5.3.2 Les retombées des interventions mises en place
5.3.3 Les acteurs impliqués dans la situation
5.3.3.1 Les acteurs du milieu scolaire
5.3.3.2 Les acteurs externes au milieu scolaire
5.4 Les réactions et les sentiments des parents à la suite de l’acte de violence physique
5.4.1 Les sentiments des parents
5.4.2 Les réactions des parents
5.5 La collaboration école-famille dans les situations de violence physique en milieu scolaire
5.5.1 L’implication des parents dans les situations de violence physique en milieu scolaire
5.5.2 Les attentes des intervenants et de l’école concernant l’implication parentale
5.6 Les facteurs associés à la collaboration école-famille dans les situations de violence physique en milieu scolaire
5.6.1 Les facteurs qui favorisent la collaboration école-famille
5.6.2 Les obstacles à la collaboration école-famille
5.7 Les recommandations des répondants
CHAPITRE 6 : DISCUSSION
6.1 La prise en charge des situations de violence physique en milieu scolaire
6.2 Les réactions et les sentiments des parents à la suite de l’acte de violence physique
6.3 L’implication parentale en milieu scolaire et les facteurs qui y sont associés en contexte de violence physique
6.4 Les forces et les limites de ce mémoire
6.5 Les implications pour les recherches futures
6.6 Les retombées pour le domaine du travail social
CONCLUSION 
RÉFÉRENCES
Annexe 1
Questionnaire sociodémographique 
Annexe 2
Guide d’entrevue
Annexe 3
Approbation éthique de l’Université du Québec à Chicoutimi 

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