Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
LES FACTEURS INFLUENÇANT LA PRODUCTION DE PORCEL ETS
Les facteurs liés à l’animal
La race
Les performances dépendent bien entendu de la race.La race permet la jouissance de transmettre ces différents caractères d’une génération à une autre ; elle a une place importante dans la production non seulement de porcelets mais aussi de la viande de porcs en général. C’est surtout le cas des reproducteursdont la vocation est de transmettre ces caractères que l’éleveur souhaite multiplier. Il existe un bon nombre de races dans notre grande île. On peut trouver les races européennes, les races américaines ; la « race locale » est la plus rencontrée au niveau des éleveurs. Le ermet « race locale » recouvre une variété importante de types généralement de plus petit format, adaptés aux conditions et habitudes
des endroits où ils sont élevés(GRET. et CIRAD. 2002)
Il n’existe plus de vraies races pures à part les p orcs de race locale ; d’après certaines sources d’information, les races existantes à Madagascar se dégradent de plus en plus.
Les races existantes à Madagascar
Trois races sont identifiées, à savoir :
– Le porc de race locale (kisoa gasy),
– La race Large White ou Yorkshire,
– La race Landrace.
Situation actuelle de l’élevage porcin et de l’insémination artificielle porcine dans la région de Vakinankaratra : cas du District d’Antsirabe I
L’environnement
On doit concevoir les bâtiments d’une porcherie de façon à ce que les animaux vivent dans des bonnes conditions correspondantes à leurs besoins ; il faut que leur adaptation dans ce milieu ne soit pas difficile. Ces conditions sont :
– La protection contre le soleil, la chaleur, les vents violents et les pluies,
– La réception d’une bonne ventilation et des bonnes conditions d’ambiance, c’est-à-dire une bonne maîtrise de l’hygiène et du nettoyage,
– La jouissance d’un espace de vie suffisant : la densité doit être respectée avec un verrat pour 6m² et 2 porcelets par m² au maximum,
– La séparation selon leur âge et leurs stades physiologiques différents. (GRET, FAMV ; 1990).
Les facteurs alimentaires
L’alimentation des porcs est fonction du stade physiologique des animaux. Il faut adapter les recommandations alimentaires selon le poids vifs des animaux, leur vitesse de croissance et la composition de leur carcasse à la fin de l’élevage. En général, pour une bonne production, les animaux ont besoin de :
L’Energie : elle est en partie liée avec la température ambiante, du type d’animal et de sa performance.
Les Protéines: avec un besoin global de MAT mais surtout en chacun des acides aminés essentiels : lysine, acides aminés soufrésméthionine( et cystéine), parfois thréonine et tryptophane.
Les Minéraux: On ne doit pas les négliger : le calcium, le phosphore et d’autres oligo-éléments dont les besoins dépendent très largement du stade physiologique.
Les autres nutriments : Les fibres qui sont indispensables pour réguler la transit digestif, notamment chez la truie ; l’équilibre de l’aliment en acide gras détermine en partie la qualité du gras de la carcasse, un aliment à trop d’acides gras insaturés dans l’aliment rend le gras animal mou, etc. (GRET et CIRAD. Edition 2002).
L’alimentation par l’augmentation du coût reste un grand problème pour les éleveurs malgaches.
Les facteurs sanitaires
Sans parler de l’existence de la fameuse maladie virale, Peste Porcine Africaine, de nombreuses autres maladies perturbent la production de porcelets : la Peste Porcine Classique, la maladie de Teschen, etc.
La situation sanitaire en élevage porcin conditionne les performances des animaux ainsi que le bilan technique et économique de l’élevage. Le maintien d’une bonne situation sanitaire passe par le respect de quelques règles :
– La protection de l’élevage contre les contaminations extérieures,
– L’application de mesures générales de prophylaxie anitaires à l’intérieur de l’élevage,
– Le respect d’un plan sanitaire adapté : les nouveaux animaux devraient être mis en quarantaine et traités suivant ces règles classique avant de les intégrer dans l’élevage.
Les facteurs humains
La détection des chaleurs et programme d’amélioration génétique
La détection des chaleurs mérite d’être effectuéeérieusement pour avoir une bonne reproduction. Un programme d’amélioration génétique doit être mis en place au sein d’un élevage. Les différentes performances des animaux sont à distinguer. Dans ce cadre, il y a la sélection, le croisement et l’héritabilité esd caractères. Comme les caractères liés à la reproduction sont faiblement héritables, on peut procéder au croisement des animaux .
Une bonne conception des bâtiments
Une bonne conception des bâtiments conditionne la p roduction des porcelets afin de respecter leur environnement convenable. Un élevage est conçu pour comporter des secteurs, des salles ou des bâtiments spécialisés, quels que soient cette conception et le niveau d’intensification. Il est fait soit en unités de production regroupées où tous se trouvent sous le même toit, soit en unités spécialisées. Il peut contenir une maternité, un atelier de post sevrage, un atelier d’engraissement, une verraterie, une salle pour les truies en gestation et saillies, un atelier pour les futurs reproducteurs, une salle de quarantaine et des locaux techniques : bureau et infirmerie.
Un plan sanitaire
Le concepteur de l’élevage a pour rôle de prévoir un plan sanitaire avant l’installation. L’application d’un tel plan facilit e la gestion, la conduite du troupeau et la maîtrise sanitaire. Ce plan est élaboré à partir des données épidémiologiques et pathologiques, à partir des moyens prophylactiques et curatifs et enfin à partir de la structure des élevages de la région : le degré d’intensification, les logements, l’environnement des animaux et la technique d’élevage.
Les premières mesures à prendre pour éviter ces facteurs de diminution de la production concernent surtout l’hygiène générale del’élevage : nettoyage quotidien, éloignement des fumiers, occupation des locaux sans entassement des animaux, etc. Le déparasitage régulier des animaux est nécessaire que ce soit interne ou externe, et aussi la vaccination contre les grandes maladies infectieuses.
Une bonne distribution des aliments et de l’eau
En somme, c’est la bonne conduite de l’élevage qui conditionne en grande partie la production de porcelets. L’homme est le principal pôle du système d’élevage, un système piloté ou dit sous la dépendance de l’éleveur lui-ême avec ces différentes pratiques, sous la dépendance des rôles et statut du dialogue avec les acteurs, sous la dépendance du travail ou de la dimension essentielle des pratiques effectuées par l’éleveur et sous la dépendance des combinaisons possibles de ces pratiques.
L’animal est le second pôle du système d’élevage par sa race et ses performances ; il suffit juste de faire une bonne organisation du cheptel.
Les ressources constituent le troisième pôle du système d’élevage. Un élevage nécessite beaucoup des ressources en informations, l’information génétique par exemple, des ressources en énergie, des moyens financiers et des biens matériels divers. (E. LANDAIS. 1992)
ASPECTS TECHNIQUES LIES A LA PRODUCTION DE SEMENCES ET A LEUR UTILISATION
Les verrats
Les différents critères de choix des verrats au moment de leur achat sont la pureté de race, la bonne conformation générale : gonades ienb développés, bons aplombs,…, l’issue d’une portée avec de nombreux porcelets ou une bonne prolificité, et enfin la bonne performance génétique dont la fécondité et la croissance.
La taille et poids des testicules
Le poids d’un testicule varie entre 500-800g chez les verrats adultes. Il existe une relation de proportionnalité directe entre le poids d’un testicule et les qualités reproductrices du porteur : nombre de spermatozoïdes, volume d’éjaculat,… dans une optique de division de la récolte, on peut généraliser en disant que plus les testicules sont gros, plus on pourra obtenir plusieurs doses. L’âge de mise en reproduction du verrat se situe aux environs de 9 à 10 mois avec un poids vif entre 100 et 120kg. La reforme aura lieu après 4 à 5 années de service. Les mauvais verats sont à éliminer. (POULENC, 1993).
L’aptitude à la saillie et le bon état général
L’aspect général des individus peut être classé en5catégories dont l’appartenance sera déterminée en fonction des trois critères suivants :
– La ligne du dos : apophyses épineuses saillantes, égularité, forme générale,
– La masse musculaire entre les cuisses,
– L’aspect de l’épiderme.
Les défauts d’aplomb chez les verrats sont communément appliqués aux truies. Les aplombs bien droits sont recherchés en vue d’éviterles fractures lors de la saillie ou lors de la monte des mannequins.
Les généralités sur les semences et les manipulations
Généralités
La puberté du verrat est définie comme le début dela période de production d’un sperme fécondant. La production de spermatozoïdes est progressive et généralement indépendante de l’aptitude à une activité sexuelle; elle est pleinement fonctionnelle vers l’âge de 10 à 12 mois. Au cours du transit épididym aire (9 à 14 jours), les spermatozoïdes deviennent matures. Ceci marque l’acquisition du pouvoir fécondant et s’accompagne de nombreuses modifications du spermatozoïde : motilité, métabolisme, morphologie. Un mauvais fonctionnement de l’épididyme peut occasionner une augmentation des anomalies dans le sperme éjaculé(HABAULT,. CASTAUNG, 1974)
La production spermatique chez les verrats
De 7 à 8 mois, un verrat peut donner 150ml de sperm e par éjaculat contenant 300. 106 de spermatozoïdes par ml soit 45.109spermatozoïdes totaux. Les performances normales adultes sont atteintes vers l’âge de 9 à 1 2 mois avec 250ml d’éjaculat contenant 400.106 de spermatozoïdes par ml soit 100.109 de spermatozoïdes totaux.
En moyenne la production spermatique est de :
– 10 x 109 spermatozoïdes par jour chez les verrats moins d’u n an
– 20 x 109 spermatozoïdes par jour chez les verrats plus de un an (GUILMOTO, RIGAUT, BELLESGUI, 1991)
Cette production spermatique varie essentiellement avec :
– L’âge : la production passe progressivement de 10 à 20 x 109 spermatozoïdes par jour entre 1 et 2 ans
– Le type génétique
– L’environnement : la température de plus de 28°C peut affecter la qualité de la semence (motilité et pourcentage de vivants). La durée de l’éclairement par jour qui accentue l’effet de la température. (ITP, 1970).
La morphologie des spermatozoïdes
Le spermatozoïde du verrat a une longueur d’environ 60µm et est composé d’une tête et d’un flagelle. Le flagelle comprend le couet la queue, cette dernière elle-même est divisée en trois parties : la pièce intermédiaire,la pièce principale et la pièce terminale.
En principe, la gouttelette cytoplasmique est absente chez les spermatozoïdes éjaculés, présente au niveau du cou chez les spermatozoïdes testiculaires ; elle migre vers la pièce intermédiaire au cours du transit épididymaire. Sa présence dans les spermatozoïdes éjaculés indique un défaut de maturation.
D’autres anomalies morphologiques existent : tête normale, spermatozoïdes sans flagelle, flagelle recourbé, …ces anomalies entraîn ent une réduction de la fertilité et dans certains cas la stérilité(GRET,. FAMV. 1990).
Une éjaculation comporte :
– Le pré sperme, sans spermatozoïdes et représentant5 à 20 % du volume total,
– La fraction riche, la plus concentrée et la plus riche en spermatozoïdes (30 à 50% du volume),
– La fraction pauvre, de faible concentration en spermatozoïdes (40 à 60% du volume),
Un éjaculat moyen donne environ 300ml de sperme contenant 95 x 109
spermatozoïdes. La production spermatique chez le verrat adulte est de l’ordre de 151 x 109 spermatozoïdes par jour. Mais seuls, les spermatozoïdes matures de la queue de l’épididyme participent à l’éjaculat.
|
Table des matières
INTRODUCTION
I. BIBLIOGRAPHIE SUR LES BASES PHYSIOLOGIQUES ET ZOOTECHNIQUES DE LA REPRODUCTION PORCINE
1. LE DEROULEMENT DE LA GESTATION
1.1. La vie sexuelle d’une truie
1.2. La saillie
1.3. La fécondation
1.4. La gestation
1.5. La mise bas
1.6. La lactation et le sevrage
2. LES FACTEURS INFLUENÇANT LA PRODUCTION DE PORCELETS
2.1. Les facteurs liés à l’animal
2.1.1. La race
2.1.2. Les races existantes à Madagascar
2.2. L’environnement
2.3. Les facteurs alimentaires
2.4. Les facteurs sanitaires
2.5. Les facteurs humains
2.5.1. La détection des chaleurs et programme d’amélioration génétique
2.5.2. Une bonne conception des bâtiments
2.5.3. Un plan sanitaire
2.5.4. Une bonne distribution des aliments et de l’eau
3. ASPECTS TECHNIQUES LIES A LA PRODUCTION DE SEMENCES ET A LEUR UTILISATION
3.1. Les verrats
3.2. La taille et poids des testicules
3.3. L’aptitude à la saillie et le bon état général
3.4. Les généralités sur les semences et les manipulations
3.4.1. Généralités
3.4.2. La production spermatique chez les verrats
3.4.3. La morphologie des spermatozoïdes
3.4.4. La collecte des semences
3.4.5. Le rythme de collectes
3.5. La notion de dose fécondante
3.6. La détection du moment d’insémination
CONCLUSION PARTIELLE
II. LA FILIERE PORCINE
1. GENERALITE
1.1. La production mondiale et la consommation mondiale en viande porcine
1.2. La production porcine à Madagascar
2. LA PRODUCTION PORCINE DANS LA REGION DE VAKINAKARATRA
2.1. Les objectifs et la politique du gouvernement
2.2. Les objectifs et la politique de la région sur le plan Agriculture
2.3. La politique appliquée pour le District d’Antsirabe I
3. LES PRODUCTEURS
3.1. La production régionale de Vakinankaratra
3.2. Les zones productrices
3.3. Les différentes races du District d’Antsirabe I
3.4. Les différents types d’élevage de la région
4. LES DEBOUCHES
4.1. Généralités
4.2. Commerce et consommation de viande de porc dans le District d’Antsirabe I
4.2.1. Les transformations en pâté, jambons, …
4.2.2. La valorisation des sous produits
4.2.3. Les looks ou « loha-kisoa »
CONCLUSION PARTIELLE
III. L’INSEMINATION ARTIFICIELLE DANS LES PAYS EN VOIE DE DEVELOPPEMENE ET A MADAGASCAR
1. HISTORIQUE DE L’INSEMINATION ARTIFICIELLE PORCINE A MADAGASCAR
2. STRUCTURE ET ORGANISATION
2.1. Les objectifs
2.2. Les intérêts de l’insémination artificielle
2.2.1. La sécurité sanitaire
2.2.2. La conservation des stocks génétiques
2.2.3. L’amélioration génétique
2.2.4. L’intérêt dans la maîtrise de la fertilité
2.2.5. L’intérêt économique
2.3. Le service d’insémination artificielle
2.4. Les semences
2.4.1. La production locale
2.4.2. Les semences importées
2.5. Les résultats de l’insémination artificielle
2.6. Les obstacles probables dans la diffusion de l’insémination
2.6.1. Chez les éleveurs
2.6.2. Au niveau des techniciens
CONCLUSION PARTIELLE
IV. MATERIELS ET METHODES UTILISES
1. RESSOURCES ET MATERIELS UTILISES
1.1. La localisation de la zone d’étude
1.1.1. La localisation de la Région
1.1.2. L’administration régionale
1.1.3. La répartition de la superficie et découpage administratif par District
1.2. Le milieu physique
1.2.1. L’hydrologie
1.2.2. Le climat
1.2.3. Le sol et le relief
1.2.4. La forêt
1.3. Le milieu humain et social
1.4. Le milieu économique
2. METHODES
2.1. Le dépouillement des fichiers et bibliographie
2.2. L’enquête sur terrain
2.2.1. Les objectifs de l’enquête
2.2.2. L’échantillonnage
2.2.3. Le déroulement de l’enquête
2.3. Les observations
2.4. Les analyses des données
2.5. Les problèmes rencontrés
V. RESULTATS ET DISCUSSIONS
1. RESULTATS ET DISCUSSIONS DE LA SITUATION ACTUELLE DE L’ELEVAGE PORCIN DANS LE DISTRICT D’ANTSIRABE I
1.1. Les Objectifs de l’élevage
1.2. La formation
1.3. Les activités principales
1.4. Les Associations des paysans ou des éleveurs de porcs
1.5. L’emploi d’ouvriers
1.6. Les systèmes d’élevage
1.6.1. Les porcheries
1.6.2. L’alimentation
1.6.3. La conduite de la reproduction
1.6.4. La classification des types d’élevage dans le District d’Antsirabe I
2. DISCUSSIONS ET ANALYSES CRITIQUES DE L’INSEMINATION ARTIFICIELLE DANS LE DISTRICT D’ANTSIRABE I
2.1. Organisation technique de l’insémination artificielle
2.2. Les contraintes identifiées pour la pratique de l’insémination artificielle porcine dans le district d’Antsirabe I et les solutions envisageables
2.2.1. Les contraintes sanitaires
2.2.2. Les contraintes génétiques
2.2.3. Les contraintes techniques
2.2.4. Les contraintes politiques
2.2.5. Les contraintes financières
2.2.6. Les contraintes foncières
2.2.7. Les contraintes biologiques
CONCLUSION PARTIELLE
VI. PERSPECTIVES D’AVENIR DE L’INSEMINATION ARTIFICIELLE PORCINE ET PROPOSITION D’INSTALLATION D’UNE VERRATERIE
1. PERSPECTIVES D’AVENIR DE L’INSEMINATION ARTIFICIELLE PORCINE DANS LA REGION DU VAKINAKARATRA
2. PROPOSITION D’INSTALLATION D’UNE VERRATERIE POUR L’INSEMINATION ARTIFICIELLE
2.1. Les travaux liés à l’auto insémination
2.1.1. L’alimentation
2.1.2. Le local d’élevage
2.1.3. La ventilation des bâtiments d’élevage des verrats
2.1.4. Les normes de température correspondantes aux besoins des animaux
2.1.5. Le besoin en eau
2.2. L’aspect financier
2.2.1. Installation de verraterie
2.2.2. La somme des dépenses
2.2.3. Les recettes de la verraterie
2.2.4. Le prix de revient
2.3. L’organisation interne
2.3.1. Diminuer le coût de l’insémination artificielle
2.3.2. Motiver les inséminateurs
2.3.3. Conquérir les éleveurs
2.3.4. Choisir avec raisonnement les semences
2.3.5. Suivre les femelles inséminées
2.3.6. Pérenniser l’action
2.4. L’organisation externe
2.4.1. L’organisation des éleveurs
2.4.2. Les organismes d’appui
2.4.3. L’encadrement sanitaire
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
Télécharger le rapport complet