Une définition à caractère arbitraire, mais acceptée
A la question de la définition de la réussite dans la vie, chacun est en droit d’apporter sa réponse personnelle. Elle est liée à sa vision du monde, à sa trajectoire, à son système de valeurs ou encore à ses projets. On peut rechercher la sécurité ou le risque, l’intégration ou la vie en marge, l’opulence ou le dénuement. La réponse est plurielle. Il n’existe pas de définition institutionnelle de la réussite dans la vie. Lorsqu’il s’agit de la réussite scolaire, il n’en va pas exactement de même. Difficile de la définir indépendamment des exigences, des critères et des jugements du système éducatif. Elle se conforme à des formes et des normes d’excellence scolaire historiquement et socialement situées. La définition qui lui est donnée est plus institutionnelle que personnelle. En tant que concept, la réussite scolaire se définit comme la résultante du jugement que portent l’école et les acteurs du système scolaire sur la distance des connaissances et compétences d’un élève aux normes d’excellence scolaire en vigueur. Elle renvoie à l’évaluation des acquis d’apprentissage, liés aux savoirs propres à chaque étape du cheminement scolaire parcouru par l’élève, et, de façon ultime, à l’obtention d’un diplôme. La réussite scolaire d’un élève s’apprécie en termes de « niveau » et se repère le plus souvent par un score situé sur une échelle ordonnée de valeurs. Mieux l’enfant satisfait les compétences exigibles fixées pour sa classe d’âge, plus le score qu’il obtient aux évaluations n’est élevé. Autrement-dit, plus sa réussite scolaire est grande. A l’inverse, plus l’enfant obtient un faible score, plus il est estimé en échec.
La conception de la réussite chez les étudiants et la valeur attribuée au diplôme
Une étude portant sur les élèves et leurs conceptions de la réussite a été réalisée récemment au Collège de Rosemont. Cette étude révèle que l’élément central de la réussite, tant pour les garçons que pour les filles, réside dans le sentiment de satisfaction tiré de la réalisation personnelle de soi-même. Comme le résument les auteurs, réussir signifie, pour les étudiants et les étudiantes, se réaliser dans un ou plusieurs domaines, et l’essentiel, pour eux, est «d’aimer ce que l’on fait». Pour les étudiants forts, la réussite est synonyme d’équilibre des vies, familiale, sociale et professionnelle. Pour les étudiants qui ont de meilleurs résultats scolaires, il y a donc intégration des diverses réussites. Les étudiants faibles, quant à eux, ont une vision de la réussite personnelle dans laquelle la réussite scolaire n’a guère de place. La réussite scolaire est tellement en deçà de la réussite personnelle qu’elle semble en être exclu. Les auteurs concluent que le lien entre la conception que l’étudiant se fait de la réussite et ses résultats scolaires est plus significatif que l’hypothèse de départ sur les rapports entre le sexe et la réussite. On ne peut toutefois parler de réussite sans parler de projet de vie, puisque tous les éléments du projet de vie sont présents lorsque les étudiants définissent la réussite : «réussir sa vie, être heureux, savoir où l’on va…». Les étudiants accordent une importance primordiale à la réussite personnelle : identité personnelle, réseau de liens affectifs, plaisir de vivre, bien-être physique. Ils recherchent aussi la réussite professionnelle, mais ne voient pas tous également comment elle requiert la réussite scolaire ni jusqu’où ils doivent accepter de relativiser le succès professionnel. La réussite scolaire prend donc son véritable sens lorsqu’elle est associée à la réussite professionnelle et à la réussite personnelle10 .
Les facteurs relatifs à l’environnement familial
1. La taille et structure de la famille : Ces questions réfèrent à l’importance numérique des membres de la famille. Le nombre de personnes dans une famille servira de critère pour juger d’une contrainte qui pourrait affecter plus particulièrement les filles, soit les travaux domestiques. En effet, la sollicitation des filles pour les travaux domestiques peut dépendre du nombre de personnes dans la famille. Plus la famille est nombreuse (plusieurs foyers dans une même maison) plus les filles risquent d’être occupées à aider leur mère à la cuisine, aux champs ou à la rivière.
2. Le nombre d’enfants à l’école et charges scolaires : Dans le cadre des caractéristiques matérielles affectant la famille, nous pensons que le nombre d’enfants scolarisés à la charge des parents permet essentiellement de déterminer la manière dont ils s’acquittent des charges scolaires. Il s’agit du nombre d’enfants qui sont à l’école et qui dépendent financièrement du chef de famille de l’élève, qu’il s’agisse du père, de l’oncle, du beau-frère, etc.
3. Le niveau d’éducation des parents : Dans la revue de la littérature, il est avancé que le niveau d’éducation des parents a une incidence sur le cheminement scolaire des enfants. Par exemple, dans les pays en développement, de nombreuses études telles que celles de Birdsall (1980)19 en Colombie et de King et Lillard (1987)20 en Malaisie et aux Philippines, ont établi que l’éducation des parents ou des autres membres de la famille a un impact positif sur la scolarisation des enfants, particulièrement des filles. La question référant au niveau de scolarité du père ou de la mère servira donc d’indicateur pour cerner cette question.
4. Le revenu des parents : D’une façon générale, dans la documentation, le revenu et la scolarité des parents sont associés. Les variables socioéconomiques les plus souvent utilisées pour stratifier les populations sont la profession, le revenu et la scolarité des parents. Dans le secteur traditionnel, selon Inkeles et Smith (1974)21 le niveau de vie des parents est repérable à partir de l’ensemble des biens matériels dont dispose une famille. Il est mesuré par l’acquisition de certains biens, notamment le champ. Tels sont alors les principaux facteurs qui influent sur le taux de réussite au BEPC, mais avant de voir la réalité sur terrain, il est important de présenter les Collèges étudiés.
Le manque de formation des enseignants
La fonction d’enseignant est un métier qui exige de bonnes qualités physiques et morales, mais la condition la plus indispensable est la bonne formation. Ainsi, c’est la formation qui conditionne les méthodes d’enseignement des professeurs. La majorité des enseignants dans les deux établissements sont des sortants de la faculté et ne sont pas qualifiés d’un certificat d’aptitude pédagogique pour pouvoir enseigner, donc n’ont pas de bagage pédagogique. Peu d’entre eux seulement ont été formés pour enseigner. Un enseignant ayant un certificat d’aptitude pédagogique sortant de CRINFP, lors d’un entretien, souligne le problème que « le métier d’enseignant n’est pas une carrière envisagée mais plutôt du travail pour les sans emplois ou les personnes qui n’arrivent pas à continuer leurs études à l’université en déposant leurs dossiers pour être recrutés comme maître FRAM afin de résoudre le problème». C’est pourquoi beaucoup d’enseignants au CSPC n’ont pas la capacité de faire efficacement leur cours et éprouvent des difficultés lors de l’enseignement et n’appliquent même pas le changement des méthodes d’enseignement quant il y a une formation donnée par les conseils pédagogiques de la DIDEC chaque année.
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Table des matières
Introduction Générale
PREMIERE PARTIE : NOTION THEORIQUE LES FACTEURS DE REUSSITE SCOLAIRE ET DESCRIPTION GENERALE DES COLLEGES CIBLES (collège Saint Pierre Canisius et du Collège d’Enseignement Secondaire sis à Ambohipo)
Chapitre I : Les différentes variables qui influencent la réussite scolaire
I. Essaie de définition de la réussite scolaire
A. Une définition au sens large et au sens restreint
B. Une définition à caractère arbitraire, mais acceptée
C. La conception de la réussite chez les étudiants et la valeur attribuée au diplôme
II. Les facteurs qui ont le plus d’impact sur la réussite scolaire
A. Les facteurs liés à l’enseignant ou l’enseignante
1. sa gestion de classe
2. sa gestion de l’enseignement et de l’apprentissage
3. sa gestion du curriculum
B. Les facteurs relatifs à l’environnement de l’école
1. Description de l’école
2. Activités en dehors de l’école
3. Attitudes face à l’école
4. Stratégies face à la famille et à l’école
C. Les facteurs relatifs à l’environnement familial
1. La taille et structure de la famille
2. Le nombre d’enfants à l’école et charges scolaires
3. Le niveau d’éducation des parents
4. Le revenu des parents
Chapitre II : Présentation générale du collège Saint Pierre Canisius et du Collège d’Enseignement générale situé à Ambohipo
I- Identification du fokontany d’Ambohipo
II- Indentification du Collège Saint Pierre Canisius siégé à Ambohipo
A- Organisation fonctionnelle du collège Saint Pierre Canisius Ambohipo
B- Organisations techniques
III- Identification du Collège d’Enseignement Générale Ambohipo
A- Organisation fonctionnelle du CEG d’Ambohipo
B- Organisation technique du collège d’Enseignement Générale d’Ambohipo
IV- Environnement du collège Saint Pierre Canisius et du Collège d’Enseignement Générale d’Ambohipo
A- Organisation et condition de travail au sein du collège Saint Pierre Canisius
B- Organisation et condition de travail au sein du collège d’Enseignement Générale
Chapitre III : Ressources humaines et infrastructures du Collège Saint Pierre Canisius et du Collèges d’Enseignement Générale d’Ambohipo
I- Effectif du personnel par groupe professionnelle du collège Saint Pierre Canisius et du Collège d’Enseignement Général d’Ambohipo de 2007 à 2012
A- Effectif du personnel du Collège Saint Pierre Canisius de 2007 à 2012…25
B- Effectif du personnel du collège d’Enseignement Générale d’Ambohipo de 2008 à 2012
C- Les infrastructures de collège Saint Pierre Canisius et du collège d’Enseignement Général d’Ampbohipo
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE ET INTERPRETATION DES FACTEURS INFLUANTS SUR LE TAUX DE REUSSITE AU BEPC AU NIVEAU DU COLLEGE SAINT PIERRE CANISIUS ET AU COLLEGE D’ENSEIGNEMENT GENERALE SISE A AMBOHIPO
Chapitre I : Analyse globale des facteurs liés à l’environnement scolaire dans les établissements cibles
I- Facteurs liés à l’enseignant
A. Niveau des enseignants
B. Manque des enseignants
C- Le manque de formation des enseignats
II- Les facteurs liés à l’environnement de l’élève
A- La motivation des élèves en classe
B- La mauvaise note des élèves
III- Facteurs liés à l’infrastructure
1- Pour le CSPC
2- Pou le CEG
IV- Insuffisance des mobiliers scolaires
1- Au niveau du CEG
2- Au niveau du CSPC
V- Les factteurs liés à l’enseignement
A- Le non maîtrise de la langue d’enseignement
B- L’insuffisance des matériels pédagogiques
VI- Facteurs liés à la géstion et à l’organisation des collèges
A- Beaucoup d’heures creuses
B- Le problème de sureffectifs en classe
C- Au niveau de l’infirmerie
D- Problème financier
E- Problème d’ordre politique
Chapitre II : Influence de ses différents facteurs sur la réussite des élèves
I- Le taux de Réussite aux examens du BEPC
A- Un résultat quasi-égal
B- Une différence significative entre le minimum et maximum
TROISIEME PARTIE : SOLUTIONS ET PERSPECTIVES D’AVENIR DE CES ETABLISSEMENTS POUR UN MEILLEUR RESULTAT AU BEPC
Chapitre I : Proposition des solutions pour un meilleur taux de réussite
I- Amélioration de l’environnement scolaire
A- Amélioration et réorganisation des mobiliers scolaires
B- Amélioration des salles de classe
II- Amélioration du niveau de vie et du statut de l’Enseignant
A- Améliorer le statut des enseignants
B- Améliorer la méthode d’enseignement
C- Former les enseignants
III- Développer la créativité chez les élèves
A- Inculquer la pensée créative
B- Stimuler les motivations des élèves
C- Renforcer l’inspection et l’encadrement des élèves
D- Renforcer la propriété individuelle
IV- Régler les problèmes de l’insuffisance des outils et matériels didactiques
A- Rendre le CDI de l’établissement plus attractif
1- Mise en place et multiplication des CDI dans chaque établissement
2- Conception de manuel suivant le programme en vigueur
3- Rééquipement du CDI en nouveaux ouvrages
B- Procurer des livres répondant aux besoins de la classe de troisième
V- Amélioration de la situation familiale et des relations familles-écoles
A- Améliorer le pouvoir d’achat
B- Impliquer les parents d’élèves à la réussite
C- Travailler ensemble enseignant et parent d’élèves
D- Impliquer la communauté dans les activités de l’école
CHAPITRE II : PERSPECTIVE D’AVENIR
I- Mise en place d’un projet d’appui
II- L’appel à des processus multiples d’enseignement et d’apprentissage
III- Pratique une méthode d’enseignement juste
A. L’enseignement direct
B. L’enseignement explicite
C. Un enseignant efficace
IV- La méthode active
A- Les fondements de la pédagogie active
B- Les caractéristiques de l’apprentissage dans la pédagogie active
C- Les objectifs de la méthode active
Conclusion Générale
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