Les facteurs de risques de l’infection urinaire
Les causes anatomiques
l’IU est favorisée par la faible longueur de l’urètre, la modification de l’acidité vaginale par la diminution normale des hormones (oestrogènes) et des sécrétions vaginales après la ménopause, certaines habitudes d’hygiène (douches vaginales avec des produits qui déséquilibrent la flore bactérienne habituelle du vagin qui est un lactobacillus) qui facilitent la colonisation du vagin et de l’urètre par des bactéries d’origine digestive comme Escherichia coli. L’infection est surtout favorisée par les rapports sexuels, car le frottement au niveau du méat urinaire lors des rapports favorise l’entrée dans l’urètre et dans la vessie des microbes normalement présents au niveau du vagin. Souvent, la première infection coïncide avec le début de l’activité sexuelle (« cystite de la lune de miel »). L’utilisation de gel spermicide est un facteur favorisant. Les prolapsus de l’utérus et de la vessie, qui entraînent une mauvaise vidange de la vessie, favorisent également l’infection. La grossesse peut favoriser l’infection car la compression par l’utérus entraîne une dilatation voire une certaine obstruction des uretères.
Mise en culture
Elle permet l’isolement des bactéries et leur numération. Elle doit être quantitative par ensemencement d’une quantité connue d’urine sur un milieu gélosé en boite de pétri. La culture sur milieu usuel : CLED (Cystéine, Lactose, Electrolyte déficient) (voir annexe 1) est un milieu approprié pour les urines (il a l’avantage d’inhiber l’envahissement de la culture par le Proteus). L’ensemencement se fait stérilement par une anse calibré d’un microlitre (qui correspond à 100 colonies en cas de culture positif). Après l’ensemencement, les boites sont incubées à 37°C au niveau de l’étuve, et la lecture se fait le lendemain en dénombrant le nombre de colonies existantes et en décrivant leur aspect, leur taille, s’il y a un seul type de colonie ou plusieurs, ce qui va nous orienté à l’identification des germes mis en culture. (milieux de culture en microbiologie médicale)
Discussion
En analysant les différents résultats collectés nous avons remarqué les points suivants : – Durant la période étudié (45 jours), le nombre d’ECBU analysé chez les malades externes est plus important que chez les malades hospitalisés, ce qui peut s’expliquer par le fait que l’IU constitue le deuxième motif de consultation et le plus fréquent juste derrière l’infection respiratoire.
– Cet examen est plus demandé chez les femmes que chez les hommes et cela concerne les deux groupes, et peut s’expliquer par le fait que l’IU est plus fréquente chez la femme que chez l’homme.
– Le taux des cas positifs représente 21% (tableau 5) de l’ensemble de la série ce qui nous parait un peu faible et cela peut s’expliquer par :
• Un l’ECBU demandé d’une façon abusive.
• Les malades, surtout externes font mal leur prélèvement, car certains malades ne ramènent pas la première urine du matin, mais leur 2éme ou 3éme miction de la journée, ou ils ont des mictions impérieuses et répétés empêchant la multiplication massive des bactéries dans la vessie (d’où il faut des urines de plus de 4 heures au niveau de la vessie), ce qui se traduit par une culture négatif.
• Soit la présence dans les urines de substances antibactériennes (antibiotique), ce qui est dû à l’automédication des patients surtout externes qui utilisent les antibiotiques à tort et sans précaution d’utilisation et sans avis médicale, d’où la nécessité de fournir des renseignements cliniques au biologiste pour l’aider à mieux interpréter les résultats obtenus.
• En comparaison, le taux des cas positifs en fonction du groupe entier nous constatons que ce taux est plus élevé chez les malades hospitalisés que chez les malades externes et cela peut s’expliquer par le fait que les malades hospitalisés ont une prise en charge plus approfondie et sont plus exploré que les malades externes, par contre chez les malades externes, l’ECBU peut être demandé d’une façon excessive et sans but.
• Les ECBU positifs des malades hospitalisés proviennent dans la plus part des cas des services de médecine (17 malades) avec une prédominance du service de néphrologie (5 malades), qui est un service spécialisé des maladies des reins, le reste (9 malades) proviennent des services de chirurgie. Pour les malades externes ils proviennent à peu prés à part égale entre les centres de santé de la ville et des médecins privés de la ville.
– Pour les germes isolés, nous remarquons pour l’ensemble des résultats que les entérobactéries (Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Proteus) représentent 80% des germes isolés, ce qui confirme l’origine de la contamination des urines par la flore fécale et périnéale par voie ascendante, avec une prédominance d’Escherichia coli à 56% ce qui rejoint à peu prés les donnés de la littérature comme la faible longueur de l’urètre chez la femme et au cours de la grossesse le bébé exérce une pression sur le système urinaire .
CONCLUSION
Cette étude nous a permis de confirmer la fréquence élevée des IU chez la femme que l’homme, ainsi que la prédominance des entérobactéries par rapport aux autres germes, ce qui démontre l’origine fécogenital de ces infections.
Le pourcentage faible de positivité du groupe de malades externes par rapport à ceux hospitalisés ainsi que la résistance globale aux antibiotiques nous incite à bien éduquer les malades sur les conditions de prélèvement, l’automédication et une utilisation rationnelle et bien encadrée du traitement antibiotiques.
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Table des matières
Avant propos
Liste des abréviations des antibiotiques
Liste des abréviations
Introduction générale
Partie I : étude bibliographique
I.Définition de l’infection urinaire
I.1.Infection nosocomiale
II.La clinique de l’infection urinaire
II.1.Infection symptomatique
II.1.1.Infections basse
II.1.2.Infections hautes
II.2.Infection asymptomatique
II.3.Les facteurs de risques de l’infection urinaire
II.3.1.Les causes anatomiques
III. Les germes responsables de l’infection urinaires
III.1.Les enterobacteriaceae
III.1.1.Escherichia coli
III.1.2.Klebsiella
III.1.3.Proteus
III.1.4.Enterobacter
III.2.Les bacilles non fermentatifs
III.2.1.Pseudomonas aeruginosa
III.3.Les cocci à Gram positif
III.3.1.Staphylocoque à coagulase négative
III.3.2.Staphylocoque coagulase-négatifs
III.3.3.Les streptocoques
III.4.Les levures
III.5.Les parasites
Partie II : Matériel et Méthode
IV.Matériels
IV.1.Malades ciblés
VI.1.1.Les malades hospitalisés
VI.1.2.Les malades externe
V.Méthodes
V.1Prélèvement
V.1.1.Technique de prélèvement
V.2.Examen cytobactériologique
Premier jour
V.2.1.Examen macroscopique
V.2.2.Mise en culture
V.2.3.Examen microscopique à l’état frais
Deuxième jour
V.2.4.Identification du germe et antibiogramme
Troisième jour
Partie III : Résultats
VI.Résultats
VI.1.Fréquence de l’infection urinaire en milieu hospitalier et externe
VI.2.Fréquence de l’infection urinaire selon le sexe
VI.3.Fréquence des infections urinaires selon le sexe et le groupe
VI.4.Fréquence des cas positifs
VI.5.Le nombre des cas positifs selon le sexe
VI.6.Le nombre des cas positifs selon le sexe et le groupe
VI.7.Le nombre de sexe selon les cas positifs
VI.8.Les germes hospitaliers et germes externes
VI.9.Sensibilité des différents germes isolés aux antibiotiques testés
VI.9.1.Antibiogramme d’Escherichia coli
VI.9.2.Antibiogramme de Klebsiella pneumoniae
VI.9.3.Antibiogramme de Proteus mirabilis
VI.9.4.Antibiogramme de Streptocoque Sp
VI.9.5.Antibiogramme de staphylocoque à coagulase négative
VI.9.6.Antibiogramme de Pseudomonas aeruginosa
Partie IV : Discussion
Conclusion
Référence bibliographie
Annexes
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