Les infections respiratoires aigües comptent dans le monde entier parmi les maladies infantiles les plus courantes. Elles constituent partout la première ou la deuxième cause de présentation de jeune enfant dans les structures sanitaires. Leur prévalence est plus grave et de loin dans les pays en développement que, les pays développés (OMS, 1988) . Ce phénomène est aggravé par le développement industriel très rapide facteur déterminant dans les transformations environnementaux au cour de ces dernières décennies. En effet, ces modifications environnementales auront des conséquences sur la vie des hommes et leur état de santé (OMS, 2000) .
Même si, l’être humain possède une très bonne capacité d’adaptation et de résistance, l’ampleur des modifications et de la dégradation de l’environnement préoccupe de nombreux spécialistes et chercheurs en sciences sociales qui considèrent que la plupart des faits actuel de santé découlent de l’état actuel de l’environnement qui est un déterminant essentiel de santé individuelle et communautaire responsable de 21% des maladies dans le monde (OMS, 2000). En effet, au cours du 20iémesiècle la prévalence et la létalité des affections respiratoires en Afrique sont les plus importants au niveau mondial (plus de 42% du taux d’admission en milieu pédiatrique et 15% du taux de létalité, M. BARRO ).
Si les infections respiratoires aigües font l’objet d’étude et d’inquiétude sur le plan international depuis décennies, elles sont moins bien connu en Afrique puisque la plupart des pays n’ont toujours pas fait des questions environnementales une priorité. Au Sénégal, la plupart des études sur des questions relatives aux infections respiratoires aigües sont depuis toujours porté sur des observations faites par des médecins pour élaborer des programmes de prévention et de lutte. Mais le phénomène demeure une inquiétude des autorités sanitaire, ces impacts sur le bien être des populations commencent à se faire sentir. En effet au cour de ces derniers années les données sanitaires telles que la prévalence et la létalité liées aux infections respiratoires aigües connaissent une hausse considérable et devient l’une des premières cause de consultation dans les structures de soins.
Dans ce contexte de pollution environnementale en corrélation avec une urbanisation accélérée et non planifié dans la plupart des villes africaine, la connaissance et l’appréhension de ses aboutissements sur la santé respiratoire des populations devient un impératif non négligeable.
Ainsi analyser la problématique des infections respiratoires aigües revient à s’interroger sur les facteurs de risques, les disparités spatiales entre les divers sous-secteurs formant la ville et enfin déterminer les parties les plus concernées. Il s’agit de caractériser selon PICHERAL « la place et le rôle des différents facteurs pathogènes : leur localisation, leur fréquence, leur évolution et leur combinaison pour indiquer les différents sous-secteurs les plus touchées en cas de morbidité infectieuse ou parasitaire ». A Joal-Fadiouthle phénomène est d’actualité et intéresse plus les Organismes non gouvernemental et les Organismes internationaux qui s’activent dans le domaine sanitaire et de la recherche du fait que Joal-Fadiouth est une ville de pêche mais aussi des risques pouvant découler des sites de transformation des poissons en pleine centre-ville.
Cependant il demeure important d’appréhender les facteurs de risques et les inégalités sociospatiales dans la distribution des infections respiratoires aigües dans la ville. C’est pourquoi, notre étude constitue une contribution dans la connaissance sur l’importance du phénomène dans la ville.
PROBLEMATIQUE
CONTEXTE
L’environnement est l’ensemble des éléments naturels artificiels ainsi que les facteurs économiques sociaux et culturels qui favorisent l’existence, la transformation et le développement du milieu, les organismes du milieu et les activités humaines (Loi n° 2001-01 du 15 janvier 2001 portant code de l’environnement). Il est un déterminant essentiel de santé individuelle et communautaire responsable de 21% des maladies dans le monde (OMS, 2012). En effet, sa pollution et sa dégradation contribuent directement dans la prévalence et la mortalité par affection respiratoire chez l’homme en particulier les enfants et les adolescents. En effet, les polluants contenus dans l’air causent des maladies respiratoires aigües ou chroniques (près de 4 Millions de décès /an dans le monde sont liés à la pollution interne, OMS ,2012). C’est la raison pour laquelle, l’organisation mondiale de la santé en collaboration avec les gouvernement tentent tant bien que mal à mettre en place des programmes et des stratégie de lutte pour la réduction de la prévalence liée aux infections respiratoires aigües et autres affections liés à la pollution de l’environnement.
Ainsi est organisée la IVème conférence de consensus thérapeutique anti-infectieuse (CCTAI) à Lille en 1994 et les rapports du programme de lutte contre les infections respiratoires aigües (PLCIRA), mais aussi des maladies liés a l’environnement de 1988,1994 et celle de 2000 et 2012 dont les points de convergence idéologique étaient la réduction de la mortalité des infections respiratoires aigües et prévenir sur les principaux facteurs de risques selon un processus de formation et d’information.
Dans cette conjoncture, au Sénégal le gouvernement en collaboration avec l’agence américaine pour le développement international pour une étude portant sur la prise en charge infections respiratoires aigües chez les enfants de moins de 5 ans a effectuée des enquêtes démographiques et de santé entre 2010-2011.
Même si, les infections respiratoires aigües font aujourd’hui l’objet d’inquiétude sur le plan national, aucune étude géographique a été réalisée ni par les organismes de recherche ou institutions chargés. Dans le contexte actuel, l’heure est à la mobilisation des connaissances sur la distribution socio spatiale des infections respiratoires aigües et des facteurs de risques liés à ces affections. De plus, en Afrique de l’ouest les taux d’admission en milieu hospitalière pédiatrique sont très élevés depuis quelques décennies (BARRO, 1997). En effet des études ont montré que les infections respiratoires aigües étaient principalement dues aux effets à long terme de la pollution atmosphérique suite aux transformations environnementaux (INVS, Extrapol n° 29 septembre 2006) . Ainsi ces polluants constituent des facteurs de risques pour les maladies respiratoires aigües ou chroniques (OMS, 2012) . Cependant les forts taux de mortalité survenus partout dans le monde ont obligé les autorités à s’investir dans la recherche et de mettre en place des systèmes de lutte pour faire face à ce phénomène.
Infection respiratoire aigue
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S) on parle d’infection respiratoire aigüe lorsqu’une personne est atteinte d’une maladie respiratoire aiguë fébrile, présentant des preuves cliniques, radiologiques ou histopathologie de parenchyme pulmonaire (pneumonie) ou syndrome de détresse respiratoire aigüe par exemple. Cette définition des I.R.A peut-être incompréhensible car utilisant uniquement des vocabulaires relatifs à la médecine. C’est dans ce sens que allons interroger Barro (1997) qui pour les besoins de sa thèse a défini les infections respiratoires aiguës de façon plus explicite. Pour lui une infection respiratoire aiguë est « l’atteinte infectieuse d’une partie quelconque de l’appareil respiratoire évoluant pendant une période relativement courte de trois (3) semaines à un (1) mois ». Il précise, selon que l’infection se situe au-dessus ou au-dessous de l’épiglotte, on distingue deux (2) types d’I.R.A :
❖ Les infections respiratoires aiguës hautes qui sont au-dessus de l’épiglotte et qui sont les plus fréquentes et les plus bénignes : rhume, otite moyen, pharyngite.
❖ Les infections respiratoires aigües basses qui sont au-dessous de l’épiglotte. Ce sont les plus grave, elles touchent le larynx, les bronches, les bronchioles, le parenchyme pulmonaire et la plèvre. Toujours est-il qu’une question de précision reste nécessaire. Dès lors, il faut savoir que les deux (2) parties peuvent être atteintes consécutivement, le plus souvent du haut de l’appareil vers le bas de l’appareil ; elles peuvent être infectées simultanément.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
I.PROBLEMATIQUE
A.CONTEXTE
B.JUSTIFICATION
II.DEFINITIONS DES CONCEPTS
III.OBJECTIFS ET HYPOTHESES DE RECHERCHE
III-1-Objectif général de recherche
III-2-Objectifs spécifiques de recherche
III-3-Hypothèses de recherche
IV-LA METHODOLOGIE DE RECHERCHE
IV-1-La synthèse documentaire
V-COLLECTE DE DONNEES SUR LE TERRAIN
VI-PORTEE ET LIMITES DE L’ETUDE
VII-METHODE D’ECHANTILLONNAGE
VIII-LE TRAITEMENT DES DONNEES
Conclusion partielle
PREMIERE PARTIE:LA VILLE DE JOAL-FADIOUTH : CARACTERISTIQUES ECONOMIQUES ET SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
CHAPITRE 1 : LA VILLE DE JOAL-FADIOUTH : CARACTERISTIQUES SOCIOECONOMIQUE
I- LOCALISATION DE NOTRE ZONE D’ETUDE
II- JOAL ET SON LITTORAL : LES FAITS SAILLANTS
II-1 Caractéristiques socio-économiques
II-2 Les caractéristiques environnementales de la ville de Joal-Fadiouth
II-3- Les ressources naturelles
II-4- Les ressources foncières
CHARITRE 2 : LA VILLE DE JOAL-FADIOUTH : LE RYTHME DE LA CROISSANCE URBAINE
I- FACTEURS DE LA CROISSANCE URBAINE
I-1- Le domaine de Ngazobil et son influence sur la structure urbaine de la ville de JoalFadiouth
I-2- L’ile de Fadiouth et sa morphologie
I-3-L’Evolution démographique de la population de la ville de Joal-Fadiouth
II- LA REPARTITION DE LA POPULATION DANS LA VILLE DE JOAL-FADIOUTH
DEUXIEME PARTIE47ANALYSE DE LA MORBIDITE ET DES FACTEURS DE RISQUES AUX INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES DANS LA VILLE JOALFADIOUTH
CHAPITRE 1 : ANALYSE DE LA MORBIDITE DIAGNOSTIQUE LIE AUX INFECTIONS RESPIRATOIRES AIGUES DANS LA VILLE JOAL-FADIOUTH
I – LA MORBIDITE DE LA VILLE DE JOAL-FADIOUTH EN 2014
I-1 – analyse de la morbidité diagnostiquée annuelle dans la ville de Joal-Fadiouth en 2014
I-2-Analyse de la morbidité diagnostiquée selon l’âge en 2014 dans la ville de Joal-Fadiouth
I-3 Analyse de la morbidité diagnostiquée selon le sexe en 2014 dans la ville de JoalFadiouth
I-4-Analyse de la morbidité liée aux IRA selon les structures de santé de la ville en 2014
I -5-La morbidité diagnostiquée liée aux I.R.A dans les structures de santé de Joal-Fadiouth en 2014 selon la provenance des patients
CHAPITRE 2 : LA MORBIDITE RESSENTIE ET LES FACTEURS DE RISQUES AUX IRA DANS LA VILLE DE JOAL-FADIOUTH
I-ETUDE DE LA MORBIDITE RESSENTIE DANS LA VILLE DE JOAL-FADIOUTH
I-1- la morbidité ressentie dans la ville de Joal-Fadiouth
I-2- Le nombre de cas d’I.R.A selon chaque entité
I-3- Etude des différents types d’Infections Respiratoires Aigües rencontré dans la ville de Joal-Fadiouth
II-ETUDE DES FACTEURS DE RISQUES AUX IRA DANS LA VILLE DE JOALFADIOUTH
II-1-LA POLLUTION EXTERIEURE OU LES FACTEURS DE RISQUES EXTERIEUR
II-2-ORIGINES DES MALADIES RESPIRATOIRES A JOAL-FADIOUTH
III- LES FACTEURS DE RISQUES RESIDENTIELLE OU DOMESTIQUE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE