Les facteurs de risque de la périostité tibiale chez le coureur à pied

Anatomie de la région de la jambe

• Ostéologie : La jambe est composée du cadre tibiofibulaire. Le plus important est le tibia, qui forme la partie médiale du segment jambier. Il est articulé avec le fémur en haut (par l’intermédiaire des ménisques, avec le talus en bas, et avec la fibula aux deux niveaux (formant la pince malléolaire en bas). Il possède une volumineuse épiphyse supérieure, de par les tendons qui s’y insèrent provenant de la cuisse. Sa diaphyse est triangulaire à la coupe, avec une face médiale, postérieure, et latérale (cf figure 2). Le bord latéral, ou interosseux reçoit l’insertion de la membrane interosseuse. Le tibia a le rôle de portance dans l’ostéologie de la région de la jambe. [4] La fibula forme la partie latérale du segment jambier et s’articule en haut et en bas avec le tibia, ainsi qu’avec le talus en bas. Elle se compose de 3 parties : une partie supérieure épaisse permettant un pivot autour du tibia et recevant des terminaisons de muscles de la cuisse, une partie diaphysaire recevant avec le tibia les insertions musculaires du segment jambier, et enfin une extrémité inférieure constituant la partie mobile de la pince tibiofibulaire, avec des déplacements transversaux. [5] Au niveau de sa diaphyse, elle est composée d’une face postérieure, latérale, et médiale. Cette dernière étant en relation avec le tibia de par la membrane interosseuse (cf figure 2). C’est un os très fin qui transmet que très peu les contraintes d’appui du membre inférieur. [4] Le périoste, est l’un des composants ostéologiques, et sera détaillé dans la partie qui lui est consacrée.
• Myologie : Les muscles de la jambe ont une action directe sur la biomécanique de la course et la posture de la cheville et du pied. Leur importance lors de la foulée a été démontrée, et doit faire l’objet d’une présentation détaillée lorsque l’on évoque le cas de la survenue de la périostite tibiale chez le coureur. Nous allons simplement citer les muscles présents dans cette région, leur fonction sera développée dans la partie suivante.Les muscles antérieurs comprennent le tibial antérieur (TA), le long extenseur de l’hallux (LEH), le long fléchisseur des orteils (LEO), et le 3e fibulaire. Les muscles latéraux sont composés du long fibulaire (LF) et du court fibulaire (CF). Les muscles postérieurs sont constitués du muscle poplité, du tibial postérieur (TP), du long fléchisseur de l’hallux (LFH), du long fléchisseur des orteils (LFO), et du triceps sural (TS). (cf figures 1 et 2). [4]

Le périoste

   Le périoste est la structure la plus externe d’un os, mises à part les surfaces articulaires. Il est innervé et vascularisé. Il est constitué de deux couches: une couche fibreuse externe et une couche interne plus cellulaire et vasculaire. [6] La couche ostéoblastique interne (aussi appelée cambium) est le siège de croissance du périoste en largeur. Elle est responsable de l’élargissement de la diaphyse osseuse lors de la croissance et de la cicatrisation de l’os après fracture. (cf figure 3). La couche externe, de son côté, ne participe pas à la formation du tissu osseux, mais reçoit les insertions des tendons, des ligaments et des muscles, lieu de contraintes mécaniques importantes. Cette couche externe est pourvue de fibres de collagène de type I, entre lesquelles s’interposent des noyaux aplatis de fibroblastes. Le périoste est donc constitué de tissu conjonctif dense orienté. (cf figure 3).

La course à pied (CAP)

   La pratique de la course à pied est très répandue, et ne cesse de croître ces dernières années. En effet, outre les pratiquants de cette discipline, on note une expansion importante de la pratique du Trail, notamment en France. De plus, les connaissances actuelles que la population peut avoir à disposition (entraineurs, préparateurs physiques, masseurskinésithérapeutes, médecins du sport, articles, revues, vidéos ou livres), ont démocratisé l’importance d’une bonne préparation physique en parallèle du sport pratiqué par une personne. La course à pied et les Français : En mai 2019, le ministère des sports a présenté une publication, montrant que la fédération française d’athlétisme (FFA) compte 16,5 millions de français pratiquent la course à pied en 2016. En revanche, Union sport&cycle compte plus de 13,5 millions de pratiquants de la course à pied en France (représentant 27% des Français de plus de 18 ans). Si nous regardons 17 ans en arrière, en 2000, ils étaient seulement 3 millions. On peut noter, d’après une étude publiée en 2017 par Union Sport&cycle, qu’il y a environ 9 % d’entre eux qui pratiquent la course en complément d’autres activités (cf figure 4).
Ratio homme/femme : Au niveau de la répartition des coureurs, on remarque ces dernières années que de plus en plus de femmes courent. En 2017 (ministère des sports), 58% des coureurs étaient des hommes, et 42% des femmes.
Raisons de la pratique de la course à pied : (Union sport&cycle)
– 69% : santé (surtout pour les 55 ans et plus)
– 31% : détente (surtout pour les 35-54 ans)
– 30% : contact avec la nature (surtout pour les plus de 35 ans)
– 27% : soigner son apparence physique
– 19% : pour le dépassement de soi (surtout pour les 18-34 ans)
La biomécanique physiologique de la course à pied est à étudier et comprendre afin de pouvoir repérer un défaut lors de sa réalisation, puisqu’une mauvaise foulée peut entrainer la survenue de pathologies telles que la périostite tibiale.

Interrogatoire anamnèse et examen: les symptômes

   Les profils de patients développant une périostite tibiale sont des sportifs, pratiquant des sports à impact comme la course à pied (CAP), les sports de raquette (tennis, squash), le basketball, le foot en salle, mais aussi la randonnée. Au niveau des éléments déclenchants, ils peuvent avoir ressenti les premiers symptômes après une reprise du sport souvent très intense, avec une fréquence de travail forte, un changement de terrain (terrains durs comme le bitume), ou de matériel (chaussures). Le symptôme majeur pour lequel le patient vient consulter se traduit par une douleur qui se localise au niveau du bord postéro-médial du tibia, très régulièrement proche du tiers distal, et parfois du tiers moyen. Elle est décrite comme une brûlure qui diffuse sur quelques centimètres (généralement plus de 5 centimètres). Dans un premier temps, la douleur se manifeste pendant l’activité physique, et se calme au repos, mais dans un cas plus avancé, peut se poursuivre lors du repos. [12] Cette douleur décrite peut amener le coureur à l’arrêt de l’exercice. Cette douleur est donc bien d’origine mécanique, mais peut présenter quelques caractères inflammatoires. Elle est dans la plupart des cas bilatérale. On observe aussi une douleur intense à la palpation de cette zone. Une douleur à l’étirement du tibial postérieur peut être présente, tout comme un œdème visible dans la région procurant la douleur.

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Table des matières

1. Introduction
1.1. Anatomie et fonction
1.1.1 Anatomie de la région de la jambe
1.1.2 Fonction des principaux muscles de la jambe
1.1.3 Le périoste
1.2 La périostite et la course à pied (CAP)
1.2.1 La course à pied (CAP)
1.2.2 Périostite tibiale (ou syndrome de stress tibial médial)
1.2.3 Étiologie anatomo-pathologique de la périostite tibiale
1.2.4 Facteurs de risque intrinsèques et extrinsèques
1.3 Biomécanique humaine et périostite
1.3.1 Lien entre la biomécanique de la course à pied et périostite tibiale
1.3.2 Système d’analyse du mouvement
1.3.3 Électromyographie (EMG) et course à pied
1.4 Traitement
1.5 Objectif de la revue de littérature
1.6 Hypothèses théoriques
1.7 Pourquoi est-ce important de faire cette revue ?
2. Méthode
2.1 Critères d’éligibilité des études
2.1.1 Types d’études
2.1.2 Critères d’inclusion des études
2.1.3 Critères d’exclusion des études
2.1.4 Population/pathologie
2.1.5 Critères de jugement
2.2 Méthodologie de recherche
2.2.1 Sources documentaires investiguées
2.2.2 Équation de recherche utilisée
2.3 Extraction et analyse des données
2.3.1 Sélection des études
2.3.2 Extraction des données
2.3.3 Évaluation de la qualité méthodologique des études sélectionnées
2.3.4 Méthode de synthèse des résultats
3. Résultats
3.1 Description des études
3.3.1 Diagramme de flux
3.3.2 Études exclues
3.3.3 Études inclues
3.2 Risques de biais des études inclues
3.2.1 Grille d’analyse utilisée et synthèse des biais retrouvés
3.3 Résultats et effets de l’intervention sur les critères de jugements
3.3.1 Facteurs de risque liés aux données personnelles
3.3.2 Facteurs de risque liés aux muscles
3.3.3 Facteurs de risque statiques
3.3.4 Facteurs de risque cinématiques
4. Discussion
4.1 Analyse des principaux résultats
4.1.1 Principaux facteurs de risque de la périostite tibiale
4.2 Applicabilité des résultats en pratique clinique
4.2.1 Patient
4.2.2 Intervention en contexte de soin
4.3 Qualité des preuves
4.4 Limites et biais potentiels de la revue
5. Conclusion
5.1 Implication pour la pratique clinique
5.2 Implication pour la recherche
5.3 Les points importants
6. Bibliographie
7. Annexes
Résumé

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