Depuis Adam Smith et sa richesse des Nations, la croissance occupe l’esprit de nombreux économistes. Beaucoup de théorie parle de la croissance économique. La croissance traite l’évolution de l’économie, mais aussi de la disparité des richesses des nations. A moyen terme, les chemins de la croissance des nations sont différents. Depuis longtemps une grande différence entre les nations apparaît. Les différences entre les croissances économiques des pays conduisent à des croissances divergentes et fait naître le développement divergent des pays. Ces disparités sont expliquées par la croissance des nations. Nous allons prendre le cas du Japon pour voir ces différentiations.
LES FACTEURS DE L’EFFICACITE ECONOMIQUE
Pour les pays qui cherchent à immerger dans le développement durable, ils ont besoin de faire toute leur possibilité pour atteindre l’efficacité économique. Cette dernière vise à produire des biens de consommation et à repartir les richesses de cette production de manière équitable et durable avec la protection de l’environnement. Cette efficacité mène à la croissance économique. Donc il existe un lien entre l’efficacité économique et la croissance économique. LEGENDRE définit l’efficacité comme : « le degré de réalisation des objectifs d’un programme ou le degré d’atteindre un objectif ». Au sens de Pareto , l’efficacité est le rapport entre les résultats atteints et les objectifs qui étaient visés à priori.
Mais l’efficacité peut se définir comme la situation d’une société qui connaît le plein emploi de toutes ses ressources économiques, qui alloue de façon optimale, donc de la façon qui a le plus d’effet positif sur le niveau de vie. L’efficacité dans une économie conduit à une croissance économique. D’où, la raison de notre analyse à propos de la croissance économique. Selon la définition de François Perroux , la croissance économique correspond à « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en terme réels ». Mais pour Jacques Garello et Jean-Yves Naudet : « La croissance économique se caractérise par une augmentation durable de la production et des principales grandeurs économiques comme le PIB (Produit Intérieur Brut) ».
LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Dans les années 70 et 80 la croissance a connu un nouvel essor par l’impulsion des théoriciens de la régulation et de la croissance endogène. Le thème de la croissance réapparait au XIX siècle dans les travaux de Malthus, Ricardo et Marx .
Les théories de la croissance économique
Plusieurs théoriciens ont étudié la croissance et ils ont eu leur propre définition concernant la croissance. Nous allons voir successivement leurs idées.
Les précurseurs
Depuis plus de dieux siècles, les économistes cherchent les causes de la croissance. Adam Smith, Thomas Malthus, David Ricardo et Karl Marx sont les véritables précurseurs de cette réflexion.
La division internationale d’Adam Smith (1776)
Dans ses recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations , Adam Smith explique que la combinaison de la division du travail et l’ouverture au commerce internationale amène à la croissance durable.
Le principe de population de Thomas Malthus (1798)
Dans son Essai sur le principe de population , Thomas Malthus pense que l’évolution rapide de la population limite la croissance.
Les rendements décroissants de David Ricardo (1817)
Dans ses principes d’économie politique et d’impôt , David Ricardo montre que la croissance est limitée par la loi des rendements décroissants. Lorsque la population s’accroît, il est utile d’augmenter la production agricole. Or les nouvelles terres mises en culture sont de moins en moins productives. Le coût de production va donc s’élever, entrainant la hausse des salaires et de la rente foncière. Le profit se réduit jusqu’aux moments où les capitalistes ne seront plus incités à investir. L’économie atteint la situation d’état stationnaire. Pour retarder cette situation, il recommande d’augmenter les gains de productivité dans l’agriculture grâce au progrès technique et de s’ouvrir au commerce international.
La destruction du capitalisme selon Marx (1867)
Karl Marx a été le premier économiste à proposer un modèle formel de croissance, à l’aide de ses schémas de reproduction élargie. Il considère que la croissance est limitée dans le mode de production capitaliste en raison de la baisse tendancielle de taux de profit. La recherche la plus value toujours plus importante et la concurrence entre capitaliste devraient provoquer une paupérisation des ouvriers et un blocage dans le développement du système capitaliste.
Schumpeter (1911) et le rôle de l’entrepreneur
Dans son ouvrage, capitalisme, socialisme et démocratie , Joseph Schumpeter fait du progrès industriel, la clé du changement : « L’impulsion fondamentale qui met et maintient en mouvement la machine capitaliste est imprimée par les nouveaux objets de la consommation, les nouvelles méthodes de la production et du transport, les nouveaux marchés, les nouveaux types d’organisation industrielle tous éléments créés par l’initiative capitaliste ». Les progrès industriels sont portés par des innovateurs qui cherchent à emporter le gros lot. Schumpeter ajoute un héro : le chef d’entreprise qui prend le risque de lancer un nouveau produit ou une nouvelle façon de produire, et une structure qui assure à celui qui réussit son pari d’en percevoir une rétribution financière.
Les modèles de croissance postkeynésiens
A la suite de la crise de 1929, plusieurs économistes inspirés dans les travaux de l’économiste John Maynard Keynes, vont s’interroger sur les possibilités d’une croissance équilibrée. Les modèles de Domard et Harrod vont chercher à rendre compte des conditions et caractéristique essentielle de l’équilibre d’une économie capitaliste en croissance.
Pour qu’il y ait croissance équilibré, il faut que le revenu supplémentaire engendré par l’effet multiplicateur permette d’absorber la production supplémentaire obtenue. L’effet revenu doit être égal à l’effet de capacité. Cette condition est vérifiée si l‘investissement augmente à un taux constant, égal au rapport entre la propension marginale à épargner et le coefficient du capital soit AI /I=s /v.
Pour la détermination de l’investissement, Domard arrive à la conclusion que la relation, déterminant le taux de croissance par le rapport du taux d’épargne au coefficient du capital (taux de croissance garanti), est fondamentalement instable. La raison de cette instabilité sera que l’effet multiplicateur serait sans commune avec l’effet accélérateur, sauf pour une valeur bien particulier correspondant au régime de croissance équilibré.
En confrontant le taux de croissance garanti GW (qui équilibre l’offre et la demande sur le marché des biens) et le taux de croissance naturel GN (qui équilibre l’offre et la demande sur le marché du travail), Harrods met en évidence une opinion de la théorie keynésienne. Si GW est supérieur à GN, le rythme élevé de la croissance pourra permettre de réduire le chômage. Mais lorsque l’économie tend vers le plein emploi, le taux de croissance effectif g sera limité par le taux naturel. La croissance réelle devient inferieure aux taux garantis. Harrods a conclu que l’économie tendra progressivement vers la dépression du fait de l’insuffisance de la demande. Ainsi, un taux d’épargne élevé serait néfaste au plein emploi. L’épargne est efficace si GW est inferieur à GN.
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Table des matières
INTRODUCTION
I. PARTIE: LES FACTEURS DE L’EFFICACITE ECONOMIQUE
Chapitre I: LA CROISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Les théories de la croissance économique
Section 2: Les étapes de croissance de Rostow (1960)
Section 3: Les indicateurs de la croissance
CHAPITRE II : LES FACTEURS DE LA PUISSANCE ECONOMIQUE
Section 1 : Les facteurs matériels
Section 2-Les facteurs immatériels
II. PARTIE: LES FACTEURS DE LA PUISSANCE ECONOMIQUE JAPONAISE
Chapitre I: L’ECONOMIE DU JAPON
Section 1 : Stimuler la croissance économique au moyen de réformes structurelles audacieuses
Section 2 : Réduire de la dette publique, priorité absolue à la politique budgétaire
Section 3 : Mettre fin à la déflation
Chapitre II-LE SUCCES INDUSTRIEL DU JAPON
Section 1 : Une formidable montée en puissance
Section 2 : Le plafonnement des industries traditionnelles
Section 3 : L’envol des industries à haute valeur ajoutée
Chapitre III : LE COMMERCE JAPONAIS
Section 1 : Des stratégies commerciales efficaces
Section 2: La troisième puissance marchande du monde
Section 3: L’intensité des échanges maritimes
Section 4: Le Japon et le monde
CONCLUSION