Les exigences préalables dans la pratique de reboisement

Les conditions sociales et économiques du district de Moramanga

Le secteur primaire demeure la principale occupation de la population locale. Environ 85% de la population locale sont des paysans, ils ont des terrains exploitables à leur disposition, mais ces terres sont malheureusement trop exiguës et morcelées. Ils essaient de mettre en valeur l’ensemble de leursterritoires afin de garantir au moins la consommation familiale, à cause du taux de croissance démographique élevé.

Des techniques agricoles archaïques :
Les cultures pratiquées sont représentées essentiellement par la riziculture dans les basfonds, ainsi que par les cultures sur « Tanety » à savoir la culture de manioc qui occupe une place très importante, brèdes, haricot etc…. qui sont cultivés d’une manière traditionnelle .

Les paysans doivent cultiver leurs terres chaque année (pas de jachère), car certains veulent les accaparer si ces dernières sont en jachère. En outre, malgré la sensibilisation intense sur la nécessité de préserver l’environnement naturel, quelques paysans pratiquent toujours le charbonnage, le « Tavy » et les feux de brousse, car ces derniers étaient les méthodes culturales appliquées par leurs ancêtres depuis longtemps .

Les productions et les rendements sur ces trois (3) années (2012-2013-2014) se stagnent (tableau n°09), de plus, ils n’arrivent pas à satisfaire les besoins quotidiens de la population locale à cause de l’accroissement démographique. A cela s’ajoute la méthode de production archaïque, la pratique du « Tavy » et la diminution de la surface cultivée. Toutefois ces méthodes culturales sont les principales sources de conflit foncier au sein de quelques Fokontany, comme le cas du Fokontany Ambarilava selon le chef Fokontany, 2 cas ont été recensés pour l’année 2016. Pour le Fokontany Tanambao c’est 3 cas. Grace à l’intervention de ces Chefs Fokontany, la situation s’ordonne.

La faiblesse des budgets ménagers

De plus en plus, quelques ménages à Moramanga commencent à entrer dans le circuit de monétarisation des produits de leurs activités. Le revenu monétaire correspond à plus de la moitié des revenus disponibles, le reste étant constitué par l’autoconsommation. Les revenus monétaires du district de Moramanga proviennent de trois sources principales :
– La vente des produits agricoles, qui constitue 15% des budgets
– Le salaire en tant que main d’œuvre ou employé des sociétés industrielles, qui forme les 65% des revenus.
– Les activités secondaires comme la vente des charbons, main d’œuvre dans une pépinière et de la fabrication artisanale représente 20% des revenus annuels. Ce qui implique que les ressources fournis par le reboisement constituent des sources de revenu non négligeable pour la population locale. La seconde activité la plus pratiquée par les femmes est le commerce et les prestations de services qui concernent 30% de leurs occupations, cette proportion est de 11 % pour les hommes. Dans le District de Moramanga, les activités d’élevage se résument en élevage familial de quelques zébus, et des volailles. Les femmes ont aussi des activités rémunératrices traditionnelles comme l’artisanat.

Dans l’ensemble, les dépenses sont destinées en priorité à l’alimentation, c’est-à-dire les dépenses quotidiennes. Les dépenses regroupent tous les achats de ménages, incluant les dépenses courantes alimentaires et non alimentaires, les dépenses agricoles, l’habillement, la santé, les investissements pour l’éducation… En tout cas, les dépenses ménagères occupent la première place, car elles représentent plus de 60% des dépenses totales. Dans l’affectation des revenus, les ménages donnent la priorité à l’alimentation. L’achat des produits alimentaires représente plus de 40% des dépenses ménagères contre 20% à 40% pour les dépenses courantes. Il en résulte que moins de 35% des dépenses des ménages sont destinées aux dépenses d’investissements, c’est à dire des investissements pour la maison par exemple. Par ailleurs, moins de 15% des dépenses totales servent aux dépenses agricoles (main d’œuvre, semences,…). Par conséquent, au niveau des ménages, la faiblesse du pouvoir d’achat se manifeste essentiellement par la réduction des dépenses et le manque de liquidité ausein du foyer, surtout pour les familles pauvres et moyennes. En effet, cette situation pousse les chefs de famille à chercher d’autres activités en dehors de l’agriculture qui est une activité le plus pratiqué pour 85% des ménages enquêtés. Des 72% des paysans enquêtés exercent une activité secondaire, surtout pendant la période de soudure. L’insuffisance des revenus monétaires oblige les pères des familles à travailler en qualité de main d’œuvre non qualifiée au sein des entreprises d’exploitation et de construction locales comme : Ambatovy, et les sociétés industrielles du bois à Antsirinala, ou à devenir des bûcherons chez les exploitants forestiers.

Le dynamisme des privées dans le reboisement économique
Les plantations en propriété et gestion publiques ont tendance à afficher une faible productivité. Les organismes publics devraient rechercher la participation du secteur privé (les petits exploitants, les communautés, les entreprises, etc.) qui tient une grande place dans le développement économique du district de Moramanga.

Le renforcement des capacités et une bonne formation dans la gestion durable des forêts plantées sont nécessaires pour toutes les parties prenantes impliquées (p. ex. les petits exploitants, les communautés et les services forestiers, les exploitants commerciaux). Pour qu’il y ait davantage de recherche importante sur l’impact des forêts plantées sur les ressources en eau ainsi que sur la biodiversité pour une meilleure compréhension du comportement des différentes espèces d’arbres, etc. Sur le marché de bois d’œuvre, les petits exploitants agricoles et les communautés doivent être rendus plus autonome, en améliorant leurs accès aux marchés et aux informations sur le marché, la certification des forêts plantées fournit une opportunité mais, a besoin de règles et de standards clairs. Selon les informations que nous avons recueillies, il n’y a pas l’intervention de l’Etat dans le reboisement depuis 5ans. L’intervention de ces privées est très importante dans le développement de cette activité de reboisement. Car à chaque campagne de reboisement, se sont ces pépinières qui approvisionnent les jeunes plants en une grande partie le district de Moramanga. Donc les surfaces boisées dépendent des jeunes plants cédés par ces pépinières. Selon notre enquête, il fallait 2500 plants pour un hectare. Donc, 183 ha devraient être reboisés pour la dernière campagne. A l’exemple de la pépinière « Avotr’Ala », « SNGF », et « SAF FJKM » leurs productions sont à but commerciale. Pour Ambatovy en particulier, en contre partie de leur activité, elle doit produire chaque année des jeunes plants pour chaque campagne de reboisement, par exemple le Projet a fourni 20000 jeunes plants à la Direction Régionale de l’Environnement et des Forêts d’Antsinanana pour la campagne de l’an dernier.Par ailleurs, Ambatovy octroiera également 5 000 jeunes plants aux Communes suburbaines de Toamasina. Le Projet contribue ainsi à la mise en œuvre du programme de reboisement à grande échelle initié par le Ministère de l’Environnement.

Pour le SAF/FJKM, il se trouve à Ambarilava. Il témoigne le concept du rôle de l’Eglise dans le domaine du développement social et économique et d’œuvrer pour la promotion des initiatives de développement de tout homme.SAF œuvre dans le reboisement. Ceci est dû au fait qu’avec les moyens limité, il n’est pas possible d’envisager des reboisements à grande échelle mais concentrer les efforts sur l’arboriculture fruitière donc la production reste faible environ à 4000 à 6000 jeunes pants. Ils sont surtout constitués par des plantes allochtones. C’est en 1969 qu’a été créé le service des graines au sein de la Direction des eaux et forêts. En 1992, il a été transformé en établissement public à caractère industriel : le Silo National des Graines Forestières (SNGF). Le SNGF contribue à gérer les ressources génétiques forestières, aussi bien des espèces exotiques que des espèces autochtones. Le SNGF a un siège à Ambatobe Antananarivo. Le Silo national des graines forestières ou SNGF est collecteur et producteur des graines forestier à Madagascar. Avant, la plupart des projets de reboisement à Madagascar et notamment au sein du district de Moramanga importaient les graines forestières. Actuellement, le SNGF vend plus de quatre tonnes de semences d’une cinquantaine d’espèces, dont 250 à 350 kg pour les eucalyptus, à plus de 350 utilisateurs. Il couvre près de 100 % des besoins nationaux. Pourtant, partout à Madagascar les paysans ont besoin de bois de chauffe et de bois de construction. Pour ces raisons et après réflexion durant les premières années du projet, le personnel a constaté qu’il sera bon d’incorporer des efforts de reboisement dans les activités de vulgarisation. Il y a trois ans passés, le SNGF aeffectué des reboisements du côté d’Andasibe, mais par manque de financement, le travail s’est arrêté et selon le responsable, des grands efforts sont encore à effectuer.

Pour ce qui est de Moramanga, il ne reste pas tout simplement à l’approvisionnement des semences mais produit aussi des jeunes plants au sein de leur pépinière avec 50.000 à 70.000 jeunes plants pour chaque campagne de reboisement. Pour les Association JIBIKA, VOI Riantso et VOI Mirindra ce sont des petits producteurs issus des microprojets.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : DEMARCHE METHODOLOGIQUE
1-Démarche et approche de l’étude
2-Démarche de recherche
3-Choix du terrain
4-Les limites de la recherche et problèmes rencontrés
CONCLUSION PARTIELLE
DEUXIEME PARTIE : LES POTENTIELS ECOLOGIQUES DU REBOISEMENT
Chapitre III- Les conditions favorables aux reboisements
III.1- Les exigences préalables dans la pratique de reboisement
III.1.1. L’importance du calendrier du reboisement
III.1.2. La faible nombre de population
III.1.3. Les conditions climatiques favorables
III.1.4. Des nombreux terrains à vocation forestière
III.1.5. Les rendements exceptionnels des essences à reboiser
III.2-Les différents types de reboisement
III.2.1- Le reboisement de couverture et le reboisement de protection
III.2.2-Le reboisement économique
Chapitre IV- La place du reboisement dans la protection de l’environnement
IV.1 Les actions du reboisement dans la préservation écologique
IV.1.1. Evolution de la dégradation des forêts naturelles
IV.1.2. La contribution du reboisement sur la conservation des forêts
V.1.3. La participation du reboisement dans la protection de la biodiversité
IV-1.4. Les rôle du reboisement sur la culture
IV-1.5. La place du reboisement dans la protection du sol
IV-2-Les zones de reboisement du district de Moramanga
IV.2.1 Le reboisement d’Eucalyptus
IV.2.2 Le reboisement de Pinus
CONCLUSION PARTIELLE
TROISIEME PARTIE- LES ENJEUX DU REBOISEMENT DANS LE DEVELOPPEMENT LOCAL
Chapitre V : Le reboisement : un facteur de développement sociale et economique
V.1-Les conditions sociales et économiques du district de Moramanga
V.1.1.Des techniques agricoles archaïques
V.1.2.La faiblesse des budgets ménagères
V.1.3 Le dynamisme des privées dans le reboisement économique
V.1.4- Le reboisement industriel ou la plantation industrielle
V.2: L’intervention du reboisement dans la pérennisation des revenus locaux
V. 2.1 Les bénéfices de la production dans le reboisement
V.2.2 La disponibilité de main d’œuvre
V.3. La place du reboisement dans le developpement des autres activités
V. 3.1-La filière charbon de bois
V.3.2-La filière apiculture traditionnelle
V.3.3-Le secteur mobilier
V.3.4- Le domaine de la santé
Chapitre VI : Les facteurs de blocages, dans le developpement de cette activité
VI.1 Les problèmes sociales et economiques
VI.1.1.Les problèmes de la commercialisation et de la production
VI.1.2. L’insécurité foncière
VI.1.3.Les exploitations illicites
VI.1.4. La complication juridique
VI.2.Les gênes écologiques
VI-3- Recommandations
CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION

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