Les Espaces Verts et le Développement Durable

La mise en place des définitions

Mais qu’est‐ce que les Espaces Verts ?

Afin de mieux cerner une définition de l’espace vert, nous exposerons quelques définitions tirés d’auteurs, de dictionnaires ou bien d’apports personnels. Selon le dictionnaire du petit Larousse illustré datant de 1998, un espace vert est défini comme suit : « Jardin, parc d’une agglomération » La définition du dictionnaire datant de 1973 n’est guère différente : « Surface réservée aux parcs et jardins dans une agglomération »

Le groupe de mots « surface réservée » a été supprimé de la définition et cela en 26 ans d’intervalle. Cela reflète assez bien la difficulté de donner une définition précise et complète de ce qu’est un espace vert. Si nous devions faire une critique de cette définition, elle serait la suivante : le dictionnaire n’inscrit pas l’idée de végétal ou de nature. C’est la typologie des espaces verts qui est mise en avant pour donner un sens au terme ce qui paraît un peu léger et n’est pas forcément adéquat.

La définition donnée sur l’encyclopédie libre Wikipédia est toute aussi différente :

« Le terme d’espace vert désigne, en urbanisme, tout espace d’agrément planté de fleurs, d’arbres ou engazonné. »

Et pour être plus exhaustif, l’auteur rajoute :
« Pour être qualifié d’espace vert, un site doit répondre à plusieurs critères informellement définis, mais qui semblent consensuels. Par exemple, il doit être assez grand, être ouvert au public et facilement accessible (un rond-point fleuri n’est pas un espace vert) à pied et généralement en vélo mais non aux engins motorisés. Il est « bien » entretenu et ne doit pas présenter de dangers pour les usagers, enfants en particulier. »

Il continue avec :
« Le mot sous-entend une situation en milieu urbain ou péri-urbain, en tout cas en milieu construit. Il peut se trouver au milieu d’une ZAC (Zone d’Aménagement Concerté) ou d’une zone industrielle et peut dans certains cas être une mesure compensatoire liée à un permis de construire. »

Ces deux définitions ont des idées similaires sur la définition. Un espace vert est avant tout situé dans un milieu bâti, donc urbain voire péri-urbain. Là, où la définition du dictionnaire libre est plus précise, c’est que l’auteur définit l’espace vert en s’attachant directement au végétal. Pourtant, il ne considère pas que les espaces d’accompagnements de voirie ou de bâti fassent partie de la catégorie en question. Après avoir questionné quelques personnes sur la notion d’espace vert, voici ce qui a été dit : « C’est un espace où il y a des arbres, de la verdure. Il se situe uniquement en ville » « C’est un peu de nature dans un monde urbain, essentielle au bien être de la population » « Ca peut être un trottoir ou un rond point, non ? » « Si je pars de l’antonyme du mot, je pourrais alors dire que c’est un espace où on y trouve du végétal et donc en opposition avec le minéral. » D’après ces quelques réponses, nous constatons bien que l’idée d’espace végétal en milieu urbain est la composante prépondérante du concept. Une définition par la négative a également été donnée. Cela ne suffit pourtant pas à présenter ce qu’est réellement un espace vert. Pour continuer dans notre recherche des définitions, l’auteur Lars BOHINEN renvoie à une vision différente de ce qu’est un espace vert : « La ville elle-même est un vaste espace vert, car elle fait intrinsèquement partie du paysage naturel, au même titre qu’une ruche ou une fourmilière. Dans cette optique, la notion de parc ou d’espace vert disparaît, car c’est l’ensemble de l’espace qui est traité avec le souci d’augmenter le nombre d’éléments naturels. » C’est une vision originale et décalée que nous expose, là l’auteur. Il a une approche globale ce qui lui permet de penser différemment. Selon certains urbanistes, la définition du mot « espace vert » renvoie à une image confuse, incertaine et désincarnée, car elle ne possède pas une réalité historique ou culturelle contrairement aux parcs, jardins ou square. Ces derniers suscitent des images imprégnées d’histoires, de vécus, d’ambiances artistiques et paysagères. Il n’est donc pas étonnant d’entendre certains urbanistes dire que les espaces verts sont des immenses pelouses de remplissage, assorties ça et là de quelques arbres. Emmanuel Boutefeu, chargé d’études au CERTU (Centre d’Etudes sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publiques) ajoute même : «Qu’au mieux c’est un bel assortiment de verdure, au pire, c’est un délaissé que l’on a oublié de soigner comme un véritable jardin. » Le mot « espace vert » possède une dimension générique importante qui permet une large utilisation du terme quelque soit le type de couverture végétale. C’est pourquoi, pour mieux apprécier la définition de ce terme, seul l’établissement d’une typologie des espaces verts est à même de résoudre cette ambiguïté. C’est ce que nous tacherons de voir par la suite.

De multiples typologies pour des fonctions différentes

Il existe une multitude de classement pour la classification de la typologie des espaces verts. La plus célèbre et la plus utilisée est celle qui a été établie par l’Association des Ingénieurs des Villes de France (AIVF) en 1995. Sa caractéristique principale est de dissocier l’espace vert urbain public au privé. La domanialité, prise comme principale composante de différenciation des espaces verts, est cependant critiquable dans le sens où une autre composante comme le classement européen CORINE biotope aurait pu être utilisé ou bien encore la classification du code qualité de la ville de Rennes.

Comme on l’a dit auparavant, les espaces verts sont créés pour répondre à l’attente toujours plus croissante des citadins de nature en ville. Cette « pointe » de vert participe au bien-être de la population. La population fréquentent régulièrement les espaces verts pour le calme qu’ils procurent, mais aussi pour se ressourcer, pour se reposer, pour faire du sport, pour de partager des moments agréables en famille ou avec son entourage. Et plus encore, c’est un lieu de rencontre donc bénéfique pour la création de lien social. Selon, un sondage mené en Janvier 2008 par l’UNEP (Union Nationale des Entrepreneurs du Paysage) et l’IPSOS, « 7 français sur 10 choisissent leur lieu de vie en fonction de la présence d’espaces verts à proximité de leur habitation ». Ce premier aspect est l’une des fonctions principales de l’espace vert. Nous pouvons également rajouter dans cet aspect social : l’histoire et la culture. Les parcs et jardins sont imprégnés de ces deux éléments. Ils rendent le lieu vivant, mystique et font partie du patrimoine local et du vécu commun des habitants. Ils sont l’héritage même de la ville.

Il existe un lien étroit entre la typologie de l’espace vert et sa fonction sociale. En effet, nous constatons que dans de nombreuses villes françaises un gradient hiérarchique s’opère. De l’unité d’habitation aux grands parcs péri-urbains en passant par les jardins de ville, la fréquentation et la superficie de l’espace vert vont être différents. Ainsi les jardins de ville sont utilisés quotidiennement par la population, proche de l’équipement, alors que les espaces naturels en milieu périurbain sont fréquentés le weekend.

L’installation de nature en ville permet de faire rempart à de nombreuses nuisances (sonores, visuelles, vents, poussières). Elle contribue à améliorer la santé des villes en ouvrant et aérant les quartiers. De plus, elle participe à la régulation de la température. Cette fonction sanitaire est à rajouter à la fonction écologique. Cette dernière joue un rôle primordial et de plus en plus important à l’heure où les préoccupations environnementales sont grandissantes. Selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), « Un hêtre de 100 ans, de 20 mètres de haut et doté d’une couronne de 15 mètres peut fixer le gaz carbonique de 800 appartements. » Nous pouvons également ajouter que les espaces verts font office de niches paradoxales de diversités biologiques (diversité de la faune et de la flore). Longtemps, la biodiversité n’était pas prise en compte dans les projets urbains car souvent trop associée aux espaces naturels ruraux protégés ou plus lointain encore à la forêt tropicale. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas et elle devient l’un des enjeux les plus importants de ce 21ème siècle.

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Table des matières

Introduction
Partie 1 : Les Espaces Verts et le Développement Durable
1. La mise en place des définitions
11. Mais qu’est-ce que les Espaces Verts ?
12. De multiples typologies pour des fonctions différentes
13. Une prise de conscience progressive de l’environnement…
14. …conduisant un nouveau modèle de développement : le Développement
Durable
2. L’intégration du Développement Durable au sein des espaces verts
21. La gestion différenciée comme outils du développement durable ?
a) Bref historique du concept
b) Définition de la gestion différenciée
c) A quoi correspond le code qualité d’entretien ?
d) Vers la création d’un plan de gestion différenciée
22. Les pratiques « durables » se généralisent
Partie 2: Problématique de la Recherche
1. L’émergence de la problématique
Partie 3 : Des méthodes développées en faveur du développement durable
1. La Démarche HQE²R adoptée dans les projets urbains durables
11. Présentation générale de la démarche HQE²R
12. ISDIS (Integrated Sustainable Development Indicators System), un outil
efficace pour l’élaboration d’indicateurs
13. INDI (INDicateurs Impacts), l’outil de mesures permettant d’évaluer les
indicateurs
Partie 4 : L’adaptation des méthodes à la gestion des espaces verts
1. Enonciation de l’hypothèse
10. Le système ISDIS appliqué à la gestion durable des espaces verts
11. La création d’un INDI pour la gestion durable des espaces verts
2. Vérification des hypothèses de travail
20. Les moyens de l’étude
21. Présentation du périmètre de l’étude : 5 services techniques des espaces
verts de l’agglomération tourangelle
a) Présentation générale de l’agglomération tourangelle
22. Résultats de l’étude
a) Les indicateurs sélectionnés
b) Le système de notation
c) La présentation des résultats
Conclusion
Bibliographie

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