Les enjeux d’une crise financière au niveau de l’économie mondiale

Crise bancaire

a) Ses caractéristiques : Bordo et al. (2001) ont avancé que les crises bancaires sont des désastres financiers qui engendrent l’érosion de la plupart ou de la totalité du capital dans le système bancaire. Elles se manifestent par la détérioration de la structure de bilan ou encore la concentration des risques. Les crises bancaires résultent de la disparition de la fonction d’intermédiation que fournissent les banques, fonction essentielle à la bonne allocation des ressources financières de l’économie. Elles reposent sur l’asymétrie d’information qui existe dans toute relation de crédit : le prêteur ne connaît pas précisément la situation financière de son emprunteur, ni la qualité de l’emploi qu’il veut faire de son argent. Dans cette situation, on peut montrer qu’une augmentation de l’incertitude ou du nombre de faillites peut conduire à une crainte des prêteurs. Par contre, les crises bancaires s’accompagnent du manque de réglementation des institutions financières. Les banques prennent toujours des risques insupportables car elles espèrent souvent l’appui de l’Etat en cas de difficultés. Il faut noter que toutes les crises bancaires ne sont pas identiques puisque les banques sont des institutions varient selon les pays.
b) Illustration : crise financière asiatique : En fait le monde a connu de nombreux crise bancaire surtout pendant la période d’entre deux guerres et après une éclipse totale, on y recense la crise des subprimes, tandis qu’elles étaient peu fréquentes sur la période 1880-1913 (annexe 2). Mais pour illustrer cette crise, nous allons se référer par la crise financière asiatique. Cette crise financière asiatique était à l’origine des excès de capitaux, sous la forme de dépôt auprès des banques domestiques qui se trouvent au cœur de la montée des risques, qui se voit dans un contexte prudentiel ou informationnel très imparfaite. Alors, il existe de l’illiquidité bancaire dans les pays asiatiques fortement endettés. Ce risque d’illiquidité se transforme en crise d’illiquidité internationale, et donc une crise de change. Par conséquent, les risques d’illiquidité internationale proviennent des fragilités bancaires.

Liens entre crise bancaire et crise de change

                La relation entre ces deux crises étant justifiée puisque l’activité d’intermédiation financière favorise les entrées de capitaux (devise) mais en même temps accroît la probabilité d’apparition d’une panique bancaire. Cependant, après la libéralisation financière des années 80, crises bancaires et de changes sont étroitement liées. Les crises bancaires constituent des indicateurs avancés des crises de change. On remarque que les crises de changes et les crises bancaires sont confondues. Deux principaux indicateurs permettent de comprendre les liens entre ces deux crises. Le premier fait référence à l’expansion du crédit domestique après la libéralisation financière, car les crises apparaissent souvent précédées par une croissance rapide des prêts des banques commerciales au secteur privé. Deux indicateurs peuvent être utilisés pour prévoir ce phénomène :
 La comparaison des taux de croissance réels du crédit domestique au secteur privé et du Produit Intérieur Brut (PIB).
 L’évolution du ratio crédit domestique / PIB qui sert à résoudre le boom du crédit.
Et le deuxième constitue le déséquilibre de stock :
 Le déséquilibre entre les engagements à court terme des autorités et leurs actifs liquides.
 L’écart entre le stock des engagements extérieurs à court terme publics et privés et les actifs liquides.
Il est intéressant de noter que les pays émergents frappés par les crises ont tous accumulé des engagements extérieurs à court terme dépassant leurs actifs liquides. Cas de la crise financière asiatique de 1997.

L’augmentation de l’octroi de crédits subprimes

                Pourtant, suite à la section précédente, des organismes financiers vont encore plus loin en augmentant l’ampleur des risques qu’ils prennent. Ils commencent à s’intéresser de près aux ménages subprimes, c’est-à-dire les ménages avec des situations précaires, des bas revenus, voir n’ont même pas de revenu, des ménages à qui personne n’oseraient prêter son argent au risque qu’ils ne puissent plus le rembourser. Néanmoins, si l’on se réfère au risque apporté par les ménages bénéficiaires, il existe trois catégorie de crédit (annexe 3). Par contre ces organismes carburent à la phrase : « le risque paie ». Donc ils choisissent les crédits subprimes et vont accorder des crédits immobiliers à ces ménages non solvables. Des crédits immobiliers, c’est-à-dire des crédits que ces organismes octroient à des ménages pour que ces derniers achètent un bien immobilier, généralement une maison, et c’est ce bien, objet du crédit, qui va servir de garantir le prêt, car il sera saisi en cas de non paiement. Mais la plupart des ménages vont s’endetter pour un montant qui dépasse 90% de la valeur du bien. Cela est possible car pour ces types de crédit, le processus d’emprunt est rapide, le courtier ne fait ni enquête de solvabilité, ni demande des pièces justificatives quant aux revenu des emprunteurs. Ce dernier n’avait donc qu’à déclarer un revenu qui ne sera pas vérifié. Le courtier incite donc son client à gonfler le montant de ce revenu pour que le montant du crédit soit tout aussi élevé, même supérieur à la valeur du bien qu’il va acheter. Et pour mieux séduire le client, ces prêts sont accordés à taux variable avec possibilité de renégocier son emprunt pour diminuer ses annuités et possibilité de renégocier son capacité d’emprunt s’il y a appréciation du bien immobilier, ce type de facilité est communément appelé Motgage equity with drawals. Ce taux d’intérêt est toutefois basé sur le taux directeur de la Federal Reserve (Banque centrale américaine) majoré d’une prime de risque qui peut être très élevée. Pourtant, cité dans le site www.andlil.com la Federal Reserve, ayant fait face à des éléments à grand risque comme le 11 Septembre 2001, a fait baisser le taux directeur à 1% pendant l’été 2003. Et quand les craintes se sont dissipés, la Fed n’a pas fait revenir le taux à la normal. Ce n’est qu’en juin 2004 qu’elle a pris conscience qu’il faut le relever de quelques points. Mais encore là, la hausse adoptée n’est pas encore appropriée car la Fed a fait en sorte d’augmenter le taux de ¼ de points tous les deux mois. Cette augmentation est pourtant trop lente et trop prévisible et les agents économiques ont tirés profit de cette situation par un effet de levier pour augmenter les gains potentiels. En effet, le taux est tellement bas tandis que les crédits sont bons marché et tout aussi intéressants. C’est toutefois, à la Fed que revient ce rôle de faire en sorte que ce genre de situation ne se produise. En effet, les conditions sont favorables pour prendre beaucoup de risque. Par la suite, le taux d’intérêt se forme, avec à la base un taux d’intérêt ne se situant pas dans les normes. Et suite à cela, les ménages se sont donc rués vers ces crédits et a fait augmenter la part de la consommation dans le PIB de 5% .Ce graphique démontre clairement la montée en flèche de l’octroi de crédits subprimes et surtout la part de crédit de la subprime par rapport à tous types de crédit qui a augmenté, elle est passée de 8% à 21% entre 2002 et 2006. Ce phénomène va favoriser la formation d’une bulle immobilière. En effet, la demande de bien immobilier augmente, donc le prix de l’immobilier augmente aussi. Mais l’augmentation de la demande repose sur des bases instables, sur des crédits que l’on faudra, un jour ou l’autre, remboursé, d’où cette bulle immobilière. Or plus le prix de l’immobilier flambe, plus on accorde de crédits subprimes. Les organismes prêteurs se sont même multipliés et ont mis en place une rude concurrence. Et en Août 2007, une pointe de crise apparaît, et treize organismes de crédits immobiliers ont fait faillite.

Les solutions adoptées par les USA et les pays d’Europe

               Suite à cette situation, les banques centrales ont pu agir de deux manières différentes :
 Un plan de recapitalisation : en prêtant une liquidité importante aux banques pour les sauver de la faillite et avec un taux directeur relativement bas. La Federal Reserve a, dans cette perspective, déjà dépensé 9000 milliards de dollars.
 Un plan de sauvetage : en augmentant leur vigilance quant à la supervision des banques dans un souci de trouver des solutions à long terme. Aux Etats-Unis, plus particulièrement, le plan Paulson est initié par le Secrétaire Général du Trésor Américain Henry Paulson. Ce plan va permettre la mise en place d’un organisme particulier qui va acheter les créances à haut risque aux institutions financières et va essayer de les régenter.
Le deuxième plan, jugé plus sage, est alors adopté dans la conviction que l’on aura plus besoin de recapitalisation pour faire évoluer la situation. Mais rapidement le premier plan va être repris par les Etats européens et ensuite Américains car le plan de sauvetage ne réussit pas, à lui seul, à sauver les banques. Jusqu’en 2009, les plans de recapitalisations sont encore d’actualité, ce qui va creuser un peu plus la dette américaine et européenne. Ces différents moyens adoptés pour aider beaucoup de banques, pilier de la santé économique de beaucoup de pays, n’ont pourtant pas évité la crise économique. Certes, l’on admet que sans ces sauvetages, la crise aurait peut-être été pire mais il n’est pas latent que d’autres remèdes, s’attaquant beaucoup plus à la maladie, plutôt qu’à ses symptômes aurait donné des résultats moins désastreux.

CONCLUSION

                En guise de conclusion, les analyses théoriques ont permis de comprendre, en générale, les crises financières. Les deux théoriciens, qu’on a pris, a montré que d’un côté une crise financière est causée par l’instabilité financière, pour Minsky, et de l’autre côté Diamond et Dybvig l’a démontré par une panique bancaire ou ruée bancaire. Et parmi ces deux théories, le plus similaire à la crise des subprimes est celle de Minsky. La crise de subprimes est le résultat des prêts à haut risque dans les secteurs immobiliers qui n’ont pas pu être remboursé. Elle est aussi une question de l’aléa moral qui est caractérisé par l’existence d’asymétrie d’information qui a fait diminuer l’aversion au risque. Elle a influencé l’économie mondiale à cause de l’interconnexion de toutes les économies. Elle est née en Amérique suite à la faillite de la banque américaine Lehman Brothers, qui a fait chuter l’économie américaine. Ensuite, elle s’est propagé en Europe jusqu’à atteindre le monde. Elle a atteint les pays en voie de développement suite à sa conséquence sur les échanges mondiaux. En sachant la présence de la crise, les gouvernements des pays notamment Etats-Unis et Europe ont adopté des différentes politiques. Pourtant ceux-ci, combinés par les solutions de la crise de 1929, n’ont pas vraiment empêcher la crise mais lui faire de ne pas prendre une ampleur plus grave. Et d’après les leçons qu’on a tiré de cette crise avec des mesures et préventions prises, est-ce que les pouvoirs publics seront capable de lutter contre les autres crises à venir ?

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE I. LA CRISE FINANCIERE
CHAPITRE 1. Fondement théorique de la crise financière
Section 1. Définition : Friedman-Schwartz et Keynes-Minsky-Kindleberger
Section 2. Théorie de la crise financière
CHAPITRE 2. Les typologies de la crise financière
Section 1. Crise bancaire
Section 2. La crise de change
Section 3. Crise jumelle ou la crise de change doublée d’une crise bancaire
Section 4. Crise boursière
PARTIE II. LA CRISE DES SUBPRIMES ET SES REPERCUSSIONS SUR L’ECONOMIE MONDIALE
CHAPITRE 1. Les origines de cette crise
Section 1. L’aléa moral et le profit à tout prix
Section 2. La crise des subprimes et la titrisation
CHAPITRE 2 : les impacts de la crise et les solutions imposés
Section 1. Propagation de l’impact de la crise au pays développé vers les pays sous-développés
Section 2. Des solutions à la crise
CONCLUSION

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