Ces dernières décennies, les activités liées au tourisme ne cessent d’évoluer. Elles constituent un secteur économique majeur, lequel peut être le moteur d’une croissance inclusive et d’un développement (Nations-Unies, 2017). Avec l’émergence de nouvelles préoccupations sociales et environnementales, cette industrie tend à être confrontée aux problèmes de compatibilité avec le développement des communautés locales, de la protection de l’environnement et du bien-être des communautés. Ainsi, le développement irrationnel du secteur impacte les réalités socio-culturelles, économiques de la population et livre l’environnement à des menaces de dégradation inévitables. Alors, dans les pays en développement, les activités liées au tourisme touchent d’autres secteurs susceptibles de soustendre une croissance économique performante et durable. L’écotourisme, une variante du tourisme alternatif, qui se veut plus responsable vis-à-vis de l’environnement en général, se présente comme une alternative incontestable du tourisme en raison des bénéfices multiples qu’il génère en faveur de la conservation, la protection des écosystèmes et de la biodiversité associée au profit de la population locale. L’écotourisme occupe ainsi le premier rang des industries en expansion. En 2007, 102 000 sites terrestres et marins couvrent 4% de la surface du globe . Actuellement, les statistiques enregistrent 202 467 aires protégées qui couvrent presque 14,7% des terres du monde .
Face à l’essor de l’écotourisme, il est nécessaire que les intervenants dressent un plan d’aménagement adéquat dont l’objectif principal vise à offrir des services de qualité. Celui-ci doit être en rapport avec les demandes des visiteurs, toujours soucieux de leur confort, de leur aisance et de son bien-être au niveau du site visité.
Les recettes du tourisme international ont atteint 733 milliards de dollars, en 2006, ce qui indique 2 milliards de dollars par jour. Elles représentent aussi 35% des exportations mondiales de services, et plus de 70% dans les pays moins avancés . Madagascar est classé parmi les 5 derniers pays les plus pauvres du monde (d’après la Banque Mondiale, 2017). Mais il est à souligner que notre Nation est une ile d’une grande potentialité environnementale, appelée à juste titre « sanctuaire de la nature », par la richesse de ses écosystèmes et de sa diversité biologique, avec un taux d’endémisme élevé. Pour Madagascar, les activités liées au tourisme constituent un secteur primordial de l’économie. Ainsi, elles sont perçues comme des solutions au retard économique du Pays et pouvant éradiquer sinon amenuiser la pauvreté. Or, ces ressources sont malheureusement soumises à une forte pression humaine (croissance démographique, pauvreté, manque d’éducation et de sensibilisation, absence de plan d’aménagement,..). Il est vrai que les dégradations sont encore minimes et localisées, l’écotourisme étant en place ces toutes dernières années. Néanmoins, elles appellent à une vigilance de tous les instants, pour mieux affronter les impacts nocifs prévisibles dans le futur.
Démarche de la recherche et méthodologie
Démarche de la recherche et phase de documentations
La démarche adoptée débute par la consultation de documents, c’est-à-dire par l’exploitation des supports écrits, pour s’imprégner des réalités déjà faite concernant la thématique de l’écotourisme, de l’hygiène et de l’assainissement. Autrement dit, pour avoir une piste de réflexion de la connaissance. Nous avons mené des recherches documentaires dans diverses bibliothèques de la Capitale : Bibliothèque Universitaire d’Antananarivo, Bibliothèque de la Géographie à Ankatso, Cite Ambatonakanga, Institut Français de Madagascar à Analakely, Bibliothèque Nationale Ampefiloha, Bibliothèque Municipale Analakely, Centre de documentation du Ministère du Tourisme à Tsimbazaza, Centre de documentation de Madagascar National Parks à Ambatobe. Nous avons aussi consulté le moteur de recherche sur internet, de revue, de rapport et de journal. Les documents consultés sont de type :
Ouvrages généraux
Il est important de consulter les ouvrages généraux pour avoir une contextualisation générale pour le sujet. En voici quelques exemples : ANDREAS (I) et Al, 1989, « Évolution des sites touristiques », 260 pages ; BATISTINI (R) et VERIN (P), 1966, « Les transformations écologiques à Madagascar à l’époque protohistoire », Bull de Madagascar, sept n°244,…
Ouvrages spécifiques
Ces ouvrages fournissent une connaissance plus précise pour la réalisation du mémoire. En d’autres termes, ils donnent une réflexion concrète sur le phénomène étudié. Ils peuvent être des ouvrages géographiques comme : ANDRINDRAINY (D), Avril 2006, « Potentialités et perspectives de développement écotouristique dans la région du Menabe : le cas du parc national de Kirindy-Mite » ; RAKOTOMALALA (L), Mai 2008, « Contribution à l’évaluation des impacts de l’écotourisme sur la biodiversité de Kirindy Morondava région du Menabe Central ».
Données techniques
Elles sont inclues dans les documents techniques englobant les revues, les magazines et les journaux. Ces ouvrages sont très pertinents pour la réalisation du mémoire. Ils peuvent être considérés comme des outils informatifs. Nous avons consulté quelques revues et articles concernant l’écotourisme que ce soit mondial, national ou local tels que : ANGAP, 1993, « PLANEGAP : Planification de l’écotourisme et gestion des aires protégées, Madagascar », 29 pages ; CHABOUD (C), MERAF (P), ANDRIANAMBININA (D), 2003, « L’écotourisme comme nouveau mode de valorisation de l’environnement : diversité et stratégies des acteurs à Madagascar », Paris, 27 pages.
La réalisation des cartes
Comme toute recherche scientifique en géographie, il est nécessaire de travailler sur des cartes pour l’organisation et la finalisation du mémoire. Le sujet de l’écotourisme, le plan d’hygiène et d’assainissement utilisent beaucoup de cartes et des informations. Nous citons ciaprès quelques exemples de ces cartes :
– Carte de localisation : pour localiser le lieu de la zone d’étude.
– Carte d’occupation du sol : pour analyser l’évolution de cet espace, les activités, et tous les changements.
– Carte physique : pour comprendre les différents avantages et contraintes qui freinent ou accélèrent les activités écotouristiques.
– Carte humaine : pour comprendre le nombre de la population active et inactive.
– Carte des attractions écotouristiques : pour connaitre les avantages de cette commune rurale de Belo sur Mer en termes de la biodiversité naturelle.
Les cartes sont importantes pour la recherche géographique parce qu’elles nous permettent de comprendre, organiser, planifier et structurer l’espace géographique en se servant d’un logiciel et du traitement des bases des données.
Concept sur le sujet
Les enjeux du développement écotouristiques
Le tourisme est une activité de processus voyageant à destination des endroits extérieurs à son milieu habituel et séjournant dans ces endroits pendant moins d’une année pour des fins de loisirs, d’affaires ou à d’autres fins (source : OMT). De ce fait, le tourisme joue un rôle considérable comme la première industrie du monde et qui connait une forte augmentation d’année en année. Depuis les années 60 et 70, le tourisme de masse s’intéresse beaucoup au monde. Mais, dix ans plus tard, à partir des années 80, une prise de conscience face à la dégradation et à la destruction du milieu naturel naît. D’où, la naissance de l’écotourisme. À l’échelle mondiale, les activités liées au tourisme ne sont pas négligées. En effet, le Sommet international de l’Ecotourisme qui s’est tenu à Québec en 2002 contribue à l’objectif du développement durable de Rio, en1992. Le 27 septembre marque la Journée Mondiale de célébration du Tourisme.
L’écotourisme privilégie la protection la conservation de l’environnement avec le contact de la population locale de manière à valoriser les produits écotouristiques. Ainsi, cette activité doit servir de pilier à la conservation du patrimoine naturel et, surtout, des traditions culturelles de la localité visitée. Plus précisément, l’implication de la population locale à l’organisation, au contrôle et à la gestion des activités touristiques est indispensable.
Selon l’OMT, les principes directeurs de l’écotourisme sont les suivants :
– la protection et la valorisation du patrimoine naturel et culturel ;
– l’éducation des touristes et des autochtones ;
– l’appropriation de l’activité par la population locale ;
– le bien-être de la population locale ;
– voyages s’adressant à des petits groupes.
L’écotourisme est une notion récente mais souvent utilisée abusivement. Beaucoup plus des acteurs internationaux se concentrent et se discutent devant la destruction du milieu naturel, c’est-à-dire tous ces acteurs cherchent la nécessité d’une définition claire et précise de l’écotourisme parmi le centre du débat politique, économique et mondial. L’écotourisme peut être défini comme suit,
Selon la définition avancée par la Société Internationale de l’Ecotourisme, en 1990, « Il s’agit d’un voyage responsable dans les aires naturelles qui préserve l’environnement et augmente le bien-être de la population locale » .
D’après l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) en 1999 : « Cette modalité touristique responsable face à l’environnement et qui consiste à voyager dans des aires naturelles dans le but d’apprécier et de profiter de la nature (…) tout en promouvant la préservation, en ayant un impact de visite minimal et en privilégiant une intégration active qui apporte des bénéfices socio-économiques aux populations locales ». De plus en plus, l’UICN ne cesse de définir l’écotourisme. En 2006, elle définit l’écotourisme comme un concept créé pour décrire un voyage de découverte dans une nature préservée avec, la visite des milieux naturels relativement intacts. C’est la raison pour laquelle la principale base de l’écotourisme est la conservation du milieu naturel sans négligence avec une aide financière.
En 1991, la TIES (Société Internationale de l’Écotourisme) la définit comme suit, «L’écotourisme est une visite responsable dans des environnements naturels où les ressources et le bien-être de la population sont préservés ». C’est une forme du tourisme durable, plus centrée sur la découverte de la nature. Ainsi, l’écotourisme peut être défini aussi Comme l’interdépendance du tourisme alternatif et le tourisme classique c’est-à-dire qui sont équitables, solidaires et responsables. Autrement dit, c’est un tourisme supportable à long, viable sur le plan économique, équitable sur le plan éthique et social pour la population locale.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE: LA COMMUNE RURALE DE BELO SUR MER ENTRE THEORIE ET COMPREHENSION DE L’ECOTOURISME, DE L’HYGIENE ET D’ASSAINISSEMENT
Chapitre1 : Démarche de la recherche et méthodologie
Chapitre2 : Belo sur Mer une commune favorable aux activités écotouristiques, mais menacée de pollution
Chapitre3 : Un cadre géographique potentiel propice au développement de l’écotourisme
DEUXIEME PARTIE : LES ENJEUX DE L’ECOTOURISME, DYNAMISE PAR DIVERS FACTEURS
Chapitre 4 : La possibilité du développement écotouristique à Belo sur Mer
Chapitre 5 : La difficulté du développement écotouristique face à l’absence du plan d’hygiène et d’assainissement
Chapitre 6 : Les impacts et les perspectives au développement
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES