Les enjeux de l’appel au public

Les enjeux de l’appel au public

Un nouveau mode d’acquisition pour une nouvelle relation avec le public ?

L’utilisation des nouvelles technologies

Depuis les années 1990, le développement de nouvelles technologies numériques et le Web participatif ont profondément bouleversé l’offre de service des d’Archives. Un programme de numérisation est initié en 1990 par l’EPBF17 (fusionné en 1994 à la BNF) et les premières numérisations d’images fixes ont lieu en 1992. Cette technique est rapidement utilisée dans les services d’archives, avec comme objectif de faciliter la consultation des documents et surtout d’éviter le risque de dégradation des originaux. Elle touche les documents les plus fragile, les plus précieux et les plus demandés en salle. Aux Archives départementales de la Somme18, cette numérisation a débuté en 1996 reproduisant en premier lieu des images, des cartes postales, des cartes et les registres d’État civil, qui sont fréquemment consultés par les généalogistes. Cette première étape, permet une consultation en salle de lecture ou des postes informatiques sont mis à disposition, souvent près des postes de lecture de microfilms qu’ils vont peu à peu supplanter. A  partir de cette numérisation, et grâce à la technologie du WEB, des mises en ligne sont initiées. Pour reprendre l’exemple de la B.N.F. qui fait figure de pionnière parmi les établissements culturels publics, Gallica, bibliothèque numérique est mise en ligne dès 1997, avec des dizaines de milliers de documents appartenant au fonds de la BNF, et désormais consultables directement sur le WEB. Ce nouveau mode de consultation est repris par les Archives, dans les années 2000. Ainsi, les premiers registres paroissiaux et registres d’État civil sont en ligne dès 2003 aux archives départementales de la Mayenne, de Vendée ou de Savoie. En mai 2013, seuls une dizaine de services départementaux n’ont pas mis en ligne ces registres mais tous disposent d’un site internet avec consultation en ligne. Les Archives françaises, numérisent et donnent accès à une masse toujours plus importante de documents d’archives19 : plus de 174 millions de pages d’archives et 1 million d’images sont mises en ligne par 128 services d’archives.
L’avènement du numérique, utilisé de façon privilégiée par les Archives a permis de conquérir un nouveau public mais surtout instaure une interaction avec lui grâce aux possibilités offertes par le WEB collaboratif. Comme le remarque Pauline Moirez « S’emparant des potentialités du web social et participatif, et s’intégrant dans l’écosystème vertueux du web fondé sur les interactions avec et entre les internautes, les Archives vont bien au-delà d’échanges superficiels avec leurs usagers, et développent des projets fondés sur l’apport de connaissances et de compétences par les internautes »20. En 2012, plus de 20 services d’archives proposent aux internautes sur leurs sites des services participatifs : indexation collaborative ou identification d’images. Les pratiques collaboratives ou crowdsourcing sont définies par l’archiviste américaine Kate Theimer21 : « Un organisme, un site ou une collection auxquels des personnes qui ne sont pas des professionnels des archives apportent leur connaissance ou ajoutent des contenus, généralement dans un contexte numérique en ligne. Il en résulte une meilleure compréhension des documents d’archives. »Les archives de Vendée, par exemple, valorisent leur patrimoine avec la mise en place d’un espace collaboratif donnant accès à une base de données de relevés nominatifs : les Noms de Vendée (issus de l’état civil, d’actes notariés, tenanciers des seigneuries, morts pour la France etc.). Les Noms de Vendée sont nés de la collaboration entre un généalogiste, créateur et administrateur de la base, des contributeurs (historiens, généalogistes) et les Archives départementales. Elle donne accès à 1,5 millions noms. Trois dictionnaires collaboratifs22 sont aussi en lignes : le dictionnaire des Vendéens, le dictionnaire historique des communes et le dictionnaire des toponymes qui propose des notices sur l’histoire locale.Ces dictionnaires s’enrichissent continuellement grâce aux apports de contributeurs. Enfin, le l@boratoire des internautes permet à chacun de déposer des commentaires, des articles, des suggestions, et répondre à des propositions de collaboration autours de thèmes variés : identification de photos ou de personnes. Thierry Heckmann, directeur des Archives de Vendée souligne « les relations entre les archives et leurs publics subissent une profonde mutation à l’heure du numérique. Si Internet multiplie la visibilité des archives et facilite le travail en réseau, les Archives doivent s’adapter aux usages du public internaute pour offrir de nouveaux services»
En lançant un appel au public, la grande Collecte met-elle en relief le franchissement d’une nouvelle étape dans les relations entre les Archives et les publics, menant à un enrichissement des fonds par l’acquisition d’archives numériques, reproductions d’originaux privés et personnels des particuliers. La démarche de prospection, de collecte et de valorisation des archives privées appartient depuis toujours à la politique des Archives, avec comme objectif de compléter les fonds d’archives publiques mais, jusqu’alors, il s’agissait de dons ou de dépôts d’archives originales par les particuliers. Avec la numérisation, les Archives peuvent désormais collecter des reproductions d’archives personnelles, les conserver de façon pérenne et les valoriser. Les numérisations, après avoir crées des salles de lectures virtuelles, par la mise en ligne des fonds numérisés, va produire  des magasins d’archives virtuels où sont entreposées, par collections thématiques, les reproductions d’originaux détenus par des particuliers.
L’appel au public : le succès d’Européana est-il reproductible ? Ce nouveau mode d’acquisition rendu possible par l’évolution technologique n’est envisageable que s’il rencontre l’adhésion du public. Il faut donc que celui-ci soit sensibilisé par la démarche. Le succès d’Européana est-il ponctuel et particulier en raison du cadre commémoratif de la grande Guerre où est-il reproductible sur d’autres thématiques ?

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Table des matières

INTRODUCTION
PRESENTATION DE LA GRANDE COLLECTE –EUROPEANA 1914-1918 
UN NOUVEAU MODE D’ACQUISITION POUR UNE NOUVELLE RELATION AVEC LE PUBLIC ? 
DE NOUVEAUX ENJEUX POUR LES ARCHIVES
CONCLUSION
SOURCES
BIBLIOGRAPHIE

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