Definitions
Le terme scientifique pour une drogue est « un psychotrope ».L ‘effet d’un psychotrope est d’agir sur le fonctionnement normal du cerveau .La drogue se définit par la suite comme étant le déclencheur artificiel d’activité cérébrale du cerveau. Le psychotrope peut aussi, néanmoins, empêcher l’activité du cerveau au lieu de le déclencher artificiellement .En tout cas, la drogue ou psychotrope se distingue tout simplement par l’effet qu’elle aurait produit sur le fonctionnement normal du cerveau. Si le cerveau est capable de faire un grand nombre de choses :dormir,être excite,avoir du plaisir,avoir des angoisses,ressentir les choses que les cinq sens lui transmettent,avoir des souvenirs,penser a des choses ,revoir des souvenirs,rêver,reconnaître des formes et des structures…La drogue ou psychotrope agit directement sur ces facultés cérébrales en apportant des modifications temporaires et /ou définitives. La drogue est une substance naturelle ou synthétique pouvant produire un état de dépendance physique ou psychique et engendrer une toxicomanie quel qu’en soit le type. La toxicomanie, selon l’OMS, est un état d’intoxication périodique ou chronique, nuisible a l’individu et a la société, engendrée par la consommation répétée d’une drogue. La drogue, par son usage, est un moyen de parvenir à un individu de sentir des sensations différemment du normal.
Métabolisme proprement dit
Les cannabinoïdes sont des xéno biotiques, des substances étrangères à l’organisme qui doivent être entièrement éliminés après avoir subi une biotransformation particulièrement prolongée, suivie d’une sécrétion rénale de l’ordre de 20% et biliaire de l’ordre de 80% avec une circulation antéro-hépatique qui retarde leur élimination. En effet, le THC est extrêmement liposoluble avec un volume de distribution de l’ordre de 40 à 200 litres. Rapidement stocké dans les graisses, il en est lentement éliminé après une biotransformation complexe. Avec une demi-vie de 8 jours dans le tissu adipeux, l’élimination complète d’une dose de THC nécessitera plus d’un mois. L’administration de cette substance, même à raison de deux à trois fois par semaine, va donc entraîner une accumulation dans l’organisme ce qui explique les effets résiduels fonctionnels de cette drogue. Moins d’un pour cent des THC bio disponibles vont atteindre le cerveau, ce qui fait de cette drogue une substance puissamment psycho active plus de mille fois supérieure à celle de l’alcool. La quantité de ∆ 9-THC inhalée pour un « joint » dépend naturellement de la teneur en ∆ 9-THC de la cigarette, mais aussi des habitudes individuelles d’inhalation. Même inhalé de manière intense, moins de 50 pour cent de ∆ 9-THC passe dans la circulation générale du fait de la fixation pulmonaire. Le pic plasmatique est atteint en 5 à 30 minutes et l’effet dure 3 heures environ si aucune autre cigarette n’est fumée entre-temps.
Description de l’intoxication aigue cannabinique
On décrit habituellement quatre phases pour l’intoxication cannabinique dite ivresse cannabique.Là encore, leur intensité varie avec la nature et la quantité du produit consommé, ainsi qu’avec la voie d’ingestion.Les circonstances de cette consommation, isolée ou en groupe, ainsi que la personnalité de l’usager influent également sur l’ampleur et la nature des manifestations psychiques.
*1èrePHASE : La première phase, qui suit immédiatement l’inhalation, ou l’ingestion per os de cannabis est dite phase d’euphorie.Elle est faite d’une sensation de bien être physique et psychique que le consommateur veut partager avec son entourage. Ce caractère est responsable d’un certain prosélytisme favorisant l’usage en groupe.Il n’existe pas de trouble de jugement. Parfois, chez les usagers débutants, on observe des nausées et des vomissements, qui disparaissent avec l’habitude.
* 2ème PHASE -Phase confusionnelle avec :
-Hyperesthésie sensorielle, portant électivement sur l’ouie (les usagers aiment écouter la musique, qui est alors perçue avec une acuité toute particulière).
-Illusions perceptives, pouvant aller jusqu’à d’authentiques hallucinations, visuelles ou auditives.
-Dysesthésies.
-Reviviscence de souvenirs anciens.
-Troubles de la sphère affective : hyperémotivité, hypersensibilité, rarement responsables de passages à l’acte auto ou hétéro-agressifs.
-Perturbations temporo-spatiales : avec la sensation que le temps passe lentement.
-Modifications du schéma corporel pouvant aller jusqu’à la dépersonnalisation, voire la psychose aigue.
-Tous ces troubles sont en règle temporaires et totalement réversibles.
* 3ème PHASE – Phase d’extase : C’est la période du retour à la jouissance tranquille.C’est un moment où l’aboulie et l’apathie prédominent.
*4ème PHASE -Phase du retour à la normale : Avec sommeil profond après lequel le sujet retrouve la situation qui était la sienne avant la consommation du cannabis. L’ensemble de ces phénomènes dure quelques heures. Complications psychiatriques de l’intoxication aigue cannabique L’intoxication aigue cannabique peut déclencher, révéler ou majorer des troubles psychiques.Elle peut ainsi être à l’origine des tableaux suivants :
– épisode anxieux aigu, pouvant aller jusqu’à une authentique attaque de panique ;
-état d’agitation ;
-bouffées délirantes aigues ;
-psychoses dissociatives ;
-épisode dépressif franc.
Si de tels troubles apparaissent chez des consommateurs modérés ou épisodiques de cannabis, il semble que la structure de la personnalité du consommateur doit être incriminé plus que les effets psychotropes du cannabis eux mêmes.
Les différents types de cultures
Margaret Mead distingue trois types de cultures :
1-La culture « post-figurative » : dont la continuité dépend de ce qu’on attend des anciens et des empreintes presque indélébiles que cette attente laisse dans l’esprit des jeunes.
2-La culture « configurative » : où le modèle social qui prévaut est le comportement des contemporains. Dans cette culture, les aînés gardent une situation de domination dans la mesure où ils en fixent le style.
3-La culture « préfigurative » : qui se caractérise par la prévalence de l’inconnu, l’absence d’absolu ou de modèle préétabli orientant les comportements et les attitudes des individus : « aucune génération ne sait de façon privilégiée de quoi l’avenir sera fait, de sorte que ni l’ancien, ni l’aîné n’ont de modèle à imposer aux changements rapides et d’une ampleur inconnue jusqu’à présent »
La provenance des produits
Certains des dealers (nous préférons cette appellation au lieu de « vendeurs de cannabis ») du quartier d’Anosibe achètent leurs produits (cannabis) en provenance d’un livreur particulier. Celui-ci fournisse régulièrement « la marchandise » en temps voulu, et en cas de non livraison les dealers choisissent d’acheter eux même leurs produits (cannabis) aux alentours du quartier, plus précisément et souvent à Antohomadinika (IVO, ghetto : Atomic).Ainsi, par précautions, en cas de non livraison, les dealers envoient une personne (souvent de sexe féminin) capable de dissimuler la marchandise et de n’attirer l’attention de personne pour se procurer de l’approvisionnement en matière de drogue (cannabis). D’autres dealers procèdent à des trafics directs par voie de transport terrestre. Une personne de confiance (souvent membre de la famille) est chargée de s’aventurer en péril à la source même du produit (Androy). Cette manœuvre est très difficile car la route est parsemée d’obstacles multiples, par exemples en cas de barrages sécuritaires dressées par les forces de l’ordre ; en cas d’atteinte ; celui-ci doit passer par les « négociations » pour continuer sa trajectoire, soulignons que si les « négociations » s’avère impossible, l’individu en question aurait affaire à des poursuites judiciaires allant jusqu’à l’emprisonnement. Le commanditaire de l’acte prend la charge de la famille de la victime pendant son absence si celui-ci purgeait une peine de prison. Notons en passage, les préparatifs d’emballage des produits (cannabis) pour éviter cette situation. Le concerné emballe les produits (cannabis) dans des sacs à charbon et mettent par-dessus des charbons. Autre manière consiste à planquer les produits (cannabis) dans les réservoirs de gasoil, et le plus étonnant est de le cacher dans la partie basse de la carrosserie ; cette dernière est associée à une retouche spéciale, on verse du « poivre » au dessus de la partie en cas de fouille avec « les chiens chasseurs » de la gendarmerie nationale. Ces méthodes, bien que pratique, évoluent au fur et à mesure de la difficulté des transactions.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : Approche théorique
Chapitre I : Généralités sur les drogues
1.1 Définitions
1.2 Caractéristiques
1.3 Conséquences
Chapitre II : Le cannabis ou « Rongony »
2.1 Historique
2.2 Formes et constituants
2.3 Zone d’implantation
Chapitre III : Caractères socio culturel en rapport avec le cannabisme
3.1 La pauvreté de la société Malagasy à travers
l’insécurité quotidienne
3.2 Dimension culturel de la jeunesse Malagasy face
au cannabisme
3.3 L’Etat Malagasy, à propos du cannabisme et autres
DEUXIEME PARTIE : Analyse
Chapitre IV : Approche synthétique
4.1 Les vendeurs de cannabis et ses actions
4.2 La provenance des produits
4.3 Le maintien d’ordre stable dans leurs activités
4.4 En cas d’alerte imminente
4.5 Répartition selon le quartier
4.6 Répartition selon le sexe
4.7 Répartition selon le niveau d’instruction
4.8 Répartition selon l’âge, situation matrimoniale
4.9 Répartition selon la situation financière, activités à part le commerce de cannabis, situation civile, situation religieuse
4.10 Répartition des consommateurs selon le lieu de
fréquentation, durée de consommation, fréquence de prise
4.11 Répartition des consommateurs selon la catégorie d’âge, profession
4.12 Répartition des enquêtés selon la durée de consommation, fréquence de prise, situation sanitaire, motivation
4.13 Répartition des enquêtés selon le sexe, situation matrimoniale, CSP, nombres de personnes en charge, tentative d’arrestation de prise de cannabis, nombre d’individus fumeurs de cannabis dans la même famille
4.14 Répartition des enquêtés selon l’âge, fokontany, dépenses sur l’achat de cannabis selon la fréquence de prise, lieu de fréquentation (Ghetto)
4.15 Répartition des enquêtés selon la connaissance juridique à propos du cannabisme, accidents individuels frappants causés par la prise de cannabis, prestations individuels
Chapitre V : Approche analytique
I-Impact social du cannabisme : cas du quartier d’Anosibe
5.1 Les consommateurs de cannabis
5.2 Les consommateurs fréquents de cannabis
5.3 Les consommateurs non fréquents de cannabis
I-a- Impact social individuel de la consommation de cannabis
I.a.1 A propos de l’individu consommateur fréquent
I.a.2 A propos de l’individu consommateur non fréquent
I.a.3 La famille
I-b- Impact social sur la collectivité locale
II-Impact économique du cannabisme : cas du quartier d’Anosibe
5.4 Impact économique sur l’individu consommateur (cannabis)
5.5 Impact économique sur les entourages (famille)
5.6 Impact économique sur la collectivité locale
III-Impact sanitaire du cannabisme : cas du quartier d’Anosibe
5.7 Impact sanitaire sur l’individu consommateur (cannabis)
5.8 Impact sanitaire sur les entourages
TROISIEME PARTIE : Prospective théorique
Chapitre VI : Lutte anti-drogue
6.1 Mesures préventives
6.2 Mesures curatives
CONCLUSION
-Commentaires
-Bibliographie
-Index
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