Théories sur la relation entre marché financier et croissance
La majeure partie des théoriciens s’accordent à dire que le développement financier et la croissance présentent tout deux une corrélation. En effet, selon ces économistes, le développement des marchés financiers est un des facteurs de la croissance économique. Les intermédiaires financiers exercent une sélection adverse sur les firmes et rationnent le crédit. Ainsi, la répression financière sous forme de garantie de certains crédits favorise la croissance. Cependant, la répression financière peut entraver la croissance si elle se limite à la garantie de crédits destinés aux investissements non rentables. Ils évaluent les projets d’investissement, mobilisent l’épargne et financent les activités innovantes à forte productivité en diversifiant les risques. Les intermédiaires financiers efficaces accroissent la probabilité de succès de l’innovation et accélèrent la croissance économique. A l’inverse, les distorsions subies par le système financier réduisent le taux d’innovation et par conséquent la croissance économique L’intermédiation financière affecte le choix des technologies de production. Les intermédiaires financiers permettent une diversification du risque technologique et rendent plus attractive la spécialisation des investissements, facilitant ainsi l’accroissement de productivité. En l’absence d’intermédiaires financiers, les investisseurs ayant de l’aversion pour le risque choisissent les technologies flexibles et moins productives.
Les actions dans l’entreprise
La détention par une personne d’actions émises par une entreprise donne des droits à cet actionnaire que l’on peut regrouper en trois catégories. L’actionnaire a un droit de vote à l’assemblée générale de l’entreprise, le poids de ce vote est proportionnel au nombre d’actions détenues. Au plus, un individu détient d’actions d’une société, au plus il est influent sur l’ensemble des décisions prises par le comité directeur. L’actionnaire a un droit sur les bénéfices de la société, il en reçoit une fraction proportionnelle à sa part du capital, et un droit sur l’actif social, c’est à dire un droit sur l’ensemble du patrimoine de la société. Une société de capitaux est obligatoirement amenée à émettre des actions lors de sa constitution. L’émission d’action à la création lui permet de collecter des fonds assurant ses ressources initiales, c’est à dire le capital social. Cependant, la société a la possibilité tout au long de son existence d’élargir son capital en émettant de nouvelles actions, en créant des actions gratuites à destination de ses actionnaires ou en acquérant tout ou partie d’une entreprise (à condition d’émettre des actions d’apport aux actionnaires de la société acquises).
Le marché primaire
En d’autres termes, le marché primaire est le lieu où les émetteurs d’actifs financiers proposent leurs titres à des investisseurs en échange de capitaux. Sur ce marché, une entreprise peut émettre deux principaux types de titres : des actions, ou des obligations. Lorsqu’il s’agit d’actions, on parle d’augmentation de capital, voire d’introduction en bourse. Lorsqu’il s’agit d’obligations, on parle simplement d’émission. À noter que les entreprises ne sont pas les seules à pouvoir émettre des obligations. Les États peuvent également le faire. On parle dans ce cas d’Adjudication. Dans les deux cas, le principe est le même. L’entité propose un certain nombre de titres au marché. Le prix de l’action ou le taux de l’obligation sera défini selon la demande, bien que l’entité puisse annuler l’opération si le prix est trop bas, ou le taux trop haut. Elle peut également diminuer son offre pour obtenir un meilleur prix. Si l’opération est une réussite, les investisseurs reçoivent leurs titres, et l’entité reçoit ses capitaux. Par la suite, durant toute la vie du produit, les investisseurs peuvent décider de revendre ou de racheter des titres. Pour cela, ils vont aller sur le marché secondaire, là où ils trouveront d’autres investisseurs prêts à échanger les titres.
Mobilisation de l’épargne
La première fonction des marchés de capitaux est de collecter l’épargne pour réaliser les projets d’investissement et de processus productifs exploitant les économies d’échelle. Le rôle des marchés de capitaux est d’autant plus important que c’est en permettant à chaque prêteur de disposer des titres représentatifs d’une fraction minime de l’investissement que ce dernier peut être réalisé. Les marchés de capitaux permettent donc une meilleure adéquation des projets d’épargne aux projets d’investissement.
Protection des investisseurs
Plusieurs mécanismes permettent d’assurer la protection des investisseurs. Premièrement, le système judiciaire mauricien est un système équitable et fiable, fondé en grande partie sur le droit anglais et français. Maurice est classée première depuis 2006 en termes de gouvernance par l’Indice Mo-Ibrahim en Afrique (IIAG). L’île a également été classée au 20e rang (sur 189 pays) dans le rapport 2014 de la Banque mondiale sur la « Facilité de faire des affaires », une légère amélioration par rapport à son classement de 2013, où elle occupait la 19e place. La deuxième mesure de sécurité tient aux deux fonds créés par la SEM conjointement avec le système central de dépôt des titres (CDS). Le Fonds de garantie et le Fonds de compensation visent à offrir une protection contre les défauts de règlement des courtiers, les malversations ou les défauts de la part des courtiers. La troisième mesure relève des protections de sécurité contre les délits d’initiés, conformément aux dispositions des lois et règlements sur les opérations de change. Maurice est également signataire de la Convention internationale pour la reconnaissance et l’exécution des sentences arbitrales étrangères. Le processus réglementaire est transparent et non discriminatoire ; et le Rapport Ease of Doing Business de 2014 a classé Maurice au 12e rang en ce qui concerne la protection des investisseurs.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I Les marchés financiers
Introduction à la première
Chapitre 1 : revues de littérature et théories économiques
Chapitre 2 : Cadre général des marchés financiers
Chapitre 3 : Fonctionnement des marchés financiers
Conclusion de la première partie
Partie II : Enjeux des marchés financiers
Introduction à la deuxième partie
Chapitre I : opportunités liés à la création d’un marché financier : développement économique, marché financier et croissance
Chapitre 2 : relation entre développement financier et croissance : cas de Maurice et de la Chine par rapport à Madagascar
Chapitre 3 : Les problèmes liés à la création d’un marché financier à Madagascar
DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
CONCLUSION
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