A partir du couple central – Etablissement de la descendance
PICAULT DENIS ANDRE épouse le 24 décembre 1831 à Paris IV SCHNEIDER SUZANNE EMILIE. Avant tout quelques précisions, sachant que je détenais des informations claires sur le sculpteur André Emile Louis Picault, leur fils, j’effectue donc des recherches sur Paris en ligne à par:r de sa date de naissance, que je trouve tout simplement en le cherchant sur internet où de multiples articles le concernent. Je précise également que sa date de décès n’était pas à ce jour et vaguement s:pulé en 1933, jusqu’à ce que j’entreprenne les recherches et après l’avoir signalé à Wikipédia. Il est décédé en 1922. Il est l’arrière grand père du côté maternel de ma grand mère Yvonne CLEMENT. Sur l’acte de naissance, je découvre les parents et part à leur recherche. Le site des archives de Paris explique que avant 1860, il s’agit de l’état civil reconstitué, en par:e seulement ; et à par:r de 1860, il s’agit de l’état civil « complet » des 20 arrondissements. Que l’on dispose en ligne des tables décennales (naissances de 1860 à 1932, mariages de 1860 à 1932 et de 1955 à 1974 et décès de 1860 à 1932 et de 1955 à 1984) ; des tables annuelles (mariages de 1933 à 1954 et décès de 1933 à 1954 et de 1985 à 1986) ; des actes de naissance de 1860 à 1919 en ligne et de 1920 à 1924 en salle de lecture uniquement (en application des préconisations de la CNIL) ; des actes de mariages de 1860 à 1944 ; et des actes de décès de 1860 à 1986. Je parcours en premier lieu les actes des fichiers recons:tués
PICAULT DENIS ANDRE : (vers 1803 – 10 avril 1871)
Par la suite, toujours par courrier je leur demande de me fournir les actes complets des fichiers reconstitués de tous les PICAULT mariés, ainsi que les fichiers de naissances. Mais cela ne s’arrête pas là, car je me vois contraint de demander en ligne et par courrier un nombre considérable d’actes de naissances, de mariages et de décès correspondant aux PICAULT du 4 me arrondissement, mais bientôt d’autres arrondissements. Ce qui entraine un tri énorme et des pages de familles différentes. Mais je trouve les actes correspondants pour les descendants, mais par contre pour les parents les actes restent dans un premier temps introuvables. Avec notamment une demande sans réponse posi:ve de l’acte de naissance du père Denis André PICAULT que je situe vers 1803. (Je reviendrais sur ce sujet là).
Pour son décès, je consulte les actes d’état civil en ligne, en partant du IV me arrondissement, pour point de départ, en consultant en premier lieu les tables décennales alphabétiques des décès cote V4E 2817. Je trouve l’acte N°2825. (ci-dessous).
SCHNEIDER SUZANNE EMILIE : (8 janvier 1813 – 3 août 1875)
Son épouse est Suzanne Emilie SCHNEIDER. Sur l’acte de mariage elle est signalé « née à Dompierre, (Charente Inférieure) ». L’intérêt de cehe localisa:on c’est qu’elle est ancienne. Après recherches, il faut comprendre qu’il s’agit du département de la Charente-Mari:me, et que la commune est Dompierre sur mer, sachant que sans précision, j’ai dû chercher en premier sur Dompierre sur Charente, qui est une autre commune. C’est bien sur la première que je la trouve dans le registre des tables décennales de la collec:on du greffe de 1813 – 1822, à la cote 5 E 376, mais en explorant les tables décennales de 1793 à 1902 de la collec:on du greffe je ne trouve aucune autre naissance, pas de mariage, ni décès concernant la familleSCHNEIDER.
Les Parents de Suzanne SCHNEIDER
Je découvre trois actes de décès d’un Jacques SCHNEIDER dans les fichiers recons:tués. Le premier dans le X me arrondissement, acte N°1239, décès le 28 février 1840, le second également dans le X me arrondissement, acte N°1339, décès le 20 mars 1847, et le troisième à La Villehe en date du 2 juin 1859. Mais à ce jour, malgré les demandes aux archives de Paris, je n’ai pas eu de retour. Jacques SCHNEIDER est gendarme sur l’acte de naissance de sa fille, il a 33 ans et il est na:f de la commune d’Andolsheim dans le Haut-Rhin. Les recherches s’orientent donc dans cehe commune et j’en déduis que s’il a 33 ans en 1813, il serait donc né vers 1780. Mais en ligne les archives du Haut-Rhin concernant Andolsheim ne proposent la numérisa:on qu’à par:r de 1793. Je me tourne vers le site internet « Geneanet », qui propose l’arbre généalogique de Monsieur Richard Schneider, qui indique la naissance d’un Jean Jacques Schneider le 11 avril 1779 à Andolsheim, mais qui reprend ensuite mes propres recherches sur les descendances et son épouse. Si je me base sur cehe informa:on, il pourrait bien être celui que je cherche, la date correspond à peu près. Mais la difficulté s’accroit car je ne trouve aucun mariage entre ce Jean Jacques SCHNEIDER et celle qui est son épouse Caroline Wilhemine Louise FORSTER, men:onnée sur l’acte de mariage de sa fille et sur son acte de naissance. Après avoir étudié les registres de la commune d’Andolsheim et finalement en explorant les fichiers recons:tués de Paris, je ne trouve qu’un seul indice dans ces derniers. Une fiche de décès à son nom
BOLTZE Elisabeth Adolphine Louise (18 mars 1840 – 12 mai 1890)
Son épouse est BOLTZE Elisabeth Adolphine Louise. L’acte de mariage fournit les renseignements nécessaires quand à sa naissance et sur ses parents. Elle est née le 18 mars 1840 à Paris VIII. Tout d’abord je retrouve sa fiche de naissance dans les fichiers recons:tués. J’avais fait la demande des documents la concernant en même temps der que son époux. Les archives de Paris m’envoient les documents qui suivent.
Famille BOLTZE
Les actes de mariage, de baptême et de décès d’Elisabeth sont formels, la famille Boltze est d’origine allemande. On devine sans doute là l’obédience protestante de la famille. Les allemands qui viennent en France à par:r des années 1820 sont en grand nombre des paysans et des artisans. On le remarque dans les actes qui nous concernent, le père et les témoins sont ébénistes. Ils sont plusieurs milliers à choisir la France pour fuir l’autoritarisme de leur gouvernement. En France en 1848, ils vont contribuer à la révolu:on des ouvriers du Faubourg Saint-Antoine. La popula:on allemande est donc faite à la fois d’hommes venus de leur plein gré pour mehre en valeur leur savoir faire, et d’autres qui sont des politiques ou des religieux bannis de leur patrie. (1).
Elisabeth Adolphine Louise Boltze est la fille de Boltze Jean Henry né le 3 novembre 1837 à Brunswick (ville du district de Hanovre du Nord de l’Allemagne située dans le Land de Basse-Saxe) (2), décès le 21 septembre 1875 à Paris X (3), et de Catherine Elisabeth Maurer née le 19 octobre 1812 à Deux Ponts en Bavière (en allemand Zweibruecken-Verha-Winklès) (4), décès le 14 février 1886 à Paris XIX (5).
De plus je trouve le fichier du mariage des parents en ligne à la cote Mariages, V3E/M 99. Après une demande par courrier aux archives de Paris, je reçois l’acte de mariage qui grâce au registre du notaire Maitre Carré a pu être recons:tué le 24 mai 1873, qui est l’acte authen:que d’une dona:on reçue le mars 1861. Ce document permet de connaitre également les grands parents respec:fs qui habitent tous au N°177 du faubourg Saint-Antoine dans le VIII me arrondissement. Mais les témoins également.
Transcription de l’acte de mariage
« Extrait du registre de mariage de la Mairie du 8 me arrondissement (année 1839). Du vingt quatre août mil huit cent trente neuf à midi un quart. Acte de mariage de Jean Henri Boltze, ébéniste agé de plus de trente et un ans et neuf mois, né à Brunswick (Hanovre) le trois novembre mil huit cent trente sept, demeurant à Paris, rue faubourg St Antoine n°117, huiLème arrondissement, fils majeur des défunts Jean Henri Boltze et Dorothée Schilze, son épouse. Et de Catherine Elisabeth Maurer, cuisinière, âgée de près de vingt sept ans, née à Deux Ponts (Bavière), le dix neuf octobre mil huit cent douze, et demeurant à Paris, rue du faubourg St Antoinen°117, huiLème arrondissement, fille majeure des défunts Philippe Maurer et Catherine Schneider, son épouse.
Les actes signés par les contractants sont actes de naissance, par eux et par nous paraphés, et le cerLficat d’affiche et de publicaLon du présent mariage faites au 8 me arrondissement les dimanches neuf et seize juin, présente année, desquels nous avons…
Transcrip:on de l’acte de mariage : page 2 …donné lecture, ainsi que du chapitre six du Ltre du mariage sur les droits et devoirs respecLfs des époux.
Le dit Jean Henri Boltze a déclaré prendre Catherine Elisabeth Maurer, pour épouse, et Jean Henri Boltze, pour époux.
En présence de Adolphe Druckey, ébéniste, demeurant rue du faubourg St Antoine n°107, agé de trente quatre ans, ami ; de Henri Gaus, (3 mots barrés), ébéniste, demeurant même rue n°117, agé de vingt huit ans, ami ; de Guillaume Weherbein, ébéniste, demeurant susdite rue n°107, agé de trente trois ans, ami.
Conformément à l’avis du Conseil d’Etat du vingt sept messidor an treize, il a été aPesté par serment entre nos mains par les époux et les témoins, que leurs pères et mères et leurs aïeux paternels et maternels sontdécédés ; qu’ils en ignorent l’époque et le lieu de leur denier domicile.
Et de suite, nous Officier de l’Etat civil, aPendu qu’il n’est pas survenu d’opposiLon, avons prononcé publiquement en l’hôtel de la Mairie, qu’au nom de la loi, Jean Henri Boltze, et Catherine Elisabeth Maurer sont unis par le mariage. Les époux et les témoins ont signé avec nous, après lecture faite : signé : Boltze, Maurer, Druckey, Gaus, Werhrbein, Schneider et Irast adjoint. Le présent extrait cerLfié conforme au registre et délivré par nous, Maire du huiLème arrondissement de Paris, le sept avril mil huit cent quarante huit. Signé : Marche (adjoint). »
Détails de son livret militaire
Edmond Marcel Picault est enregistré au numéro matricule de recrutement 4348.
Il est né le 17 novembre 1878 à Saint-Mandé, canton de Charenton, département de la Seine, résidant à Paris au N°12 rue Sophie Germain dans le XIV me arrondissement. Profession ar:ste peintre, fils de André Emile Louis Picault et de Elisabeth Adolphine Boltze, domiciliés à Paris au N°12 rue Sophie Germain. Son numéro de :rage dans le canton du XIV me arrondissement est le 426, compris dans la 1ère par:e de la liste de recrutement cantonal, déclaré bon pour le service. Signalement physique : cheveux et sourcils bruns, yeux bleus, front ordinaire, nez long, bouche pe:te, menton rond, visage ovale. Taille : 1m, 74.
Degré d’instruc:on : N°3 (ce qui signifie qu’il a un niveau scolaire école primaire).
Détail des services et parcours militaire : Il est dirigé le 15 novembre 1899 sur la 5 me sec:on d’infirmiers, il arrive au corps le jour même au numéro matricule 73. Il est nommé caporal le 18 juin 1900. Il est envoyé en congé en ahendant son passage dans la réserve le 20 septembre 1902. Un cer:ficat de bonne conduite lui sera accordé. Il est ensuite affecté à la 24 me sec:on d’infirmiers à Versailles et sera nommé Sergent le 11 février 1908. Entre temps il accompli une série d’exercices dans la 24 me sec:on d’infirmiers du 3 au 30 novembre 1905 et du 20 septembre au 6 octobre 1909. Il passe dans l’armée territoriale le 1 er octobre 1912. Il fera la campagne contre l’Allemagne après mobilisa:on du 7 août 1914 au 15 janvier 1917. Ainsi, il rejoint la 4 me sec:on d’infirmiers le 7 août 1914, puis il est affecté à la R.P.S. de la 8 me armée le 5 juillet 1915. Ensuite il passe à la 7 me sec:on d’infirmiers le 1 er octobre 1916, puis à la 8 me sec:on d’infirmiers le 15 janvier 1917, à la 13 me sec:on d’infirmiers le 12 septembre 1917, à la 8 me sec:on d’infirmiers le 23 février 1918. Il sera mis en congés illimité de démobilisa:on le 22 février 1919, 3 me échelon. Dépôt démobilisateur à la 22 me sec:on d’infirmiers. Il est réaffecté dans la réserve à la 22 me sec:on d’infirmiers. Il sera sans affecta:on le 15 novembre 1926. Il sera libéré du service militaire le 10 novembre 1927.
Ses domiciles :
– avant 1902 : N°21 rue Berthelot à Paris V.
– 26 décembre 1902 : N°25 rue Mouton Duvernet à Paris XIV.
– 25 mai 1908 : N°6 rue Asselnie à Paris XIV.
– 25 septembre 1908 : N°64 avenue de Cha:llon à Paris XIV.
– 22 février 1919 : N°25 rue Humbolt à Paris XIX.
Transcription de l’acte
« Le trois mars mil neuf cent quarante neuf, cinq heures, est décédé, en son domicile 16 rue d’Alembert, Edmond Marcel PICAULT, domicilié 16 rue d’Alembert, né à Saint-Mandé (Seine) le dix sept novembre mil huit cent soixante-dix-huit, dessinateur, fille de André Emile Louis PICAULT et de Elisabeth Adolphine Louise Boltze, époux décédée. – veuf de Céline Louise BERTHE. – Epouse en seconde noces de Aimée Rose JuliePe GUIBERT. – Dressé le quatre mars mil neuf cent quarante neuf, douze heures cinquante, sur la déclaraLon de Jean Léger, cinquante ans, employé, 47 rue Boulard, qui, lecture faite a signé avec nous Léon NIMETZ, adjoint au maire du quatorzième arron- Dissement de Paris. »
Je décide de pousser plus loin les inves:ga:ons en exploitant les cadres de recherches que proposent les Archives de Paris dans la rubrique des sources généalogiques complémentaires qui proposent les archives militaires, les enfants assistés, les recensements de la population, les élec:ons et les cime:ères et pompes
funèbres. Les archives militaires ont déjà été exploitées, mais par le biais du site Grand Mémorial, qui renvoie les recherches dans les AD correspondantes. Je ne trouve aucun PICAULT correspondant dans les élections, ni dans les enfants assistés. Par contre les cime:ères et pompes funèbres proposent les registres de transports et les répertoires d’inhuma:ons. On apprend qu’Edmond Marcel est décédé à 70 ans, domicilié au N°16 rue d’Alembert et enterré au cime:ère de Thiais.
A partir du couple central : les ascendances
Les informa:ons données dans l’acte de mariage de Denis André Picault et de Suzanne Schneider permehent de découvrir les parents respec:fs. On apprend que le père PICAULT André est ren:er, que sa femme est BARDIN Euphrasine Françoise Pierrehe et qu’ils demeurent dans la commune de Labosse dans l’Oise. Je poursuis donc les recherches dans cehe commune mais en explorant les tables décennales, je ne trouve qu’un seul Bardin, qui après étude ne correspond pas à la même famille, mais par contre je trouve l’acte de décès de André Picault en 1832. J’explore par la suite les recensements en me basant sur la date du mariage évoqué précédemment, c’est à dire l’année 1831. Par chance les recensements de l’Oise sont disponibles en ligne de 1820 à 1936. C’est dans la liste de l’année 1831 que je trouve le couple PicaultBardin. Il est précisé que André Picault est né en 1751 sans précision sur la localisa:on. J’ai supposé en premier lieu qu’il était de la même commune. C’était une erreur. Il est bien de profession ren:er, qu’il est marié, ne sait ni lire, ni écrire et qu’il paie une contribu:on à la commune de 19 francs. Son épouse, Euphrasine Françoise Bardin est née en 1778 sans localisa:on non plus. Elle sait lire, mais pas écrire.
Les parents de PICAULT André et fratrie
André Picault est issu du deuxième mariage de son père Jean François Picault. Bien que les deux mariages soient de Saint-Aubin-des-Préaux, je vais devoir à nouveau changer de région, tel un navigant. Les recherches s‘effectuent donc dans un premier temps dans tous les registres BMS (Baptêmes, Mariages, Sépultures) de Saint-Aubin-des-Préaux. Puis à Saint-Sever dans le Calvados. Saint-Aubin-des-Préaux est une pe:te commune du nord ouest de la France, situé dans le département de la Manche en région Basse Normandie. D’après l’INSEE la commune compte actuellement 438 habitants et en comptait 557 en 1793. PICAULT Jean-François est né le 1er février 1717 à Saint Sever (Calvados), décès non trouvé, approxima:vement entre 1758 et 1776. Il épouse en première noce le 26 juin 1742 à SaintAubin-des-Préaux Anne Goult ou Le Groult née le 19 février 1719 à Saint-Nicolas-près Grandville (Manche) (1), décès le 7 octobre 1748 à Saint-Aubin-des-Préaux (2). Pour son premier mariage Jean François PICAULT est présenté comme un domes:que. Les familles bourgeoises ou nobles employaient souvent des personnes ahachées pour des services à tout usage, ils étaient au service des propriétaires, des serviteurs.
De plus, bien qu’il soit originaire de Saint-Sever dans le Calvados, il demeure dans la paroisse de SaintAubin des Préaux depuis plusieurs années. Il était donc au service d’une famille avant de se marier. Son épouse, Anne GROULT, pourtant originaire de Saint-Nicolas-près-Grandville dans la Manche, était également une domes:que. Cela laisse supposer qu’ils se sont connus là où ils exerçaient. Mais cela n’est pas précisé. Par contre au décès de sa femme en 1748, il est déclaré matelot. A la naissance de leur première fille, il est déclaré domes:que et navigant. Son nom est orthographié avec un « x », « Picaux ». Au baptême de sa seconde fille il est déclaré matelot, et à son décès, navigant. Les navigants matelots faisaient souvent par:e de la marine marchande, donc il était lié aux ac:vités mari:mes.
La commune de Saint-Sever. (Rappel historique jusqu’au XVIII me siècle)
Je décide de faire un rappel historique de la commune qui est surement le berceau des Picault qui me concerne. Après Paris, Labosse, Saint-Aubin-des-Préaux, qui sont fatalement des étapes dans leur histoire.
En quelques lignes introduc:ves, il faut savoir que Saint-Sever :ent son nom d’un Saint du même nom. Sever naquit vers la fin du V me siècle et fut pâtre du pays Corbecenus, Roi du Bessin (c’est à dire le futur diocèse de Bayeux), du Coten:n et du Val de Vire. Il rassemble les pauvres en communauté dans la forêt et crée la commune sur le site actuel. Les armes de la commune de Saint-Sever-Calvados se blasonnent ainsi : D’azur aux trois gerbes de blé d’or Ce blason est celui de lafamille Goz, seigneurs d’Avranches, puis comtes de Chester, anciens seigneurs de la baronnie de Saint-Sever aujourd’hui éteinte. C’est en 1226 suite à son rahachement à la France sous la Régence de Blanche de Cas:lle, que fut construite l’église romane de Saint-Sever. Le nom de la localité est ahesté sous la forme «S. Severus »en 1278. Au cœur de la forêt existe un lieu tellement insolite qu’on le croirait hors du temps : le Carmel de l’Hermitage. Tout commence en 1214, lorsque des ermites défrichent une clairière dans la forêt pour y bâ:r un pe:t monastère. Des Moines y vivront jusqu’à la Révolu:on, suivant la Règle des Camaldules (il s’agit d’un ordre religieux qui eut pour origine la fonda:on d’un ermitage à Camaldoli en Toscane dont le fondateur est Saint-Romuald). Dans son patrimoine la commune dé:ent l’abbaye bénédic:ne dont la construction fut décidée vers 1050 par Richard Goz, vicomte d’Avranches. Elle était achevée en 1070. Hugues le Loup (fils de Richard) la fit rayonner jusqu’en Angleterre, conquise en 1066 suite à la bataille d’Has:ngs, en y créant plusieurs prieurés (dont celui de Chester où il décéda en 1101). Les bâ:ments qui occupent aujourd’hui le centre de la pe:te ville de Saint-Sever sont marqués par diverses modifica:ons. Édifiée au XIe siècle selon le style roman, l’abba:ale est reconstruite en gothique au 52 XIIIe. La commune suit le cours de l’histoire jusqu’au XVI me siècle, traversant des périodes de guerres, d’invasions, de maladies et de famines qui sont le lot de tous les villages de France. Après que l’Abbaye de Saint-Sever devienne une prison anglaise en 1356, après le massacre des Compagnons du Val de Vire à Saint-Sever en 1436, la première prise de la région par les huguenots en 1562, nous arrivons doucement vers les siècles qui nous intéressent. Car c’est en 1591 la créa:on de l’office de notaires de Saint Sever dont les moines furent les principaux clients. Des Edits organiseront le notariat de 1677 à 1686, avec des tables qui remontent à l’an 1682. En 1686, l’Office de Saint-Sever est es:mé à 1500 livres. En 1628, la peste touche la commune et dépeuple toutes les communes alentours. En 1639, c’est la révolte des « Nu-Pieds ».
La commune appar:ent désormais au diocèse de Coutances. Une des familles principales était les Lemonnier, qui résidaient au château de Launay. Une des filles Picault épousera un des représentants en 1706 à Saint-Sever, Bernard Lemonnier qui était marchand de bois et de fer. Un personnage important était Messire Gilles Le Mesle qui créa l’Ecole de Notre-Dame de Saint-Sever en 1692. Cehe école fonc:onnait en dehors de l’Abbaye au XVIII me siècle, ainsi qu’une école de filles. Au début du XVIII me siècle, des bou:ques sont construites et sont louées par des religieux. Les commerces se développent dans la commune. A la veille de la Révolu:on, l’Abbaye était condamnée par l’ancien régime, elle ne vivait plus qu’en dehors de son but charitable qui faisait son honneur, par lehres patentes du Roi dérogeant à l’ar:cle VII de l’Edit de 1768. Cet Edit supprimait les monastères non réunis en congréga:on et contenant moins de quinze religieux.
Les parents de PICAULT Jean-François et fratrie
Les actes de mariages de Jean François m’informent que les recherches doivent se poursuivre dans une autre région. Il s’agit à présent du Calvados, département frontalier de la Manche. Comme cela arrive quelquefois, les possibilités de recherches se resserrent. En abordant les Archives du Calvados en ligne, et en visualisant le registre du XVII me siècle de la commune de Saint-Sever, je m’aperçois qu’il est s:pulé que les années 1661 à 1689 sont manquantes. Hors, après déduc:on, les naissances que je recherche devraient se trouver dans ces années-là. Et à cehe époque, il n’y a pas de listes ou d’éventuelles tables, ce qui est très rare. Je m’engage donc à parcourir toutes les pages de chaque registre. Effec:vement, c’est ce que je fais à chaque fois, mais tout en sachant le peu de chance de trouver des actes de baptêmes ou de naissances. En parallèle, je consulte les mul:ples axes de recherches proposés sur le site, notamment le cadre « Généalogie », qui me renvoie non seulement à l’Etat Civil, mais aussi vers les recensements, le cadastre, les registres matricules, les notaires, les inscrip:ons mari:mes, et pour la période de l’Ancien Régime, la sous-série 2E concernant les papiers de famille. Il est possible de faire une recherche par noms de famille.
Ainsi, à la cote 2E/753, figure des documents rela:fs à une famille Picault des communes de Beauficel et de Chérencé-Le-Roussel dans la Manche, qui après consulta:on avec l’aide de l’archiviste sur place ne correspondent en aucune manière à la famille qui me concerne. Les recherches se poursuivent avec le nom de famille Vivien, du nom de la mère de Jean François Picault, et à la cote 2E/963, des documents sur la famille Vivien de Vire dans la Manche et de Saint-Aubin dans le Calvados pourraient correspondre à la famille recherchée. Les époques mentionnées sont 1499 à 1830, avec au total 6 pièces de documents pour la commune de Vire et 17 pièces de documents pour la commune de Saint-Aubin. Mais les registres paroissiaux de la commune de Vire révèlent également un manque pour les années entre 1684 et 1691. Puis, toujours après une communication avec l’archiviste, il m’indique qu’un registre de notaire, un inventaire du baillage de Vire pour la commune de Saint-Sever est en ligne. Je relève de nombreuses informations sur les familles correspondantes. L’inventaire montre l’année, le mois, quelquefois le jour, et surtout l’in:tulé de l’acte. J’envoie un tableau aux archives du Calvados, pour l’établissement d’un devis.
Famille LE PELTIER ou LEPELLETIER (première épouse)
Plusieurs pistes s’offraient dans mes recherches. Je ne trouve aucune informa:on précise sur la première épouse de Jean Picault, qui permehra la descendance. Tour à tout le nom de famille est inscrit soit « le pel:er », soit « le pelle:er », soit « lepelle:er ». Je trouve en premier lieu son acte de décès qui ne m’indique rien sur son origine. Je suis dans l’impasse. Je me résous à expliquer que son acte de naissance est introuvable du fait que les registres sont manquants sur les communes de Saint-Sever et Vire. J’es:me sa naissance dans les années 1660. Sur geneanet, en lançant la recherche avec les diverses orthographes du nom de famille, les internautes arrivent à la même conclusion. Seul le décès est iden:fié. Je décide d’ouvrir les recherches dans les villages alentours en cadrant les recherches dans les années 1650 à 1683, pour un éventuel acte de mariage également. Ce qui m’incite à cehe enquête vient également des trouvailles effectuées dans l’inventaire du registre notarié de Saint-Sever de Maitre Loysel, déjà étudié auparavant. Je trouve par exemple un acte de bail pour un demoiselle Lepel:er en 1730, et d’autres actes plus tôt men:onnant également des membres d’une famille Le Pel:er. Les orthographes divergent. Dans le cadre de recherche en ligne sur les papiers de famille, on trouve des Le Pelle:er et des le Pel:er à la cote 2E/590, dans pas moins de 10 communes. Je reviens sur Geneanet en plaçant la recherche en incluant les villages qui entourent Saint-Sever. J’entame les recherches en ligne dans les registres paroissiaux dans les communes de Gourson, Le Gast, Mesnil-Climchamps. Puis à Saint-Mar:n-Don. C’est là que je découvre plusieurs familles du nom correspondant. Je trouve un acte de baptême d’une Marguerite Le Pelle:er en 1668. La seule qui hypothé:quement pourrait être l’épouse de Jean Picault. Pourtant un acte de baptême m’intrigue plus qu’un autre, celui de Marguerite Michelle Picault bap:sée le 7 mars 1727 à Saint Sever, fillede Jacques Picault et de Suzanne Vivien (voir page 40), dont je présente l’acte ci-dessous.
|
Table des matières
Introducion
Rappel historique de Paris (1830-1914)
Chapitre 1 : A partir du couple central – Etablissement de la descendance
A – PICAULT DENIS ANDRE : (vers 1803 – 10 avril 1871)
A 1- SCHNEIDER SUZANNE EMILIE : (8 janvier 1813 – 3 août 1875)
A 2 – Les Parents de Suzanne SCHNEIDER
B – PICAULT ANDRE EMILE LOUIS (24/08/1833 – 14/03/1922)
B 1 – BOLTZE Elisabeth Adolphine Louise (18 mars 1840 – 12 mai 1890)
B 2 – Famille BOLTZE
C – Les enfants de PICAULT André Emile Louis et BOLTZE Elisabeth Adolphine Louise
C – 1 PICAULT EDMOND MARCEL (1878-1949)
Chapitre 2 : A partir du couple central : les ascendances
A – PICAULT ANDRE (1751-1832)
B – Les parents de PICAULT André et fratrie
C – Famille MALENFANT
D – La commune de Saint-Sever. (Rappel historique jusqu’au XVIII me siècle)
E – Les parents de PICAULT Jean-François et fratrie
F – Famille VIVIEN
G – Les parents de PICAULT Jacques et fratrie
H – Famille LE PELTIER ou LEPELLETIER (première épouse)
I – Les parents de PICAULT Jean et fratrie
J – Famille GASTEBLED
K – Les parents de PICAULT François, son épouse et sa fratrie
L – Famille CHAPPEL
M – Les éléments restant à trouver et à développer
CONCLUSION
Bibliographie, liens et source