Les élèves bénéficiaires du SRA et leur point de vue concernant l’éducation à la sexualité

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Des enjeux démographiques, sanitaires et économiques

Un grand nombre d’indicateurs démographiques fait référence à la sexualité (taux de natalité, taux de fécondité, taux d’accroissement de la population, etc.). La maitrise de l’évolution d’une population devrait donc passer par la maitrise de la sexualité, entre autre
à travers la promotion de la santé de la reproduction. Le développement économique pourrait en dépendre.

Une population jeune

D’après l’Enquête Périodique auprès des Ménages (EPM) 2010, la population malgache s’élèverait entre 19,6 et 20,8 millions. Comme nous montre le graphique 1, le ratio Homme/Femme de la population malgache est plutôt équilibré. Il y est aussi évident que Madagascar présente une pyramide des âges à base large qui se resserre en remontant. Cela atteste une forte proportion de la population jeune. Près de 70 % de la population totale n’a pas plus de 25 ans et parmi ceux-ci près de 23 % sont en âge d’adolescence de 10 à 19 ans. La jeunesse de la population malgache témoigne d’un fort taux de natalité et d’un taux d’accroissement élevé de la population. D’ailleurs, l’Indice Synthétique de Fécondité (ISF) des femmes était estimé à 6,0 enfants par femme selon l’EDS 1997 et à 5,2 enfants selon l’EDSMD-2003-04. Dans l’EDSMD-2008-09, cet indice est de 4,8. Nous pouvons constater une légère baisse, toutefois ce chiffre est encore considéré comme élevé.
Cette jeunesse peut constituer un poids, tout comme elle peut être le fer de lance d’un prochain développement, ce en fonction des politiques qui leur seront destinées notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé et de l’insertion professionnelle. Peu d’études ont été menées concernant cette population, mais un rapport synthétique sur la jeunesse malgache a été sorti par l’Unicef et l’Unfpa2 en Août 2011 afin de donner une vue générale des adolescents et des jeunes malgaches. Ce rapport a été établi à partir de quelques études représentatives à l’échelle nationale et des résultats d’études à plus faible couverture. Il se penche sur cinq grandes thématiques qui concernent cinq droits fondamentaux des jeunes : l’éducation, la santé, les IST et le VIH/SIDA, la protection et, les activités sociales et l’accès aux médias. En plus de l’importance donnée aux IST VIH/SIDA dans ce rapport, la santé de la reproduction y est aussi particulièrement traitée. Nous avons tenu à reprendre quelques données de ce rapport dans ce mémoire.
Concernant l’éducation, les adolescents malgaches présentent un faible taux net de fréquentation scolaire c’est-à-dire que peu d’adolescents suivent une scolarité « normale » correspondant à son âge surtout en milieu rural. Seuls 54,4% des filles et 60,6% des garçons de 11 à 17 ans en milieu urbain sont scolarisés en secondaire, l’âge officiel à ce niveau s’étend de 11 à 17 ans. En milieu rural, le taux net de fréquentation scolaire n’atteint même pas le quart des jeunes de cette tranche d’âge, les taux étant de 23,5% pour les filles et de 23,4% pour les garçons.
devrait inclure les IST et le VIH/SIDA. Cependant, les programmes de lutte contre les IST et le VIH/SIDA sont souvent pris à part. La charte africaine de la jeunesse va aussi dans ce sens, nous pouvons y lire plusieurs points traitant de ces domaines, notamment du VIH/SIDA qui frappe la population en Afrique Subsaharienne. À Madagascar, d’après les chiffres avancés par le rapport susmentionné, le taux de prévalence du VIH était de 0,2% chez les garçons et 0,1% chez les filles (2007) mais le taux de prévalence chez les filles enceintes âgées de 15 à 24 ans a pratiquement doublé entre 2005 et 2007. La sensibilisation à travers l’information constitue l’un des piliers de la lutte contre ses infections et maladies. Pourtant, près de la moitié des jeunes de 15 à 19 ans ne connaissent pas d’IST, même si environ deux jeunes sur trois connaissent les moyens de prévention du VIH.
À propos de la santé de la reproduction des jeunes, nous pouvons signaler l’installation de certaines structures sanitaires privées comme Top Réseau. Des cliniques privées ouvertes aux jeunes offrant des services de dépistage et de traitement des IST ainsi que d’autres services de santé de la reproduction. Il y a aussi l’émission de programmes audiovisuelles notamment Ahy ny safidy3 qui use des procédées de marketing social pour toucher les jeunes. Ceci consiste à combiner les techniques de marketing commercial avec des approches interpersonnelles dans le but de faire apparaître un changement de comportement. D’autres structures privées œuvrent aussi dans le domaine de la santé reproductive en se spécialisant dans le planning familial comme la FISA ou le MSI. La différence de PSI, c’est qu’elle cible principalement les jeunes.
La santé reproductive et sexuelle concerne tous les jeunes sans distinctions de sexe. Toutefois, les filles sont souvent plus considérées notamment parce qu’elles sont susceptibles d’être enceintes. D’ailleurs, seuls les individus de sexe féminin sont observés dans les statistiques sur la fécondité. Pour les adolescentes de 15 à 19 ans, il est dit dans l’EDS 2008-09 que 32% d’entre elles ont déjà commencé leur vie féconde, c’est-à-dire que soit elles ont déjà eu au moins un enfant, soit elles sont en attente de leur premier né. Il faut aussi noter que les individus de sexe féminin sont plus précoces en matière de sexualité et d’union matrimoniale. Ainsi, une femme de 25-49 ans sur deux avait déjà contracté sa première union à 18,9 ans.
La grossesse précoce est une des conséquences de ces précocités des adolescentes.
Celle-ci est un problème d’ordre sanitaire, culturel, économique mais aussi éducatif.
• Sanitaire, du fait de la vulnérabilité de la fille-mère ;
• Culturel car même si la loi a fixé l’âge légal du mariage à 18 ans, certains
Malgaches continuent de perpétuer leurs traditions, favorisant ainsi le mariage (traditionnel) précoce désavoué par la loi qui a fixé l’âge légal du mariage a 18 ans pour les filles et les garçons, le mariage précoce étant l’un des causes de la grossesse précoce ;
• Économique car la vulnérabilité face à la pauvreté peut pousser au mariage précoce ou à différentes formes de prostitution ;
• Éducatif car certains jeunes sont mal informés et mal éduqués sur la sexualité.
Certes, il est souvent question du VIH/SIDA plus que d’une éducation à la sexualité dans les programmes et les politiques publiques. Mais, une lutte efficace contre ce fléau devrait comprendre une éducation à la sexualité. Comme l’a souligné Monsieur Babatunde Osotimehin, Directeur Exécutif de l’UNFPA Madagascar, en s’exprimant à propos de la lutte contre les grossesses précoces, à l’occasion de la journée mondiale de la population 2013:
Les adolescents et les jeunes doivent recevoir une éducation complète à la sexualité conçue en fonction de leur âge pour acquérir les connaissances et savoir-faire qui leur sont nécessaires afin de protéger leur santé tout au long de leur vie. Pourtant, éducation et information ne suffisent pas.
Le bien-fondé d’une éducation à la sexualité n’est pas seulement au présent mais aussi, et surtout, à long terme. La mise en place de ce type d’éducation en milieu scolaire peut être impulsée par la lutte contre le VIH/SIDA, comme ce fut le cas en Suisse4.

Une population pauvre

Sur le plan économique, le caractère jeune de la population malgache peut être perçu comme un indicateur de déséquilibre entre les ressources et la population qui en tire ses moyens de subsistance. Ce déséquilibre pourrait vérifier la théorie de Malthus sur la population exposée dans son Essai sur le principe de population (1798). Selon cet auteur anglais, l’accroissement de la population suit une progression géométrique : 1, 2, 4, 8, 16, 32…, tandis que l’accroissement des ressources suit une progression arithmétique : 1, 2, 3, 4, 5, 6… Malthus argumente donc qu’au départ il existe un équilibre entre les ressources et la population qui en consomme. Ensuite, pour la survie de l’espèce humaine, l’Homme produit et se reproduit. Or, l’Homme en se reproduisant va consommer plus qu’il ne produit de ressources. Il y a alors un déséquilibre entre les ressources et la population, d’où la pauvreté qui est caractérisée par l’insuffisance ou le manque de ressources.
En effet, en se basant sur les données de l’EPM 2010, 76,5% de la population ont eu une consommation inférieure au seuil de pauvreté fixé à Ar 468 800 pour l’année 2010. Récemment, d’autres chiffres avancés par la Banque Mondiale sont encore plus alarmants. Ces chiffres poussent les décideurs à adopter une politique qui vise à réduire la taille des ménages et l’accroissement de la population en générale, d’où les différentes campagnes pour promouvoir les méthodes de planification familiale. D’ailleurs la connaissance et l’utilisation des méthodes de planification familiale est l’un des volets de la santé de la reproduction.
L’EDS 2008-09 classe les méthodes contraceptives en deux catégories :
• Les méthodes modernes : la pilule, le DIU, les injectables, les implants, le condom ou préservatif masculin, le condom féminin, la stérilisation féminine, la stérilisation masculine, la Méthode de l’Allaitement Maternel et de l’Aménorrhée (MAMA), la Méthode des Jours Fixes/du collier (MJF), la pilule du lendemain ;
• Les méthodes traditionnelles : la continence périodique, le retrait et autres méthodes populaires. Comme nous pouvons le constater à partir de ce classement, les méthodes modernes comprennent aussi des méthodes naturelles ne nécessitant pas de traitements hormonales, mécaniques ou autres opérations chirurgicales.
Chez les adolescents de 15-19 ans, 93% des filles et 90,6% des garçons en union ou sexuellement actifs connaissent une méthode contraceptive traditionnelle ou moderne. Toutefois, seules 12,3% des filles en union et sexuellement actives de cette tranche d’âge utilisent une quelconque méthode de planification familiale dont 7,5% usent d’une méthode moderne, scientifiquement valable. Ce qui pose problème pour la politique publique.

Un bouleversement axiologique

Toute société éduque les enfants en fonction de son sexe, le rôle social des garçons et les comportements qui s’y ajustent diffèrent de celui des filles, quel que soit son âge. Cela constitue déjà les fondements d’une éducation à la sexualité. Les personnes interdites pour un rapport sexuel, le comportement avec les individus de l’autre sexe, l’hygiène sexuelle sont quelques-uns des éléments qui constituent une éducation à la sexualité. Celle-ci a existé et existe toujours à travers le monde, elle se fait en considération des valeurs5 culturelles et sociales6.
Il en est de même sur les Hautes Terres malgaches où l’éducation à la sexualité prend toujours en compte les valeurs de la société merina, notamment celles du christianisme qui ont beaucoup influencé les représentations7 de la sexualité en Imerina. Plus tard, une autre « révolution culturelle » a bouleversé cette société par le biais de la mondialisation et le développement des techniques de communication notamment les médias de masse qui dernièrement diffusent plus qu’auparavant des messages à caractère sexuel de plus en plus directs.

Un aperçu historique de l’évolution des valeurs en matière de sexualité

Des voyageurs, missionnaires, etc. ont écrit sur les Merina et leurs mœurs. Généralement, ils s’accordent à dire que ceux-ci aiment « la débauche ». En effet, sur le plan sexuel, le libertinage se pratiquait. Les adolescents pouvaient donc se donner à des actes sexuels. La descendance était valorisée de telle sorte qu’une adolescente enceinte était un gage de fertilité. De ce fait, ses chances de mariage augmentent, un enfant conçu hors mariage n’est pas du tout un problème, la virginité avant le mariage n’avait pas de sens. Deux jeunes pouvaient faire un mariage à l’essai, notamment pour tester la fécondité de la fille, sans quoi un mariage ne peut être conclu. Dans la période pré-christianisme donc, les adolescents étaient sexuellement « libres ». Cela ne veut pas dire qu’aucune règle ne régissait le comportement sexuel, mais elle n’était pas moralisatrice et ne valorisait pas la virginité et l’abstinence, tout en ne reconnaissant pas une conception sacrée du mariage. Mais, la venue du christianisme a apporté son lot de changement.
L’arrivée des missionnaires anglais dans le royaume merina remonte vers 1820. En raison de leur compétence, ils ont joué un rôle majeur dans la modernisation de la société de l’époque. En accomplissant leur mission, ces missionnaires ont introduit d’autres visions du monde aux Merina. Depuis Radama I, ils ont collaboré avec les souverains merina. Au temps de Ranavalona II, en 1869, le protestantisme est devenu la religion de la quasi-totalité des Merina, notamment parce que la Reine et le Premier Ministre Rainilahiarivony se sont convertis et ont été baptisés publiquement. Depuis, le christianisme (officialisé) est vraiment entré dans la société si bien qu’actuellement on peut entendre des expressions comme fiangonan-drazana (temple ou église des ancêtres) qui en font une « religion ancestrale », les valeurs ancestrales et les valeurs merinas se sont mélangées. La mission des missionnaires recouvrait plusieurs domaines de la société, elles étaient d’ordre :
• spirituelle et morale par la diffusion de la Bonne Nouvelle,
• intellectuelle par la création d’école,
• technique par la transmission de techniques diverses comme les techniques de construction de maisons.
Ainsi, depuis l’avènement du protestantisme anglais en Imerina, la conception de la sexualité chez les merina est imprégnée du puritanisme anglais. C’est à partir de là qu’on parle de l’importance de la virginité des filles avant le mariage. Une fille vierge est alors considérée comme pure (madio).
En matière d’éducation à la sexualité, les comportements prescrits aux filles sont toujours plus importants, plus consistants et plus limitatifs par l’instauration de diverses interdictions qui ne concernent pas les garçons. Comme la virginité par exemple, on n’entend pas vraiment parler de la virginité des garçons. De ce fait, pour avoir un bon comportement, les filles ne devraient pas rentrer tard, elles ne devraient pas rester seules avec des hommes, elles ne doivent pas porter des vêtements qui exciteraient le sexe opposé, etc. Ce qui pourrait expliquer les réactions des Tananariviennes quand un homme les aborde. Jusqu’aux années 50, les chrétiens tenaient à la virginité des filles, contrairement aux traditionalistes8. La conception du mariage et du mode d’enfantement ont aussi changé. Désormais, la grossesse hors mariage est un déshonneur.
Les garçons sont quant à eux plus libre, on peut même les encourager à montrer leur virilité en sortant avec les filles.
La pudeur et la discrétion devaient aussi entourer les questions de sexualité. Avant l’arrivée des missionnaires, les Malgaches avaient des hainteny avec des propos érotiques qui furent censurés ou modifiés par des missionnaires lors de leur transcription écrite, il en fut de même pour certains proverbes (ohabolana)9. La littérature qui s’est développée après cet événement fut chaste, les premiers écrivains et poètes malgaches étant des pasteurs ou des hommes d’église. Georges Duhamel parlent ainsi d’« une littérature de moralisateurs »10.
Malgré cette orientation puritaine, le langage des merinas peut être empreint de sexualité, notamment les jurons. Au fil du temps, des poésies paillardes avec des textes crues se font aussi entendre, témoins peut-être d’une frustration causée par la morale chrétienne et les contrôles sociaux qui en découlent. Ceux-ci marquent toujours leur prégnance du fait de la discrétion de tout ce qui peut être « déviant ». Des résultats d’une étude sur les us et coutumes en lien avec les comportements sexuels faite dans plusieurs localités à travers Madagascar, publiée en 2003, relatent ce fait. Cette étude a voulu faire une approche dynamique et comparative en menant des enquêtes auprès de trois groupes d’âge : le groupe des jeunes de 12 à 24 ans, le groupe des adultes de 25 à 49 ans et le groupe des ainés de 50 ans et plus.
Les éléments qui semblent rester communs aux différentes époques, et aux différentes régions de l’étude, se retrouvent principalement dans le caractère tabou de parler de sexe entre ou devant des personnes interdites de relations sexuelles entre elles. Il en est de même de la pudeur, de l’intimité, et de la discrétion qui devraient entourer ces dernières. De ce fait, les scènes ou les messages à connotation sexuelles véhiculés à travers les moyens de communication de masse (comme la télévision, la radio, les discours publics…) sont qualifiés d’obscènes (mamoafady) et sont considérés par la majorité des groupes de discussions, mais particulièrement par l’unanimité des groupes adultes et ainés, comme une violation de l’état d’esprit (toe-tsaina) des Malgaches.
Ce constat est vrai … jusqu’à récemment, du moins dans les faits.

Une pluralité de valeurs dans un monde sans frontière

À l’heure de la mondialisation, les frontières deviennent perméables, la culture occidentale « envahit » le monde et Madagascar ne fait pas exception. La pluralité de valeurs comprend une tendance officiellement acceptée notamment pour des raisons économiques, comme celles qui sous-tendent les campagnes de planification familiale. Ces valeurs sont contraires à l’importance que les Malgaches accordent à une nombreuse descendance : on se marie pour avoir des enfants (ny hanambadian-kiterahana) et après on souhaite aux nouveaux mariés d’en faire beaucoup en leur disant « Ayez sept garçons et sept filles » (miteraha fito lahy fito vavy).
L’autre tendance est celle qui véhicule des valeurs réprimées par les tenants d’une morale qui condamnent toute indiscrétion sur la sexualité, celle-ci peut être interprétée de provocation et d’obscénité. Pourtant, elle investit de plus en plus le paysage social. La prolifération des images et des discours en rapport à la sexualité dans les médias de masse est un phénomène mondial. Certains peuvent passer inaperçus voire même appréciés, tandis que d’autres dérangent carrément.
Les chansons obscènes font parties des moyens par lesquels d’autres valeurs passent. Ne parlons pas des chansons étrangères, surtout celles de langue anglaise, car aussi obscènes soient certaines paroles reprises par les fans de stars internationales, la plupart des Malgaches ne maitrisent pas l’anglais pour vraiment les comprendre. En plus, pour ceux qui comprennent la langue française et/ou anglaise dans les chansons et les films, des mots obscènes sortant de la bouche d’un étranger sont plutôt tolérés voire acceptés. Donc, ce sont les chansons malgaches, faites par des Malgaches et chantées en malgache, qui choquent surtout des Malgaches.
Des textes crus ont déjà été entendus à la radio depuis longtemps, mais ils se font de plus en plus entendre, visant pour certains un public d’adolescents qui veulent se conformer à ce qui est tendance, à la mode. D’ailleurs, certains chanteurs sont en pleine jeunesse, ce qui facilite des phénomènes psychologiques tels l’identification ou la projection. Ces jeunes chanteurs sont alors facilement érigés en modèle, leur succès peut refléter un paradoxe qui frôle l’hypocrisie au niveau de la société. En effet, la désapprobation des adultes ne les empêche pas de se produire en tournée dans des écoles, dans certains cas pour faire des œuvres caritatives.
Actuellement, des images de clips vidéo passant à la télévision et accompagnant des chansons, obscènes ou pas, présentent des filles, des adolescentes et des femmes sexy légèrement vêtues, dansant pour la plupart. Certaines sont filmées à côté de garçons ou d’hommes habillés « décemment ». Ces images prônent une « ouverture d’esprit » et une libéralisation en matière sexuelle, tout en remettant les hommes et les femmes à leurs rôles différenciés.
L’avènement d’internet a aussi permis à certains Malgaches de pouvoir s’exprimer sur la sexualité. Plusieurs forums malgaches sont dédiés à la sexualité et des pornographies malgaches sont sur la toile. Toutefois, l’accès du public à cette technologie est limité, un autre support touche beaucoup plus de Tananariviens.
Une « révolution culturelle » en matière de sexualité est surtout impulsée par l’apparition de journaux écrits en malgache et traitant abondamment de sexualité dans leurs pages. Ils sont largement diffusés et sont généralement destinés au grand public car tout individu de tout âge peut s’en procurer facilement. Parmi ceux-ci nous pouvons citer Midi Flash et Basy Vava. Il y a aussi des journaux-magazines s’adressant à un public spécifique notamment les jeunes et les femmes (DTC, Jejoo, Soa…) qui peuvent consacrer une partie de leurs articles à la sexualité. Ces journaux sont vendus chez presque tous les crieurs à des prix abordables allant de Ar 200 à Ar 300. Comme tous les autres journaux, la une est exposée à tous les passants dans la rue. Or, les unes, surtout des deux premiers cités, présentent des titres crus ainsi que des images évocatrices.
Ces journaux abordent divers thèmes sur la sexualité, certaines rubriques s’intitulent même « Éducation sexuelle ». Leur contenu peut être classé parmi les informations, les conseils et les divertissements dont la plupart tourne autour de la sexualité et du sexe, surtout pour Midi Flash. On peut aussi y lire des articles qui mettent à jour la vie privée et intime d’une célébrité ou d’une personne quelconque. À part donc les conseils sur les pratiques sexuelles, on y trouve aussi les aspects affectifs de la sexualité. Par contre, les aspects hygiénistes ou sanitaires n’ont pas vraiment leur place, il y en a mais ils ne sont pas aussi nombreux que les autres aspects de la sexualité. Une rubrique dédiée aux questions des lecteurs semblent être l’une de celles qui ont le plus de succès.
Aussi nombreux que peuvent être les reproches adressés à ces types de journaux, ils continuent de paraître et de se multiplier depuis le succès de Midi Flash sur le marché. Ce qui laisse à supposer qu’ils répondent à un « besoin ». Comme le dit Denis Vaginay, psychologue et psychanalyste lors d’une table ronde sur les attitudes éducatives face aux images et à leurs impacts, faite en France en 2005 à l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) de Grenoble dans le cadre d’un colloque « Images et représentations de la sexualité dans les médias. Quelles attitudes éducatives ? »11 :
Il convient pourtant de se rappeler que ces images, de la publicité aux films pornographiques, sont créées et diffusées par notre société qui doit bien, quelque part, les réclamer. Leurs auteurs sont des pères et des mères de famille qui s’adressent aussi à leurs enfants, et pas seulement d’irresponsables profiteurs malfaisants.
Cela ne veut pas dire qu’on peut montrer tout à n’importe qui. Il reste nécessaire notamment de protéger les enfants contre des rencontres brutales auxquelles ils ne sont pas préparés et qui pourraient s’avérer néfastes pour eux.
Mais il faut se rappeler que si ces images existent, c’est qu’elles sont recherchées par certains publics qui les attendent, les réclament ou, au minimum, les consomment. Nous pouvons donc nous demander aussi à quoi elles servent et à quel besoin elles répondent.

Les discours officiels sur la sexualité

Les institutions étatiques et les diverses organisations internationales qui collaborent avec les autorités locales tiennent aussi des discours sur la sexualité. Ceux-ci n’interviennent pas vraiment dans les affaires personnelles et intimes des Malgaches sauf pour les lois qui devraient protéger les citoyens et cadrer les relations. En dehors de cela, il est aussi du ressort de l’État de s’occuper de santé public, d’où les caractères hygiéniste et sanitaire des discours officiels. Ceux-ci sont généralement axés sur l’information.

Quelques lois qui touchent la sexualité

Les lois et les règlementations sur les relations sexuelles ont déjà existé depuis l’époque des royaumes. Ainsi, Andrianampoinimerina (1787 – 1710) a règlementé les relations matrimoniales et les relations sexuelles des Merinas en tenant compte de leur groupe statutaire : andriana, hova, mainty ou andevo, ce afin de mettre de l’ordre dans l’organisation sociale de son royaume. De nos jours, des lois qui régissent les relations sexuelles ou les relations matrimoniales existent notamment pour protéger les mineurs. En voici quelques-unes :
• Loi de 2007 sur le mariage qui rapporte l’âge minimum pour contracter un mariage à 18 ans pour les deux parties (l’homme et la femme). Auparavant, les filles pouvaient se marier à un âge inférieur à 18 ans (Loi n° 2007- 022).
• Loi sur le viol et l’attentat à la pudeur (Ordonnance n°62-013 du 10 Août 1962, article 332 du Code Pénal).
• Loi sur la prohibition de l’inceste (Loi n° 2007- 022).
• Loi sur la prostitution des mineurs (Loi n° 2007-038 du 14 Janvier 2008 modifiant et complétant certaines dispositions du Code Pénal).
• Loi sur le détournement des mineurs (Loi n° 2007-038 du 14 Janvier 2008 modifiant et complétant certaines dispositions du Code Pénal).
• Lois sur l’avortement provoqué (Ordonnance n°60-161 du 03 Octobre 1960, article 317 du Code Pénal).

Lutte contre les IST et planning familial

Quand les autorités étatiques s’expriment sur la sexualité, c’est généralement pour parler de lutte contre les IST notamment le VIH/SIDA, ou bien pour faire la promotion du planning familial. La lutte contre les grossesses précoces peut aussi accompagner ses discours. Ceux-ci consistent généralement à informer le public et à promouvoir des comportements pour prévenir des maladies et des grossesses non désirées. Avec le planning familial, des modèles de familles avec des enfants moins nombreux et une bonne économie familiale sont présentés. D’autres campagnes présentent des femmes libérées car pouvant choisir le moment d’enfanter et le nombre d’enfants, elles seraient plus heureuses et elles pourraient travailler en plus de pouvoir s’occuper d’une famille plus restreinte.
Les discours de prévention contre les IST tournent autour de trois axes.
Promouvoir :
• L’abstinence, notamment pour les jeunes n’étant pas encore actifs sexuellement. L’enjeu serait dans ce cas de retarder le premier rapport sexuel. Les filles peuvent être les premières cibles de certains programmes comme celui qui consiste à munir les filles d’une carte de couleur rouge où il est écrit Aoka aloha (une formule pour demander à l’autre d’attendre) afin de les aider à dire non aux insistances des garçons.
• La fidélité à un ou une seul(e) partenaire.
• L’utilisation du préservatif qui prévient aussi des grossesses non désirées.
Cette solution est souvent présenter comme la meilleure pour les jeunes.
Le Ministère de la jeunesse a aussi un programme de santé s’adressant aux jeunes. Il comprend des volets sur la sexualité, d’ailleurs auparavant le programme était seulement axé sur la santé de la reproduction des adolescents (SRA). Les programmes du ministère mobilisent des jeunes pour sensibiliser les jeunes. Ainsi, des pairs éducateurs sont formés pour informer et parler de santé de reproduction à d’autres jeunes comme eux. D’autres projets utilisent les réseaux sociaux (Garan’Teen) ou les lignes téléphoniques (Allô fanantenana) pour préserver la santé des jeunes.

L’éducation sexuelle à l’école

Le programme d’éducation sexuelle n’existe pas en tant que tel dans le curriculum scolaire. Toutefois, il est (partiellement) intégré au programme dans les cours de connaissances usuelles au primaire, des cours de Sciences naturelles ou de SVT au secondaire. Celui-ci est basé sur la connaissance des appareils reproducteurs mâle et femelle incluant leur anatomie et leur fonctionnement. Le programme de biologie en Sciences naturelles de la classe terminale (T12) de l’année 1987 (deuxième république) avait, par exemple, pour objectif spécifique la connaissance de la façon de se reproduire des êtres vivants car cela a des applications pratiques non négligeables dans les domaines de l’élevage et de l’agriculture (insémination artificielle, hybridation,…) et dans la vie conjugale future de l’élève (méthode de contraception…)12. Des objectifs pratiques touchant la vie personnelle de l’élève sont donc tenus en compte et exprimé dans le programme.
Actuellement, le programme en terminale D est le plus approfondi concernant le sujet de la reproduction humaine. Ce programme a des visées d’abord cognitives puis comportementales, notamment concernant la maîtrise de la reproduction.
Voici le contenu du programme officiel en Sciences naturelles des terminales D ayant un rapport étroit avec l’éducation à la sexualité, le chapitre sur l’hérédité a aussi une incidence indirecte sur la sexualité mais nous allons nous limiter à la présentation du chapitre sur la reproduction humaine13:
La reproduction humaine
Durée : 5 semaines de 5 heures
Objectif général : L’élève doit être capable d’adopter des attitudes éclairées concernant sa sexualité à partir des connaissances sur la structure et le fonctionnement du système reproducteur.

Cadrage théorique et conceptuelle

Dans ce chapitre nous allons présenter le cadre théorique et les concepts qui vont nous guider dans l’analyse des données recueillies sur terrain. Comme nos enquêtes ont été faites auprès d’un lycée notamment au niveau de deux classes, nous ferons surtout référence à la sociologie de l’éducation. En conséquence, le cadre théorique sera dirigé sur le contenu de l’enseignement donc l’éducation à la sexualité ainsi qu’aux acteurs directs de celle-ci, à savoir les éducateurs/enseignants et les élèves.

L’éducation à la sexualité

Dans les livres qui traitent de l’éducation à la sexualité, d’autres termes peuvent être utilisés telle l’éducation sexuelle ou l’éducation à la vie sexuelle. Ces termes renvoient tous à une éducation qui traite de la sexualité. Il y a plusieurs types d’approches de l’éducation à la sexualité, ce qui peut favoriser l’usage d’un terme par rapport à un autre. Dans ce mémoire, nous avons préféré utiliser le terme « éducation à la sexualité » parce qu’il parait plus englobant donc plus approprié.

Essai de définition

Le coffret de fiches pédagogiques en SRA du Cameroun14 définit l’éducation à la sexualité comme:
Un processus d’initiation et de préparation de l’enfant à comprendre l’ensemble des phénomènes physiques, physiologiques et psychologiques qui se manifestent chez l’être humain (homme ou femme) du fait de son appartenance au sexe masculin ou au sexe féminin. L’éducation à la sexualité aborde les aspects relatifs à la satisfaction de l’instinct sexuel, à l’expression de l’affectivité, de même qu’à la capacité de procréation.
Cette définition souligne les différences sexuées de l’enfant et son développement tout en énonçant quelques aspects abordés en ce domaine. Dans ce document, le rôle des parents dans l’éducation à la sexualité de leurs enfants est précisé. Cette éducation devrait être en fonction de l’évolution physique, physiologique et psychique de l’enfant. D’autres aspects de la sexualité ne sont pas vraiment explicités dans cette définition qui tend à appréhender une sexualité indépendante des situations où vit l’individu. Or,une dimension éducative à la sexualité ne se limite certainement pas à un corps de connaissance sur l’anatomie, la physiologie de la fécondité ou même le physique de l’amour, mais envisage la nature et la valeur de nos relations avec les autres, le sens de l’intimité de nos comportements et l’acceptation de la sexualité dans toutes ses implications biologiques, psychologiques, sociologiques, ou encore morales.15
C’est en tenant compte de toutes ces implications qu’une éducation à la sexualité prend vraiment sens dans la société. C’est aussi ainsi que les objectifs de cette éducation peuvent être mieux énoncés, des objectifs qui visent avant tout la responsabilisation des jeunes.
D’après l’Unesco (2009), le principal objectif d’une éducation sexuelle est de doter les enfants et les jeunes des connaissances, des compétences et des valeurs leur permettant de faire des choix responsables quant à leurs relations sexuelles et sociales dans un monde affecté par le VIH. L’Unesco (2009) soutient que l’éducation sexuelle a plusieurs objectifs qui se renforcent mutuellement :
• accroître la connaissance et la compréhension (par exemple sur le sexe et la loi, sur ce qu’est l’abus sexuel et la façon de réagir) ;
• expliquer et clarifier les sentiments, les valeurs et les attitudes (développer son amour-propre et savoir être fier de son propre corps) ;
• développer ou renforcer des compétences (savoir dire « non », résister aux pressions) ;
• promouvoir et pérenniser des comportements propres à réduire les risques (demander de l’aide).16
Ainsi, nous allons appréhender l’éducation à la sexualité en considérant ses aspects :
• biologiques, surtout les changements physiques au moment de la puberté ;
• psychologiques, notamment en ce qui concerne l’affect et les sentiments ;
• sociologiques, en particulier les comportements sociaux c’est-à-dire les manières de penser, de sentir et d’agir liées à la sexualité ;
• moraux, c’est-à-dire les questions qui touchent ce qui doit et ne doit pas être fait en matière de sexualité.
Cette approche tient compte des objectifs que l’éducation à la sexualité s’est donnée. Ceux-ci visent d’abord à l’acquisition de diverses connaissances sur la sexualité, y compris la connaissance de soi en tant qu’être individuel et être social faisant face aux contraintes sociales. Mais connaître ne suffit pas, ce qui fait qu’elle vise aussi à ce que l’éduqué ait des aptitudes pour agir adéquatement face aux situations qui pourraient le contraindre et le menacer comme les diverses violences sexuelles. Ces violences peuvent être explicites comme les abus sexuels mais aussi implicites, par exemple à travers les médias, entre autre le visionnage d’un film pornographique qui peut constituer une violence, ou par les incitations des pairs. Par conséquent, l’éducation à la sexualité permet aussi d’avoir des points de repère autre que ce que les médias et les pairs offrent sur la sexualité. Une éducation à la sexualité ancrée dans la réalité devrait tenir compte de ses aspects. Selon Francine Duquet, Sexologue-éducatrice17 : un premier travail d’éducation sexuelle consiste à démystifier certains phénomènes sexuels, à les resituer dans un contexte plus réaliste et plus humain.

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Table des matières

Introduction générale
Motifs du choix du thème et du terrain
Problématique
Hypothèses
Objectifs généraux
Objectifs spécifiques
Repères méthodologiques
Limites
Plan
Première partie : Présentation du cadre de l’étude
Chapitre I : Approche contextuelle de l’éducation à la sexualité
I. Des enjeux démographiques, sanitaires et économiques
1. Une population jeune
2. Le droit à la santé, plus particulièrement à la santé de la reproduction
3. Une population pauvre
II. Un bouleversement axiologique
1. Un aperçu historique de l’évolution des valeurs en matière de la sexualité
2. Une pluralité de valeurs dans un monde sans frontière
III. Les discours officiels sur la sexualité
1. Quelques lois qui touchent la sexualité
2. Lutte contre les IST et planning familial
3. L’éducation sexuelle à l’école
Chapitre II : Approche théorique et conceptuelle
I. L’éducation à la sexualité
1. Essai de définition
2. Quelques types d’approche en éducation à la sexualité
a. Une approche sanitaire
b. Une approche de responsabilisation
c. Une approche morale
II. Les acteurs directs dans une éducation à la sexualité en milieu scolaire
1. À la fois enseignant et éducateur
2. Des élèves adolescents
III. Un curriculum d’éducation à la sexualité
1. Le contenu d’une éducation à la sexualité
2. Quelle pédagogie pour une éducation à la sexualité ?
Chapitre III : Présentation du terrain et méthodologie
I. Présentation d’Ambohidratrimo
1. Une ville historique
2. Une commune urbaine avec des airs ruraux
II. Le lycée d’Ambohidratrimo
1. Histoire du lycée d’Ambohidratrimo
2. Les activités dans le lycée
3. Quelques statistiques sur le lycée pour l’année scolaire 2011-2012
III. Méthodologie
1. La pré-enquête
2. L’enquête
a. Les observations non participantes
b. L’enquête par questionnaire auprès des élèves
c. Les entretiens avec les responsables
d. L’étude de documents
3. Analyses des données
a. Analyse qualitative
b. Analyse qualitative
Conclusion partielle
Deuxième partie : Un cas d’éducation à la sexualité en milieu scolaire
Chapitre IV : La SRA au lycée Ambohidratrimo
I. Généralités sur la SRA
1. Genèse et organisation
2. Des éducatrices venant de deux horizons différents
a. Un médecin
b. Une éducatrice de la jeunesse catholique
II. Contenu des cours
1. Quelques documents utilisés par les éducatrices
2. Le programme officiel du lycée d’Ambohidratrimo
a. La sexualité positive
b. Les changements au moment de l’adolescence
c. Les relations sexuelles non protégées et la contraception
d. Les projets d’avenir
3. Les films visionnés en SRA
III. Les pédagogies adoptées
1. Une pédagogie active
2. Une pédagogie à dominante traditionnelle
Chapitre V : Les élèves bénéficiaires du SRA et leur point de vue concernant l’éducation à la sexualité
I. Le profil des élèves enquêtés
1. L’état civil des enquêtés
a. L’âge calendaire des enquêtés
b. La dépendance parentale
c. Les relations amoureuses
2. Les loisirs
3. Des projets pour l’avenir
II. Des « éducations » à la sexualité au quotidien
1. L’éducation des institutions éducatives
a. L’école
b. La famille
c. Les institutions religieuses
2. L’influence d’acteurs sociaux contestés dans le domaine de l’éducation
a. Les pairs
b. Les médias
3. Ce que les enquêtés pensent des conversations sur la sexualité
a. Quelques arguments « Pour » et « Contre » les conversations sur
la sexualité
b. Les interlocuteurs sollicités par les jeunes
Chapitre VI : La constitution d’un curriculum réel
I. Les interactions au sein de la classe
1. Des aspects biologiques évoqués
2. Des aspects psychologiques évoqués
3. Des aspects sociologiques évoqués
4. Des aspects moraux évoqués
II. Une évaluation de la SRA par les élèves
1. Thèmes classés plus intéressants et déplacés
2. Thèmes à approfondir et à aborder
3. Quelques améliorations proposées par les élèves75
a. Des améliorations d’ordre général
b. Des améliorations d’ordre spécifique
III. Autres possibles indicateurs d’adhésion à la SRA
1. L’adhésion des parents
2. La présence des élèves en classe
3. La diminution des grossesses non désirées
Conclusion partielle
Troisième partie : Une éducation spécifique liée au contexte
Chapitre VII : Facteurs d’adhésion des élèves et de réception du message
I. Une adhésion coercitive
1. Le bâton et la carotte
2. Un statut à part
II. Une adhésion volontaire
1. Donner un sens
2. L’usage de quelques techniques de communication
a. Les échanges interpersonnels
b. Les jeux
c. La projection de films
III. Un message clair
1. Une base scientifique
2. Une considération du contexte
3. Une morale explicite
Chapitre VIII : Une dynamique locale pour un changement
I. Acteurs sociaux et société
1. Une action sociale
a. Une initiative féminine
b. Des actrices légitimées
2. Une action cadrée
II. Une approche fonctionnaliste
1. Les institutions éducatives
2. Le groupe des médias
3. Le groupe des pairs
4. Une nouvelle fonction pour l’école
III. Des adaptations pour une évolution, un changement
1. Un facteur exogène de changement
2. Pour une révolution silencieuse
Chapitre IX : Réflexions sur l’école et discussions sur l’éducation à la sexualité en milieu scolaire
I. École et société
1. Un curriculum universel ou relativiste
2. Quelques portées et limites d’un curriculum relativiste
3. Pour une actualisation de l’école
II. Forces et limites de la SRA au lycée d’Ambohidratrimo
1. Quelques forces du programme de SRA
a. Un contenu le plus large possible
b. Une co-construction du contenu et un pouvoir de s’exprimer
c. Une initiative locale
4. Quelques limites du programme SRA du lycée d’Ambohidratrimo
III. Récapitulatifs
1. Opérationnalisation des hypothèses
2. Comparaison récapitulative d’une éducation sexuelle incluse dans le programme de SVT et d’une éducation à la sexualité : cas de la SRA du lycée d’Ambohidratrimo
3. Propositions
Conclusion partielle
Conclusion générale
Bibliographie

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