Les éléments conceptuels et les fondements de l’audit

Le mot audit donne une connotation valorisante au travail méticuleux et par fois épuisant que doit faire l’auditeur, il lui confie ainsi une aura de sérieux et d’efficacité qui, si elle est tout à fait justifiée, n’en demeure pas moins étrange au vu du peu de connaissances que possède le grand public de cette activité.

En réalité l’audit se résume en une méthode de contrôle permettant de comparer ce qui existe avec ce qui est prévu. C’est une technique de travail précise relativement contraignante mais aussi redoutablement efficace. Un auditeur est avant tout un spécialiste de cette méthode.

Les éléments conceptuels et les fondements de l’audit 

Bien que l’importance que donnent les institutions judiciaires à l’opinion résultant de l’examen d’audit, ne cesse de croitre, les notions même d’audit comptable et financier ou de commissariat aux comptes demeurent, de nos jours, assez confuses même chez les plus intéressés.

Généralités sur l’audit

Pour mieux cerner la notion d’audit, nous allons essayer d’aborder, de manière générale, les éléments historiques et conceptuels de l’audit, et par la même occasion, donner quelques définitions et énumérer les différents formes et objectifs.

Historique, définitions et évolution 

L’audit, tel que nous le connaissons aujourd’hui, a subit de nombreuses mutations de par l’histoire c’est la raison pour laquelle il est impératif de remonter à sa genèse.

Bref historique sur l’audit
Autrefois, les gouverneurs romains avaient pris l’habitude de désigner des questeurs chargés de contrôler les comptabilités de toutes les provinces. Les questeurs rendaient compte verbalement de leur mission devant une assemblée composée « d’auditeurs ».

Dès le début du XIXème siècle et avec la crise de 1929 due à la mauvaise divulgation de l’information fiable, le monde des affaires a ressenti de plus en plus le besoin de faire appel à l’audit.

Aux États-Unis, les sociétés cotées en bourse ont été obligées de pratiquer l’audit par des membres de l’American Institute of Certified Publics Accountants (AICPA). En France, le mot audit a pour origine le commissariat aux comptes institué par la loi du 24 juillet 1867, qui avait alors pour rôle la vérification des comptes, on parla de révision des comptes avant de lui préférer le terme audit qui a une connotation plus valorisante. En Algérie, juste après l’indépendance, la Société Nationale de Comptabilité venait de voir le jour, sa mission principale est la tenue de la comptabilité.

Ce n’est qu’en 1980 que fut créée la cour des comptes qui est une juridiction administrative, chargée principalement de juger la régularité des comptes publics, contrôler l’usage des fonds publics par les ordonnateurs, les entreprises publiques, ou même les organismes privés bénéficiant d’une aide de l’État, elle est chargée d’informer le parlement, le gouvernement et l’opinion publique sur la conformité des comptes.

Définitions de l’Audit
Plusieurs définitions ont été proposées, pour cerner au mieux cette notion, nous allons nous contenter dans le cadre de notre travail d’en citer les plus communément admises.

« L’audit est une mission à l’issu de laquelle une opinion justifiée du niveau d’adéquation entre une situation est un cadre de référence est fournie. Ainsi un audit de la qualité permet de s’assurer de la correspondance entre les pratiques d’une organisation et un référentiel tel que la norme ISO 9000. De même, un audit comptable aura pour cadre le Plan Comptable Générale ainsi que les règles fiscales communément admises » .

« L’Audit est une démarche ou une méthodologie menée de façon cohérente par des professionnels utilisant un ensemble de techniques d’information et d’évaluation afin de porter un jugement responsable, motivé et indépendant faisant référence à des normes sur l’évaluation, l’appréciation, la fiabilité, ou l’efficacité des systèmes et procédures d’une organisation » .

Globalement, on peut donc définir l’audit comme étant, l’examen critique auquel procède un professionnel compétent, selon des normes préalablement établies, en vue de découvrir les failles et les anomalies, afin de mettre en place les procédures de correction nécessaire, et cela par des méthodes précises. Il permet de communiquer le résultat aux utilisateurs intéressés.

Évolution de l’audit
La loi de 1966 et ses décrets d’application constituent l’acte de naissance véritable de l’audit moderne. Un mouvement de structuration de la profession comptable venait de voir le jour, certains cabinets ont choisi de faire de l’audit, une discipline à part entière et de fonder leur développement sur cette spécialisation.

Nous parlons donc d’une profession jeune. Mais cette jeunesse n’empêche pas qu’elle ait dû affronter de nombreux scandales qui, tel l’affaire Enron, ont secoué le capitalisme et sa croyance dans la transparence des marchés, les auditeurs ont été vivement critiqués, certains, allant même jusqu’à considérer qu’il avait failli. Ces événements ont entrainé une refondation de l’audit légal, qui a démarré aux Etats-Unis et qui s’est poursuivie en Europe et tout particulièrement en France.

Et nous savons bien qu’il serait illusoire d’imaginer que le système résultant de cette évolution va désormais perdurer sans qu’on puisse le remettre en cause dans les prochaines années, en effet lors du déclanchement de la crise des supprimes dans le courant de l’été 2007. La commission européenne vient tout juste de lancer, une consultation visant à repenser de fond en comble la régulation de l’audit légal. On peut s’attendre, dans un avenir qui n’est pas forcément immédiat compte tenu de la longueur du processus engagé, à des modifications substantielles du mode d’exercice de la profession .

Le terme « audit » a progressivement connu un élargissement à la fois horizontal et vertical en raison de l’image de rigueur qu’il véhicule, des risques qu’il parvient à identifier, des politiques et des plans qu’il doit accompagner, des économies qu’il permet de réaliser, de l’instabilité de l’environnement, et de la complexité des paramètres de gestion et de contrôle qu’il doit maîtriser.

Audit et notions voisines 

Il est nécessaire de donner quelques définitions afin de cerner les notions voisines à l’audit dans le but d’éviter toute confusion.

– L’Expert comptable
Est expert comptable celui qui fait profession habituelle de réviser et d’apprécier les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail. Il est également habilité à attester la régularité et la sincérité des bilans et des comptes de résultat.

– Les commissaires aux comptes
« Les commissaires aux comptes certifient, en justifiant de leur appréciation, que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la personne ou de l’entité à la fin de cet exercice. » .

– La révision comptable
Consiste à vérifier et à exprimer une opinion sur les comptes .Son objectif est de s’assurer que les états financiers présentés par l’entreprise sont sincères et réguliers et reflète une image fidèle de cette dernière.

– Le contrôle interne
Le contrôle interne est un dispositif de la société, défini et mis en œuvre sous sa responsabilité. Il est très important pour l’auditeur qui se base sur le résultat de l’évaluation finale du contrôle interne, pour préparer un programme de contrôle des comptes adapté aux risques, forces et faiblesses du système du contrôle interne ainsi qu’aux particularités de l’entreprise.

Il a pour objectifs :
– Assurer la protection et la sauvegarde du patrimoine de l’entreprise;
– Assurer l’application des lois et des instructions de la direction générale;
– Favoriser l’amélioration des performances;
– Assurer la qualité de l’information.

– Le contrôle de gestion
« Le contrôle de gestion est une démarche d’inspiration systématique destinée à assurer la maitrise continue de l’évolution de l’entreprise par le recours à différents dispositifs de collecte ,de traitement ,et d’interprétation des données informatives relatives à la gestion d’une organisation. » .

– Le consultant externe
Le consultant est un expert qui tire sa force de son expérience, il ne peut à la différence de l’auditeur agir dans tous les domaines de l’organisation.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Les éléments conceptuels et les fondements de l’audit
Section 1 : Généralités sur l’audit
I-1-1 Historique, définitions et évolution
I-1-2 Typologie de l’audit et notions voisines
Section 2 : Les fondements de l’audit comptable et financier
I-2-1 Les normes d’Audit comptable et financier
I-2-2 La boîte à outils de l’auditeur
I-2-3 La démarche générale de l’audit
Section 3 :L’approche de l’audit par les risques
I-3-1 La notion du risque
I-3-2 Modèle d’approche de l’audit par les risques
Chapitre II: Le commissariat aux comptes en Algérie
Section 1 : Généralités sur le commissariat aux comptes en Algérie
II-1-1 Historique, définition du commissariat aux comptes en Algérie
II-1-2 Les raisons et l’organisation de la profession du commissariat aux comptes
II-1-3 Les caractéristiques de l’intervention du commissaire aux comptes
Section 2 : L’aspect légal et règlementaire du commissariat aux comptes
II-2-1 Les conditions et modalités de l’exercice de la profession du commissaire aux comptes
II-2-2 La désignation, l’acceptation et rémunération du commissaire aux comptes
II-2-3 Les missions et les prérogatives du commissaire aux comptes
II-2-4 Les obligations et les responsabilités du commissaire aux comptes
II-2-5 Incompatibilités et interdictions liés à la profession du commissariat aux comptes
Section 3 : Le processus pratique du commissaire aux comptes
II-3-1Prise de connaissance générale de l’entité
II-3-2 L’examen et l’appréciation du contrôle interne
II-3-3 Contrôle des comptes
II-3-4 La rédaction du rapport
Chapitre III : Conduite d’une mission d’audit comptable et financier suivant l’approche par les risques
Section 1 : Présentation de l’organisme d’accueil
III-1-1 Historique de l’Entreprise Portuaire de Bejaïa
III-1-2 Les missions et activités de l’entreprise portuaire de Bejaïa
III-1-3 Organisation de l’EPB
III-1-4 Les infrastructures et équipements
Section 2 : La réalisation d’une mission d’audit externe
III-2-1 Prise de connaissance de l’activité et de l’entité auditée
III-2-2 L’appréciation du système de contrôle interne de l’EPB
III-2-3 L’examen des comptes
III-2-4 Identification des risques d’anomalies significatives
III-2-5 Détermination et calcul du seuil de signification
III-2-6 Rapport de fin de mission
Conclusion générale

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