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Géographie physique
Nous allons parler de la situation géographique de la commune rurale d’ Ambanitsena ensuite de son état sanitaire.
Situation géographique
La Commune Rurale d’ Ambanitsena est située au point kilométrique vingt quatre (PK24) sur la Route Nationale deux (RN2), reliant Antananarivo et la Région Est de Madagascar et fait partie de la région d’Analamanga.
C’est la première commune qui ouvre ses portes au District de Manjakandriana. Par rapport au climat de la Capitale, celui d’ Ambanitsena est un peu humide comme dans tout le Vakiniadiana.
Cette commune se situe dans un espace de quelques hectares ; le bureau de la commune se trouve dans une maison a un étage dont quatre (04) bureaux, une salle de réception, une petite salle de réunion et une grande salle pour les cérémonies, comme le mariage ou encore pour faire une réception du nouvel an. La communale d’ Ambanitsena est limitée :
Au Nord, par la commune rurale de Betoho Au Sud-est, par la commune rurale de Carion A l’Ouest, par la commune rurale d’ Ambohimalaza A l’Est, par la commune rurale d’ Anjepy.
Caractéristiques des ménages et niveau de lascolarisation
Chaque ménage a une taille moyenne de nombre de 7 personnes. Cette estimation date de 2007, car face aux différentes activités dela commune la mise à jour du PCD n’est pas encore faite.
Les résultats des examens sont assez significatifs.
CEPE : en 2007.
– garçons : 71,64%.
– fille : 72,55% Au total : 72,06%.
BEPC : 61% (taux de réussite général).
Donc nous pouvons dire que les étudiants font des efforts pour réussir aux examens. 2.2.3 Niveau de développement économique et social.
Quelques équipements sociaux :
Santé : CSB qui se situe à Ambanitsena.
Adduction d’eau potable due à l’existence de WASH D IORANO Electrification rurale Infrastructures éducatives : EPP dans chaquefokontany, des écoles privées, et CEG
Statut économique
L’agriculture constitue l’activité principale de la population dans la commune rurale d’ Ambanitsena, mais le problème se pose sur la division des récoltes : « ampahany » Quelques types de cultures existants : manioc, pommes de terre, patate douce, haricot, petit pois, brède et surtout le riz.
A part de la riziculture, la population rurale de cette commune pratique la culture de contre saison, la culture sèche sur le plateau durant la période de la soudure.
Etat sanitaire de la population de la commune rurale d’ Ambanitsena
Pour quelques fokontany comme : Isoavina, Ambanitsena, Ambatokely, Ambohibehasina, le CSB ne semble pas loin. Mais les autres se trouvent à plus de 5km du centre médical.
En général, la population est en bonne santé.
· Les maladies diarrhéiques sont presque réduites parsuite de la sensibilisation de l’organisme WASH DIORANO .
· Le paludisme est aussi réduit, car le COSAN n’arrête pas d’aider et de sensibiliser les futures mères. En plus, le PSI Madagascar effectue une distribution des stocks des super moustiquaires .
· La sécurité alimentaire fait partie de l’état sanitaire de la population. D’après les données des ACN du SEECALINE, 3 enfants se trouventdans la zone rouge. Cette malnutrition est due à l’insuffisance des récoltes et surtout pendant la période de la soudure.
· Mais la maladie la plus fréquente est l’infection respiratoire aigue, frappant la population, en particulier les enfants. Cette maladie a pour cause le changement climatique et en plus le climat de cette commune ressemble à celui de Manjakandriana qui est si froid. En plus, la carence en vitamine et calcium favorise les maladies.
Principe de mise en œuvre de l’approche
Il y a quatre principes pour l’amélioration de cette organisation.
Dans l’approche KM Salama, la communauté constitue l’agent de changement et le noyau de convergence de toutes les actions initiéesau sein de la commune.
KM Salama met l’accent sur la capacité effective de la communauté de manière à lui permettre d’améliorer son état de santé.
Le processus de mise en œuvre de cette approche est basé sur la participation de la communauté à la définition des priorités et objectifs en matière de santé, facilitant ainsi leur appropriation et la pérennisation. A cet effet, différents volets seront intégrés dans cette approche (performance des indicateurs de santé, mutuelle de santé, Système d’amélioration de la qualité,…)
Améliorer la santé demande un réel besoin de la comunauté à rechercher une meilleure santé.
Rôles des principaux acteurs
Les acteurs dont nous allons parler sont la Commission de Développement Social (CDS), les Facilitateurs locaux en qualité, les Agents communautaires, le Centre de Santé de Base (CSB), le Service de Santé de District (SSD), la population et les autres acteurs.
La Commission de Développement Social (CDS)
La commission est constituée du maire, des chefs Fokontany, des membres de COSAN commune (représentants des COSAN fokontany), du chef CSB, des représentants des autres associations et des représentants de la communauté.
Ses rôles sont:
Conduire la planification participative.
Faire connaître KM salama à la communauté.
Présenter les AC auprès desFokontany / Communes.
Coordonner la mise en œuvre de l’approche KM salama.
Participer à la signature de la convention.
Identifier les défis à relever à partir des résultats de l’analyse des besoins Effectuer les revus. périodiques des activités selonle planning établi.
Résoudre les problèmes rencontrés lors de la misene œuvre.
Mobiliser la communauté dans la réalisation des activités définies Sélectionner les agents communautaires (AC).
Ravitailler les AC en produit de santé.
La formation des acteurs communautaires
Ici, nous allons parler dans un premier temps des prestations et sensibilisation, en second temps du système d’information et en dernier temps de la gestion communautaire de la qualité, (cf. Formation de CDS)
Prestations et sensibilisation
D’après l’information, une femme sur huit meurt tous les jours pendant et après l’accouchement. Donc l’Etat prend en charge la sant é des mères et de l’enfant. Et c’est pourquoi la Santénet2 participe à la réalisation du programme KMs.
Dans cette formation des AC, ils doivent avoir quelques informations sur la santé maternelle et infantile qui sont :
La santé de la reproduction/planning familial contribue à l’amélioration de bien-être familial par une meilleure disponibilité de servicede qualité à travers l’extension et l’utilisation du service intégré de SR/PF/Maternité à Moindre risque/ IST/VIH/SIDA.
Nutrition a pour but d’améliorer les connaissances et les pratiques familiales en termes de la santé et de la nutrition. «L’alimentation de la femme enceinte et de la femme allaitante fait partie du programme de nutrition »4, remarquant que la contribution à la lutte contre la malnutrition et l ’amélioration de la santé maternelle et infantile se focalisent principalement à l’appui de la mise en œuvre des actions essentielles en nutrition, suivi et promotion de la croissance, vaccination, prévention des maladies palu-IRA-diarrhée.
Supplémentation en fer acide folique (FAF) chez la femme enceinte pour éviter l’hémorragie pendant et après l’accouchement, et surtout pour réduire le taux de mortalité maternelle et néonatale.
Urgences obstétricales et néonatales par la communauté « UON. Com ».
IST/VIH/SIDA : pour atteindre les objectifs gouvernementaux et/ou les objectifs millénaires de développement (OMD) à promouvoir la lutte au niveau de la population à haut risque.
Genre et sexualité : pour atteindre la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH), concernant l’égalité de genre.
Contribution de la plate-forme des leaders religieux et des organisations confessionnelles (PLeROC) à l’atteinte des Objectif s du millénaire liés à la santé, qui a pour but de sensibiliser la population sur la santé dans les KMs à partir des églises, des mosquées et des lieux de culte traditionnel.
PCIME-communautaire : pour atteindre les objectifs 4 et 5 de l’OMD : « Réduire la mortalité infantile de 2/3 jusqu’en 2015 », « Réduire de moitié la mortalité maternelle jusqu’en 2015. » 5 Eau-Hygiène-Assainissement : amélioration de l’accès à l’eau potable des ménages.
IEC/CCC : qui a pour base de faire une Communication Inter Personnelle (CIP), d’effectuer la causerie. Le livret d’animation est un outil de l’IEC.
Le but de cette formation est d’améliorer la santédes mères-enfant et des adolescents, donc elle concerne la santé communautaire.
Constat auprès du ménage
Des mères ont dit qu’il existe un changement au sein de leur famille à cause de l’action de KMs. Le changement se rapporte surtout sur la santédes mères et de l’enfant.
Quelques chefs de famille disent qu’il y a une amélioration de la santé de leur épouse et de leurs enfants, en particulier la maladie diarrhéique et le paludisme ; à cause de la collaboration avec le WASH DIORANO. De plus, les ACenfants font des suivis de santé maternelle et infantile auprès des ménages.
Par contre, l’insécurité alimentaire entraîne un problème sanitaire de la population car les récoltes sont abondantes mais elles doivent être distribuées (pour moitié ou pour le tiers) avec les propriétaires de terre ; d’où elles resten insuffisantes. Donc, quelques ménages n’ont pas accès à une alimentation complète, suffisante quantitativement et qualitativement.
La plupart des familles affirment que la consultation chez le CSB dépend de leur situation économique.
Chez les AC
Les AC mères disent que les mères sont intéresséespar la planification familiale ; car cette dernière consiste à contrôler les naissances des en fants, mais non pas d’arrêter, c’est-à-dire espacer la naissance. De plus, la planification familiale a pour but d’éviter l’accouchement à risque qui peut engendrer la mortalité maternelle et néonatale.
Par contre, les AC enfants constatent que les mères sont tentées de ne pas amener leurs enfants au « toby SEECALINE » pendant la période de moisson, mais concernant les maladies, elles osent demander des conseils. Par conséquent, les maladies diarrhéiques et le paludisme diminuent.
Auprès de CSB
Le médecin chef de CSB constate qu’il a une diminution de taux de maladies (paludisme, diarrhée). Il confirme que l’existence des programmes KMs l’aide à réduire les différentes maladies. Concernant l’IRA, l’action de KMs n’a pa s un impact direct sur cette maladie.
D’après la sage femme enquêtée, elle constate qu’iln’y a pas d’augmentation de fréquentation du CSB. Elle confirme que les types les mêmes personnes qui amènent leurs enfants auprès du CSB, donc il y a des mères qui nes’intéressent plus à la santé de leurs enfants. Elle constate les mauvaises habitudes des mères. Pour la sage femme, le programme KMs n’a pas d’impact direct sur l’état sanitaire de la population, car le taux de l’application de la planification familiale ne varie pas : elle est de 40% à 50%.
En fait, nous avons remarqué qu’il y a des mères qui ressentent une amélioration de leur santé au sein de leur famille. Mais, d’après notrevisite à domicile, il existe des ménages qui ne s’intéressent plus à l’action du KMs, parce qu’ils ne comprennent leur action. En plus, le personnel du CSB constate de façon différente l’action du programme KMs pour l’amélioration de santé des mères et de l’enfant.
Critiques au niveau communautaire
La capacité intellectuelle des mères est très faible. D’où, il y a des mères qui ne savent plus l’importance de la nutrition ; à cause de cette ign orance, elles négligent l’alimentation des enfants. Par conséquent, il existe des carences en nourriture chez quelques ménages ; c’est pourquoi il y a la sous-nutrition (un manque de nourriture). Concrètement, la sous-nutrition est l’état pathologique d’une personne qui est insuffisamment nourrie, qui consomme des quantités insuffisantes d’aliments nécessaires poursatisfaire ses besoins en énergie ou en éléments nutritifs. Ce manque engendre des carencesen micronutriments, plus ou moins graves selon les différentes carences. Tout le monde ne produit pas sa nourriture. La plupart de la population n’a pas tous une terre à cultiver. Des millions d’hommes vivent dans des villes surpeuplées. D’autres habitent la campagne mais ne possèdent pas de terre.
En tant que travailleur social, nous devons proposer des solutions pour résoudre les problèmes sociaux, que nous allons aborder dans le chapitre suivant.
La culture : habitus de Bourdieu
La culture c’est l’ensemble des traditions, des cou tumes, des institutions, de la pensée qui se perpétuent dans une civilisation, une nation, un groupe social et qui les caractérisent Pour atteindre nos objectifs, nous devons changer une partie de nos valeurs, nos habitudes et nos priorités. Certains aspects de nos traditions et notre culture doivent être modifiés.
A vrai dire, l’individu est structuré par sa classesociale d’appartenance, par un ensemble de règles, de conduites, de croyances, de valeurs propres à son groupe et relayés par la socialisation. De plus, ces dispositions acquises vont influencer sur sa manière de voir, de se représenter et d’agir sur le monde. L’individu av intérioriser des conduites, des comportements, tout un ensemble de choses sans en avoir conscience. Il va donc agir en fonction de tout cela sans le savoir.
Parfois, la population rurale ne s’intéresse plus au changement apporté par des ONGs, comme l’amélioration de la santé ; d’où elle gardeses habitudes.
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Table des matières
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTION DE LA REALITE
Chapitre I : La sociologie de la Santé
1.1 L’image sociale de la santé
1.2 La santé des enfants
1.3 Le monde des enfants
1.4 La santé en générale
Chapitre II : Présentation générale du terrain d’enquête
2.1Géographie physique
2.1.1 Situation géographique
2.1.2 Les ressources naturelles
2.2 Géographie humaine
2.2.1 Nombre d’habitants
2.2.2 Caractéristiques des ménages et niveau de la scolarisation
2.2.3 Niveau de développement économique et social
2.2.4 Statut économique
2.3 Etat sanitaire de la population de la commune rurale d’Ambanitsena
PARTIE II : LES RESULTATS DES ENQUETES
Chapitre III : La Kaominina Mendrika Salama
3.1 Définition de l’approche KMs
3.2 Principe de mise en oeuvre de l’approche
3.3 Rôles des principaux acteurs
3.3.1 La Commission de Développement Social (CDS)
3.3.2 Facilitateurs locaux
3.3.3 Agents Communautaires (AC)
3.3.4 Centre de Santé de Base (CSB)
3.3.5 Service de Santé de District (SSD)
3.3.6 Population
3.3.7 Autres acteurs
3.4 Phase de planification participative
3.4.1 La planification participative
3.4.2 Rôles de l’ONG au cours de l’introduction
3.4.3 Formation de CDS
3.4.4 Les éléments à considéré dans un plan d’action communautaire sur la santé
3.5 La formation des acteurs communautaires
3.5.1 Prestations et sensibilisation
3.5.2 Le système d’information
3.6 Revues des activités
Chapitre IV : Résultats d’enquêtes
4.1 Auprès de Fokontany
4.1.1 Enquêtes auprès de Fokontany d’Ambatolampikely
4.1.2 Enquêtes auprès de Fokontany d’Isoavina
4.2 Enquêtes au niveau de CSB
4.3 Enquêtes au niveau communal
Chapitre V : La situation actuelle de la population
5.1 Constat auprès du ménage
5.2 Chez les AC
5.3 Auprès de CSB
PARTIE III : CRITIQUES ET SUGGESTIONS
Chapitre VI : Critiques
6.1 Critique sur le programme KMs
6.2 Critique au niveau communal, CSB
6.3 Critiques au niveau communautaire
Chapitre VII : Suggestions
7.1 La culture : habitus de Bourdieu
7.2 Le changement du comportement
7.3 Renforcement du témoignage et de bonne gouvernance de la prestation des services sanitaires
7.4 Accord familial dans sa réelle signification
7.4.1 Raffermir la vocation éducatrice de la mère
7.4.2 Revaloriser l’amour et la responsabilité parentale
7.4.3 Education sexuelle : oser parler
7.5 Rehausser le niveau d’instruction de la femme
7.6 Changement au niveau communautaire
Chapitre VII : Acquisitions personnelles
8.1 Sur le plan humain
8.2 Sur le plan académique
8.3 Acquis en tant que travailleur social
Conclusion générale
Bibliographie
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