Soutenance mémoire
L’apprenant, pour lequel on recherche à améliorer et à progresser le processus de son apprentissage, et l’enseignant, dont on cherche à simplifier sa tâche d’enseignement, sont deux acteurs et deux objectifs qui sont visés par l’introduction des TIC dans l’éducation (TICE) et les EIAH (Environnements Informatiques pour l’Apprentissage Humain) dans l’enseignement [Tanana, 2009]. Plusieurs EIAH sont conçus pour couvrir ces deux objectifs cités au-dessus et aider ces deux acteurs. Malheureusement, la plus part des auteurs de l’ingénierie des EIAH ne prennent pas on considération l’activité de l’évaluation des apprenants lors de la conception de leurs EIAH.
Les EIAH et les TéLéTPs
Le développement rapide de la technologie Internet et sa popularité croissante a eu un impact énorme sur le processus d’enseignement/apprentissage. Actuellement, l’apprentissage par Internet est devenu important dans l’enseignement. Depuis des années, nous avons vu l’émergence de plusieurs développements dans les domaines pédagogiques ce qui entraîne l’émergence de nouvelles technologies. L’utilisation de l’ordinateur dans le domaine de l’éducation n’est pas un phénomène nouveau et a abouti à l’émergence du terme EAO (Enseignement Assisté par Ordinateur) dans les années 60. L’intégration des techniques d’intelligence artificielle à l’EAO a engendré l’apparition, dans une première acception, de l’EIAO (Enseignement Intelligemment Assisté par Ordinateur). Puis une deuxième notion a vu le jour qui mettait l’accent sur l’importance fondamentale de l’interactivité des systèmes, il s’agit des Environnement Interactif d’Apprentissage avec Ordinateur. Plus récemment, c’est le terme EIAH (Environnement Informatique pour l’Apprentissage Humain) qui a remplacé les termes précédents [Benmohamed, 2007].
Les EIAH
Définition
Un EIAH au sens large « est un environnement qui intègre des agents humains (apprenants, enseignants, tuteurs), et artificiels (agents informatiques, qui peuvent, eux aussi, tenir différents rôles) en leur offrant des conditions d’interactions, localement au à travers les réseaux informatiques, ainsi que des conditions d’accès à des ressources formatives (humaines et/ou médiatisées), locales ou distribuées » [Techounikine et al., 2004]. Ce type d’environnement est conçu dans le dessein de favoriser l’apprentissage humain. Afin de situer nos travaux dans ce domaine de recherche(les EIAH) nous préférerons de donner un aperçu des étapes marquantes de l’e-formation, or notre objectif n’est pas ici de retracer l’histoire des EIAH.
Terminologies concernant quelques modes de Formations
Quelques terminologies qui ont participé à l’apparition de nouvelles formes de formation : l’e-formation et la téléformation sont les objets de discussion dans la section suivante.
La FOAD : « Formation Ouverte et A Distance »
La formation ouverte et à distance est un type d’enseignement relativement récent (apparu dans les années 1990). L’adaptation à l’individu et la modularité de la formation, l’intégration des technologies de l’information et de la communication sont des contraintes principales exigées dans la FOAD comme l’indique son acronyme [Benmohamed, 2007] [Frayssinhes, 2011]. Elle se caractérise par un dispositif de formation fondé sur une prise en compte des besoins des apprenants, articulant les contenus de formation à des services variés (tutorat, forum, exercices ou simulation), libérant des contraintes de lieux et de moment. La FOAD possède deux qualificatifs [Frayssinhes, 2011]:
– « ouvert » : le qualificatif «ouvert » désigne l’introduction des notions supplémentaires. Il caractérise des situations qui offrent une plus grande accessibilité, une plus grande souplesse ou flexibilité dans leur mode d’organisation pédagogique que ce soit pour les apprenants ou les enseignants [Frayssinhes, 2011].
– « à distance » : la distance, c’est-à-dire la dispersion géographique et /ou la différence temporelle des acteurs participants dans le processus de formation. Il y a deux sortes de formation ouverte et à distance :
➤ FOAD synchrone : en temps réel, aussi appelé « classe virtuelle ».
➤ FOAD asynchrone : en différé, favorisant l’autonomie des apprenants.
L’UNESCO caractérise les formations ouvertes par « une liberté d’accès aux ressources pédagogiques mises à disposition de l’apprenant, sans aucune restriction à savoir : absence de conditions d’admission, itinéraire et rythme de formation choisis par l’apprenant selon sa disponibilité de conclusion d’un contrat entre l’apprenant et l’institution » ; qui prend en compte la singularité des personnes dans leurs dimensions individuelle et collectives. Elle repose sur des situations d’apprentissage complémentaires et plurielles en termes de temps, de lieux de médiations pédagogiques humaines et technologiques, et de ressources [Panagiotakopoulos et al., 2003]. La « commission européenne- initiative e-learning » définit la FOAD comme suit: « l’utilisation des nouvelles technologies du multimédia et de l’Internet afin d’améliorer la qualité de l’éducation et de la formation à travers l’accès à distance à des ressources et des services, ainsi qu’à des collaborations et des échanges ».
Utilisation de FOAD
Bien qu’il soit particulièrement bien adapté aux cours théoriques ou à la conduite de projets, ce type d’enseignement ne semble pas convenir aux travaux pratiques nécessitant l’emploi d’un matériel spécifique, tel qu’il est utilisé dans l’industrie. Ce mode de formation répond aux attentes de trois catégories sociales :
♦ les étudiants de l’enseignement supérieur,
♦ le public à mobilité réduite de tout niveau,
♦ les personnes éloignées des lieux de formation.
La FAD
La FAD (Formation A Distance) peut être simplement définie par : «toute situation éducative dans laquelle la transmission du savoir ou l’activité d’apprentissage est faite hors de la situation présentielle entre les différents acteurs, la notion de « distance » représente une dispersion géographique ou temporelle des participants» [Benmohamed, 2007]. Les formations à distance revêtent naturellement de nombreux aspects de niveaux de différentes qualités, mais on peut le plus souvent y relever les caractéristiques communes suivantes : une FAD est :
-une formation souple et individualisée : Perriault dans [Perriault, 1997] affirme que la formation à distance offre des degrés de liberté en plus, par rapport à la formation en présentiel dans le sens de la souplesse dans le mode d’organisation pédagogique, donc selon les choix pédagogiques des formateurs, les contenus sont accessibles à tout moment, ils sont souvent organisés en modules où le choix détermine le parcours de l’apprenant.
-un développement de l’autonomie et du travail d’équipe: Ouerfelli dans [Ouerfelli, 2004] déclare que le processus d’apprentissage repose essentiellement sur l’interaction dans un sens transitive entre les acteurs de la FAD qu’il s’agisse des formateurs, des tuteurs, ou des stagiaires, dans ce sens, le processus d’apprentissage assuré par la FAD est autant individuel que collectif selon une négociation individuelle et sociale. On parle alors de communautés d’apprentissage ou de communautés virtuelles. Cependant, chacun doit gérer sa part personnelle d’apprentissage et ses contributions à la production commune.
-la garantie d’un accompagnement : dans une formation à distance les formateurs sont chargés d’encadrer les apprenants, ces derniers bénéficient du soutien du tuteur en ligne qui suivent leur appropriation des contenus et qu’ils peuvent interpeller à tout moment de leur parcours [Benaily, 2000].
-un dispositif étayé par plusieurs familles d’outils en ligne cette caractéristique permet de mettre à la disposition des apprenants et des formateurs les services nécessaires aux deux types de phases asynchrones et synchrones de la formation [Benaily, 2000] :
-pour les phases asynchrones, on utilise une plateforme de formation en ligne : affichage de contenus, partage de fichiers, forums, messagerie, suivi des parcours ;
-pour les phases synchrones, on utilise une classe virtuelle qui permet aux apprenants de participer à des réunions de formation en ligne accompagnés de leurs formateurs et de leurs tuteurs. Les classes virtuelles sont utilisées pour les travaux pratiques ou des études de cas et pour un nombre beaucoup plus restreint, une dizaine de participants.
La e-formation
À l’origine, la e-formation « e : électronique » est la formation par la voix « électronique ». Elle peut être locale (produits pédagogiques présents sur CD-ROM, disque dur….) ou à distance [ Benmohamed, 2007], [Mbala-Hikolo,2003],[FOAD, 2002].
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre 01 : Les EIAH et les TéLéTPs
1. Introduction
Partie 1
2. Les EIAH
2.1. Définition
2.2. Terminologies concernant quelques modes de formations
2.3. Les systèmes LMS et LCMS
a. Le LMS
b. LCMS
3. Quelques plateformes d’apprentissage
3.1. Claroline
3.2. Moodle
3.3.SAKAI
4. Étude comparative
Partie 2
5. les TéLéTPs
6. Les travaux pratiques(TPs)
6.1. Définition
6.2. Les objectifs pédagogiques d’un TP
6.3. Les interactions dans les TPs
6.4. Typologie d’un TP
6.5. Phases de déroulement d’un TP
6.6. Limites d’un TP
6.7. Position de nos travaux
7. Les travaux pratiques à distance (TéLéTPs)
7.1. Définition
7.2. Apport et limites des TéLéTPs
7.3. Typologies des situations
8. Quelques EIAH consacrés à l’apprentissage des TéLéTPs
8.1. TPline
8.2. Évariste
8.3. ICTT@Lab
8.4. E-TéléTPC@AALP
9. Conclusion
Chapitre 02 : Évaluation des apprenants dans les EIAH
1. Introduction
2. L’évaluation dans les activités d’apprentissage
2.1.D’où devient le mot évaluation
2.2.Évaluation, contrôle : Quelles sont les différences !
2.3. Les acteurs de catégorisation des buts de l’évaluation?
2.4. Les critères d’évaluation
2.5. Correspondance entre objectifs pédagogiques et outils d’évaluation
2.6. Les différentes formes d’évaluation
3. Étude comparative entre les différentes formes de l’évaluation
4. L’évaluation dans les EIAH
4.1. Évaluation, session d’apprentissage quel relation !
4.2. La portée de l’évaluation
4.3. L’évaluation sommative et pronostique
4.4. L’évaluation diagnostique des compétences
4.5. L’évaluation sommative et diagnostique
5. Évaluation de production : l’auto-évaluation
5.1. L’évaluation dans GenEval
6. Évaluation de la démarche : l’assistance à l’évaluation
7. L’évaluation dans les EIAH dédiées à L’apprentissage des travaux pratiques à distance
7.1. L’évaluation dans la plateforme TEB
7.2. OASYS
8. Synthèse des types d’évaluation dans les EIAH
9. L’évaluation de l’apprenant dans notre plateforme : E-TéléTPC@AALP
9.1. Évaluation appariée : une nouvelle forme d’évaluation proposée
10. Conclusion
Chapitre 03 : Techniques d’Appariement de Graphes et Calcul de Similarité
1. Introduction
2. Les techniques d’appariement des graphes
2.1. Notions de base sur les graphes
2.2. Appariement de graphes
2.3. Les algorithmes de recherche d’un meilleur appariement
2.3.1 Algorithme glouton
2.3.2. Algorithme de Recherche locale Taboue réactive (RTS, Reactive Tabu Search)
2.3.3. Algorithme d’optimisation par colonie de fourmis
2.4. Classification des techniques d’appariement
2.5. Types d’apparieurs
2.6. Représentation des diagrammes UML sous forme de graphes UML
2.7. Implémentation d’un programme orienté objet C++ en un modèle objet et vice versa
2.7.1. Diagramme de classes
2.7.2. Diagramme de communication
3. Conclusion
Chapitre 04 : La programmation orientée objet: un domaine d’application pour l’apprentissage des activités de TéLéTPs
1. Introduction
2. Épistémologie de la programmation
2.1. Un peu d’historique
2.2. Définition de la programmation
2.3. Décomposition de l’activité de la programmation
3. Principales Difficultés dans l’apprentissage des TéLéTPs de la programmation, d’où viennent- elles?
3.1. Première hypothèse : difficultés à cause des caractéristiques intrinsèques de la discipline de la programmation
3.2. Deuxième hypothèse : difficultés d’utilisation des méthodes classiques (en présentiel) dans l’apprentissage
3.2.1. Difficultés de l’apprentissage présentiels des TPs en programmation
3.2.2. L’efficacités d’utilisation de l’apprentissage à distance dans les activités de la programmation
4. L’activité de la programmation et les méthodes d’évaluation automatiques
4.1. L’approche statique
4.2. L’approche dynamique
5. Avantages de La programmation orientée objet (la POO)
6. Conclusion
CONCLUSION
