Les échanges internationaux
Introduction générale
Le commerce extérieur fait partie des principaux leviers sur lesquels les pays en voie de développement comptent s’appuyer pour un développement économique et social durable. Les débats portant sur le pourquoi des échanges de produits entre résidents et non-résidents, nationaux et étranger ne cessent d’évoluer en fonction des mutations que connaissent les échanges internationaux. Dans un contexte de mondialisation, il apparait que l’activité économique internationale s’articule rapidement autour des concepts libre-échange même si un certain nombre de restrictions doivent être apportées. Au sein de l’économie mondiale, aucune nation n’est autosuffisante en matière de produits et techniques de production. Les différents pays sont impliqués à divers degrés dans le processus d’échange afin de se procurer les produits et les services dont ils sont déficitaires et leur sont nécessaires pour développer leurs secteurs économiques. C’est pour cela et en raison de la psychologie du gain et d’amélioration des conditions socioéconomique, les échanges internationaux s’accroissent de plus en plus en termes de volume et de valeur. Les échanges internationaux augmentent l’efficacité des producteurs, ils permettent une meilleure utilisation des ressources comme le stipulent les libéraux. L’ouverture économique et la libéralisation impliquent une importante croissance des échanges.
Cela se fait par le biais de plusieurs modes de transport, aérien, ferroviaire, terrestre et maritime, ce dernier est le plus répondu. L’espace maritime est défini comme un système géographique dont la finalité consiste à relier les espaces continentaux. L’économie algérienne a connu un changement dans le monde du commerce; pour que notre pays puisse prendre place dans l’économie mondiale. Des changements économiques ont été réalisés et ont entrainé une évolution dans tous les secteurs économiques notamment dans le domaine portuaire. L’Algérie est fortement dominée par la voie maritime pour l’acheminement de son commerce extérieur. En effet, la quasi-totalité (95 %) de ses échanges extérieurs est assurée par mer. Aujourd’hui les ports ne sont plus le tiroir-caisse de l’État uniquement, mais ils contribuent au développement du commerce extérieur, par voie de conséquence à la création d’entreprises et l’emploi et à la valorisation des ressources du pays, ils constituent une véritable richesse.
L’état de la théorie des échanges internationaux
Il convient de distinguer entre 3 théories traditionnelles de l’échange international :
La théorie des avantages absolus d’Adam Smith : Adam Smith reprend l’analyse des physiocrates sur les bienfaits du libre-échange dans son ouvrage « Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations » (1776). Il élabore la théorie des avantages absolus. Cette théorie suppose que chaque pays doit se spécialiser dans les biens et services qu’il parvient à produire à un coût de production inférieur à celui du reste du monde (1). Chaque pays doit en contrepartie délaisser la production de biens et de services pour lesquels il est le moins efficace c’est-à-dire tous les autres biens qui seront produits à un coût plus élevé, parce que le pays serait moins compétitif seraient importés du reste du monde. La spécialisation des pays dans la production de biens dans lesquelles ils excellent serait une source de richesse. Dans cette théorie Smith affirme que les pays, dès qu’ils disposent d’un avantage absolu, ont mutuellement intérêt à se spécialiser et à s’ouvrir, car pour les libéralismes l’échange international est un jeu à somme positive (2). D’un point de vue économique, les deux pays ont intérêt à se spécialiser et à commercer. Il n’y a aucun perdant à l’échange.
Les limites du modèle smithien :
La simplicité du modèle via ces hypothèses ne doit pas cacher la complexité d’économie internationale ;
Puisque le modèle ne dit rien sur les pays qui ne disposent d’aucun avantage absolu.
La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo (1772-1823) : Cette théorie apporte un complément à la théorie d’Adam Smith. Il existe un cas particulier non étudié par Smith quand un pays ne dispose d’aucun avantage absolu sur ses partenaires commerciaux (3). Il ne peut donc se spécialiser dans une production pour échanger commercialement avec les autres. Ricardo élabore la théorie des avantages comparatifs pour remédier à la faille théorique de Smith. Même dans le cas où un pays jouirait d’une supériorité sur un autre dans toutes les branches de sa production, les deux pays auraient intérêt à se spécialiser, là où ils sont les meilleurs ou les mauvais, et échanger. Donc le premier va appliquer ses forces productives dans le domaine où sa supériorité est plus éclatante et le second va consacrer les siennes à l’espèce de production pour laquelle il est le moins mal doué. Et puis chacun d’eux peut gagner à échanger ses produits contre ceux de l’autre pays (4). Selon Ricardo chaque pays doit se spécialiser dans la production dans laquelle son coût de production est le plus faible au détriment de ses autres productions. Là où le pays est le moins mauvais, à défaut d’être le meilleur, il se spécialise. En théorie, les deux pays ont intérêt à commercer en se spécialisant, car ils en tireront tous les deux un bénéfice supplémentaire (5). Ricardo est donc favorable au libre-échange, quelles que soient les situations des deux partenaires commerciaux. Pour lui, le commerce international est un moyen de dynamiser la croissance économique et d’éviter « l’état stationnaire ». La pensée de Ricardo est donc très actuelle, car la croissance économique depuis 1945 est due, en grande partie, à l’abaissement significatif des droits de douane dans toutes les régions du monde.
Le théorème HOS : Il s’agit d’un théorème élaboré dans la seconde moitié du XX siècle par trois économistes (Heckscher, Ohlin et Samuelson) et qui se situe dans le prolongement théorique de la pensée ricardienne. Ces économistes expliquent les avantages comparatifs par les différences de dotation en facteurs de production. Ils prennent comme hypothèse le caractère substituable des deux facteurs de production capital et le travail (6). La dotation des pays en développement comprend une abondance de ressources minérales, une main-d’œuvre peu qualifiée et nombreuse et un faible capital technique. La dotation des pays développés comprend une main-d’œuvre qualifiée, beaucoup de capital technique et peu de ressources minérales. Le théorème HOS s’énonce ainsi, chaque pays à un avantage comparatif dans l’activité qui utilise intensément le facteur de production dont il est le mieux pourvu c’est-à-dire que chaque pays va se spécialiser dans les productions qui utilisent les facteurs de productions qu’ils possèdent en abondance. Pour les libéraux, la théorie du libre échange, démontrée par Smith et Ricardo, est favorable à la croissance économique mondiale et tous les pays y gagnent, quel que soit leur niveau de développement.
Définition des échanges internationaux
Les échanges internationaux se définies comme l’ensemble des transactions réelles qui ont lieu sur les marchés internationaux, c’est-à-dire les transactions qui impliquent un mouvement physique de bien ou, dans le cas d’échange de services, un engagement concret de ressources(7). En d’autres termes les échanges internationaux désignent l’ensemble des transactions transfrontières qui peuvent se produire, tous les ans, entre les agents résidents d’une nation étudiée et ceux du reste du monde. Ils regroupent donc les flux de marchandises, de services, de travailleurs, de moyens de paiement, et de capitaux.
les déterminants des échanges internationaux
Plusieurs facteurs ont permet l’évolution des échanges internationaux :
Les innovations : La première révolution industrielle prend naissance en Grande-Bretagne au milieu du XVIIIe siècle. Le XIXe siècle est également marqué par des innovations dans les moyens de transport la machine à vapeur, le moteur à combustion, l’électricité… etc. Sont autant de révolutions qui transforment radicalement les moyens de communication nationaux et internationaux, les routes, les canaux et les chemins de fer connaissant alors une expansion rapide. L’innovation technologique qui confère à certains pays une avance leur permettant d’exporter certains biens que d’autres nations ne sont pas capables de produire. Elles supposent qu’il n’existe pas d’échelle, alors que la possibilité pour certaines firmes de fabriquer des séries longues engendre des réductions de coûts créatrices d’avantages commerciaux (8). Donc il faut aussi mettre l’accent sur la baisse des coûts de transaction (coûts de transport, de communication) sont prohibitifs les échanges sont restreints. En permettant de réduire les coûts de transactions, le progrès technique est un facilitateur du commerce mondial. Les nouvelles technologies de l’information et de la communication en particulier facilitent grandement le commerce mondial (9). Les échanges internationaux de marchandises subissent en effet un handicap en raison des frais de transport, qui se rajoutent naturellement aux coûts de production. Le développement du commerce se traduit par ailleurs par un développement marqué des transports internationaux. Donc il est nécessaire de tenir compte des frais de rupture de charge dans le transport, ce sont des frais engendrés par le transfert des produits entre deux moyens de transport engendrés par les coûts des infrastructures et les coûts de manutention, et qui s’accompagnent des coûts de stockage. Ainsi le développement des conteneurs permet d’éviter les ruptures de charge que l’on peut transborder rapidement d’un moyen de transport à un autre (d’un bateau à un camion). Et lorsque l’infrastructure de base est développée le coût est faible ce qui augmente le rendement et stimule les échanges. Le transport a pu se développer grâce à la construction des portes-containers et d’infrastructure portuaire adéquates, l’investissement d’infrastructure et le progrès de transport apparaissent comme une condition du développement absolument nécessaire, mais insuffisante à elle seule (10). Donc l’importance du transport, inséparable de l’échange parce que grâce au développement du transport qu’on a assisté à la réduction de l’obstacle majeur qu’est la distance c’est-à-dire en abaissant les coûts de déplacement physique des biens. Le transport comme le commerce auquel il est intimement lié, permets l’expansion des échanges étant les activités de production et contribue à la création de richesses. Ainsi qu’il ne faut pas oublier, les échanges maritimes qui ont toujours animé l’économie mondiale et de très nombreuses villes sont nées de la présence d’un port. Les ports qui sont devenus des lieux privilégiés de concentration et de transformation de la richesse. Ils sont redevenus des outils privilégiés de développement des territoires suite à la globalisation qui a dynamisé l’économie mondiale en développant les échanges internationaux (11). Ensuite, depuis le début des années 90, le développement de l’informatique et de la transmission numérique des données a permis de réduire considérablement les coûts de communication, ce qui a permis de développer le commerce d’activité tertiaire. Ce qui accélère encore le processus de mondialisation des échanges, du fait que l’information est partagée, est disponible en tout point de connexion internet. Un progrès considérable fut que les entreprises multinationales se constituent en réseaux ce qui leur facilite la communication avec leurs filiales.
L’internationalisation des économies : L’internationalisation des économies est un processus continu depuis deux siècles, qui a permet aux États d’ouvrir leurs frontières, sous l’égide du GATT (12) puis l’OMC (13). Ce processus est dynamique : dont il a permet la monté de nouveaux pays précédemment moins développés suite au changement progressif dans la nature des produits échangés. C’est donc un changement majeur du commerce mondial, des concurrents de poids viennent bousculer les PDEM (14). On assiste à une explosion du commerce international depuis 1945, il s’est traduit par une interdépendance croissante entre les nations que l’on peut mesurer par le taux d’ouverture (15) et le taux de dépendance (16). Cela signifie qu’une proportion croissante des productions nationales est exportée, ainsi que la demande est satisfaite par des importations de biens et services. Les économies nationales sont ainsi de plus en plus insérées dans l’économie mondiale, l’internationalisation des échanges est donc un vecteur de la mondialisation, c’est- à-dire de la constitution d’un marché mondial ayant une logique propre qui n’est pas celle de chaque économie nationale. Plusieurs raisons sont généralement invoquées pour rendre compte de cette croissance marquée des échanges internationaux. Les échanges internationaux se sont d’abord développés sous l’impulsion d’organisations internationales favorables au libre-échange, issues pour la plupart des accords de Bretton Woods (1944). C’est à ce moment, en effet, que sont créés le FMI et la Banque mondiale. Mais c’est surtout le GATT qui impose à partir de 1947 les règles du jeu en matière de commerce international ; il laissa la place à l’OMC en 1995. Les principes du GATT et de l’OMC permettent de développer la croissance mondiale grâce à une réduction des entraves au commerce et à une meilleure coopération internationale, mettant chaque pays sur un pied d’équité. Ceci repose sur trois types de préceptes :
la non-discrimination : un pays doit respecter le multilatéralisme des échanges, en abaissant ses barrières douanières pour tous les États de la même manière ;
l’abolition des restrictions quantitatives : un pays ne peut pas imposer des quotas d’importation afin de limiter l’entrée de biens et services sur son territoire ;
l’interdiction du dumping (la vente à perte) et la réglementation des subventions à l’exportation, pour que toutes les nations connaissent une même situation de concurrence non faussée. La stratégie des firmes multinationales a pris l’ampleur depuis le début des années soixante. Une firme est dite multinationale à partir du mouvement où elle réalise une part significative de son activité dans au moins 2 pays. Elles peuvent donc prendre des contours très différents, les plus achevées étant les firmes mondiales, dont l’activité et les produits sont présents à l’échelle du monde. Elles sont à l’origine de la décomposition internationale du processus productif (DIPP) par le biais de leurs filiales ou de leurs entreprises sous-traitances. Il s’agit de répartir les différentes étapes de la production dans plusieurs pays de façon à utiliser au mieux les facteurs de production et réaliser ainsi d’importantes économies sur les coûts de production. Des zones d’intégration régionale se sont développées, comme l’ALENA (18) ou l’UEM (19). Ces accords régionaux sont une exception à la clause de la nation la plus favorisée, mais sont acceptés dans la mesure où ils aboutissent à une plus grande libéralisation des échanges au sein de la zone sans pour autant accroître les restrictions aux échanges vis-à-vis des pays hors de la zone. Cela semble contradictoire. Cela donne à penser qu’il s’agit d’appliquer un traitement spécial, mais à l’OMC cela signifie en réalité non-discrimination, c’est-à-dire égalité de traitement pour presque tout le monde (20). Pour cela il faut mettre l’accent sur le commerce intra branche qui est un commerce dans lequel les importations et les exportations concernent des produits issus d’une même branche(21). Ce type s’explique en grande partie par le fait que le consommateur veut avoir le choix entre un grand nombre de produits pour satisfaire un même besoin. Aujourd’hui les flux commerciaux sont réalisés entre les pays industrialisés, le commerce est ainsi en grande partie un commerce intra branche, car les branches les plus exportatrices sont souvent les plus importatrices.
Les spécialisations des économies : L’ouverture apporte des gains à tous les pays, quel que soit leur niveau de développement. Cette analyse repose sur les coûts en travail, mais sa portée dépasse ce cadre strict. Les diverses méthodes statistiques de repérage des spécialisations permettent de caractériser les avantages à l’échange des nations (22).
L’échange international est d’abord fondé sur l’échange de biens et services distincts, les pays ont intérêt à développer leurs échanges plutôt qu’à rester en autarcie. En se référant à l’analyse classique, chaque pays va se spécialiser dans la production du bien qu’il arrivera à produire à moindre coût par tout dans le monde, ce qui favorise donc les échanges entre nations. Si les échanges internationaux se sont ainsi développés comme nous venons de le voire, c’est sans doute parce qu’il y a des gains importants à commercer entre partenaires étrangers, c’est parce qu’il ya des différences marquées entre nations, soit dans la manière de produire, ce qui influe sur la productivité, soit en termes de facteurs de production disponibles ce qui détermine ce que les pays peuvent produire. À la suite des travaux d’Adam Smith et Ricardo, la spécialisation permet à chacun de concentrer ses moyens sur les secteurs où ils seront les plus efficaces, les avantages comparatifs sont donc argument couramment employé pour justifier les biens faits du commerce international.
L’échange international permet alors une large division internationale du travail, plutôt que de produire l’ensemble de ce dont il a besoin, un pays peut se procurer de certains biens ou services grâce à l’échange international, en exportant une partie de sa production à l’étranger. La notion de la division internationale du travail fait référence à la spécialisation des économies nationales dans des activités particulières, laquelle donne lieu aux échanges commerciaux. Cela suppose que les pays produisent plus qu’il n’a besoin et qu’en contrepartie il produise moins ou pas du tout dans d’autres secteurs. Donc la division internationale du travail augmente la quantité des produits et le libre échange permet aux consommateurs de se les procurer aux moindres coûts
Les barrières non tarifaires
On entend par « barrière non tarifaire » toute intervention gouvernementale, faite par le biais d’édits, de règlements, de procédures ou de lois, autre que des tarifs douaniers, qui empêchent l’entrée libre de marchandises ou de services en provenance de l’étranger. Les gouvernements recourent fréquemment aux barrières non tarifaires, ils peuvent ainsi satisfaire aux demandes de protection à l’égard des importations sans enfreindre les règles de l’OMC. Chacune de ces barrières vise à dresser des embuches à la libre circulation de marchandises entre deux pays (26). Comme plusieurs types de barrières non tarifaires sont en vigueur aujourd’hui, nous allons aborder les huit les plus courantes :
A. Les quotas ou contingents : C’est une limite imposée à la quantité ou au volume de marchandises qui peuvent être importés par un pays ou vendus à un pays. Les contingents à l’importation sont appliqués par le pays importateur et les contingents à l’exportation par le pays exportateur. Un quota d’importation augmente systématiquement le prix domestique dans le secteur protégé. Lorsque les volumes d’importations sont restreints, la demande du bien au prix initiale excède l’offre disponible sur le marché domestique (c’est-à-dire la production locale plus les importations). Il s’en suit une hausse du prix jusqu’à ce que le marché s’équilibre à nouveau (27). Donc le contingent permet de limiter la production ou la consommation de certaines marchandises. Les quotas sont en principe interdits, car l’OMC prohibe les restrictions quantitatives sur l’importation d’articles manufacturés. Néanmoins, on trouve plusieurs exceptions, sur tous les domaines agroalimentaires et du textile. Afin de contourner cette prohibition, certains pays exportateurs s’imposent eux-mêmes des quotas sur le volume d’exportation de certains produits. Ces quotas sont nommés « limitation volontaire à l’exportation ».
B. Les subventions : les subventions à la production peuvent apparaitre comme une solution de remplacement du tarif douanier, dans la mesure où ce tarif est levé en vue de protéger la production nationale du bien considéré. La subvention vise à modifier le prix auquel vont avoir à faire face les producteurs nationaux, sans modifier celui auquel vont être confrontés les consommateurs (28). En termes d’efficacité, la subvention peut être classée devant le tarif. En effet, elle n’entraine qu’une seule distorsion, sur la production, alors que le tarif en engendre deux : une sur la production et une autre sur la consommation.
C. L’embargo : C’est une interdiction imposée par un gouvernement d’importer ou d’exporter certaines marchandises, notamment pour motifs d’hygiène, de sécurité nationale ou de politique intérieure ou extérieure. Il est utilisé pour empêcher les entreprises d’un pays de faire des transactions commerciales avec un pays ennemi.
D. Les normes et les standards de fabrication : Se sont des règlements et des normes techniques qui définissent un type d’objet, un produit, un procédé (29). Ces normes sont en vigueur dans un pays, et que les exportateurs doivent respecter, servent souvent à retarder l’entrée d’articles concurrentiels contiennent un pourcentage de composantes produites localement. Le pays importateur peut également exiger que l’article importé subisse des tests qui déterminent s’il est conforme à ses normes et standards. Ces derniers sont appelés aussi les obstacles techniques au commerce (OTC). Beaucoup de ces mesures répondent à des objectifs légitimes de l’action des pouvoirs publics, tels que la préservation de l’environnement et la protection de la santé et de la sécurité humaines (30), comme les normes phytosanitaires et sanitaires sont parmi les plus rigoureuses, car tous les exportateurs de produits agroalimentaires y sont soumis.
E. Les politiques d’achat des pouvoirs publics : Sont des politiques restrictives qui favorisent l’achat de biens ou de services provenant d’entreprises locales plutôt que d’entreprises étrangères, même si ces dernières offrent des produits de qualité supérieure ou à moindres coûts.
F. Les licences d’importation et les licences d’exportation : Sont imposés par de nombreux pays, les premières visent les importateurs nationaux qui veulent faire entrer dans le pays des produits, souvent des articles de luxe. Certains pays en développement qui présentent une balance des paiements déficitaire restreignent l’entrée de marchandises importées afin de conserver leurs réserves de devises étrangères (31). Cela constitue une manière forte efficace de créer des entraves aux importations. À l’inverse, le gouvernement force par fois les entreprises du pays à obtenir des permis ou des licences d’exportation. Un tel permis rend possible l’exportation de certains produits dits stratégies comme les armes.
G. La procédure douanière compliquée : Constitue une manière originale de décourager l’importation d’une marchandise, ce qui a pour effet de réduire l’entrée dans le pays de produits jugé préjudiciable aux producteurs nationaux. Ainsi certains pays demandent que les factures commerciales soient rédigées dans leur propre langue, que chacune de ces factures soit faite en plusieurs exemplaires et que toutes soient signées par un cadre supérieur de l’entreprise exportatrice. Il s’agit, en somme, de tracasseries visant à dissuader l’exportateur d’agir.
H. Les droits antidumping et les droits compensateurs : Ces droits constituent une autre barrière non tarifaire qui risque d’entrainer des coûts considérables, voire de fermer un marché à un exportateur. Le dumping consiste à vendre un article importé à un prix inférieur au prix normalement pratiqué sur le marché national de l’exportateur ou encore aux coûts de production. Le dumping est prohibé par L’OMC, car il représente une pratique déloyale. Il permet à une entreprise d’envahir un marché étranger et d’éliminer les concurrents du pays. Une fois que l’exportateur s’est assuré une position dominante sur ce marché, il peut hausser le prix et réaliser des profits excessifs. Pour se prémunir contre une telle pratique, les gouvernements exigent aux exportateurs accusés de dumping un droit additionnel dit soit :
Les droits antidumping : sont des droits additionnels (taxes d’importation) imposés par le pays importateur lorsque les importations sont vendues à un prix inférieur au prix normalement pratiqué sur le marché du pays exportateur. Équivaut à la différence entre le prix à l’exportation d’un bien et sa valeur normale dans le pays exportateur. Ils sont pratiqués pour combler la différence entre le prix à l’exportation et le prix sur le marché d’origine de l’exportateur.
Les droits compensateurs : sont des droits additionnels imposés par le pays importateur pour compenser les subventions accordées par le gouvernement du pays exportateur et lorsque les importations ainsi subventionnées causent ou menacent de causer un préjudice important à une industrie nationale du pays importateur. Dans ce cadre on peut citer les accords de l’OMC concernant les exceptions en ce qui concerne ses principes (32) : Les accords de l’OMC autorisent des exceptions aux principes fondamentaux, principalement dans trois cas : Les mesures prises contre le dumping ; Les subventions et les droits compensateurs spéciaux visant à compenser les subventions de pays exportateurs ; Les mesures d’urgence limitant les échanges en vue de sauvegarder les branches de production nationales.
Les mesures prises contre le dumping : cet accord de l’OMC permet aux gouvernements d’intervenir contre le dumping lorsqu’il existe un dommage véritable causé à la production nationale concurrente. Pour cela, le gouvernement concerné doit pouvoir montrer que le dumping a lieu, calculer l’ampleur du dumping (jusqu’à quel point le prix à l’exportation est inférieur à celui qui est pratiqué par l’exportateur sur le marché intérieur) et démontrer que le dumping cause un dommage.
Les subventions et les droits compensateurs spéciaux visant à compenser
les subventions de pays exportateurs : sa fonction est double, contrôler le recours aux subventions, et réglementer les mesures prise par les autres pays pour compenser les effets des subventions. Un pays peut faire appel à la procédure de règlement des différends de l’OMC pour obtenir le retrait d’une subvention ou la suppression de ses effets défavorables. Il peut aussi engager lui-même une enquête qui aboutira à l’imposition d’un droit supplémentaire (appeler « droit compensateur ») sur les importations subventionnées dont il est constaté qu’elles portent préjudice aux producteurs nationaux.
L’accord sur les mesures de sauvegarde et les mesures de « zone grise » : Un pays membre de l’OMC peut restreindre temporairement les importations d’un produit en prenant des mesures de sauvegarde, si son industrie nationale subit un dommage grave ou une menace de dommage du fait de l’accroissement soudain d’importation. Ces mesures de sauvegarde sont toujours été autorisées par le GATT (article XIX). Cet accord définit également les critères à appliquer pour savoir s’il y a dommage ou menace de dommage grave. Par ailleurs, lorsqu’un pays restreint des importations pour sauvegarder ses producteurs nationaux, il doit en principe donner quelque chose en échange. Si les pays partenaires n’arrivent pas à s’entendre, le pays exportateur peut recourir à une rétorsion en prenant une mesure équivalente. Par exemple il peut accroitre les droits de douane frappant des produits exportés par le pays appliquant la mesure de sauvegarde.
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : généralités sur les échanges internationaux
Section 01 : présentation des échanges internationaux
Section 02 : les politiques commerciales ; protectionnisme ou libre échange ?
Chapitre II : la description de l’activité portuaire
Section 01 : présentation de l’activité portuaire
Section 02 : caractéristiques, les intervenants et le rôle du port
Chapitre III : Les échanges internationaux en Algérie
Section 01 : l’évolution des échanges extérieurs de l’Algérie
Section 02 : les échanges internationaux dans les ports algériens
Conclusion générale
Bibliographie
Annexes
Index des tableaux
Index des graphes
Lexique
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