Les échanges entre professionnels de l’éducation sur les forums

Le partage social comme tendance caractéristique de l’expérience émotionnelle

L’expérience émotionnelle est le point de départ d’importants processus de régulation qui impliquent des aspects cognitifs, symboliques, affectifs et sociaux. L’émotion ne s’éteint pas dès que les circonstances émotionnelles disparaissent et est suivi d’effets sociaux et cognitifs (Rimé, 2007). Butler et Gross (2009) ainsi que Rimé (2009a, 2009b) proposent une approche dynamique de l’étude des émotions et de leur régulation chez l’adulte qui intègre les niveaux d’analyse individuel et social.
Le partage social implique d’une part la réévocation de l’émotion sous forme d’un langage socialement partagé, et d’autre part la présence d’un partenaire auquel cette réévocation est adressée, «description dans un langage socialement partagé d’un épisode émotionnel par la personne qui le vit à quelqu’un» (Rimé, 2007, p468). Le partenaire peut être réel ou symbolique, autrement dit la cible du partage social peut être un interlocuteur identifié auquel l’individu rapporte un événement émotionnel ou il peut être un partenaire symbolique, en puissance ce qui est le cas par exemple d’une personne qui se livre dans un journal intime (Rimé, 2005). Le partage se produit généralement juste après l’événement émotionnel. La personne relate les circonstances de ce qui a provoqué l’émotion, elle décrit ses pensées, ses émotions et ses réactions associées (Rimé, 2009a).
Des études ont montré que dans 80 à 95% des cas, les gens déclarent partager leurs vécus émotionnels (pour revue voir Rimé, 2005). Le partage concerne aussi bien les émotions positives que négatives. Rimé (2005, 2007) et Pennebaker et al. (1997, 2001) défendent la thèse selon laquelle le partage social des émotions est une conséquence caractéristique de toute expérience émotionnelle : «Le partage social constitue une conséquence typique de l’émotion, voire une facette de l’expérience émotionnelle» (Rimé, 2005, p87). Rimé (2009b) propose de considérer le partage social comme une manifestation de l’émotion au même titre que l’expression faciale, physiologique, comportementale, cognitive et phénoménale, traditionnellement considérées comme des caractéristiques de la réponse émotionnelle. Ainsi, selon Rimé (2009a), le partage social des émotions intervient dans le processus de régulation des émotions. Deux visions du processus de régulation s’affrontent : une vision individuelle et une vision sociale. La première postule que les adultes développeraient leur capacité à réguler les problèmes indépendamment d’une intervention externe. La seconde considère que les processus interpersonnels de régulation de l’émotion ne disparaissent pas et qu’au contraire ils se développent avec l’âge pour donner lieu à des pratiques interdépendantes qui sont au cur même de la régulation des émotions chez les adultes (Ibid.). Nous nous positionnons davantage vers cette seconde approche mais souhaitons la nuancer. De notre point de vue, l’expérience émotionnelle n’est pas «indissociable d’une réponse sociale» comme le postule Rimé (Ibid.), en témoignent par exemple les personnes souffrant de solitude qui ne peuvent partager leurs émotions. Nous envisageons plutôt le partage social comme une tendance caractéristique de l’expérience émotionnelle. Si nous reconnaissons largement la propension des individus à partager leurs expériences émotionnelles, quelque soit la valence de l’émotion, nous ne considérons pas pour autant le partage social comme un phénomène automatique. En outre, la culture prend une part importante dans le partage social et semble influencer ses manifestations (Kim, Sherman & Taylor, 2008). Les processus émotionnels, les réponses émotionnelles et la régulation émotionnelle sont des processus modérés, façonnés par autrui et partagés avec autrui, tant au niveau interpersonnel qu’au niveau socio-culturel (Kim, 2009).

Les comportements de soutien

Il n’y a pas de consensus sur les comportements de soutien observés et leur définition. Les auteurs qui travaillent sur ce thème proposent en général leur propre catégorisation. Toutefois, les composantes les plus fréquemment retrouvées dans la littérature sont le soutien émotionnel, informationnel et instrumental (Rimé, 2005).
Le soutien émotionnel vise à témoigner à l’autre d’un lien affectif positif (sympathie, amitié, humour). Il vise les émotions et les sentiments éprouvés du locuteur. La priorité du soutien est la manifestation d’affects positifs et plus particulièrement sur les manifestations d’attachement à caractère inconditionnel : témoignages explicites d’amour, de disponibilité, de souci, d’estime et de respect accompagnés de signes manifestant la reconnaissance de la valeur inaltérable de la personne visée. Ces témoignages visent à pallier le sentiment de solitude, d’aliénation et d’estime de soi altérée.
Ce soutien se manifeste par l’écoute et la compréhension, il s’agit de donner la possibilité à la personne d’exprimer ses sentiments et émotions. Wellman et Wortley (1990) montrent que les femmes ont tendance à échanger des messages verbaux et non verbaux de soutien émotionnel tandis que les hommes échangent plus facilement du soutien instrumental (aide concrète).
Le soutien informationnel vise le travail cognitif en favorisant une nouvelle évaluation de la situation. Il se manifeste sous forme d’informations, des conseils et des évaluations relatives à la situation. L’auditeur amène le locuteur à exprimer la compréhension qu’il a de la situation, il commente cette compréhension et les réactions que le locuteur a mises en place. L’auditeur peut même lui suggérer voire proposer une autre interprétation de la situation. «L’objectif est d’aider la personne à comprendre la situation à laquelle elle est confrontée, à la définir, à prendre du recul par rapport à cette situation, à s’en distancer et, au final, à modifier sa perspective immédiate à cet égard» (Rimé, 2005, p189).
Le soutien instrumental correspond à l’intervention directe de l’auditeur sur la situation objective du locuteur. Il apporte une aide matérielle concrète afin de modifier la source de détresse, il intervient pour changer l’état du locuteur (distraction, repos, médicaments, nourriture, etc.).

L’empathie comme processus essentiel de l’intersubjectivité et du soutien social

L’expression des émotions constitue un signal auquel les autres individus sont aptes à réagir. Le partage des émotions s’exprime très tôt au cours du développement et joue un rôle important dans l’éveil empathique (Décéty, 2005).
Le mot empathie vient du Grec (e-atia) qui signifie «souffrir avec», définition maintenant associée à la compassion. Titchener (1909) est le premier à avoir utilisé le terme «empathie» pour traduire la notion d’«einfühlung» systématisée par Lipps (1903). L’empathie est aujourd’hui souvent utilisée en référence à des mécanismes différents et les phénomènes de sympathie, de compassion et d’empathie sont souvent confondus (Favre, Joly, Reynaud & Laurent., 2005). Malgré cette confusion terminologique, la majorité des auteurs s’entendent sur le fait que l’empathie est composée de deux composantes primaires qui opèrent sans confusion entre soi et autrui : une réponse affective envers autrui qui implique parfois (mais pas toujours) un partage de son état émotionnel ; la capacité cognitive d’adopter le point de vue subjectif de l’autre personne (Décéty, 2002). Plus précisément, l’empathie est un phénomène psychologique multidimensionnel qui désigne un sentiment de partage et de compréhension affective. L’empathie apparaît comme une capacité acquise au cours de la psychogenèse (Favre & al., 2005) qui repose sur : un partage affectif non conscient et automatique avec autrui, autrement dit la capacité de ressentir les émotions et les sentiments exprimés par nous-mêmes et par les autres ;
la capacité à imaginer le monde subjectif de l’autre en utilisant ses propres ressources psychologiques. Cette flexibilité mentale permet d’adopter intentionnellement la perspective subjective d’autrui en inhibant partiellement la nôtre ;
la régulation émotionnelle afin de supprimer (ou réguler) temporairement et consciemment sa propre perspective subjective pour se mettre à la place de l’autre sans perte de son identité (Décéty, 2005). L’empathie peut être déclenchée automatiquement (en passant par le partage émotionnel) mais aussi intentionnellement (en se mettant à la place de l’autre).
Rogers (1975) a aidé à donner une place importante au terme d’empathie en mettant en évidence le pouvoir transformatif de certains énoncés empathiques (notamment par la parole) tels que l’attention à l’autre, la reformulation et le reflet de sentiment. Toutefois, l’empathie ne se réduit pas à ce genre de prescriptions et reste un phénomène complexe. On trouve simultanément une grande variété de comportements non-verbaux chez les interactants qui influencent le sens des mots échangés (Brunel & Martiny, 2004). Ces auteurs proposent de distinguer trois types d’empathie dont les composantes et les caractéristiques sont différentes :
L’empathie de pensée, constitue un ensemble de représentations à la base de l’intersubjectivité. La chaîne verbale (discursive) en est la manifestation. Cette empathie est consciente (observer, écouter, percevoir, inférer, comprendre, interpréter, etc.).
L’empathie d’affect, représente une communauté d’affects à la base de la contagion émotionnelle. La chaîne non-verbale (perceptive) en est la manifestation. La contagion émotionnelle est la composante inconsciente et automatique de l’empathie (Favre & al., 2005 ; Décéty, 2005). La perception de certaines expressions émotionnelles déclenche chez son observateur les représentations motrices qui sont responsables de leur génération. Ce mécanisme de résonance explique la contagion émotionnelle, c’est-a-dire « la tendance spontanée, involontaire et non consciente que nous avons de mimer et de synchroniser nos mimiques faciales (mais aussi posturales, vocales et comportementales) avec celles d’autres personnes au cours de nos interactions» (Décéty, 2005, p20). La contagion émotionnelle renvoie à une «aptitude biologique innée à se laisser envahir, happer par les émotions d’autrui » (Favre & al., 2005, p375). La contagion émotionnelle relève d’un fonctionnement élémentaire, elle est sous-tendue par des «neurones miroirs» (Décéty, 2002). Elle peut prendre la forme d’une identification complète et entraîner une détresse émotionnelle. Cette réaction affective égocentrée peut inhiber l’empathie (Décéty, 2005). L’empathie d’action correspond à l’échoïsation corporelle (mouvements synchrones entre les deux partenaires) à la base de l’intercorporalité (processus de reconnaissance de l’autre via le corps). L’échoïsation est un moyen pour avoir accès à l’autre et décoder ses affects et ainsi empathiser. Cosnier (1996) parle d’ «analyseur corporel» pour faire référence à l’adoption de mimiques, de postures (etc.) susceptibles d’induire des émotions chez l’autre. Cette induction émotionnelle peut être mise par échoïsation au service de la connaissance des affects d’autrui. Cette dimension peut être consciente ou inconsciente (mimer, imiter, copier, échoïser, etc.).

Les effets du partage et du soutien social sur le bien-être des individus 

Certains auteurs tels que Zech et Rimé (2005) ont cherché à mettre en évidence les effets du partage social. Ces auteurs montrent, en conditions expérimentales, que la seule verbalisation d’une expérience n’est pas pertinente pour la récupération émotionnelle mais qu’elle impacte la perception des bénéfices du partage. Les personnes qui partagent leurs expériences émotionnelles rapportent plus de soulagement que celles qui ne le font pas. Rimé (2007) explique ce paradoxe par l’accomplissement de bénéfices temporaires des besoins socio-affectifs. Pour atténuer les ruminations et l’excitation émotionnelle, le partage social doit stimuler le travail cognitif. Selon notre perspective, le partage social avec autrui est intrinsèquement lié aux comportements de l’auditeur. Ainsi, il nous semble important d’étudier les effets du partage en tenant compte de la dynamique interactionnelle du soutien social qui englobe le partage social, les comportements de soutien observés et la perception du soutien en contexte.
De nombreuses études s’intéressent à la récupération par l’écriture (Pennebaker & Beall, 1986 ; Harber & Pennebaker, 1992 ; Klein & Boals, 2001 ; pour revue voir Pennebaker, 1997). La particularité de ces recherches est que le phénomène de partage est tourné vers soi. Bien que notre étude ne porte pas sur le partage de soi à soi, les résultats de ces travaux apportent des éléments intéressants sur les effets de l’écriture. Ces études utilisent principalement la méthode expérimentale dans laquelle des personnes (généralement étudiants) sont invitées à tenir un journal. Les effets sont appréhendés par des mesures physiologiques et par des questionnaires qui mesurent la détresse émotionnelle. Ecrire entrainerait une intensification de la distanciation psychologique et par conséquent, faciliterait la récupération émotionnelle. Expliciter ses pensées et ressentis par écrit (journal intime) constituerait une forme d’adaptation à des événements difficiles à gérer. Depuis vingt ans, de très nombreuses études s’intéressent aux liens entre le soutien social et le bien-être en s’appuyant sur des échelles de mesure du stress et du soutien social. Il existe de nombreuses échelles qui mesurent des dimensions différentes du soutien social .
Le bien-être des individus est étudié sous l’angle de la santé physique ou psychique et est appréhendé à l’aide de questionnaires. S’en suivent des traitements statistiques afin de révéler des liens (directs ou indirects) entre ces variables. Si la méthodologie employée par les études permet de bien mesurer les variables, elle réduit de manière drastique le contexte et perd en validité écologique. Notons qu’il n’y a pas d’uniformisation dans les méthodes utilisées. Les effets du soutien social sur le bien-être des individus sont étudiés par deux modèles. Le premier, « modèle des effets directs », postule que les effets du soutien sur la santé sont directs. Ces effets peuvent prendre la forme de diminution de la détresse émotionnelle, d’amélioration du coping et des relations interpersonnelles ainsi que la protection de la santé (Burleson, 2009). Les effets indirects sont appréhendés par le second modèle, « buffering model », qui stipule que le soutien social agit sur les possibilités de coping qui a un impact sur le bien-être (Cohen & Wills, 1985 ; Coyne & Downey, 1991 ; pour revue voir DeLongis & Holtzman, 2005). Les principales conclusions des études est que la perception du soutien émotionnel est liée à une meilleure santé physique et mentale (Thoits, 1995 ; Phillips, Siu, Yeh & Cheng, 2008). Avoir un confident réduirait considérablement les effets du stress vécu sur la santé physique et psychologique (Cohen & Wills, 1985).

Caractéristiques et formes de communautés virtuelles

Les communautés en ligne varient selon leur statut (formel, non formel, informel), le média utilisé (e.g. chat, forum, etc.), leur degré de présence en ligne, leur taille (nombre de membres), leur durée d’existence, la nature (appartenance ou non au même domaine d’activité, durée), l’orientation de leurs activités (besoins et priorités) et le type de gouvernance (modération) (Preece, Maloney-Krichmar & Abras, 2003). Les communautés prennent des appellations diverses et adoptent des modes de communication et d’interaction qui conviennent à leur réalité (Develotte et Mangenot, 2004). Les communautés de soutien (ou communautés d’intérêt) regroupent des individus partageant une préoccupation commune et recherchant l’entraide (e.g. maladie chronique). Les communautés de pratique réunissent des membres cherchant à mutualiser une certaine expertise comme des professionnels qui se regroupent pour développer une pratique collective. Les communautés d’apprentissage sont des groupes de personnes se rassemblant pour acquérir des connaissances.
Toutefois, les objectifs des communautés (entraide, mutualisation des connaissances, apprentissage, etc.) ne sont pas exclusifs les uns des autres et peuvent se retrouver dans chacune. Il est souvent difficile de catégoriser une communauté, certaines possèdent des caractéristiques de plusieurs communautés. Notre étude porte sur les communautés virtuelles de professionnels en difficultés dont nous montrerons qu’elles possèdent des caractéristiques des communautés de soutien et des communautés de pratique en ligne.
Les différentes formes de communautés en ligne ont de nombreux points communs. Nous proposons, à partir de la lecture de la littérature sur les communautés, plusieurs éléments caractéristiques des communautés en ligne (particulièrement les communautés de soutien et de pratique). Pour ce faire, nous avons repris la liste proposée par Barcellini (2009) et l’avons complétée par d’autres lectures que nous préciserons :
un groupe de personnes dispersées géographiquement qui se rencontrent et communiquent en ligne. La communauté est ainsi soutenue par un logiciel (Maloney-Krichmar & Preece, 2005) ; des interactions sociales fréquentes. Les membres d’une communauté de pratique n’ont pas le même niveau d’engagement, celui-ci peut évoluer dans le temps ou selon les sujets abordés. Le degré de participation ne se résume pas à la participation visible (nombre de messages sur le forum) (MaKinster, Barab, Harwood & Andersen, 2006) ;
un engagement des membres. Cette caractéristique a été proposée par Wenger (1998) pour définir les communautés de pratiques mais elle peut être appliquée à toutes les communautés virtuelles. Les membres s’engagent volontairement dans des activités ou des discussions, s’entraident et partagent des informations. L’engagement prend diverses formes représentant diverses motivations: le désir de voir l’intérêt commun se développer, la recherche d’interactions avec les pairs, le désir de faire une contribution sachant qu’elle sera appréciée ou l’envie d’apprendre au sujet de la pratique dans une perspective personnelle de perfectionnement. Les relations sont fondées sur la réciprocité, l’entraide, la confiance et l’ouverture. Certaines caractéristiques traduisent cette notion d’engagement (Chanal, 2000) : une entreprise commune ; l’absence de procédés introductifs dans les conversations ; un jargon, des histoires partagées, des plaisanteries; un discours partagé qui reflète une certaine vision du monde. Nonnecke et Preece (1999) signalent que plusieurs éléments peuvent influencer l’adhésion à une communauté en ligne : la personnalité (curiosité, ennui, besoin d’interaction) ; l’aspect social (recherche de personnes similaires, désirent d’élargir sa communauté au-delà de communauté physique) ; l’aspect professionnel (relations dans le travail) ; l’aspect informationnel (accés à des experts, informations rapides, exposition d’idées profondes) ; le plaisir (divertissement, débat, humour) ;
un intérêt commun. De la même façon que pour l’engagement des membres, ce critère a été proposé par Wenger (1998) pour définir les communautés de pratique. Toutefois, il semble que celui-ci puisse être appliqué aux autres types de communautés (e.g. communautés de soutien). Selon Wenger (Ibid.) cet intérêt commun n’est pas nécessairement reconnu comme une expertise à l’extérieur de la communauté. Il définit un ensemble d’enjeux et de problèmes rencontrés auxquels la communauté décide de se consacrer. Il correspond au fondement de la communauté et définit son identité. Le domaine évolue au cours du temps selon les préoccupations nouvelles ;
un sentiment d’appartenance qui influence le comportement des membres et renvoie à leur reconnaissance de leur appartenance à la communauté (Benghozi, Bitouzet, Soulier & Zacklad B, 2001). Toutefois, l’appartenance à la communauté est fluide et difficilement définissable (Barcellini, 2009), elle est fonction de l’investissement et des attentes de chacun des membres (Wenger, 1998). Develotte et Mangenot (2004) mettent en évidence l’existence de marques (passage au tutoiement, salutations affectisées, vœux, etc.) qui renvoient au sentiment d’appartenance, ils parlent d’ «intimité virtuelle». ; des valeurs, normes communes et des règles de conduite issues de ces valeurs (i.e. solidarité, aide mutuelle, etc.). Les résultats de Dupouët, Yildizoglu et Cohendet (2003) mettent en évidence des rôles au sein des communautés de pratique, certains membres se concentrent sur le noyau de la communauté, d’autres sont des experts, d’autres encore se situent à la périphérie de la communauté et forment une sorte de passerelle entre plusieurs communautés. des règles de gouvernance non formalisées qui émergent des besoins des membres (gestion des ressources, responsabilité dans la production) et qui impliquent un système de contrôle des comportements. Herring (2001) expliquent que peuvent se développer des hiérarchies de pouvoir interne.

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Table des matières

Introduction 
PARTIE I – REVUE DE LITTERATURE 
1er chapitre : Faire face à un épisode émotionnel au travail
1) Souffrance, stress et isolement au travail 
1.1) Le stress au travail
1.2) Le besoin de reconnaissance au travail
1.3) Souffrance, isolement et surcharge au travail
2) Les émotions 
2.1) Les principaux courants de recherche sur les émotions
2.1.1) La perspective Darwinienne
2.1.2) La perspective Jamesienne
2.1.3) La perspective socio-constructiviste
2.1.4) La perspective des théories de l’appraisal
2.2) Notre positionnement théorique basé sur les théories de l’appraisal et la perspective socioconstructiviste
3) La régulation des émotions et les stratégies de coping 
3.1) La régulation des émotions
3.2) Définition du coping
3.3) Présentation des différents types de stratégies et lien avec la recherche de soutien social
3.4) Potentiel adaptatif des stratégies de coping
4) Synthèse du chapitre 
2e chapitre : La dynamique du soutien social 
1) Définition du soutien social 
2) Le partage social des émotions
2.1) Le partage social comme tendance caractéristique de l’expérience émotionnelle
2.2) Les caractéristiques du partage social
2.3) Les fonctions du partage social des émotions
3) Les comportements de soutien et le processus d’empathie 
3.1) Les comportements de soutien
3.2) L’empathie comme processus essentiel de l’intersubjectivité et du soutien social
4) Le soutien social perçu 
5) Les effets du partage et du soutien social sur le bien-être des individus 
6) Synthèse du chapitre 
3e chapitre : Les interactions dans les communautés de soutien et de pratique en ligne 
1) Les caractéristiques des communications écrites médiatisées par ordinateur : asynchronie et anonymat 
1.1) La théorie de la réduction des indices sociaux
1.2) La théorie de la communication hyperpersonnelle
1.3) Les stratégies de manifestations émotionnelles en CEMO
1.4) L’interprétation des manifestations émotionnelles en CEMO
2) Définition, caractéristiques et formes des communautés virtuelles
2.1) Définition des communautés virtuelles
2.2) Caractéristiques et formes de communautés virtuelles
3) Les caractéristiques propres aux communautés de soutien : le partage d’une pratique et
l’acquisition des compétences
3.1) Les communautés de pratique centrés connaissances et compétences
3.2) Rapprochement entre les communautés de pratique et les approches ergonomiques de la
construction de sens
3.3) Les communautés de pratique en ligne
4) Les communautés de soutien en ligne
4.1) Considérations générales
4.2) Les avantages du soutien en ligne
4.3) Les caractéristiques des communautés de soutien en ligne
4.3.1) La communication empathique très présente
4.3.2) La prégnance du dévoilement de soi
4.4) Rôles et dynamiques des échanges
4.5) Les effets des échanges dans les communautés de soutien en ligne sur le bien-être des
participants
5) Synthèse du chapitre 
PARTIE II : PROBLEMATIQUE ET STRATEGIE DE RECHERCHE 
4e chapitre : Problématique
5e chapitre : Stratégie de recherche 
1) Présentation du terrain de recherche : les forums de discussion 
1.1) Présentation générale des forums
1.2) Présentation des forums étudiés
1.2.1) Présentation du forum lesocial.fr
1.2.2) Présentation du forum EDP
2) Combinaison de méthodes : entre observables et point de vue subjectif des participants 
2.1) Ethnographie virtuelle
2.2) Enquête en ligne adressé aux participants des forums
2.3) Analyse des traces de l’activité sur les forums
2.3.1) Choix des traces écrites à analyser
2.3.2) Analyse de contenu
2.4) Technique des tris
2.5) Entretien d’autoconfrontation avec relances d’entretien d’explicitation
3) Considérations éthiques
4) Récapitulatif de la stratégie de recherche
PARTIE III : CONTRIBUTIONS EMPIRIQUES
6e chapitre : Panorama global des thèmes, des demandes d’aide, des manifestations émotionnelles et des aspects motivationnels des forumeurs 
1) Rappel des objectifs 
2) Méthode 
2.1) Recueil de données
2.1.1) Recueil des traces écrites de l’activité
2.1.2) Construction et passation d’une enquête en ligne
2.2) Analyse des données
2.2.1) Analyse thématique des premiers messages des premiers messages et des réponses au
questionnaire
2.2.1.1) Analyse thématique inductive des thèmes, expression émotionnelle et aspects motivationnels
2.2.1.2) Analyse thématique déductive de la demande exprimée
2.2.2) Présentation des participants à l’enquête en ligne
3) Résultats 
3.1) Thèmes, demandes et expression émotionnelle des initiateurs
3.1.1) Thèmes abordés
3.1.2) Type de demandes exprimées
3.1.3) Emotions explicitement exprimées
3.2) Aspects motivationnels et problèmes professionnels des participants au forum
3.2.1) Aspects motivationnels
3.2.1.1) Motivations et apports des forums
3.2.1.2) Profils des participants selon qu’ils soient orientés vers une recherche de soutien ou de
résolution de problème
3.2.1.3) Apports des forums par rapport à une discussion « classique »
3.2.1.4) Développement de la relation
3.2.1.5) Motifs d’insatisfaction des participants
3.2.2) Problèmes professionnels
3.2.2.1) Sources et effets des problèmes professionnels
3.2.2.2) Cibles du partage social
3.2.2.3) Le forum comme aide à la résolution de problèmes professionnels
4) Discussion 
4.1) Les problèmes professionnels comme source de l’engagement sur les forums
4.1.1) Partage de situations professionnelles problématiques
4.1.2) Les pairs comme cibles privilégiées du partage social
4.1.3) Résolution de problèmes
4.1.4) Recherche de soutien psychologique
4.2) Des motivations contextualisées et diversifiées
4.2.1) Des motivations contextualisées
4.2.2) Des attentes de différentes natures
4.2.2.1) Recherche de similarité
4.2.2.2) Visée de construction de pratique
4.2.2.3) Les bénéfices de l’anonymat et de la distance physique
4.2.2.4) Approfondissement de la relation
5) Synthèse du chapitre 
7e chapitre : Nature des interactions au sein des communautés de professionnels en ligne
1) Rappel des objectifs 
2) Méthode
2.1) Etude de la nature des échanges
2.1.1) Recueil des données
2.1.2) Etapes de construction du schème de codage
2.1.2.1) Construction d’un schème de codage inspiré de travaux existants
2.1.2.2) Segmentation des unités significatives
2.1.2.3) Validité de la segmentation
2.1.2.4) Validité du codage du contenu des discussions
2.1.3) Analyse des données
2.2) Etude de la dynamique des échanges
2.2.1) Recueil des données
2.2.2) Dynamique entre le 1er message et la 1ère réponse : lien entre l’intensité de l’émotion
exprimée et le mode de soutien apporté
2.2.2.1) Technique des tris pour étudier l’intensité de l’expression émotionnelle
2.2.2.2) Analyse des données
2.2.3) Dynamique globale des échanges
2.2.3.1) Codage des adressages et des références et représentation graphique des structures
d’interaction
2.2.3.2) Caractérisation de l’évolution des contenus
2.2.3.3) Liens entre structures d’interactions et évolution des contenus
3) Résultats
3.1) Contenus des échanges
3.1.1) Caractéristiques des messages des initiateurs
3.1.1.1) Contenus caractéristiques des messages initiaux
3.1.1.2) Répartition des contenus caractéristiques des messages initiaux
3.1.2) Caractéristiques des messages des réactants
3.1.2.1) Présence des comportements caractéristiques
3.1.2.2) Répartition des comportements de soutien
3.2) Dynamique des échanges
3.2.1) Effets de l’intensité de l’expression émotionnelle sur le mode de soutien du premier réactant
3.2.1.1) Intensité de l’expression émotionnelle des initiateurs
3.2.1.2) Liens entre l’intensité des émotions exprimées et le mode de soutien
3.2.2) Dynamique structurelle : interactivité des échanges
3.2.2.1) Structures « centralisées » avec ou sans références croisées
3.2.2.2) Structures « distribuées » avec ou sans références croisées
3.2.3) Dynamique globale des échanges : évolution des contenus
3.2.3.1) Elaboration de sens sur la situation
3.2.3.2) Recherche de solutions concrètes
3.2.3.3) Soutien émotionnel
3.2.3.4) Synthèse des dynamiques
3.2.4) Liens entre interactivité et dynamique des discussions
4) Discussion
4.1) Les échanges favorisant l’élaboration de sens, la réflexivité et l’élaboration de connaissances
4.2) L’empathie et le dévoilement de soi émotionnel constitutifs des échanges en ligne dans les
communautés de professionnels
5) Synthèse du chapitre 
8e chapitre : Etude des liens entre le soutien apporté et le vécu des participants
1) Rappel des objectifs 
2) Méthode 
2.1) Entretien d’autoconfrontation avec relances d’entretien d’explicitation
2.1.1) Sélection des participants
2.1.2) Déroulement des entretiens
2.1.3) Gestion des entretiens à haut niveau d’émotions
2.2) Analyse des données
3) Résultats
3.1) Décalages observés entre les données écrites et les données recueillies en entretien
3.1.1) Décalages observés au niveau de l’état émotionnel
3.1.1.1) La censure sur le forum de certains états émotionnels
3.1.1.2) Expression émotionnelle implicite
3.1.2) Décalages observés au niveau des attentes de soutien
3.1.2.1) Masquage des attentes privées exprimées en entretien : décharge et soutien émotionnels
3.1.2.2) Mises en évidence d’attentes via l’évaluation des messages de soutien
3.1.3) Décalages rares entre évaluations de soutien manifestées dans les échanges et exprimées en entretien
3.2) Processus d’évaluation du soutien et des participants
3.2.1) Construction d’une représentation des participants et évaluation des compétences
3.2.1.1) Représentation du mode d’intervention de la personnalité des participants par le style
discursif
3.2.1.2) Représentation des compétences des participants et impact sur l’évaluation du soutien
3.2.2) Evaluation de la compréhension de la situation
3.2.2.1) Similarité, pertinence, faisabilité et conformité
3.2.2.2) Comprendre les attentes sous-jacentes de l’initiateur pour apporter un soutien pertinent, du côté des réactants
3.2.3) Eléments les plus satisfaisants du soutien
3.2.3.1) Nécessaire partage d’expérience
3.2.3.2) Le soutien émotionnel explicite personnalisé
3.2.3.3) Interventions qui aident à la distanciation
3.3) Motivations des participants à s’engager dans une discussion
3.3.1) Prise de distance, prise de décision et amélioration de sa pratique
3.3.2) Le forum comme palliatif au manque de formation
3.3.2.1) Les jeunes enseignants
3.3.2.2) Les enseignants plus expérimenté
3.3.3) Le forum comme palliatif au manque d’entraide sur le lieu de travail
3.3.4) Instrumentalisation du forum : argument auprès des collègues
3.3.5) Du côté des réactants et des lurkers : motivations similaires aux initiateurs et alimenter son
référentiel de situations connues
3.3.5.1) Motivations similaires aux initiateurs
3.3.5.2) Alimenter son référentiel de situations connues « au cas où »
3.4) Crainte du manque d’anonymat: masquage de certaines informations
3.4.1) Les informations personnelles qui permettraient de lever leur anonymat
3.4.2) Les informations qui permettraient d’identifier un élève
3.4.3) Les difficultés relationnelles avec les collègues
3.4.4) Les opinions négatives sur la hiérarchie
4) Discussion 
4.1) Aspects motivationnels des membres du forum
4.1.1) Différentes strates d’attentes entremêlées
4.1.2) Le forum comme substitut du soutien aux collègues « directs » ?
4.1.3) Mêmes motivations pour tous : initiateurs, réactants et lurkers
4.2) Apporter un soutien satisfaisant pour la personne en demande
4.2.1) Compréhension de la situation de l’initiateur
4.2.2) Compréhension des attentes de soutien émotionnel
4.2.3) Le partage d’expérience comme gage d’un soutien satisfaisant
4.2.4) La source du soutien comme catalyseur de l’évaluation du soutien social
4.3) Les forums permettent-ils le dévoilement ?
4.3.1) Difficulté à exprimer toutes ses émotions
4.3.2) Anonymat relatif : masquage par crainte de répercussions
5) Synthèse du chapitre 
PARTIE IV – DISCUSSION GENERALE
9e chapitre : Apports de l’étude 
1) Apports théoriques de l’étude
1.1) Les échanges sur le forum comme nouveau mode de coping
1.1.1) Le recours au forum : démarche volontaire et stratégique
1.1.2) Le recours au forum favorise des stratégies de coping centrées « émotion » et centrées
« problème »
1.2) La dynamique du soutien social
1.2.1) Attentes et expression émotionnelle des initiateurs
1.2.2) Evaluation de la demande et mécanisme d’ajustement
1.2.3) L’évaluation du soutien perçu
1.3) Les communautés de professionnels en ligne à double visée : construction de pratique et
soutien psychologique
1.3.1) Des motivations variées et enchevêtrées
1.3.2) Le forum comme espace de réflexivité et d’élaboration de connaissances sur la pratique
1.3.3) Le forum comme espace de soutien psychologique
1.4) Frontières perméables entre le forum et la sphère publique
2) Apports méthodologiques de l’étude : complémentarité des méthodes
2.1) Mise en lumière de décalages entre les données extrinsèques et intrinsèques
2.1.1) Censure des difficultés relationnelles
2.1.2) Censure et déguisement des attentes de soutien émotionnel
2.1.3) Censure de certaines émotions
2.1.4) Censure de l’évaluation du soutien
2.1.5) Différents niveaux d’attentes
10e chapitre : Limites et perspectives de recherche 
1) Limites dues au terrain 
1.1) Difficulté d’accès aux participants
1.2) Résultats essentiellement sur les participants du forum EDP
2) Limites méthodologiques 
2.1) L’enquête en ligne : données non situées
2.2) Analyse des traces écrites : opérationnalisation des catégories
2.3) Les entretiens d’auto-confrontation avec relances d’entretien d’explicitation : coût temporel et
délais entre discussions et entretiens
3) Perspectives de recherche 
ANNEXES
Annexe 1 – Distinctions terminologiques
Annexe 2 – Organisation et règles du site lesocial.fr
Annexe 3 – Organisation et règles du site EDP
Annexe 4 – Respect de l’anonymat
Annexe 5 – Annonce questionnaire
Annexe 6 – Messages par forums
Annexe 7 – Synthèse des discussions
Annexe 8 – Modèles de codage pour l’analyse de contenu
Annexe 9 – Justification de la catégorisation
Annexe 10 – Présentation des participants à la technique des tris
Annexe 11 – Consigne : technique des tris
Annexe 12 – Dynamique de recherche de solutions
Annexe 13 – Dynamique de soutien émotionnel et d’élaboration de sens
Annexe 14 – Témoignage de la première participante
Annexe 15 – Présentation des participantes interviewées
Annexe 16 – Présentation des entretiens
Annexe 17 – Exemple de mise en correspondance écrits / verbalisations
Annexe 18 – Exemple d’étude de cas

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