Les eaux en bouteille commercialisées au Maroc
Partie bibliographique
La production et la distribution de l’eau potable sont encadrées par une réglementation stricte qui impose des normes définissant la qualité exigible de l’eau destinée à la consommation humaine. La volonté première est de fournir à l’utilisateur une eau de qualité sanitaire, garantie contre tous les risques, immédiats ou à long terme, réels, potentiels ou même simplement supposés. Il s’agit ensuite d’offrir une eau de qualité organoleptique, agréable à boire, claire, inodore et équilibrée en sels minéraux. 1) Normes marocaines relatives à la qualité de l’eau potable La qualité des eaux distribuées est définie par des normes marocaines qui se référent aux réglementations marocaines en vigueur (l’article 59 et 60 de la loi 10-95, l’article 14 du décret n°2-05-1326 ) relatif aux eaux à usage alimentaire, les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) (directives établies en 1983) et la réglementation internationale. a. Norme marocaine NM 03.7.001 Cette norme fixe les exigences auxquelles doit satisfaire la qualité des eaux d’alimentation humaine. Elle définit l’eau potable comme étant toute eau destinée à la boisson et/ou utilisée pour la préparation, le conditionnement ou la conservation des denrées alimentaires destinées au public, quel que soit le mode de production et de sa distribution. Les critères de qualité aux quels doit répondre l’eau potable sont spécifiés. Selon la NM 03.7.001, l’eau potable ne doit contenir, ni quantité dangereuse, ni substances chimiques nocives pour la santé, ni micro-organismes, et doit être aussi agréable à boire que les circonstances le permettent. [1] b. Norme marocaine NM 03.7.002 La norme marocaine 03.7.002 se réfère à la norme marocaine relative aux spécifications des eaux d’alimentation humaine NM 03.7.001. Elle définit le contrôle et la surveillance des eaux desservies pour l’alimentation humaine et fixe la fréquence d’échantillonnage et les types d’analyses nécessaires à cette fin. 4 La norme 03.7.002 a précisé aussi les différents paramètres qu’il faut analyser d’une manière régulière pour assurer la surveillance et le contrôle de la qualité de l’eau. Elle les a classés en trois types d’analyse à savoir – Analyse de type I C’est une analyse effectuée à l’entrée du système de distribution et à l’intérieur du réseau de distribution au niveau de certains points judicieusement choisis. Elle comprend les paramètres suivants La température, le pH, le chlore résiduel, les organo-éleptiques (goût, couleur…), les coliformes totaux, les coliformes fécaux et les germes totaux à 22 et 37°C. – Analyse de type II C’est une analyse de surveillance effectuée sur chaque captage, à l’entrée du système de distribution si l’eau subit un traitement outre que celui de la désinfection et à l’intérieur du réseau de distribution quand s’y effectue un mélange d’eau ou en cas d’analyses de confirmation d’une pollution bactérienne. En plus des paramètres de qualité compris dans l’analyse de type I, l’analyse de type II comprend les paramètres de qualité suivants La conductivité, l’ammonium, les nitrites, les nitrates, l’oxydabilité au permanganate de potassium, le dénombrement des spores des clostridiums sulfito-réducteurs et le dénombrement des streptocoques fécaux. – Analyse de type III Appelée analyse complète, est utilisée pour les mêmes fins que l’analyse de type II, sauf pour la confirmation de la pollution bactérienne à l’intérieur du réseau de distribution, et sert également à l’étude des ressources en eau que l’on se propose à utiliser pour l’approvisionnement public en eau. Elle comprend les paramètres suivants Tous les paramètres pour lesquels une valeur maximale admissible est fixée par les· normes applicables à l’eau d’alimentation humaine en vigueur au moment du prélèvement. Tout paramètre de qualité qui, compte tenu des caractéristiques particulières de· l’alimentation en eau de l’agglomération considérée, peut contribuer à une meilleure évaluation hygiénique de l’eau destinée à l’alimentation humaine. Et tout paramètre de qualité nécessaire à l’évaluation de la balance ionique. [1]· II. Alimentation en eau potable au Maroc L’alimentation en eau potable est l’ensemble des équipements, des services et des actions qui permettent, en partant d’une eau brute, de produire une eau conforme aux normes de potabilité en vigueur, distribuée ensuite aux consommateurs. 5 Au Maroc le traitement se fait par l’ONEE, et la distribution des eaux potable se fait par trois opérateurs (régies, ONEE et les sociétés délégataires)
Les types d’eaux destinées à la consommation humaine
La salubrité de l’eau au Maroc est régie par un organisme national ONEE et au niveau local par la RADEEF. Les facteurs critiques pour l’analyse de l’eau sont, le niveau de chlorides, la conductivité électrique, la turbidité, l’odeur, et le contenu bactérien. D’après un rapport d’analyse du 6 janvier 2015, toutes les mesures pour Fès sont bien meilleures que les standards Marocains et 6 dans de nombreux cas meilleurs que de nombreuses villes occidentales. Les analyses ont fait ressortir environ 115 mg/l pour les chlorides et 24.6 mg pour les sulfates (Le maximum permis par la législation est 750 mg/l pour les chlorures et 500mg/l pour les sulfates), un pH de 7,58. Du chlore (ou composés chhlorides) dans l’eau potable est un indicateur qu’un montant suffisant de chlore a été ajouté initialement à la station pour protéger des bactéries et certains virus pendant le stockage et le transport. Sa présence corrélée à une non-présence de contaminants mesure ainsi la potabilité de l’eau. L’eau de robinet de Fès doit présenter un taux minimal de chlore de 0.2 mg/l. Les recommandations de l’organisation ONUsienne de santé sont d’un maximum de 0.5 mg/l. Pour l’Office, la ville de Fès est alimentée par deux ressources, à savoir la nappe de Saïss (ressource principale composée de 33 forages et 2 sources) avec un débit global de 1.600 l/s, et la station de traitement des eaux de l’oued Sebou avec une capacité de production de 1.700 l/s. On le sait, pour garantir la production d’eau potable répondant aux normes nationales en vigueur en débit suffisant, les services de l’Office se trouvent dans l’obligation d’appliquer un traitement poussé. 2) Les eaux en bouteille commercialisées au Maroc En 2013, la consommation moyenne d’eau en bouteille au Maroc est de 18 litres par habitant, ce qui représente un total de 450 millions de litres. Il existe au Maroc huit marques locales d’eaux minérales. Deux opérateurs, les eaux minérales d’Oulmès (70%) et la Société de thermalisme marocaine Sotherma (20%) captent ensemble environ 90% du marché. a. Marché des eaux minérales marocaines Le secteur de l’eau embouteillée au Maroc se développe, puisque sa croissance se situe entre 10 et 12% par an. Le Marocain ne consomme que très peu d’eau minérale, 18 litres habitant et par an, cela augure un fort potentiel de développement du secteur. Le marché marocain de l’eau en bouteille est assez concentré et difficile à pénétrer de par les investissements lourds à engager. Toutefois, de nouveaux opérateurs ont pu trouver leurs places ces dernières années. Le groupe Amhal a mis sur le marché en 2003 une eau de table sous la marque Mazine. Les eaux minérales Alkarama, filiale du groupe Chaâbi, a lancé une eau de source naturelle en 2007 sous la marque Aîn Soltane. Coca-Cola Company a commercialisé deux eaux de table sous les marques Ciel et Bounaqua. En 2010, le groupe de Brasseries du Maroc a commercialisé l’eau de source Aîn Ifrane qui provient de la région d’Ifrane. Créée en 1968, la Sotherma a été la première société à commercialiser de l’eau minérale au Maroc avec la marque Sidi Harazem. Les eaux minérales d’Oulmès exploitent les sources Lalla Haya, Sidi Ali Chérif et Hamou Agamgam et commercialise les marques d’eau 7 minérale naturelle Sidi Ali et Ain Atlas, l’eau minérale naturelle gazeuse Oulmès et l’eau de table Bahia. Le reste est importé, essentiellement de France, par les sociétés Drinks (Cristaline, Vittel et Contrex, des eaux minérales, Perrier et Vichy, des eaux gazeuses), par Foods & Goods (San Pellegrino, une eau gazeuse) et Bourchanin (Evian, une eau minérale naturelle plate). Il faut savoir que les eaux minérales et eaux gazéifiées importées sont taxées à 25% en termes de droits de douane. Le marché demeure relativement protégé contre l’importation. b. Les marques marocaines d’eaux minérales Aïn Atlas Aïn Atlas, dernière-née dans le paysage des Eaux Minérales d’Oulmès, aspire à la même notoriété que ses autres consœurs. Elle puise toute sa force à partir de la source Hammou Guemguem, non loin d’Oulmès. Aïn Ifrane L’eau minérale naturelle Aïn Ifrane, naît dans les montagnes de la région d’Ifrane, dans le Moyen Atlas, à 1713 mètres d’altitude. Aïn Soltane Aïn Soltane est une eau minérale marocaine produite par la société des eaux Al Karama. Bahia Bahia est une eau de table marocaine produite par les Eaux Minérales d’Oulmès. Bahia occupe le premier rang sur le segment des eaux de table. Oulmes L’eau minérale Oulmès est une eau minérale naturellement gazeuse à la source, un cas unique au Maroc. Sidi Ali L’eau de la source Sidi Ali est née dans les profondeurs des montagnes du Moyen Atlas au Maroc. Créée en 1978. IV. Les sulfates Un sulfate est un sel de l’acide sulfurique H₂SO₄. On appelle ion sulfate l’anion SO2- ₄. La formation du sulfate résulte d’une combinaison de l’acide sulfurique avec une base. 1) Les sulfates dans l’eau Les sulfates (SO4) peuvent être trouvés dans presque toutes les eaux naturelles. L’origine de la plupart des composés sulfates est la dissolution du gypse (CaSO4 2H2O), l’oxydation des minerais de sulfites, la présence de schistes, ou de déchets industriels. Le sulfate est un des éléments majeurs des composés dissouts dans l’eau de pluie. Des concentrations importantes en sulfate dans l’eau que nous buvons peuvent avoir un effet laxatif important combiné avec le calcium et le magnésium, les deux composés majeurs de la 8 dureté de l’eau. Le sulfate peut être attaqué par une bactérie qui le réduit en sulfure d’hydrogène (H2S). Le niveau maximum de sulfate suggéré par l’OMS dans les lignes directrices de la qualité demandée pour l’eau destinée à la consommation, d’après les accords de Genève en 1993 est de 500 mg/l. Les normes de l’Union Européenne qui sont plus récentes, 1998, complètes et strictes que les normes de l’OMS suggérant un maximum de 250 mg/l en sulfates dans l’eau destinée à la consommation humaine.
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Table des matières
I. Introduction
II. Présentation de LRDEHM de Fès
1) Historique et Présentation du lieu de stage
2) Organigramme nominatif du L.R.D.E.H.M de FES
3) Missions du laboratoire
PARTIE Ⅰ
A. Partie bibliographique
I. Réglementation sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine
1) Normes marocaines relatives à la qualité de l’eau potable
II. Alimentation en eau potable au Maroc
1) Les ressources en eau au Maroc
2) Exploitation de service d’eau potable
III. Les types d’eaux destinées à la consommation humaine
1) L’eau de robinet de la ville de Fès
2) Les eaux en bouteille commercialisées au Maroc
IV. Les sulfates
1) Les sulfates dans l’eau
2) Quelques formes des sulfates
3) Origine et sources de contamination
4) Traitement permettant de réduire les teneurs en sulfates dans les eaux
5) Effets sur la santé
6) Absorption, distribution et excrétion des sulfates par l’organisme
7) Méthodes d’analyses des sulfates
B. Protocole pour la validation des méthodes
I. La validation
II. Cycle de vie d’une méthode d’analyse
III. Critères de validation
1) La spécificité
2) La linéarité
3) La fidélité
4) La justesse
5) La limite de détection/la limite de quantification
IV. Les cartes de contrôles
V. Définition de quelques termes statistiques
1) La moyenne
2) La variance
3) L’écart type
4) Coefficient de variation
C. Matériels et méthodes
I. Matériels et méthodes
1) Echantillonnage
2) Méthode de dosage des sulfates
II. Le spectrophotomètre UV visible
1) Transmittance
2) Absorbance
3) Loi de Beer Lambert
III. Description de la procédure 19
PARTIE Ⅱ
D. Validation de la méthode de dosage des sulfates
I. ETUDE DE LA SPECIFICITE
1) Test des ajouts dosés
2) Calculs et résultats
II. Etude de la linéarité de la courbe d’étalonnage
1) Vérification de l’homogénéité des variances des niveaux, test de COCHRAN
2) Calcul des paramètres
3) Détermination des intervalles de confiance pour la pente et l’ordonnée à l’origine
4) Tests d’adéquation du modèle linéaire
III. ETUDE DE LA FIDELITE
1) Vérification de l’homogénéité des moyennes des trois niveaux
2) Estimation de l’écart type de répétabilité et de la fidélité intermédiaire
IV. CALCUL DES LIMITES DE DETECTIONS ET DE QUANTIFICATION
1) Détermination sur blanc
V. ETUDE DE LA JUSTESSE
E. VERIFICATION DE LA TENEUR EN SULFATES DANS DIFFERENTES EAUX
EMBOUTEILLES ET DANS L’EAU DE ROBINET
PARTIE Ⅲ
F. Résultats et discussion
I. ETUDE DE LA SPECIFICITE
II. Etude de la linéarité de la courbe d’étalonnage 30
1) Vérification de l’homogénéité des variances des niveaux, test de COCHRAN
2) Calcul des paramètres
3) Détermination des intervalles de confiance pour la pente et l’ordonnée à l’origine
4) Tests d’adéquation du modèle linéaire
III. ETUDE DE LA FIDELITE
1) Test d’homogénéité des variances
2) Vérification de l’homogénéité des moyennes des trois niveaux
3) Calcul de répétabilité et de reproductibilité.
4) Estimation de la répétabilité
5) Estimation de la reproductibilité
IV. CALCUL DES LIMITES DE DETECTIONS ET DE QUANTIFICATION
V. ETUDE DE LA JUSTESSE
1) Calcul du taux de recouvrement et vérification de l’homogénéité des variances
2) Vérification de la validité des moyennes
3) Estimation du recouvrement moyen et de son intervalle de confiance
VI. Réalisation de la carte de contrôle
G. VERIFICATION DE LA TENEUR EN SULFATES DANS DIFFERENTES EAUX EMBOUTEILLES ET DANS L’EAU DE ROBINET
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