Les eaux embouteillées et les problématiques de l’industrie

Les eaux embouteillées et les problématiques de l’industrie 

Au Canada, l’eau embouteillée ou dite préemballée dans des contenants scellés, est définie comme un aliment. Elle est assujettie au Titre 12 du Règlement sur les aliments et drogues du Canada (Santé canada, 2014). Ainsi, toute eau embouteillée vendue doit être propre à la consommation humaine et conforme aux dispositions de la loi. Elle peut provenir de n’importe quelle source (eau traitée, eau de puits, eau municipale, etc.). Cependant, l’appellation d’«eau de source naturelle» sur l’étiquette du contenant dans lequel elle est vendue, est réservée strictement pour une eau de source potable qui provient d’une source souterraine, à condition que sa composition n’ait pas été modifiée par l’utilisation de produits chimiques. Seulement le dioxyde de carbone et l’ozone peuvent être ajoutés au cours du processus d’embouteillage pour protéger sa fraîcheur et la désinfecter (Santé canada, 2014).

Au Canada, une eau de source contient moins de 500 milligrammes de sels minéraux par litre. Dépassant cette teneur, elle est appelée une eau minérale. Ce standard est spécifique pour chaque pays. Par exemple aux États-Unis et en France, la barrière est de 250 milligrammes par litre au total (CRSCQ).

Pour garantir au consommateur une bonne qualité de l’eau du robinet, l’approche préventive à barrières multiples est utilisée pour contrer les diverses menaces que peut croiser l’eau le long de son parcours : depuis sa source, pendant son transport, son traitement et sa distribution aux domiciles. C’est la même gestion de risques qui est utilisée dans les usines d’embouteillage par l’implantation du système HACCP, qui consiste à gérer et à contrôler tous les points critiques identifiés lors de l’analyse des risques et hasards qui pourraient croiser l’eau de source depuis sa source à la bouteille.

La consommation abusive des embouteilleurs soulève de l’inquiétude 

Au Québec, il existe deux règlements qui cadrent le captage des eaux souterraines. Le premier est le Règlement sur le captage des eaux souterraines entré en vigueur 15 juin 2002 (MDDEP, 2013), qui favorise la protection des eaux souterraines et régit le captage sans nuire au voisinage par la diminution de la pression artésienne. Il prévient aussi le puisage de l’eau en quantité abusive et la répercussion négative du captage sur les cours et plans d’eau qui leur sont associés.

Le deuxième est le Règlement sur les eaux embouteillées, qui vise la production et la distribution des eaux embouteillées (MDDEP, 2008). Selon (Castro-del et al., 2011), la consommation d’eau embouteillée a été en constante augmentation en raison des préoccupations du public concernant la potabilité et les contaminants microbiens et chimiques dans l’eau du robinet. De 2009 à 2013, la production en eau embouteillée de 76 usines nord-américaines est passée d’environ 4,20 à 5,63 millions de gallons d’eau, soit une augmentation de 34 % (IBWA, 2014).

Problématique du plastique: son goût dans l’eau et l’impact sur l’environnement

Il est connu que l’industrie de l’eau embouteillée travaille de concert avec l’industrie du plastique. Des milliards d’unités sont produites chaque année en Amérique du Nord, alors que la grande majorité de ces bouteilles ne sont pas recyclées. Au canada, les municipalités sont aux prises avec une crise de gestion des déchets générés par l’industrie de l’eau embouteillée. Une fois enfouies, les bouteilles se perpétuent longtemps sous la terre et contribuent à la contamination des nappes d’eaux souterraines par relargage des phtalates et d’autres additifs toxiques (Berkeley Ecology Center, 1996).

La présence du Mn dans les eaux naturelles

Le manganèse est fréquent dans les eaux naturelles, son transport et sa partition sont contrôlés par sa spéciation établie essentiellement par le pH, le potentiel redox et la teneur en oxygène (Charles, 2008). Le manganèse peut provenir de quatre différentes origines (Montiel, 1990):

• les roches où il sera essentiellement sous forme de carbonate;
• les pollutions accidentelles;
• le drainage des sols;
• l’accumulation dans la zone réductrice des barrages réservoirs.

Que ce soit dans les eaux superficielles ou dans les eaux souterraines, le manganèse peut se trouver sous différentes formes chimiques : dissoutes, précipitées et libres. Par défaut d’oxygène, le Mn est souvent sous la forme libre dans la plupart des eaux souterraines, ou peut être trouvé complexé avec la MON, comme c’est souvent le cas aussi dans les eaux de surface et des eaux souterraines très colorées (Berné, 1991).

Généralement, le Mn est présent en solution, ou en suspension dans les eaux de surface naturelles, à des concentrations inférieures à 0,05 mg/L (Santé Canada, 1987). Selon Zogo et al. (2010), les concentrations en Mn peuvent varier entre 0,5 et 2 mg/L et atteindre 5 mg/L.

Dans l’eau, plusieurs facteurs influencent les concentrations du métal, dont la teneur en oxygène, le type de paysage que l’eau côtoie, la teneur en matière organique qu’elle contient et qui pourrait causer la formation d’un milieu réducteur. Dans ces eaux, la présence de bactéries oxydantes pourra augmenter considérablement les vitesses des réactions d’oxydation du métal. À l’opposé, en milieu réducteur, d’autres bactéries pourront faciliter le passage en solution du fer et du manganèse (Bao-rui, 1988).

Mn dans les eaux de surface

Les eaux de surfaces regroupent les eaux de rivière et les eaux de lac. L’impact saisonnier et celui des activités agricoles et industrielles de proximité est déterminant sur la qualité de ces eaux. Dans ces cas, l’eau est alors de qualité moindre quant à l’indice de couleur plus élevé, l’abondance de matières organiques et inorganiques et la contamination bactérienne. Dans les lacs, l’eau est souvent retenue pour un temps de séjour plus long et se caractérise par une turbidité faible. En automne et en printemps, la turbidité augmente suite au renversement des eaux de surface et les eaux profondes, causé par la différence de température (Desjardins, 1988).

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela chatpfe.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

CHAPITRE 1 PROBLÉMATIQUE ET OBJECTIF 
1.1 Mise en contexte
1.2 Problématique
1.2.1 Problématique de santé publique relative au Mn
1.2.2 Problématique de conservation du patrimoine de l’eau
1.2.3 Problématique de la qualité de l’eau et de la confiance du consommateur
1.3 Le cadre de l’étude
1.3.1 Les questions de recherche
1.3.2 Les hypothèses de recherche
1.3.3 Les objectifs de recherche
1.4 La démarche de l’étude
CHAPITRE 2 REVUE DE LA LITTÉRATURE 
2.1 Norme et cadre législatif des eaux potable au Québec
2.2 Approvisionnement en eau et sa distribution au Québec
2.2.1 Les eaux superficielles : exemple du fleuve Saint-Laurent
2.2.2 Les eaux souterraines
2.3 Les facteurs influençant la dégradation de la qualité de l’eau dans le réseau
2.3.1 L’effet biologique
2.3.2 L’effet physicochimique
2.4 Les eaux embouteillées et les problématiques de l’industrie
2.4.1 La consommation abusive des embouteilleurs soulève de l’inquiétude
2.4.2 Problématique du plastique: son goût dans l’eau et l’impact sur l’environnement
2.4.3 Problématique de la qualité de l’eau
2.5 La présence du Mn dans les eaux naturelles
2.5.1 Mn dans les eaux de surface
2.5.2 Dans les eaux souterraines
2.5.3 La complexation aqueuse du Mn
2.6 La chimie de l’ion manganèse et sa stabilité dans l’eau
2.7 Traitement des eaux naturelles contenant du Mn
2.7.1 La désinfection dans le traitement de l’eau
2.7.2 Élimination du manganèse dans l’eau
2.7.2.1 Procédés d’oxydation et quelques réactions parasites
2.7.2.2 Quelques réactions indésirables
2.7.2.3 Démanganisation biologique
2.7.2.4 Élimination catalytique du Mn et du Fe pour la production d’eau potable
CHAPITRE 3 MÉTHODOLOGIE ET MATÉRIELS 
3.1 Méthodologie
3.1.1 Choix de la matrice
3.1.2 Stratégies d’échantillonnage de l’eau du fleuve destinée pour la consommation
3.1.3 Conditionnement des jarres d’échantillonnage de l’eau potable municipale
3.1.4 Prélèvement, conservation et transport de l’eau
3.1.5 Mode opératoire
3.2 Matériels et méthodes
CHAPITRE 4 RÉSULTATS ET DISCUSSION 
4.1 Suivi des paramètres physicochimiques
4.2 Discussion
CONCLUSION

Les eaux embouteillées et les problématiques de l’industrieTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *