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Le Dépistage du cancer du sein
L’agence nationale sanitaire et scientifique en cancérologie de la France déclare que plus un cancer du sein est détecté tôt, plus les chances de guérison sont importantes et grâce au dépistage précoce, la moitié des cancers du sein sont décelés alors qu’ils mesurent moins de 2 cm. Ce niveau de détection permet d’atteindre des taux élevés de guérison tout en réduisant considérablement l’agressivité des traitements appliqués [17].
Trois méthodes sont couramment utilisées en matière de dépistage du cancer du sein : la mammographie, l’examen clinique des seins et l’auto-examen des seins [18 – 20]. Mais l’examen clinique et l’auto examen mensuel ne sont pas des méthodes efficaces pour réduire la mortalité par cancer du sein [17, 20, 21]. La mammographie est le test de dépistage recommandé pour le dépistage du cancer du sein pour les femmes de la tranche d’âge 50-69 ans [20, 21]. L’agence nationale sanitaire et scientifique en cancérologie de la France recommande qu’à partir de 50 ans une mammographie soit réalisée tous les 2 ans au minimum, tous les ans si le gynécologue estime cela nécessaire [17]. Au Bénin, il n’existe pas encore un programme de dépistage fonctionnel. Toutefois des campagnes d’information et de sensibilisation sont faites dans les grandes villes depuis 2013 [15].
Cancer du col de l’utérus et dépistage
Le cancer du col de l’utérus
Définition et histoire naturelle
Le cancer invasif du col de l’utérus est une maladie d’origine infectieuse. Son évolution est très lente. Il met plus de dix ans à se développer, depuis la primo-infection par un papillomavirus humain oncogène à tropisme génital (un des 8 génotypes à haut risque oncogène sur les 50) jusqu’aux différentes lésions histologiques précancéreuses accompagnant la persistance de l’infection [22-27]. La plupart du temps, l’infection HPV s’acquiert au début de la vie sexuelle. Plus de 60 % des primo-infections surviennent dans les cinq ans suivant les premiers rapports sexuels [28].
Il existe actuellement deux vaccins recombinants (Gardasil® et Cervarix®) anti-HPV pour la prévention primaire du cancer du col de l’utérus [29]. Aucun de ces deux vaccins ne protège à 100% contre cancer du col de l’utérus d’où l’utilité du dépistage [30].
L’histoire naturelle du cancer du col de l’utérus comporte plusieurs lésions histologiques précancéreuses (les néoplasies cervicales intra-épithéliales ou CIN), faisant suite à la persistance de l’infection génitale par un HPV à haut risque oncogène, dont certaines sont des stades facultatifs (CIN 1 et CIN 2) et d’autres des étapes nécessaires (CIN 3) à l’apparition d’un cancer invasif [22-24, 26].
Epidémiologie
Dans le monde, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer féminin avec 528.000 nouveaux cas en 2012 [1]. Il a entraîné 266 000 décès en 2012. Il existe une grande inégalité de répartition de l’incidence selon les pays, au profit des pays industrialisés, 70 % des nouveaux cas de cancers survenant dans les pays en voie de développement [1].
En Afrique subsaharienne, l’incidence du cancer du col de l’utérus en 2012 était 34,8 pour 100 000 femmes. Sa mortalité spécifique était de 22.5 pour 100 000. Ces chiffres comparés à 6,6 pour 100 000 d’incidence et 2,5 pour 100 000 de mortalité en Amérique du nord [1].
Au Bénin, selon les données du centre national de référence, le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer de la femme béninoise et représentait 16,8% des cancers féminins [15]. Une récente étude réalisée sur dossiers, le classe aussi en deuxième position des cancers gynécologiques et mammaires en termes de fréquence [16]. Il représentait 26,7 % des cas de cancers féminins bien que cette étude soit une étude hospitalière et non représentative de la population elle nous donne une idée sur l’ampleur de cette pathologie au Bénin.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus est un candidat idéal au dépistage d’après les critères nécessaires à la mise en place d’un programme de dépistage définis par Wilson et Jungner en 1968 [31] : vitesse d’évolution lente, nombreuses lésions précancéreuses curables, tests de dépistage et de diagnostic acceptables par la population, stratégies de traitement disponibles. C’est une menace évitable pour la santé publique.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus consiste à rechercher les lésions précancéreuses et cancéreuses chez toutes les femmes, qui dans la plupart des cas ne présentent aucun symptôme [32].
Trois types de tests différents sont actuellement disponibles :
Le FCU est le test de dépistage de référence des lésions cancéreuses et précancéreuses du col utérin [33, 34]. Il est recommandé de réaliser un FCU tous les 3 ans de 25 à 65 ans, après 2 frottis normaux réalisés à 1 an d’intervalle [35, 36]. Ces recommandations s’appuient sur la conférence de consensus de Lille et sur des publications successives de l’ANAES [37, 38, 39]. Il est possible de commencer ce dépistage à partir de 20 ans en cas de précocité des rapports sexuels.
Le test de détection du HPV permettant de rechercher les types à haut risque (par exemple les types 16 et 18).
Et l’inspection visuelle après application d’acide acétique (IVA) peut aussi être utilisée pour le dépistage du cancer du col de l’utérus [32].
Pour des raisons économiques, l’OMS recommande l’utilisation de l’inspection visuelle après application d’acide acétique (IVA), suivi de cryothérapie en cas de lésion suspecte dans les pays en voie de développement [32].
Informations sur le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus au Bénin
La plupart des actions d’informations sont menées par le ministère de la Santé par le truchement du programme national de lutte contre les maladies non transmissibles (PNLMNT) en partenariat avec l’OMS Bénin [8, 14, 15]. Ces actions ont été relayées par celles de l’ONG Zsquare4thecure [9]. L’année 2013 a été la plus fructueuse en information et sensibilisation sur le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus [8, 9, 14]. En dehors de la capitale, le département de l’Atlantique a abrité les journées portes ouvertes et d’autres campagnes d’informations de masse [8, 15].
A travers tout le pays, l’information sur le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus était présentée sous forme de messages multi diffusés à la télévision et sur les ondes radiophoniques. Les presses écrites comme le Matinal et Adjinakou servaient aussi de canaux d’information [15]. Parallèlement l’internet, qui est une source d’information importante chez les populations, peut offrir des possibilités illimitées d’information mais aussi de distorsion de l’information [40]. Les professionnels de santé peuvent aussi être une source d’information pour les enseignants.
L’information pour le dépistage de chaque cancer concernait :
. La méthode de référence de dépistage
. Et la fréquence selon les recommandations de l’OMS [32].
Connaissances sur le dépistage des cancers
Les opinions et connaissances des populations concernant le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus ont fait l’objet de quelques études en dehors de l’Afrique francophone. Ces connaissances ont été évaluées en fonction des caractéristiques personnelles des enquêtés (âge, sexe, niveau d’étude, la situation matrimoniale…) et de l’intermédiaire (ou sources ou canaux) par lequel la population a eu les informations sur les cancers [5, 6, 10, 41, 42, 43, 44].
Très peu d’études ont cherché à connaître les déterminants des connaissances des populations sur le dépistage de ces cancers. Les déterminants des connaissances sur le dépistage du cancer du sein trouvés dans la littérature sont : Le sexe féminin [41]. Les facteurs ayant un lien avec les connaissances sur le dépistage du cancer du col de l’utérus trouvés dans la littérature sont : La connaissance de la maladie, le niveau d’instruction [5, 6] et la profession (enseignante dans l’étude du Nigéria) [10]. Ces résultats ont été trouvés avec une analyse bi variée.
Ces études n’ont pas cherché à connaître la relation entre le potentiel de s’informer et les connaissances acquises en retour.
Le Benin
Situé en Afrique occidentale sur le Golfe de Guinée, le Bénin couvre une superficie de 114 763 kilomètres carrés. Il est limité au Nord par le Burkina-Faso et le Niger, à l’Est par le Nigéria, à l’Ouest par le Togo et au Sud par l’Océan Atlantique [47]. La population béninoise est estimée à 9 983 884 habitants en 2013 selon le quatrième recensement général de la population et de l’habitation (RGHP4) [48]. C’est une population jeune composée de 51,2% de femmes et 52,2% des ménages béninois vivent en dessous du seuil de la pauvreté [49]. Il est classé parmi les pays les moins avancés du monde avec un PIB de 795 US dollars par habitant [50]. Le territoire national est découpé en douze départements et 77 communes sur le plan administratif [51].
Les enseignants du secondaire du département de l’Atlantique
Situé au sud du Bénin, ce département est composé de 9 communes comme l’indique la figure ci-dessous [51].
Type d’étude
Il s’agit d’une étude quantitative, transversale, descriptive et analytique évaluant les connaissances des enseignants du secondaire sur le dépistage des cancers du sein et du col de de l’utérus et identifiant les déterminants de ces connaissances après les campagnes de sensibilisation et d’information dans le département de l’atlantique au Bénin.
Population d’étude
Notre population d’étude est l’ensemble des enseignants du secondaire exerçant dans un établissement public d’enseignement secondaire du département de l’atlantique au Benin. Nous limitons notre étude à ceux du public car Il n’existe pas au Benin une structure qui génère l’effectif global des enseignants exerçant uniquement dans le secteur privé.
Critères d’inclusion
Ont été inclus dans cette étude, les enseignants des deux sexes, exerçant dans un établissement public d’enseignement secondaire du département de l’atlantique au Benin au cours de l’année scolaire 2013-2014.
Critères de non inclusion
N’ont pas été inclus, tous les enseignants des deux sexes ne voulant pas participer à l’étude ou absents le jour de la collecte des données ou n’ayant pas complètement rempli le questionnaire.
Procédure d’échantillonnage
Un échantillonnage stratifié aléatoire à trois degrés a été réalisé pour cette étude.
Le premier degré nous a permis de faire le tirage de 3 des 9 communes
Le deuxième degré a consisté à tirer au sort dans chaque commune 1 grand CEG et 2 petits (soit les 25%). Et dans chaque petit CEG, on fait un tirage simple de 9 hommes pour 1 femme. La pondération varie d’un établissement à l’autre dans le souci d’avoir un échantillon représentatif [52].
Dans chaque CEG, en vue de respecter les différentes strates on fait 2 tirages:
· le premier à l’heure d’animation pédagogique des littéraires
· le second à l’heure d’animation pédagogique des scientifiques afin de ne pas tirer uniquement des littéraires ou uniquement des scientifiques.
Taille d’échantillon
La taille de l’échantillon est calculée avec la formule de Schwartz [53] N= [Zα². P (1-P)] / e²
N: Taille d’échantillon minimale pour l’obtention de résultats significatifs pour un événement et un niveau de risque fixé.
Zα : = 1,96 : écart réduit correspondant au risque consenti (α=5%, zα = 1,96)
P : proportion d’enseignants ayant un bon niveau de connaissance sur le dépistage des cancers du sein ou du col utérin.
e : la marge d’erreur (fixée à 5 %).
La taille de notre échantillon ainsi calculée est : 384 + 5% de probable non répondant = 404.
Collecte des données
Le recueil de données s’est fait sur la base d’un questionnaire anonyme, à questions fermées, auto administré. Le questionnaire est d’abord testé sur une trentaine d’enseignants de la commune d’Abomey-Calavi. Ceci nous a permis d’observer la réaction des répondants à l’enquête. Les difficultés et ambigüités rencontrées ont été corrigées avant de débuter l’enquête finale. Le questionnaire est constitué de deux parties. Une première en rapport avec les caractéristiques personnelles, professionnelles, la manière de s’informer et les différents contacts avec les cancers. Une seconde partie en rapport avec les connaissances sur le dépistage des deux cancers. Les questions évaluant les connaissances sur le dépistage des deux cancers sont les informations de l’OMS, les recommandations de l’agence nationale sanitaire et scientifique en cancérologie de la France, les recommandations du consensus de Lille sur ces deux cancers dont certaines de ces informations sont utilisées pour les campagnes de sensibilisations sur le dépistage des deux cancers sur les chaînes nationales au Bénin [17, 20, 21, 32, 35, 37]. Certaines de ces questions sur dépistage du cancer du col de l’utérus sont tirées du questionnaire d’une enquête sur les connaissances, opinions et comportements des lycéens autour des HPV en France [42]. Les entretiens se sont déroulés dans les établissements des enseignants tirés au sort après l’autorisation du directeur et le consentement éclairé des enquêtés. Le questionnaire en annexe est rempli et remis sur champ.
La saisie des données
La saisie a été effectuée au fur et à mesure sur une base de données qui a été conçue avec le logiciel Epi Info3.2.3 pour les besoins de l’étude.
L’analyse des données
L’analyse des données a été faite grâce aux logiciels Epi Info3.2.3 et R version 3.1.1. L’analyse a comporté deux parties : une descriptive et une analytique.
L’étude descriptive
Une analyse descriptive des variables recueillies à l’aide du questionnaire a été réalisée, ce qui a permis de déterminer les caractéristiques de la population étudiée.
Les variables quantitatives ont été exprimées en moyenne associées à un intervalle de confiance à 95% et l’écart-type. Les variables qualitatives ont été exprimées en nombre mais aussi pourcentage. Certaines variables ont été redéfinies en regroupant certaines modalités :
Le niveau d’instruction en trois modalités qui sont : BAC, Licence, Maîtrise et plus.
Le score d’information est redéfini en deux niveaux d’information : Score ≥ 6 correspond à un bon niveau d’information ; < 6 correspond à un mauvais niveau d’information.
Connaissances sur le dépistage du cancer : les connaissances sont dites bonnes chaque fois que le score de connaissances est supérieur ou égal la moyenne des scores. Dans le cas contraire, les connaissances sont dites mauvaises. Niveau de connaissance ou score de connaissance: Au sujet du cancer du sein : il est évalué sur les 3 questions posées sur le cancer du sein pouvant avoir comme réponse vrai, faux ou je ne sais pas. Le score s’obtiendra en octroyant 1point à chaque bonne réponse. Au sujet du cancer du col de l’utérus : il est évalué sur les 4 questions posées sur le cancer du col utérin pouvant avoir comme réponse vrai, faux ou je ne sais pas. Le score s’obtiendra en octroyant 1point à chaque bonne réponse.
L’étude analytique
L’analyse bi variée
Les variables ont été analysées deux à deux.
La comparaison entre la variable dépendante connaissances sur le dépistage et les variables qualitatives a été réalisée grâce à un test de Khi carré de Pearson (si np et nq ≥ 5). Le test de Fisher a été utilisé en cas de non validité du test de Khi carré de Pearson.
Pour la comparaison entre la variable dépendante connaissances sur le dépistage et les variables quantitatives, le test de Student a été utilisé comme test paramétrique et le test de Wilcoxon comme test non paramétrique.
Les différences ont été considérées comme significatives en cas de p-value inférieur à 0,05.
L’analyse multi variée
Une régression logistique pas à pas descendante a été effectuée comme analyse multi variée. La variable dépendante (connaissance sur le dépistage du cancer) est la variable modélisée. Toutes les variables indépendantes ayant un P≤ 0,25 avec les connaissances sur le dépistage du cancer lors de l’analyse bi variée, ont été incluses pour la modélisation au départ de l’analyse multi variée puis celle ayant le P le moins significatif a été enlevée à chaque modèle. La mesure d’association a été l’odds ratio (OR) ajusté et son intervalle de confiance à 95%.
La comparaison des modèles a été faite par le test du rapport de vraisemblance avec une procédure descendante : les variables ayant un P non significatif ont été retirées d’un modèle emboîté à un autre. L’adéquation du modèle a été étudiée par le test de Hosmer et Lemeshow et l’appréciation du pouvoir discriminant du modèle logistique par l’Area Under the Curve (AUC) [54].
Caractéristiques personnelles et professionnelles
L’âge moyen des enseignants était de 35,20 ans avec un écart-type de 8,55. La médiane est de 33 ans avec les valeurs extrêmes de 22 ans et 60 ans. Plus de la moitié (59,50%) des enseignants avaient moins de 36 ans.
Leur ancienneté professionnelle moyenne était de 8,14 ans avec un écart-type était de 7,24. La médiane était de 6 ans avec des valeurs extrêmes de 0 et de 31 ans.
Les enseignants de sexe masculin représentaient 82,71% de l’échantillon. Le sex-ratio est de 4 ,79.
Les enseignants qui avaient la licence étaient les plus représentés : 172 (42,47%) comme le montre le tableau I.
Moins de la moitié des enseignants de cette étude étaient célibataires (38,80%). Dans cet échantillon ; 54,60% enseignaient les lettres et 39,50% enseignaient les sciences.
La proportion d’enseignants de cet échantillon ayant fait une formation professionnelle était de 54,60% ; 43% des enseignants faisaient une formation continue ; 68,10% avaient un temps de discussion avec les élèves sur la santé. Les deux tiers (66,40%) des enseignants de notre étude avaient un parent ou un ami dans le domaine médical.
Le score moyen d’information des enseignants de notre échantillon était de 5,58 son intervalle de confiance à 95% était [5,45-5,71] avec un écart-type de 1,33. La médiane était de 5 avec des valeurs extrêmes de 2 et de 10. Plus de la moitié d’entre eux (52%) avaient un niveau d’information faible comme le montre le tableau I.
Connaissances sur les cancers et leurs contacts
La plupart des enseignants étaient conscients de l’existence du cancer du sein et celui du col utérin. Dans cette étude, 95,80% des enseignants avaient connaissance de l’existence du cancer du sein et 79,30% d’entre eux avaient connaissance de l’existence du cancer du col de l’utérus. L’intermédiaire principal le plus fréquent était les médias 283 (73,00%), suivi du personnel médical : 73 (18,80%). La radio et la télévision sont les médias les plus utilisés. Elles avaient respectivement servi de canaux pour 49,10% et 44,90% d’enseignants comme le montre le tableau III. Dans le cas du cancer du col de l’utérus ; 76,30% de ceux qui avaient connaissance du cancer du col de l’utérus avaient eu les médias comme intermédiaire principal. Les ondes radiophoniques étaient les médias les plus utilisées. Elles avaient servi de canaux dans 47,70% de cas et suivi de la télévision : 43,30% des enseignants. Le personnel médical avait servi d’intermédiaire principal pour 73 (13,70%) d’enseignants. Le tableau III montre la répartition des enseignants en fonction de leurs connaissances et des différents contacts avec les cancers.
Connaissances sur le dépistage des cancers
Connaissances sur le dépistage du cancer du sein
L’étude sur la connaissance du dépistage du cancer du sein montrait que 208 enseignants soit 51,40% connaissaient la mammographie comme le test de référence pour le dépistage du cancer du sein. Quatre-vingt-treize (23%) des enseignants connaissaient la fréquence de réalisation de la mammographie et 107 soit 26,40% des enseignants de l’échantillon connaissaient la population cible. Deux cents deux enseignants soit 49,90% avaient de bonnes connaissances sur le dépistage du cancer du sein comme l’indique le tableau IV.
Connaissances sur le dépistage du cancer du sein en fonctions des caractéristiques personnelles et professionnelles
Il n’existe pas de lien statistiquement significatif entre les connaissances sur le dépistage du cancer du sein et l’âge des enseignants. L’âge moyen des enseignants qui avaient un bon niveau de connaissances sur le dépistage du cancer du sein était de 35,34 ans avec un écart-type de 8,59 et celui de ceux qui en avaient un mauvais était de 35,06 ans avec un écart-type de 8,54 (p de Wilcoxon = 0,94).
Les connaissances des enseignants sur le dépistage du cancer du sein n’étaient pas statistiquement liées à leur ancienneté professionnelle. L’ancienneté professionnelle moyenne était de 8,26 ans chez les enseignants qui avaient un bon niveau de connaissances sur le dépistage du cancer du sein et 8,02 ans chez ceux qui n’en avaient pas (test de Wilcoxon : p = 0,73).
Parmi les caractéristiques personnelles et professionnelles, seules: l’existence de parents ou amis dans le domaine médical et le niveau d’information étaient statistiquement liées aux connaissances sur le dépistage du cancer du sein.
– Plus de la moitié (55%) des enseignants ayant un parent ou un ami dans le domaine médical avaient de bonnes connaissances sur le dépistage du cancer du sein.
– Cette proportion était de 39,70% chez ceux qui n’ont ni parent ni ami dans le domaine médical. Cette différence était statistiquement significative.
– Plus des trois quart (75,90%) des enseignants ayant un bon niveau d’information avaient de bonnes connaissances sur le dépistage du cancer du sein. Cette proportion était de 25,70% chez ceux qui n’avaient pas un bon niveau d’information. La différence était statistiquement significative comme le montre le tableau IV.
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Table des matières
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
I. ETATS DES CONNAISSANCES
I.1 Cancer du sein et dépistage
I.1.1 Le cancer du sein
I.1.2 Le Dépistage
I.1.3 Le Dépistage du cancer du sein
I.2 Cancer du col de l’utérus et dépistage
I.2.1 Le cancer du col de l’utérus
I.2.2 Le dépistage du cancer du col de l’utérus
I.3 Informations sur le dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus au Bénin
I.4 Connaissances sur le dépistage des cancers
II. JUSTIFICATION DE L’ETUDE
III. OBJECTIFS DE L’ETUDE
IV. QUESTIONS DE RECHERCHE
V. CADRE CONCEPTUEL
VI. CADRE D’ETUDE
VI.1 Le Benin
VI.2 Les enseignants du secondaire du département de l’Atlantique
VII. METHODOLOGIE
VII.1 Type d’étude
VII.2 Population d’étude
VII.2.1 Critères d’inclusion
VII.2.2 Critères de non inclusion
VII.3 Procédure d’échantillonnage
VII.4 Taille d’échantillon
VII.5 Collecte des données
VII.6 La saisie des données
VII.7 L’analyse des données
VII.7.1 L’étude descriptive
VII.7.2 L’étude analytique
VIII. RESULTATS
VIII.1 Etudes descriptives
VIII.1.1 Caractéristiques personnelles et professionnelles
VIII.1.2 Antécédent de cancers du sein ou du col utérin dans l’entourage
VIII.1.3 Connaissances sur les cancers et leurs contacts
VIII.1.4 Connaissances sur le dépistage des cancers
VIII.2 Etudes analytiques
VIII.2.1 Analyse bi-variée
VIII.2.2 Analyse multivariée
IX. DISCUSSION
IX.1 Les limites de l’étude
IX.2 Résultats atteints et objectifs de l’étude
IX.3 Les données sur les connaissances du dépistage du cancer du sein
IX.4 Les données sur les connaissances du dépistage du cancer du col utérin
IX.5 Les déterminants des connaissances sur le dépistage du cancer sein
IX.6 Les déterminants des connaissances sur le dépistage du cancer du col de l’utérus
X. RECOMMANDATIONS
XI. CONCLUSION
XII. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES:
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