L’approvisionnement en eau, des petites collectivités rurales des pays en développement est encore loin d’être satisfaisant. De nombreux projets et programmes s’efforcent de l’améliorer en agissant suivant deux axes :
-Faciliter l’accès au point d’eau (éventuellement le rapprocher). ainsi que les conditions de puisage, ce qui a pour effet d’accroître les quantités d’eau consommées
-Isoler les points d’eau des sources de pollution, ce qui améliore la qualité de l’eau consommée.
Le projet d’adduction d’eau d’Ampefy s’intègre dans le cadre du programme de lutte contre la pauvreté et les maladies que doivent mener le Gouvernement et pour lequel les objectifs sont les suivants :
▶Mettre en place une politique de réforme du secteur de l’eau potable
▶Mettre en place des structures de gestions performantes pour tous les systèmes réalisés en visant le principe de recouvrement de coût et de l’eau payante
▶Améliorer la qualité de l’eau et de service
▶Pérenniser les installations par la mise en œuvre d’une technologie prouvée et appropriée » suivant la norme en matière d’adduction d’eau et d’ouvrages de génie civil ainsi que de structure de gestion efficace et compétente.
L’étude contient les éléments techniques de base nécessaires pour la préparation des dossiers des travaux relatifs à l’exécution du projet à étudier. Le choix s’est orienté vers l’adoption de l’adduction gravitaire, dont le projet d’aménagement consiste à la construction d’un réseau à système gravitaire.
GENERALITES
DONNEES SOCIO-ECONOMIQUE
Il a été estimé qu’à la fin de l’année 2005, 35% de la population de Madagascar ont accès à un point d’eau et 54% à une infrastructure d’hygiène. Ces chiffres paraissent alarmants vu qu’en 2012, on se fixe un objectif d’atteindre un taux d’accès à l’eau potable de 65% et un taux d’accès de façon permanente aux infrastructures d’hygiène de 71%. Autrement dit, il faut donner de l’eau à 8 Millions de personnes et satisfaire en infrastructures sanitaires aux besoins de 6 Millions de personnes d’ici 2012.( (Source : MAP, RGPH 93 et calcul) .
L’Unicef estime à 3.5 Millions le nombre de journées d’école perdues par an et à 6 Millions de journées de travail perdues par an du fait de cette situation d’accès à l’eau, car il faut savoir que le non accès à l’eau potable est à l’origine des maladies surtout diarrhéiques ; cela entraîne une diminution de la santé de la population et sa capacité d’apprentissage. Si on suit le rythme de 1 200 réalisations de points d’eau par an (situation 2006), en 2012, seulement 38% de la population totale auront accès à l’eau potable.
Les données nécessaires pour la projection du besoin en eau
Les besoins en eau sont variables selon les usagers (urbain ou rural) et les régions (selon le développement).Dans une même agglomération, les besoins varient avec le temps et selon les catégories sociales de la population.
La consommation spécifique en eau par habitant qu’on peut utiliser
Il existe plusieurs consommations spécifiques que nous appellerons pour calculer les besoins en eau de la population :
Ainsi, En hydraulique villageoise, pour les consommations spécifiques en eau on a les valeurs suivantes :
●Agglomération urbaine : 100[l/hab/j]
●Milieu rurale : 30[l/hab/j]
●Source : Formation en technique d’adduction d’eau potable.
Cependant, la direction de l’eau potable et de l’assainissement propose en:
●Zone urbaine : 65[l/j/hab]
●Zone rurale : 25[l/j/hab]
(Sources Ministères de l’énergie et Mines)
Mais, la JIRAMA, propose :
Une consommation moyenne de 80 à 100[l/j/hab] pour les deux milieux.
Source : DEXO-JIRAMA
A remarquer que ces consommations spécifiques tiennent compte de la totalité des besoins d’une personne en une journée, c’est-à-dire pour :
•les toilettes,
•la cuisson,
•les boissons,
•la lessive.
(Sources Ministères de l’énergie et Mines) .
LE CAPTAGE
On comprend par captage d’eau la totalité des ouvrages et des installations qui servent à l’introduction des eaux dans l’adduction. L’ensemble des ouvrages de captage doit assurer la qualité, et la quantité correspondante pour le bon fonctionnement de l’utilisation demandée. Les parties des alluvions qui pénètrent dans la conduite augmente leur rugosité et provoque des pertes de charges considérables.
Captage des eaux de surface
Si le débit et la hauteur sont suffisants, Il faut recourir aux eaux de surface, mais il faut connaître régime de la rivière : on procède par dérivation avec une prise à contre courant et pompage de ce dernier, puis par traitement physique et chimique, pour ce faire on élimine tous les éléments indésirables ; ensuite l’eau est amenée vers une chambre de stockage pour être distribuée vers les consommateurs. Pour éviter l’ensablement, un épi sera construit en amont de l’ouvrage de captage. Et si la hauteur d’eau est faible et le débit Q suffisant, on construit un barrage. Si le débit et la hauteur sont insuffisants, on construit un barrage de sous écoulement pour rehausser le niveau d’eau. Protection et conservation des ressources .
Le captage des eaux de surfaces présentent des inconvénients tel que :
oVariation de la température chaude en été et froide en hiver
oComposition chimique qui est variable
oContamination possible par pollution en amont (rejet d’eau usée, déchets industriels…) .
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I GENERALITES SUR L’ETUDE DE PROJET, SUR LE CAPTAGE ET LES RESSOURCES EN EAU
I.GENERALITES
I.1. DONNEES SOCIO-ECONOMIQUE
I.2. LES DONNEES NECESSAIRES POUR LA PROJECTION DU BESOIN EN EAU
I.3. .METHODE DE CALCUL DU BESOIN DE PRODUCTION EN EAU JOURNALIER
I.4. LA CONSOMMATION SPECIFIQUE EN EAU PAR HABITANT QU’ON PEUT UTILISER
I.5. HYDROGRAPHIE
1.5.1.PRESENTATION DE LA SOURCE DANS LA NATURE
I.5.1.1.SOURCE D’AFFLEUREMENT
I.5.1.2.SOURCE D’EMERGENCE
I.5.1.3.SOURCE DE DEVERSEMENT
I.6. LE CAPTAGE
I.6.1. CAPTAGE DES EAUX DE SURFACE
I.6.2. CAPTAGE AU FOND DU LIT
I.6.3. CAPTAGE SUR UNE BERGE
I.6.4. CAPTAGE DANS LA RIVIERE
I.6.5. CAPTAGE PAR DRAIN
I.6.6. PRISE AU NIVEAU D’UN BARRAGE
I.7. PROTECION DE CAPTAGE
I.7.1. PROTECTION CONTRE L’EROSION HYDRIQUE
I.7.2. PROTECTION CONTRE LE REJET DOMESTIQUE
I.7.3. CONCEPTION D’UN PERIMETRE DE PROTECTION
PARTIE II CONTEXTES NATURELS ET ETUDE SOCIO-ECONOMIQUE ET TECHNIQUE DU PROJET
CONTEXTES NATURELS DU PROJET
II.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE DE LA COMMUNE
II.2. MILIEU PHYSIQUE
II.2.1.GEOLOGIE
II.2.2.HYDROLOGIE ET RESSOURCE EAU
II.2.3.HYDROGEOLOGIE
II.2.4.CLIMAT
II.2.5.PLUVIOMETRIE DE LA ZONE
II.2.6.TEMPERATURE ET EVAPOTRANSPIRATION POTENTIELLE (ETP)
II.2.7.LE SOL
II.3. ETUDE SOCIO- ECONOMIQUE
II.3.1.ETUDE DEMOGRAPHIQUE
II.3.1.1.LES POPULATIONS
II.3.1.2.EVOLUTION DE LA POPULATION
II.3.1.3.HABITAT ET LOGEMENT DE LA POPULATION
II.3.1.4.SERVICES SOCIAUX DE BASE ET INFRASTRUCTURES
II.3.1.4.1.ADDUCTION D’EAU POTABLE
II.3.1.4.2.SITUATION SANITAIRE ET HYGIENE
II.3.1.4.3.ELECTRICITE
I.3.2. SCOLARISATION
II.3.2.1.PRIMAIRE
II.3.2.2.SECONDAIRE
II.3.2.3.CONDITION SANITAIRE
II.3.2.4.VOIE D’ACCES ET DE LIAISON
II.3.2.5.BARRAGES, CANAUX D’IRRIGATIONS ET DIGUES
II.3.2.6.HOPITAL
II.3.2.7.ECOLE
II.3.2.8.RESTAURANT ET HOTEL
II.3.2.9.EGLISE
II.3.2.10.PLACE DE MARCHE
II.4. ACTIVITE SOCIO – ECONOMIQUES
II.4.1. AGRICULTURE
II.4.2. SECTEUR PRIMAIRE
II.4.3. SECTEUR SECONDAIRE ET TERTIAIRE
II.4.4. ELEVAGE
II.4.5. PECHE
II.4.6. ARTISANAT
II.4.7. COMMERCIALISATION
II.4.8. SERVICE D’APPUI A LA POPULATION
II.4.9. CENTRALE THERMIQUE
II.4.10.EAU DE LA VILLE
II.5. LES SOCIO – CULTURELLES
II.5.1 INTERVENTION DES ONG ET AUTRES
II.5.2. MODE ACTUELLE EN ALIMENTATION EN EAU
II.5.3. .STRUCTURE DE GESTION DE L’INSTALLATION DU PROJET
II.5.3.1.SOLUTION RETENUE
II.5.3.2.CHOIX D’INSTALLATION
II.5.3.3.MOBILISATION COMMUNAUTAIRE
II.1. CONCERNANT LE PROJET
II.6.1. INTRODUCTION
II.6.2 .STRUCTURE DE GESTION
II.6.3. CAMPAGNE D’IEC
II.6.4 .DECISION TECHNIQUE
II.6.5. DECISION ECONOMIQUE
PARTIE III ETUDE HYDROLOGIQUE ET ESTIMATION DES APPPORTS
III.ETUDE HYDROLOGIQUE
III.1. AJUSTEMENT STATISTIQUE SUR LES VALEURS OBSERVEES DE LA PLUIE
III.1.1.ESTIMATION DU DEBIT DE LA SURFACE ET LE VOLUME DE CRUE
III.2 .CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DES BASSINS VERSANTS
III.2.1.LA SUPERFICIE ET LE PERIMETRE DE BASSIN VERSANT
III.2.2.LA FORME DU BASSIN VERSANT
III.2.3.LE RECTANGLE EQUIVALENT
III.2.3.1.LA PENTE DU BASSIN VERSANT
III.2.3.2.INDICE DE PENTE
III.2.4.LE TEMPS DE CONCENTRATION
III.2.5.ESTIMATION DES APPORTS
III.2.5.1.METHODE DE LA STATION DE REFERENCE
III.2.5.1.1.PRINCIPE DE LA METHODE DE STATION DE REFERENCE
III.2.5.1.2.APPORTS MENSUELS DE DIFFERENTES FREQUENCES
III.2.5.2.METHODE DE CTGREFF
III.2.5.2.1.APPORTS ANNUELS DES DIFFERENTES FREQUENCES
III.2.5.2.2RECAPITULATION DES RESULTATS OBTENUS
PARTIE IV EVALUATION DES APPORTS DE LA NAPPE
IV.EVALUATION DES APPORTS DE LA NAPPE
IV.1.ESTIMATION DES QUANTITES D’EAU INFILTREE
IV.2.APPORT ANNUELLE DE LA NAPPE
IV.3.ADEQUATION DE RESSOURCES AUX BESOINS
IV.4.BILAN HYDRIQUE DE LA REGION
IV.4.1.PRINCIPE DE L’ADEQUATION
IV.4.2.ADEQUATIONS DES RESSOURCES AUX BESOINS DU SITE DE PROJET
IV.5.ETUDE DES RESSOURCES EN EAU
IV.5.1.INVENTAIRE DE RESSOURCE EN EAU
IV.5.1.1.SOURCE D’AMBOHITRAIVO
IV.6.LES FACTEURS LIES A L’EROSION HYDRIQUE DE CES SOURCES
IV.6.1.INFLUENCE DE LA PEDOLOGIE
IV.6.2. INFLUENCE DE LA COUVERURE VEGETALE
IV.6.3. INFLUENCE DE LA TOPOGRAPHIE
IV.7. ETUDE DU PROJET ET ETUDE ECONOMIQUE
IV.7.1. CONCEPTION DU PROJET
IV.7.2. EVALUATION DES BESOINS EN EAU
IV.7.2.1.CONSOMMATION SPECIFIQUE JOURNALIERE
IV.7.2.2.EVALUATION DES BESOINS EN EAU
IV.7.2.3.COEFFICIENT DE POINTE SAISONNIER
IV.7.2.4.PERTES ET FUITES
IV.7.3. DESCRIPTION TECHNIQUE DE CHAQUE OUVRAGE
IV.7.3.1. OUVRAGE DE CAPTAGE
IV.7.3.2. COLLECTEUR AVEC DESSABLEUR ET CHAMBRE DE MISE EN CHARGE
IV.7.3.3. DIMENSIONNEMENT DU FILTRE
CONCLUSION