Les dispositifs de prévention du vieillissement en France

La modification de l’image de la vieillesse

      Un ouvrage de Bois (1994) ainsi qu’une publication de l’Observatoire des retraites (2009), nous aident à dresser un historique de la vision portée par la société sur les personnes âgées. En effet, la France verra le passage consécutif de plusieurs visions de la personne âgée et de la vieillesse. Tout d’abord, la vieillesse-ignorance est caractéristique du Moyen Âge. À cette époque, la société est peu favorable au vieillissement (guerres, peste noire, endémies). De plus, il n’y a pas de connaissance d’âge précis. La seule valeur faisant foi est celle d’être capable ou non de se battre ou de moissonner. Une certaine ignorance est portée sur le vieillard incapable d’être agriculteur ou guerrier (sauf pour les membres du Clergé qui bénéficient de nombreux avantages). Il n’y a pas de dualité entre jeune et vieux mais entre fort et faible, les notions d’âges chronologiques ne peuvent pas constituer d’importance. La fontaine de Jouvence, par le rêve de jeunesse éternelle berce cette période. Le vieillard est donc simplement ignoré. Vient ensuite la vieillesse-pessimisme (XVIème siècle et XVIIème siècle). Elle est caractérisée par la vieillesse-pauvre du XVIème siècle et la vieillesse-assistance du XVIIème siècle. La première partie voit la valorisation de la jeunesse, l’exaltation même, au détriment de la vieillesse, accusée d’être tournée vers le passé et non l’avenir. L’âgisme envers les femmes prend racine à ce moment-là. Elles sont représentées comme des sorcières, entre l’homme et le diable. Le vieillard est alors vu comme jaloux, aigri, râleur, faible et porteur d’encore bien d’autres défauts. L’ignorance médicale favorise aussi la décrépitude des vieillards, la vieillesse pauvre supporte le fardeau de nombreux stigmates qui lui colleront à la peau pour encore des siècles : solitude, maladie, misère, décrépitude, mort. Dans la seconde partie, la vieillesse sans ressource devient un problème social, on passe ainsi de la vieillesse-pauvre à la vieillesse-assistance (avec en 1673 la première pension pour les marins). Cependant ce pessimisme est contrecarré par l’apparition de la vieillesse-optimisme du XVIIIème siècle. Gutton parle même de « naissance des vieillards » (Gutton, 1988) pour qualifier cette période. Nous sommes dans une vieillesse-sage, où la société découvre les enfants et les vieillards avec la même émotion. La progression de la médecine n’y est pas étrangère mais les Lumières prônent le bon vieillard, l’image de la bonne vieillesse, de la vieillesse aimée. Des qualités non négligeables viennent alors avec l’avancée en âge. Après l’exaltation de la jeunesse, c’est l’exaltation de la vieillesse qui prend forme. Dans cette mouvance plusieurs lois et décret en leur faveur sont adoptés dont l’obligation d’assistance envers les vieillards démunis#. Nous assistons alors à une réelle prise en charge des personnes âgées doublée de la diffusion d’une image valorisante et valorisée. La forte opposition entre vieillesse optimisme et pessimisme vient s’adoucir avec la vieillesseéquilibre du XIXème siècle. En effet, nous retrouvons alors une vieillesse-prévention-sociale car il y a une forte croissance démographique qui verra pour la première fois un vieillissement de sa population. Il y a une augmentation du nombre de vieux dû à la baisse de la mortalité et une diminution de la natalité, cette part grandissante que représentent les personnes âgées au sein de la population globale devient alors un problème social. Pour y répondre, nous avons vu que la fécondité est mise en avant et que la définition du vieillissement collectif est posée. Un équilibre est alors recherché entre population vieillissante et population naissante mais aussi entre vieillesse bourgeoise et vieillesse qui demeure encore pauvre, équilibre envisageable grâce aux mesures d’assistance mise en place à cette époque (1831 pensions pour militaires, 1853 pour les fonctionnaires civils, 1894 pour les mineurs, etc.). Le vieillissement de la population a plus souvent été jugé comme étant néfaste pour l’État que signe d’une chance ou d’une opportunité et ce pour la majorité des périodes historiques. Ainsi, en 1895, Berthillon$ offre la première vision d’un vieillissement collectif en comparant la société à une forêt (Bertillon, 1895, p. 431). En épargnant des coupes, on ne fait que faire vieillir sa  forêt%. En 1928-1929, Sauvy& définit le vieillissement de la population comme étant « le remplacement de personnes, d’un groupe d’âge donné, par de nouveaux effectifs moindres. ». Il rendra un rapport catastrophique (à la demande de l’Alliance nationale) dont s’empare Boverat (secrétaire général de l’Alliance Nationale) en 1935 afin d’expliquer comment « la dénatalité conduit au vieillissement de la population et à la ruine. ». Puis, en 1946, Boverat écrit un livre entièrement basé sur le vieillissement de la population, ce qui comblera une lacune dans le domaine. Comme vu précédemment, là aussi, ce vieillissement entraîne des inquiétudes sociales. De ce fait et afin de toucher l’opinion publique, Boverat s’adresse directement au lecteur, le rendant alors acteur, voire responsable, de l’état du pays. Il commence son ouvrage par un interpellant « Quelles ressources aurai-je lorsque je serai vieux ? ». S’en suivent les avantages concédés à la natalité permettant à elle seule de combler les fossés creusés par une population vieillissante. En effet, est prôné le fait que le manque de jeunes mettra en péril le régime de retraite. Pour cette période, la représentation alarmiste du vieillissement de la population est légitimée par l’importance économique du pays à avoir plus de jeunes que de vieux, mais aussi par les conséquences au niveau international d’avoir une population vieillissante. La première moitié du XXème siècle est donc marquée par la poursuite de la dualité optimismepessimisme avec la réapparition de la vieillesse pessimiste, largement appuyée par les actions de l’Alliance Nationale. Dans la continuité du siècle passé, la natalité est toujours mise en avant afin de répondre aux enjeux politiques et économiques qu’entraineraient un vieillissement trop important de la société française mais aussi avec l’aide toujours plus accrue fournit aux démunis. En outre, au-delà de l’aspect négatif, cette période fait du vieillissement un problème à résoudre. Il semble que les représentations contemporaines de la vieillesse se trouvent organisées autour de deux pôles. Héritage des visions qui ont jalonné la deuxième partie du siècle. Ainsi, le premier pôle présente l’image d’un retraité actif et utile à ses proches tout comme à la société. Le second plutôt tributaire de l’image de « la personne âgée dépendante » qui attend la mort prisonnière de ses incapacités (Caradec, 2001, p. 28). Ces deux façons de vivre et subir l’avancée en âge renvoient à la partition de celle-ci en deux phases, celle du 3ème et du 4ème âge. L’équilibre entre vision optimiste et pessimiste conduit à une nouvelle-vieillesse (XXème siècle). La première étant défini comme la négociation de la vieillesse, prolongement de la vie adulte et temps d’accomplissement de soi. Dans cette perspective optimiste, l’expression « invention du paradis » (Bourdelais, 1997, p. 7) devient le qualificatif des plus de 60 ans (temps libre, santé, pouvoir d’achat). La seconde phase (4ème âge) est considérée comme la « vraie vieillesse ». La réserve dont fait preuve la société face aux aînés peut se transformer dès lors en hostilité ouverte. La nouvelle vieillesse du siècle précédant (vieillisse heureuse/3ème âge), donne naissance aujourd’hui à une vieillesse-dualité. Où s’affronte la vieillesse-consommation et la vieillessedépendance, représentant respectivement la vieillesse-optimisme et la vieillesse-pessimisme. Ce découpage des âges de la vie sous-entend que ces phases sont successives et que celle de la dépendance est vécue, et sera vécue, par tous les Hommes. Peut-être que ces deux visions, effectivement présentes, ne sont pas forcément successives. Il serait intéressant de savoir si pour les personnes âgées et les acteurs s’inscrivant dans le champ de la vieillesse (État, collectivités territoriales, caisses de retraite, associations, etc.) ces deux phases peuvent être indépendantes et surtout si les méfaits caractéristiques imputés au 4ème âge, peuvent être évités. La « vraie vieillesse » pourrait ainsi ne pas l’être. Il apparaît qu’outre ces notions de 3ème et 4ème âges, il est possible de distinguer trois modes évolutifs du vieillissement (Rowe et Kahn, 1987), indépendants des âges chronologiques. Il y aurait un vieillissement associé à des maladies et/ou des handicaps, un vieillissement normal sans pathologie mais avec des risques d’en développer et enfin un vieillissement avec une absence de pathologie et des fonctions physiologiques peu atteintes (qualifié de « vieillissement réussi » La dépendance imputée au 4ème âge est alors véritablement évitable, ainsi le 4ème âge n’est pas nécessairement vécu par toutes les personnes âgées.

L’inévitable déploiement de la prévention

    La prévention renvoie à une nébuleuse mettant en jeu l’imprévisibilité du phénomène et son caractère jugé à risque. La prévention est très souvent liée à la notion de risque car il n’y a de prévention que lorsqu’il y a un risque, un risque incertain. Il n’y aurait donc pas de prévention possible dans une prévisibilité simple, accessible et gérable. Pour gérer les risques en matière de santé publique ou de sécurité, des experts sont fréquemment mandatés pour qu’ils se prononcent sur une conjoncture. La question de risque revêt alors une dimension politique et institutionnelle car il s’agit d’arbitrer la liberté et la sécurité des individus autour de ce qui constitue un risque acceptable. Mais la prévention met aussi en jeu l’absence de prise sur ce fameux risque. Si les facteurs étaient tangibles et prévisibles, il n’y aurait pas besoin de prévention, une simple gestion suffirait (Chauvière, 2007). Cependant la définition de la prévention ne fait pas consensus, ce qui explique la diversité de classification, de catégorisation, de visions, de concepts, etc., que l’on retrouve dans le champ (Lamoureux, 2009). Étymologiquement le terme « prévention » signifie « devancer, aller au devant de » et « avertir de ». Couramment, le terme de prévention englobe l’ensemble des mesures prises pour empêcher que ne se produisent des phénomènes entraînant un dommage (pour l’individu ou la collectivité) et l’organisation qui est chargée de les appliquer (Bouquet, 2005). Les politiques publiques saisissant les concepts de la prévention passent alors de la gestion des risques liés au vieillissement à la prévention de ces risques. La prévention qui peut être sociale (à caractère général, intervient en amont des risques sur le contexte de vie), éducative (veut atteindre des individus exposés aux risques) ou situationnelle (cherche à éviter les incidents) a été définie par l’OMS au travers de sa  classification. Elle se propose de distinguer trois types de prévention. La prévention primaire qui intervient avant l’apparition de la maladie et cristallise l’objectif d’empêcher sa survenue. La prévention secondaire qui est déployée lorsque la survenue de la maladie n’a pas pu être empêchée, ainsi les actions préventives se situent en tout début de maladie avec l’objectif (et l’espoir) qu’elle ne s’aggrave pas. Et enfin la prévention tertiaire qui intervient après la survenue de la maladie, les soins tendant alors à réduire au maximum les dégâts causés. Cette classification est assez généralement admise, cependant, bien qu’elle cadre avec les maladies aiguës et l’accident, elle a des défauts notamment pour le cas des pathologies liées aux comportements humains et qui se manifestent sur un mode chronique. Dans ces cas-là, aucune mesure efficace ne peut être délivrée de l’extérieur sans la participation active du concerné. Gordon (1983) propose une autre classification de la prévention qui se trouve être plus adaptée aux maladies chroniques que celle de l’OMS. Il parle d’abord de prévention universelle, dirigée vers l’ensemble de la population puis de prévention sélective qui met en jeu les sujets exposés en tentant d’éviter la survenue de la maladie (vaccination contre la grippe chez les bébés et les personnes âgées par exemple) et pour terminer, la prévention ciblée qui concerne ces mêmes groupes, devant l’apparition de facteurs de risque (comme la prévention via les mammographies annuelles pour les femmes présentant des antécédents familiaux de cancers de sein). Mais, le grand défaut de cette classification est qu’elle correspond à une conception curative et thérapeutique de la santé et de sa gestion. Elle est délivrée à une population dont on ne cherche pas à gagner la participation active. Or l’importance du comportement de chacun dans son exposition aux risques impose de tenter de lui faire s’approprier sa santé pour qu’il puisse en gérer le capital. Enfin, San Marco (2009) propose sa propre classification. Les mêmes dénominations que Gordon sont utilisées, mais le contenu change. Pour ce professeur de santé publique, la prévention universelle est destinée à tous, sans distinction. C’est au final de la promotion de la santé qui trouve son fondement sur la participation active du public. Puis la prévention sélective qui met en jeu les sujets exposés à certaines maladies, qu’ils présentent ou non des facteurs de risque de cette maladie. Et enfin la prévention ciblée dirigée vers les malades. Cette dernière a pour but d’apprendre aux malades à gérer à leur traitement pour éviter les complications. Elle correspond ainsi à de l’éducation thérapeutique. Cette classification s’oppose aux conceptions traditionnelles et ne s’imposent pas auprès de tous. Il y a une réticence des thérapeutes et des préventologues à ce changement, en effet, il y a une certaine incertitude de la réussite des actions de prévention liée à l’incertitude de la participation des patients sur laquelle les actions de prévention sont basées. Car il est alors bien question d’éducation à la santé dans cette typologie de la prévention.

Mise en œuvre des politiques publiques

     Mais comment agir sur l’intime en santé publique ? Car les politiques de prévention en santé publique, tentent d’agir sur le comportement individuel soit par une action contraignante soit par une modification de leur environnement. Elles mettent alors en scène un jeu de pouvoir entre décideurs et receveurs, dans le sens où « le pouvoir représente la capacité que possède une personne A de faire faire à une personne B ce que cette dernière n’aurait pas fait sans l’intervention de A. » (Dahl, 1957, p. 202!203). Alors que Steven Lukes propose une définition du pouvoir ne mettant pas en jeu des conflits entre deux acteurs mais plutôt en affirmant la capacité que possède A à modifier l’environnement cognitif de B (Lukes, 1974), on passe alors de la coercition à la persuasion. La persuasion, ou prévention, dont usent les pouvoirs publics est, concernant les politiques publiques de santé, très répandue de nos jours. Les politiques préventives peuvent être également vues sous l’angle de la « biopolitique », du « biopouvoir », comme l’entend Michel Foucault. La biopolitique, plutôt caractéristique de l’action publique du XIXème siècle (Bossy, 2010, p. 38), complète les mécanismes disciplinaires développés au siècle précédent. Il s’agit alors « d’optimiser la vie » (Foucault, 1991, p. 44) en procédant à une gestion des populations et non plus des individus. « [le biopouvoir est] l’ensemble des mécanismes par lesquels ce qui, dans l’espèce humaine, constitue ses traits biologiques fondamentaux va pouvoir entrer dans l’intérieur d’une politique, d’une stratégie politique, d’une stratégie générale de pouvoir, autrement dit comment la société, les sociétés occidentales modernes, à partir du XVIIIème siècle, ont repris en compte le fait biologique fondamental que l’être humain constitue une espèce humaine. » (Foucault, 2004, p. 3). Mais pourquoi une politique publique est-elle construite ? Comment le problème qu’elle tente de résoudre arrive-t-il sur la scène publique ? L’analyse des politiques publiques est pensée de manière séquentielle selon une succession d’étapes. La réponse à ce phénomène tient aux concepts de « configuration » et de « mise sur l’agenda ». En effet, des configurations entrent en jeu permettant, ou non, la concrétisation d’actions. Une configuration se définit de manière schématique, presque enfantine selon ces deux auteurs : « Quatre hommes assis autour d‘une table pour jouer aux cartes forment une configuration ; leurs actes sont interdépendants. Dans ce cas également, c’est l’emploi du substantif « jeu » qui fait croire que le « jeu » possède une existence propre » (Elias et Hoffmann, 2003, p. 157). Les configurations ainsi définies peuvent aussi bien s’appliquer et être rencontrées au sein de groupes relativement restreints qu’aux sociétés formées par des millions de personnes interdépendantes (Elias et Hoffmann, 2003, p. 158). Et comme nous l’avons vu, les sociétés sont en constante évolution, la société d’hier n’étant pas la même qu’aujourd’hui, cette dernière ellemême différente de celle de demain. Pour avoir un présent et de surcroît construire un avenir, il faut un passé. Ainsi, chaque loi en général n’est pas forcément basée sur la précédente mais elle dépend tout de même de l’existence des lois passées (Elias et Hoffmann, 2003, p. 230). Les politiques publiques basées sur la vieillesse et le vieillissement sont dépendantes de ce qui a été auparavant relevé, porté, sélectionné, et décidé. Les éléments constituants le tracé des politiques publiques ne sont pas forcément interdépendants mais ils permettent leur concrétisation et deux grandes familles de tracés sont constatées (Chateauraynaud, 2011). Tout d’abord les trajectoires qui proviennent d’inflexions provoquées au fil du temps par des épreuves successives, ce qui permet rétrospectivement d’expliquer un changement de phase et les trajectoires marquées par une bifurcation radicale, une rupture. Cette rupture engendrant de multiples volontés d’explications, d’interprétations cherchant les causes de cette rupture dans les séries passées. La distinction d’un changement « doux » d’un changement radical dans les politiques vieillesse peut alors être mise au jour. Le changement radical, la bifurcation ou encore le changement de paradigme mettent au jour une nouvelle configuration et les éléments au cœur de cette « reconfiguration » endossent ainsi le rôle de « reconfigurateurs » ou des « perturbateurs » (Chateauraynaud, 2011, p. 139). Nous serons particulièrement sensible aux bifurcations et aux ruptures dont la mise en avant constitue l’un de nos objectifs. Les actants au cœur du processus de reconfiguration se rapportent à des configurations globales comme l’État de droit, la société du risque, la société de surveillance ou encore l’ère de la précaution. Ces configurations « toutes faites » induisent par le fait même de leur existence sur la hiérarchisation des jeux d’acteurs, des arguments et du passage d’une arène ou d’un cadre argumentatif à un autre (Chateauraynaud, 2011, p. 159). Les reconfigurateurs sont fréquemment cristallisés en terme d’écrits, comme la remise d’un avis ou d‘un rapport dans le but d’anticiper, d’éteindre ou de terminer une crise et d’acheminer le dossier vers la normalisation, et « qui réveille des réseaux d’acteurs mis en état d’alerte dans leurs milieux »  Les lanceurs d’alerte (Hassenteufel, 2008), pouvant endosser le rôle de reconfigurateurs, sont des personnes ou des groupes non officiels mais qui, justement grâce à leur détachement de l’officiel, lancent un avertissement, selon leur propre conception. Le contenu des alertes et les alertes elles-mêmes ont pour but au mieux de mobiliser des instances supposées capables d’agir, au moins d’informer le public du danger à venir (Hassenteufel, 2008, p. 44).

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Table des matières

Introduction
a. Personnes âgées, vieillesse et vieillissement
i. Indicateurs chiffrés
ii. La modification de l’image de la vieillesse
iii. Les différentes théories du vieillissement
iv. Comment redéfinir les personnes âgées ?
b. L’évolution générale de la prise en charge politique des personnes âgées
a. La vieillesse problème
b. L’inévitable déploiement de la prévention
c. Évolution des modes de vie des plus âgés et transformations sociales
d. Appuis théoriques
i. Des politiques publiques pensées en terme de séquences
1. Définition des politiques publiques
2. Mise en œuvre des politiques publiques
3. Réception des politiques publiques
i. Les différentes échelles d’interventions : changements, articulations et la territorialisation des actions
e. Problématique
i. La mise en politique de la prévention du vieillissement
ii. Les dispositifs de prévention
iii. Le triptyque des articulations
iv. La place des AP au sein de ce schéma complexe
f. Éclairage méthodologique
PARTIE 1 – LES POLITIQUES PUBLIQUES
La progressive mise sur agenda politique de la question de la vieillesse, tributaire de son évolution conceptuelle : construction de la politique de la vieillesse en France
a. 1910-1979 : De l’assistance à l’éducation
i. 1910-1960 : L’assistance aux plus démunis
ii. 1961-1979 : La création d’une politique de la vieillesse
b. 1980-1988 : Entre reconnaissance et bipolarité
i. 1980-1982 : La reconnaissance gouvernementale des personnes âgées
ii. 1983-2000 : La bipolarité des politiques publiques
La construction des politiques de prévention du vieillissement en santé en France : soupe primitive et ouverture d’une fenêtre d’opportunité
a. La mise sur agenda politique du problème du vieillissement (rappel)
b. Les ingrédients phares de la soupe primitive nourrissant l’action politique
i. L’éducation de la population vieillissante au service de la prévention : l’INPES
ii. La nécessaire coordination dans les politiques de prévention du vieillissement : le Comité Avancée en Âge
iii. Les seniors autonomes, le nouveau public cible : changement de regard de l’action publique
iv. Le vieillissement actif puis le vieillissement en bonne santé : notions centrales européennes
v. L’adaptation de la société à l’ensemble de la population vieillissante : VADA ou le gage d’une prévention effective sur les plans moteurs, cognitifs et sociaux
c. Naissance d’un contexte favorable à la mise en place d’une politique de prévention du vieillissement par les décideurs publics : l’ouverture d’une fenêtre d’opportunité
i. Le Programme Bien Vieillir, 2003
ii. Le Plan National Bien Vieillir, 2007
d. Création d’une politique de prévention du vieillissement contemporaine : lorsque la soupe primitive et la fenêtre d’opportunité servent l’engagement des actions publiques
i. La nomination d’experts : aide à la réflexion politique
1. L’adaptation
2. L’anticipation
3. L’accompagnement
4. La valorisation de l’échelon local
ii. Éclosion d’une nouvelle loi et de nouvelles politiques publiques en adéquation
PARTIE 2 – LES ACTIVITÉS PHYSIQUES ET LES DISPOSITIFS
L’évolution favorable de la place des activités physiques et/ou sportives comme facteur déterminant d’un vieillissement en santé : l’initiale prise en considération et hégémonie des APS, rattrapée par la montée en puissance et valorisation des AP
a. Des connaissances scientifiques de plus en plus précises
i. L’ouverture du champ épidémiologique des APS : conception énergétique de la pratique sportive
ii. Actualisation du champ épidémiologique : reconnaissance du bienfaits des AP, symptôme d’une pratique plus accessible, reflet des pratiques effectives
iii. La spécificité de la pratique physique des seniors : spécialisation des recommandations antérieures
b. L’opérationnalisation des recommandations scientifiques
i. La pratique d’APS : profil de seniors sportifs licenciés en associations synonyme d’intégration par le monde sportif
ii. La pratique d’AP : intégrée dans la vie quotidienne des seniors synonyme d’activation générale des corps et de prise en considération par l’ensemble des acteurs de la cité
Les APS dans les dispositifs de prévention du vieillissement : l’investissement différencié de multiples acteurs, reflet fragmentaire et diversifié d’un maillage pluriel
a. Les acteurs de la santé : financeurs et coordonnateurs de modes d’interventions
i. L’apparente fragmentation de l’offre : des modes de financement des caisses de retraite configurant des modes d’interventions particuliers
ii. La tentative de coordination
b. Les acteurs du sport adapté : prestataires des modes d’interventions du milieu sanitaire
i. Des organisateurs spécialistes de la pratique senior
ii. Des financeurs issus du secteur de la santé
c. L’interrégime, un mode original de coordination territoriale entre acteur de la santé et acteur du sport adapté : l’exemple des ateliers du PRIF
d. Les acteurs du sport : inscription mitigée au sein d’un sport senior
i. Des modèles d’actions spécifiques
ii. Des logiques de protection des modes d’interventions face à la concurrence
iii. Des financeurs publics soumis aux besoins d’unité des actions
e. Les acteurs politiques du monde social : un investissement différencié et localisé
i. Élévation de barrières aux dispositifs au profit d’autres problématiques
ii. Modes d’interventions singuliers portés par les CLIC sur leur commune d’implantation
PARTIE 3 – LE DÉPLOIEMENT DES DISPOSITIFS INTÉGRANT LES ACTIVITÉS PHYSIQUES À L’ÉCHELLE COMMUNALE
La commune, centre névralgique de la prise en charge du public âgé : un état des lieux fragmenté, diversifié et coordonné
a. Présentation du terrain d’investigation
b. La fragmentation communale : multitudes d’acteurs et de modes d’interventions caractérisés par des fonctionnements en vases clos
i. Les acteurs municipaux : opérateurs traditionnels de la prise en charge de l’action sociale en faveur des personnes âgées
1. CCAS : la valorisation de l’APA par les acteurs sociaux au-delà des missions traditionnelles
a. Les AP, un champ hors compétences
b. La délégation aux services des sports et/ou aux associations sportives
c. Politique d’activation générale construite via les espaces urbains
d. L’offre directe d’APA
2. Services des sports : des modes d’interventions indirects
a. La délégation aux associations sportives
b. Une politique d’activation générale construite via les espaces urbains
3. La déconnexion et la fragmentation des dispositifs d’interventions des services municipaux
ii. Les acteurs du monde sportif : opérateurs potentiels de la pratique d’APS, APA et APAS en direction des seniors
1. La rencontre entre politique associative et politique fédérale
2. L’anecdotique rencontre entre politique associative et politique municipale
3. Une minorité d’offre effective d’une activité adaptée aux seniors
4. Le monde sportif peu enclin à l’offre d’une pratique senior
iii. Les dysfonctionnements au sein des articulations
1. L’enjeu de la hiérarchisation des priorités politiques tributaires de « l’ethos » et des relations interpersonnelles
2. Les priorités de dépenses
3. Les spécificités de la commune
4. L’absence de coordination au sein de domaines de compétences distincts
5. Le phénomène du jeu de la concurrence
iv. Conclusion de la sous-partie : les acteurs sociaux au cœur de l’offre de service
c. La richesse communale : une coordination révélée par la mise en œuvre effective de dispositifs originaux
i. Lorsqu’un service des sports se coordonne avec un CCAS et des associations sportives de la ville dans un même but : la rencontre et la mise en mouvement des seniors, l’exemple de Breuillet
ii. Lorsqu’un service des sports innove : offre directe d’APS et APA, l’exemple de l’école des sports de Roissy-en-Brie
d. Conclusion générale du chapitre : des investissements différenciés, déconnectés et valorisant la pratique des APA
PARTIE 4 – LES PRATIQUES EFFECTIVES DES SENIORS
Les pratiques en pratique : l’articulation des parcours de vie individuels et des modes d’interventions déployés en territoire nourris par les recommandations internationales
a. Les plus de 60 ans autonomes : une multitude de profils au sein d’une même catégorie
i. Caractéristiques générales de l’échantillon
1. Critères sociodémographiques
2. Modalités de la pratique physique
3. Les freins aux pratiques
4. Désintérêt des seniors face aux modes d’interventions des services municipaux
ii. Des pratiques physiques motivées par quatre raisons : mise au jour des profil-types tributaires des parcours de vie
1. Les « Sport-Passion » : profil en adéquation avec les modes d’interventions des fédérations sportives et des APS
2. Les « Néo-Sportifs » : parcours reflet des actions des fédérations sportives spécialisées en APA
3. Les « Sport-Santé » : mise en mouvement similaire aux modèles des groupements associatifs spécialisés en APA et APAS
4. Les non-pratiquants : approche, sensibilisation et pratique envisageables via les modèles d’interventions des acteurs socio-sanitaires
b. Les plus de 60 ans dépendants : éclairage sur les personnes placées en EHPAD
i. Caractéristiques générales des résidents enquêtés
ii. La spécificité de leurs pratiques physiques : entre proposition de l’établissement et engagement du résident, la désarticulation entre l’offre et la demande
c. Les freins aux pratiques : leviers d’actions
d. Conclusion générale du chapitre : la rencontre effective entre les dispositifs d’interventions et la majorité des parcours de vie symbole de l’articulation entre décideurs, opérateurs et receveurs
Conclusion
Bibliographie

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