Les difficultes d’insertion sociale et economique des defavorises dans la commune urbaine d’antananarivo

Contexte

L’un des problèmes les plus graves auxquels le monde est confronté aujourd’hui est l’augmentation du nombre de personnes qui sont privées de toute possibilité de participation véritable à la vie économique, sociale, politique et culturelle de leurs communautés. La Déclaration de Vienne et le Plan d’Action adopté lors de la Conférence mondiale sur les droits de l’homme, tenue à Vienne (en Autriche) en juin 1993 stipulent que l’existence d’une pauvreté extrême et importante empêche un respect intégral et effectif des droits de l’homme et notamment des droits économiques, sociaux et culturels.

En général, une grande proportion de la population malgache est pauvre (70% environ) d’après les recherches de l’INSTAT. En effet, les crises politiques et économiques successives ont engendré des conséquences négatives sur le niveau de vie des foyers, conduisant les populations à l’indigence. De même, le chômage aujourd’hui ne cesse d’augmenter son ampleur.

En outre, la démographie galopante du pays et l’immigration ont donné lieu à des agglomérations urbaines regroupant une forte densité de population. C’est le cas de la ville d’Antananarivo, capitale de Madagascar. Elle abrite environ deux millions d’habitants avec une part importante de la population qui vit sous le seuil de la pauvreté dont le revenu médian annuel est inférieur à 250 dollars selon une étude menée par la Banque Mondiale en 2010 sur « Le défi urbain à Madagascar ». La croissance de la population et l’intensification de l’exode rural ont été aussi accompagnés par l’augmentation des défavorisés et des sans-abris. Les statistiques officielles des sans-abri s’aggravent d’un jour à l’autre. En 2007, la commune urbaine d’Antananarivo avait annoncé qu’ils représentaient 0,07% de la population de la capitale. Un chiffre qui a sûrement gonflé après la crise de 2009. Même si l’association humanitaire comme l’ONG Akamasoa du père Pedro abrite déjà 3 600 familles défavorisées, le flux des sans-abri dans la capitale demeure un phénomène incontrôlable car son noyau ne cesse de s’étendre. C’est le cas du quartier « La Réunion Kely » .

MATERIELS ET METHODE DE RECHERCHE

Techniques de la recherche

Comme matériel, nous avons utilisé un enregistrement sur un téléphone portable et un bloc note pour recueillir tous les informations que nous avons obtenues. Ce mémoire a pour principal objectif de déceler auprès des populations défavorisées, leur entourage, les responsables de travail social, et enfin au sein de la commune urbaine d’Antananarivo : leur perception sur les difficultés d’insertion sociale et professionnelle des défavorisés et d’en trouver leurs facteurs de blocage. Pour atteindre cet objectif, nous avons adopté deux approches :
– la démarche quantitative où nous avons élaboré un questionnaire basé essentiellement sur des questions ouvertes, et fermé.
– et la démarche qualitative par des observations et des entretiens individuels pour connaitre plus sur leur vie quotidienne.

Le questionnaire et l’entretien sont une technique vivante. Ensuite, nous avons aussi utilisé la technique documentaire : qui consiste à faire des recherches sur plusieurs ouvrages, webographies, et faire une exploration sur le terrain de l’enquête. L’observation directe et l’analyse de document nous demandent d’établir une série de critères à observer : c’est à lui de faire « parler » sa matière, à l’aide des apports théoriques recueillis dans la documentation bibliographique. Par exemple, si l’on veut comprendre les situations des défavorisés face à l’insertion sociale et économique.

Enfin, la technique d’échantillonnage :
En principe, un échantillon est représentatif si les unités qui le constituent ont été choisies par un procédé tel que tous les membres de la population ont la même probabilité de faire partie de l’échantillon. Ici notre enquête sociologique est portée sur les ménages puisque nous voulons étudier leur niveau de vie, leur source de revenu, leurs dépenses de consommation, leurs problèmes familiaux ou sociaux etc. Puis dans chaque strate on tire un échantillon probabiliste. En effet c’est une sorte de combinaison méthode des quotas et méthode probabiliste.

Méthode de la recherche

La méthode statistique

On peut dire que la méthode statistique est une méthode qui tente de concilier les démarches qualitatives et quantitatives. On prétend pouvoir, grâce à la méthode statistique, quantifier le qualitatif et le rendre ainsi accessible à des traitements mathématiques rigoureux (par exemple : il suffit de donner un code ou un score à diverses qualités et attributs tels que le sexe, le statut social etc.). Il existe deux grandes sortes de statistiques : la statistique descriptive et la statistique mathématique. Ainsi, nous allons prendre simplement la statistique descriptive. Comme son nom l’indique, il s’agit de calculs statistiques qui vont servir avant tout à décrire, à visualiser les caractéristiques particulières d’une collection d’objets sur laquelle on dispose de données chiffrées. Ces données chiffrées peuvent être soit à caractère qualitatif, soit à caractère quantitatif.

Dans le caractère quantitatif : on a les choses mesurables, dénombrables comme la taille de l’individu, le nombre des enfants dans un ménage, le revenu journalier ou mensuel.

Dans le caractère qualitatif : quelque chose de non mesurable mais que l’on peut classer par catégorie comme le sexe, le statut social occupé par l’individu, activité professionnelle, le statut matrimonial.

Ainsi, la statistique descriptive permet de réaliser des classes, des effectifs cumulés, des fréquences. On aboutit ainsi à des distributions représentant graphiquement la répartition des effectifs par classe, ou par niveau de la variable considérée à l’instar des histogrammes, des courbes, etc.

La méthode inductive 

Cette méthode consiste à tenter des généralisations à partir de cas particuliers. On observe des caractéristiques précises sur un ou plusieurs individus d’une classe et on essaie de démontrer la possibilité de généraliser ces caractéristiques à l’ensemble de la classe considérée. C’est la succession observation, analyse, interprétation, généralisation. D’où elle est très utilisée en sciences sociales et s’appuie beaucoup sur les techniques d’inférence statistique (test qui permet de mesurer le risque d’erreur et l’étendue des possibilités de généralisation-extrapolations).

Enquête proprement dite

L’enquête est basée sur les entretiens, les collectes des documents et des informations auprès des informateurs clés à l’instar des responsables des ONG tel qu’Akamasoa, Hafari, le personnel de la CUA et ainsi que les cadets dans les quartiers. Le premier pas c’est de savoir plus sur l’historique du quartier, puis les problèmes existants. Après nous sommes descendue sur le terrain afin de mener des enquêtes dans le but de découvrir les facteurs de blocage de l’insertion socioéconomique des défavorisés dans le quartier. L’enquête proprement dite a durée deux semaines. Après, on a fait le dépouillement dans lequel on a regroupé les données chiffrés et les données qualitatives qui sont compatibles.

CADRE THEORIQUE ET PRESENTATION DU TERRAIN

Cadre théorique et la revue de la littérature

Cadre conceptuel et théorique

Il faut définir de façon approfondie les concepts de base autour desquels gravite l’essentiel du mémoire. Le père fondateur de la sociologie Emile DURKHEIM (1895), il disait dans son ouvrage « Les règles de la méthode sociologique » que : « la première démarche du sociologue doit donc être de définir les choses qu’il traite afin que l’on sache de quoi il est question (…). Tout discours scientifique doit utiliser des concepts clairs et précis ». Dans le cadre de notre mémoire, nous avons tenu à définir certains concepts notamment : insertion, pauvreté, précarité, exclusion sociale. Tout d’abord, le concept insertion est indissociable du concept de socialisation car, pour être inséré, l’être humain doit intérioriser un ensemble de valeurs, de normes, de règles communes. Ainsi, il existe deux types de socialisation : la socialisation primaire (au sein du cercle familial) et la socialisation secondaire (au sein de l’espace scolaire, professionnel et au fil des divers échanges avec autrui). Ces processus de socialisation permettent à l’individu de trouver sa place dans la société d’être inséré socialement. Ainsi, l’insertion sociale et professionnelle est l’action visant à faire évoluer un individu isolé ou marginal vers une situation caractérisée par des échanges satisfaisants avec son environnement.

Par ailleurs, la pauvreté est un concept qui a une signification différente en fonction de la sensibilité de l’analyse. On distingue deux types de pauvreté en économie, la pauvreté relative qui résulte des inégalités de revenus et la pauvreté absolue qui prend en considération un panier minimal de biens qu’il faut consommer pour survivre. En sociologie, la pauvreté ne se mesure pas à des phénomènes monétaires et économiques. Elle fonctionne de la relation d’interdépendance qui existe entre la frange de la population pauvre et le reste de la société. Ainsi (S.) PAUGHAM (2005) en se référant à la définition de (G.) SIMMEL définit dans un premier temps les pauvres comme des personnes qui dépendent de l’assistance. « Les pauvres ne sont pas ceux qui souffrent de manque et de privations spécifiques, mais ceux qui reçoivent assistance ou devraient la recevoir selon les normes sociales ».

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Table des matières

INTRODUCTION
Contexte
Choix du sujet et du terrain
Problématique
Objectif générale
Objectif spécifiques
Hypothèses
Aperçu méthodologique
Limites épistémologiques de la recherche
Plan de la recherche
PREMIERE PARTIE : MATERIELS ET METHODE DE LA RECHERCHE
CHAPITRE I : METHODOLOGIE DE L’ENQUETE
Section 1 : Technique de la recherche
Section 2 : Méthode de la recherche
1. La méthode statistique
2. La méthode inductive
Section3 : l’enquête proprement dite
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE ET PRESENTATION DU TERRAIN
Section 1 : cadre théorique et la revue de la littérature
1. Cadre théorique
2. La revue de la littérature
Section2 : présentation du lieu d’investigation
1. Localisation
2. Historique
3. Population
Conclusion partielle
DEUXIEME PARTIE : RESULTATS DES ENQUETES ET INTERPRETATION DES DONNEES
CHAPITRE III : Résultats des enquêtes
Section 1 : les problèmes existants dans le quartier
Section 2 : ce qui manque dans vie des défavorisés
CHAPITRE IV : LA PERCEPTION SUR LES DIFFICULTES D’INSERTION SOCIALE ET ECONOMIQUE
Section1 : manifestation des difficultés d’insertion des défavorisés
1. Au niveau social
2. Au niveau économique
3. Au niveau politique
Section 2 : les conséquences engendrées par ces difficultés d’insertion
1. La disqualification sociale
2. La rupture du lien social
3. La désaffiliation
Conclusion partielle
TROISIEME PARTIE : DISCUSSIONS ET ANALYSE PROSPECTIVE
CHAPITRE V : DISCUSSIONS DES RESULTATS OBTENUS
Section 1 : réflexion critique sur les données obtenues
Section 2 : analyse des forces, faiblesse, opportunités et menaces
CHAPITRE VI : ANALYSE PROSPECTIVE
Section 1 : les acteurs locaux
Section 2 : les institutions étatiques
1. Définition de la protection sociale
2. Typologie de protection sociale
3. Principes de la protection sociale
4. Axes stratégiques de la protection sociale
Section 3 : les organisations non gouvernementales
Conclusion partielle
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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