Les différents types de la pollution marine
La Pollution Marine
La pollution est un problème d’actualité ; elle affecte pratiquement tous les écosystèmes y compris l’environnement marin. Elle présente aussi un risque pour la santé humaine et cause des mortalités pour les espèces.
Polluer signifie: «souiller». Actuellement, ce verbe a pris le sens de «dégrader un milieu», qu’il soit naturel, urbain ou agricole. C’est donc un dommage causé par l’homme à son environnement et à lui-même (Barre, 2005).La pollution marine résulte de tous les produits rejetés dans les mers et les océans. Cette pollution arrive dans le milieu marin par le vecteur des voies fluviales, des vents, de l’air en basse altitude ou est directement rejetée à la mer.80 % des pollutions marines sont d’origine terrestre et anthropique (PNUE/PAM, 2004). Ce sont les eaux usées domestiques, les plastiques, les rejets industriels, les pesticides et les engrais agricoles.Selon l’Organisation Internationale des Nations Unies, la notion de « pollution marine » englobe celle de pollution de l’eau, mais aussi celle des sédiments marins, et plus généralement toutes les atteintes aux écosystèmes marins causées par des rejets de substances nuisibles et leurs impacts, quelles que soient leurs natures ou quantités.
Devenir des polluants dans le milieu marin
La pollution peut avoir des répercussions à toutes les échelles trophiques, des producteurs primaires aux consommateurs supérieurs et, par conséquent, affecter le fonctionnement des écosystèmes. Les contaminants chimiques peuvent avoir des effets en cascade sur la croissance de la reproduction des organismes, entraînant des changements dans l’organisation biologique supérieure, chez les populations et les communautés (Amiard-Triquet et Amiard, 2008).
La bioconcentration
Le milieu marin, biotope particulièrement riche, est caractérisé à la fois par une remarquable stabilité de ses propriétés fondamentales et une grande variabilité de ses micro constituants. L’eau de mer contient en solution des combinaisons de tous les éléments chimiques mais seulement certains d’entre eux, au nombre de douze, ont des concentrations égales ou supérieures au mg/l. Ces douze éléments majeurs interviennent pour 99,4 % en masse du total de la croute terrestre (O, Si, Al, Fe, Ca, Na, K, Mg, Ti, H, P et Mn par ordre d’abondance).
La bioconcentration est définie comme le processus par lequel une substance se trouve présente dans un organisme vivant à une concentration supérieure à celle de son milieu aquatique environnant.
La bioaccumulation
La dernière phase de la circulation d’un polluant dans la biosphère est constituée par la contamination des êtres vivants et, parfois, par la bioaccumulation dans l’organisme de ces derniers. De nombreux êtres vivants, sinon tous, peuvent accumuler dans leur organisme, à des degrés divers, toute substance peu ou pas biodégradable
Ces substances vont se concentrer le long des divers mailons de la chaîne trophique, Les concentrations maximales se trouvent chez les grands prédateurs (Poissons, Mammifères marins, Homme) ou chez les Mollusques filtreurs comme les moules (Boutiba, 2004).
La bioamplification
Elle correspond au processus selon lequel la concentration d’un composé chimique dans un organisme est supérieure { celle de la proie qu’il consomme (Gobas & Morrison, 2000). Chaque chaîne trophique sera le site d’un processus d’accroissement de la concentration des polluants persistants dans la biomasse au fur et à mesure que l’on remonte les divers niveaux de la pyramide écologique.
La pollution dans la Méditerranéen
La Méditerranée a toujours été un carrefour de civilisations et de cultures, actuellement Elle est l’une des mers les plus polluées du monde, de plus, elle est sillonnée par 50% de circulation maritime mondiale (Bousquet, 2003).
Les principaux problèmes de la pollution dans le milieu Méditerranéen c’est son caractère semi-fermé, ainsi que leur faible profondeur qui limite considérablement les échanges des courants avec l’atlantique voisin et ne permet pas le renouvellement complet de l’eau qu’une fois tous les soixante-dix ans seulement.
En effet, la Méditerranée représente 30% du transport maritime mondiale, elle connait à elle seule 1/5 des accidents pétroliers mondiaux. La Méditerranée est la première destination touristique au monde (30% du tourisme mondiale) (P.N.U.E. 2004).
La plupart des zones côtières de la Méditerranée abritent des industries chimiques et extractives qui produisent des quantités significatives de déchets industriels (par exemple des métaux lourds, des substances dangereuses et des polluants organiques persistants) susceptibles de gagner directement ou indirectement (c’est-à-dire via les rivières et les eaux de ruissellement) les milieux marins de la Méditerranée (AEE, 1999).
Conséquences de la pollution
conséquences sanitaires
L’impact de la pollution dépend de l’état de santé de la personne et de la concentration des polluants, la durée de l’exposition et de l’importance des efforts physiques réalisés, ces quatre facteurs sont très importants dans l’évaluation précise de risques sanitaires liés à la pollution chez un individu (Khelil, 2007). Les personnes qui se baignent dans les eaux polluées par les déversements d’égouts sont souvent atteintes de troubles gastro-intestinaux, d’otites, d’infections des yeux et de la peau et de troubles respiratoires (Bourahla et Daffalah, 2007). Les épidémies de choléra et l’hépatite virale fréquentes parmi les populations vivant sur les côtes font à chaque fois de nombreux cas de létalité. (Hebbar, 2005).
conséquences esthétiques
Elles perturbent l’image d’un milieu (par exemple, des bouteilles plastiques ou de goudrons rejetés sur une plage). Aussi les marées noires ayant une incidence sur le tourisme (Gaujaus, 1995).
conséquences économiques
Les pertes économiques pour les pêcheries commerciales de certaines régions ou la pêche et la culture marines ont dues être limitées ou abandonnées pour des raisons de santé publique ou encore les stocks de poissons se sont réduits par suite de la destruction des habitats ou des frayères. La baisse de la qualité et la réduction des quantités des produits halieutiques des pays en développements, (Hebbar, 2005)
Les conditions météorologiques
Climat
Le facteur climatique influe directement sur les ressources hydriques, La couverture végétale, La population…etc. Du fait de sa proximité de la mer Méditerranée. Le climat de la région est de type méditerranéen, chaud l’été et doux l’hiver, avec une saison sèche très marquée de la mi-juin et à la mi-septembre, alors que les mois d’octobre à décembre sont les plus arrosés (BOURAS et al., 2007).Par la répartition des pluies entre les mois humides, l’année 2009 (précipitations de 295 mm ; température moyenne de 18,7 °C – ONM, 20012) se distingue sensiblement des conditions climatiques moyennes de l’Ouest algérien, dont elle reste cependant globalement assez représentative.
Régime du vent
Les caractéristiques des vents du littoral occidental algérien sont : des vents soufflent d’Ouest, Sud- Ouest.Au mois de décembre prévalent les vents Sud-Ouest de 7h à 18h : les vents Ouest et Sud à 13h. Les mêmes remarques peuvent être notées pour les mois de janvier, novembre, mars, avril et mai. Néanmoins pour les trois derniers mois, on enregistre des vents Nord-Est (Ghodbani, 2001).
Selon Bouras (2007), les mois de sécheresse sont les mois à prédominance des vents Nord-Est. Il existe, par ailleurs, des vents chauds (Sirocco) provenant du Sud et Sud-Ouest. Ce sont des vents chauds et secs de 09 à 16 jours par an
Le réseau hydrographique
La question de l’approvisionnement en eau a toujours joué un rôle capital car les eaux dont la ville dispose ont toujours été de quantité insuffisante, et sont souvent très chargées de sel. En raison du faible taux de précipitation, les ressources souterraines n’offrent pas à la ville un moyen d’approvisionnement suffisant. En 2002, la wilaya d’Oran est parmi celles d’Algérie qui comptent le moins de forages. Seuls 18 forages en exploitation sont inventoriés.La wilaya d’Oran est également équipée de plusieurs usines de dessalement et prévoit la construction d’une unité à Magtaa d’une capacité de 500 000 m³/jour.La grande Sebkha au sud d’Oran, dans le bassin hydrographique d’oranie Chott Chergui, est soumise à la Convention de Ramsar. Elle est alimentée par un réseau hydrographique complexe venant du Murdjajo au nord et du Tessala au sud. Ce réseau hydrographique fait l’objet de tractations entre les partisans du développement des riches plaines agricoles environnantes d’une part et les défenseurs de l’écosystème d’autre part
Les facteurs hydrodynamiques
La géographie de l’Algérie fait du littoral algérien une zone fortement influencée par les facteurs hydrologiques du bassin méditerranéen (Boutiba, 1992). Le bassin algérien constitue une zone clé pour la circulation générale dans la Méditerranée occidentale (Puillat et al., 2002), Les eaux levantines intermédiaires (LIW- Levantine Intermediate Water), caractérisées par un maximum de température (13,2-14 °C) et de salinité (38,5) entre 200 et 1000m, circulent alors vers l’Ouest le long des côtes algériennes mais sans aucune orientation d’Est en Ouest et constituent une part importante du flux d’eaux méditerranéennes sortant en profondeur Gibraltar (BOUTIBA, 1992).
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Table des matières
Introduction générale
Chapitre I : Synthèse bibliographique
I. La pollution Marine
1. Sources de la pollution
2. Les différents types de la pollution marine
2-1 La pollution biologique
2-2 La pollution physique
2-3 La pollution chimique
2-3-1Les éléments toxiques organiques
2.3.2 Les éléments toxiques inorganiques
A) Le Cadmium
B) Le cuivre
C) Le plomb
D) Le zinc
3. Devenir des polluants dans le milieu marin
3-1 La bioconcentration
3-2 La bioaccumulation
3-2 La bioamplification
4. La pollution dans la Méditerranée
5. La pollution en Algérie
6. Conséquence de la pollution
6-1 Conséquences sanitaires
6-2 Conséquences esthétiques
6-3 Conséquences économiques
7. Caractéristiques du matériel biologique étudié
7.1. Une chlorophycée : l’Ulve Ulva lactuca
7.2. Une rhodophycée : La Coralline Corallina officinalis
Chapitre II : Caractéristiques de la zone d’étude
I-Caractéristiques générale du littoral algérien
1. Description et localisation de la zone d’étude
2. Intérêt de choix de la zone d’étude
2.1. Arzew
2.2. Le port d’Oran
2.3. Madagh
3. Les conditions météorologiques
3.1. Climat
3.2. Régime du vent
3.3. Le réseau hydrologique
3.4. Les facteurs hydrodynamiques…
Chapitre III : Matériel et méthodes
1. Choix des sites d’échantillonnage
2. Choix et intérêt des bioindicateursciblés
3. Choix de la famille polluante
4. Localisation géographique de la zone de prélèvement
Partie I : Suivi des caractéristiques physico-chimiques et métalliques des eaux côtières
I- Suivi des caractéristiques physico-chimiques et métalliques des eaux côtières
1. Echantillonnage de l’eau
1.1. Prélèvement
1.2. Conservation de l’échantillon
1.3. Précautions pour minimiser la contamination
2. Analyses et modes opératoires
2.1. Paramètres physicochimiques
2.1.1. Température
2.1.2. l’oxygène dissous
2.1.3. Le potentiel de l’hydrogène
2.1.4. La salinité
2.1.5. Matières En Suspension
2.1.6. La Demande Chimique en Oxygène (DCO)
2.1.7. La Demande Biohimique en Oxygène (DBO5)
2.1.8. Analyse du phosphore total
2.2.9. Les sels nutritifsa). Dosage des nitrites
b). Dosage des nitrates
c). Dosage de l’ammonium
2.2. Analyses des métaux lourds
Partie II : Biodisponibilité et bioaccumulation des métaux lourds chez les macro-algues
II. Biodisponibilité et bioaccumulation des métaux lourds chez les macro-algues
1. Protocole d’échantillonnage
2. Précaution pour minimiser la contamination
3. Analyses au laboratoire
3.1. Préparation des échantillons
3.1.1. La pesée
3.1.2. Le séchage
3.1.3. Le broyage
3.2. Quantification des métaux
3.2.1. Minéralisation des échantillons
3.2.2. Principe du dosage des métaux lourds par le SAA
3.2.3. contrôler la justesse et la précision du protocole analytique
3.3. Détermination de la teneur en humidité
3.4. Analyses statistiques
3.4.1Test ANOVA
Chapitre IV : Résultats et discussion
I. Résultats des caractéristiques physico-chimiques et métalliques des eaux
1. Qualité physico-chimiques des eaux
Discussion
2. Résultats des analyses de la pollution métallique des eaux
Discussion
II. Distribution des concentrations métalliques dans les macro-algues
1. L’ulve : Ulva lactuca
1.1Variations inter-sites
1.2 Variations saisonnières
2. La coralline : Corallina officinalis
2.1Variations inter-sites
2.2 Variations saisonnières
3. Variations des concentrations moyennes en éléments métalliques en fonction des sites Arzew, port d’Oran et Madagh
4. Variations des concentrations moyennes en élément métalliques en fonction des espèces Ulva lactuca et Corallina officinalis
5. Analyses de variance (ANOVA)
Discussion
Conclusion générale
Références bibliographiques
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