La laparoscopie
L’endoscopie est une technique d’exploration interne des cavités corporelles ou des conduits naturels et canaux. Elle est constituée d’un système optique utilisant les propriétés de propagation de la lumière dans une fibre de verre, la source lumineuse étant génératrice de lumière froide. La laparoscopie est le terme plus spécifique qui désigne l’exploration de la cavité abdominale préalablement distendue à l’aide de gaz stérile (le plus souvent du CO2) créant ainsi un pneumopéritoine.
Historique de la laparoscopie en médecine humaine
Les premières références sur l’endoscopie datent de l’antiquité avec Hippocrate vers les années 400 avant J.C. (47). À ce moment là, il est question d’exploration du rectum avec un spéculum. Plus tard, à partir des années 1300, plusieurs inventeurs ont essayé de mettre au point différents systèmes d’éclairage et spéculums (79). En 1806, Philip Bozzini a inventé le « lichtleiter ». Cet appareil était constitué d’une lanterne et d’une série de tubes métalliques pourvus de miroirs à l’une de leurs extrémités. C’est le premier appareil optique véritable, mais il a été rejeté par l’Université de Vienne (47). On donne le crédit de l’invention du premier endoscope à Bozzini, mais il ne l’a jamais utilisé chez l’Homme. En 1853, Antoine Jean Desormeaux, chirurgien Français, a été le premier à introduire le « lichtleiter » de Bozzini dans un patient. Par la suite, il a développé un uréthroscope pourvu d’un éclairage latéral. Pour beaucoup de chirurgiens, il est le père de l’endoscopie.
En 1901, Dimitri Ott a introduit un spéculum par une incision vaginale pour observer la cavité abdominale (79). La même année, Georg Kelling fait la première laparoscopie sur un chien. Georg Kelling, chirurgien allemand qui a travaillé sur les saignements gastro-intestinaux, A proposé de créer un pneumopéritoine pour limiter les saignements intra-abdominaux. Il a appelé cette technique la « luft-tamponade » (67). Ses expérimentations ont été réalisées sur des chiens chez lesquels il a crée un pneumopéritoine à haute pression. Les pressions avoisinaient 100 mmHg. Pour vérifier l’effet du pneumopéritoine à haute pression sur les organes intra-abdominaux, il a décidé « d’aller voir ». Pour cela, il a introduit un cystoscope dans la cavité abdominale après insufflation d’air ambiant filtré. Il a constaté que les organes étaient petits et décolorés. C’était la première laparoscopie rapportée.
Par la suite, de nombreux chercheurs physiciens, médecins ou chirurgiens ont contribué au développement de la laparoscopie. Parmi eux, on peut mentionner Heinz Kalk en 1929 qui a développé un système de lentille à 135 degrés, ainsi que l’approche à 2 trocarts. Janos Veress est l’inventeur de l’aiguille munie d’un système rétractable qui permet la création du pneumopéritoine en diminuant les risques de perforer accidentellement un organe (79). En 1966, Kurt Semm a inventé un insufflateur automatique avec un moniteur de pression intra-abdominale. Enfin, en 1987, le crédit de la première cholécystectomie par vidéolaparoscopie est revenu à Phillipe Mouret (22, 79). Il a fallu 5 ans pour que cette technique devienne une technique de choix.
Historique de la laparoscopie en médecine vétérinaire
Walmsley (116) a fait une revue des différentes techniques chirurgicales et diagnostiques par laparoscopie utilisées chez les chevaux. Le premier rapport écrit relatif à la laparoscopie chez des juments date de 1970. Par la suite, les chirurgies par laparoscopie décrites dans la littérature incluent l’ovariectomie (16, 51, 115), la cryptorchidectomie (50), l’herniorrhaphie inguinale (31, 62), la colopexie (111, 19), la cystorrhaphie (115, 95), la cystotomie et la lyse d’adhérences (13, 17). Dans les procédures diagnostiques par laparoscopie, les indications décrites par plusieurs auteurs sont les coliques récurrentes ou aigües (30), la perte de poids (37), l’évaluation de lacérations rectales (30), les péritonites (28), les problèmes ovariens ou utérins (121, 30) et la localisation de testicules abdominaux (120). Plus récemment, Marien et al. (71) décrivent une technique de fermeture de l’espace rénosplénique sur animal debout et Keoughan et al. (61) rapportent une technique de néphrectomie gauche sur cheval debout par laparoscopie assistée manuellement. La technique de colopexie, utilisée pour éviter les récidives de déplacement du colon, décrite par Trostle et al. (111) permet de pratiquer une suture continue entre le colon et la paroi abdominale sur une longueur de 20 cm. Le fil utilisé est du nylon 2 USP. La suture continue traverse la paroi abdominale complète et la séromusculeuse du colon. Le fil de suture se retrouve ainsi en sous cutané sur toute sa longueur (les 20 cm).
Chez les petits animaux, Monnet et Twedt (81) ont fait une revue des procédures diagnostiques et thérapeutiques réalisées par laparoscopie. Des biopsies du foie (113), du pancréas (114, 52), de l’intestin (92) ou du rein (43) peuvent être effectuées par laparoscopie pour aider au diagnostic de différentes affections. Les chirurgies par laparoscopie décrites dans la littérature sont l’ovariohystérectomie (78), la correction chirurgicale des cryptorchides (88), la jéjunostomie (52), le placement de tubes gastriques (92) et la gastropexie préventive (91). Plus récemment, Rawlings et al. décrivent une technique de cystopexie assistée par laparoscopie (93) et une technique de cystoscopie assistée par laparoscopie pour enlever des calculs urinaires chez des chiens (94). La technique de gastropexie décrite par Rawlings et al. (91) consiste en la suture de la séromusculeuse de l’estomac au muscle transverse par des points continus réalisés avec du polypropylène 2-0 USP. L’estomac est extériorisé hors de la cavité abdominale par une incision de 4 cm de la paroi abdominale, suite à sa préhension avec une pince Babcock laparoscopique au site requis de fixation (situé sur l’antre pylorique, à mi-distance entre la petite et la grande courbure, à 5 à 7 cm du pylore). Une incision de 4 cm est effectuée sur la séromusculeuse de l’estomac pour permettre sa fixation au muscle transverse.Chez les bovins, les premiers rapports sur l’utilisation de la laparoscopie concernent essentiellement l’appareil reproducteur. Maxwell et Kraemer (76) décrivent une technique laparoscopique par la fosse paralombaire pour visualiser les ovaires et l’utérus. Par ailleurs, Lambert (63) utilise la laparoscopie pour effectuer l’examen des ovaires et l’aspiration folliculaire. Durant la même période, Naoi et al. (84) effectuent des biopsies rénales assistées par laparoscopie. En 1990, Anderson et al. (3) décrivent l’anatomie normale des bovins par laparoscopie. Trois voies d’abord ont été utilisées, soit les fosses paralombaires droite et gauche et l’abord cranioventral sur la ligne médiane. Chaque voie permet de visualiser différentes parties de l’abdomen. Le tableau 2 résume la prévalence des observations des viscères abdominaux selon un abord laparoscopique par le flanc droit ou gauche, ou ventralement par la ligne médiane. Les premières techniques chirurgicales par laparoscopie décrites chez les bovins sont l’abomasopexie chez la vache adulte par Janowitz en 1998 (58) et la résection de la vessie et des structures ombilicales chez le veau par Bouré et al. en 2001 (15).
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Table des matières
INTRODUCTION
I. REVUE DE LITTÉRATURE
A. Le déplacement de la caillette chez la vache laitière adulte
1. Rappel anatomique : situation normale de la caillette dans la cavité abdominale
a) Position dans la cavité abdominale
b) Rapports anatomiques entre la caillette et les feuillets omentaux
c) La caillette : ses attaches, sa mobilité
d) Position de la caillette quand la vache est placée en décubitus dorsal
2. Définition et étiologie du déplacement de la caillette
a) Déplacement de caillette à gauche
b) Pourquoi la caillette se déplace-t-elle ?
3. Incidence du déplacement de caillette à gauche chez la vache laitière
4. Pertes économiques associées au déplacement de la caillette à gauche
5. Les différents traitements chirurgicaux du déplacement de caillette à gauche
a) Omentopexie par le flanc droit
b) Omentopexie par le flanc gauche
c) Pyloropexie ou omento-pyloropexie
e) Abomasopexie par le flanc gauche
f) Abomasopexie paramédiane gauche
g) Technique aveugle par utilisation de tiges navettes
6. Complications associées aux différentes techniques chirurgicales de fixation
B. La laparoscopie
1. Définition
3. Historique de la laparoscopie en médecine humaine
4. Historique de la laparoscopie en médecine vétérinaire
8. Abomasopexie par laparoscopie, méthode décrite par Janowitz
II. MISE AU POINT D’UNE APPROCHE VENTRALE D’ABOMASOPEXIE ASSISTÉE PAR LAPAROSCOPIE CHEZ LA VACHE ADULTE
A. Buts et objectifs de l’étude
1. But
2. Objectifs
B. Matériel et méthode
1. Animaux
2. Matériel utilisé pour la laparoscopie
3. Préparation chirurgicale
4. Technique chirurgicale pour l’abomasopexie
5. Suivi post-opératoire
6. Suivi à long terme : contrôle des adhérences (3 mois après l’abomasopexie)
C. Résultats
1. Technique chirurgicale
2. Temps de chirurgie
3. Suivi à court terme
4. Suivi à long terme
D. Discussion
1. Apprentissage de la technique.
2. Obtention du pneumopéritoine
3. Exploration abdominale
4. Fixation de la caillette
5. Choix du fil de suture
6. Évaluation des adhérences
7. Suivi post-opératoire et confort des animaux
8. Plaies laissées par la chirurgie
9. Indications et contre-indications de la technique
10. L’avenir de cette technique
11. Temps de retrait
12. Limites de la technique
13. Comparaison de cette technique avec celle de Janowitz
CONCLUSION
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