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Les problèmes au sein du secteur informel (en aval)
A part l’existence des barrières à l’entrée, il existe encore divers autres problèmes au sein du secteur informel, des problèmes qui constituent en fait les limites du secteur informel. On peut citer principalement le problème de débouchés et d’écoulement de produits, ainsi que la grandeur du risque d’activité.
Le problème de débouchés et d’écoulement des produits:
Ce problème concerne la plupart des branches d’activités informelles. Etant donné, qu’il n’y a pas d’étude de marché régulier dans le secteur informel, les producteurs ne connaissent pas la demande et la préférence des consommateurs. Par conséquent, les marchés les plus profitables sont mal détectés et la quantité produite est loin de l’optimale. Ce qui fait que l’offre satisfait rarement la demande. De plus, dans le mécanisme de formation des prix, ces derniers sont parfois fixés d’une manière hasardeuse dans certaines branches du secteur informel (à l’exemple du commerce de fruits et légumes) et parfois une vente à perte quand il y a non écoulement. D’autre part, le problème d’asymétrie d’information entre le vendeur informel et l’acheteur fait que ce dernier est parfois réticent à consommer des produits du secteur informel. On rencontre souvent ce problème (de sélection adverse) dans le cas du marché informel des appareils et matériaux d’occasions. En effet, les informations possédées par le vendeur et l’acheteur ne sont pas égales. Le vendeur possède plus d’information sur son produit, connait ses défauts et ses avantages ; l’acheteur ne connaît en général que le prix du produit, or la simple connaissance du prix n’est pas suffisante pour que l’acheteur décide de consommer le produit.
La grandeur du risque d’activité :
La grandeur du risque peut être expliquée par diverses raisons telles que la défaillance des clients ayant passé des commandes, la hausse du prix des intrants et des outils qui rend l’amortissement aléatoire. Les prix ne sont pas fixés en pleine connaissance des coûts de production d’où il arrive que même quand le coût des intrants augmente, les acteurs n’augmentent pas leurs prix pour ne pas perdre leurs clients (et parfois vendent à perte inconsciemment) ; l’existence du complexe « unité domestique-unité de production » qui fait qu’en cas d’augmentation du coût de la vie, le fonds de roulement de l’unité de production est réduit car les dépenses du ménage est prioritaire et incompressible en deçà du seuil de survie.
Cela entraîne une baisse du chiffre d’affaires puis une réduction à nouveau du fonds de roulement étant donné le non accès au crédit bancaire de l’unité de production. De plus, la non-tenue d’une comptabilité, accompagnée du mélange des emplois d’exploitation et des emplois domestiques mettent plusieurs micro-entreprises informelles en faillite à long terme. Tous ces facteurs font que le « taux de mortalité des entreprises » est très fort dans le secteur informel.
Par ailleurs, quand on fait une vue d’ensemble du secteur informel, on constate que le taux de sous emploi y est encore très élevé7 (Cf. Tableau2). La fluctuation des revenus est beaucoup plus forte dans le secteur, entrainant une fluctuation du niveau du bien être de l’actif (son niveau de vie peut passer brusquement d’un niveau aisé à un niveau humble). La plupart du temps, le succès est donc le fruit du hasard dans le secteur. Enfin l’emploi dans le secteur informel est généralement instable et à risque élevé dû à l’inexistence de contrat de travail, au non accès aux prestations et aux protections sociales, la difficulté de régler les conflits et les litiges entre entités informelles. Tous ces faits argumentent les désavantages du travail dans le secteur informel.
Les problèmes dérivés du secteur informel
La nuisance aux autres secteurs d’activités :
Le secteur informel peut également causer des externalités négatives dans la mesure où elle nuit au développement des autres secteurs de l’économie.
Cette nuisance peut se manifester sous plusieurs formes. D’abord le transfert de main d’œuvre et de capital du secteur formel vers le secteur informel (diminution de la production du secteur formel et diminution du nombre de contribuable) accompagné d’une faible création d’unités de production formelles engendre à long ou à moyen terme une diminution de la recette fiscale de l’Etat étant donné que le secteur informel ne paie pas d’impôts. Le problème c’est que parfois dans les pays du tiers monde, c’est devenue une stratégie adoptée par les micros entrepreneurs pour fuir la fiscalité. Pourtant, les impôts que l’Etat prélève auprès du secteur privé financent la plus grande partie des ressources de l’Etat8D’où, quand les ressources financières de l’Etat diminuent, soit il va recourir à un emprunt interne à travers les bons de trésor, ou à un emprunt externe (crédit auprès du reste du monde), soit il va augmenter tout simplement les impôts directs (impôts sur les bénéfices des sociétés (IBS), impôts sur le salaire…) Or, si l’Etat choisit cette dernière option, cela pourrait susciter par la suite des tensions sociales ou bien de l’inflation dans la mesure où les producteurs répercutent l’augmentation de leurs charges fiscales sur les consommateurs.
En outre, la prolifération des activités informelles entraîne dans certains cas, un stimulant de la corruption, de la criminalité, du banditisme et de l’illicité. En effet, le manque de capital ou de fonds de roulement est toujours un obstacle à surmonter dans le secteur informel. De ce fait, certains jeunes se livrent aux actes de vols et braquages d’établissements pour s’approvisionner d’intrants. Pour Madagascar, ce phénomène est vérifiable dans la vie quotidienne (vols de téléphones, braquage d’épicerie, ou de banque…).
En outre, des activités comme le trafic illégal des ressources naturelles (cas du bois de rose) sont devenues populaires dans le pays. De plus ce genre d’activité est toujours accompagné d’un phénomène de corruption (corruption des gardes forestières, corruption au niveau de la douane pour les importations illégales), et le non respect des règles du jeu. La constatation de cette réalité va pourtant décourager les investisseurs sérieux.
Par ailleurs, l’inexistence de droits de propriété intellectuels bien définis favorise la piraterie dans les pays sous développés. Dans le cas de Madagascar, ce fléau échappe encore à l’OMDA (Office Malgache des Droits d’Auteurs) et pourtant peut mettre en péril le « marché du cinéma » ou le « marché de la musique ». Enfin, l’expansion du commerce de biens importés dont des produits alimentaires, fournitures de bureau, les PPN (produits de première nécessité) à travers les activités commerciales informelles mettra, à long terme, en péril les activités des entreprises locales produisant ces types de produits et de plus l’accroissement en volume de l’importation directe ou indirecte de ces produits détérioreront le solde de la balance commerciale.
La vision keynésienne et monétariste du secteur informel :
Les keynésiens et les monétaristes ont une vision négative du secteur informel. Toutefois ils ne semblent pas avoir énoncé d’analyse particulière du phénomène. Mais une chose est sûr, c’est qu’ils le considèrent comme des sables dans lesquels se perdent les impacts des politiques économiques et les effets des multiplicateurs (multiplicateur monétaire et multiplicateur budgétaire). Il n’émousse pas l’efficacité des mesures interventionnistes, mais est la cause d’une mauvaise appréciation du niveau requis des interventions de l’Etat. Ces catégories d’économistes n’ont donc pas ignoré le secteur informel sauf que pour eux, il est un élément à neutraliser car empêche l’Etat de réussir dans ses planifications et d’honorer son rôle de stabilisateur macroéconomique9. Certes, le secteur informel est peut être facilement neutralisable dans les pays développés, alors que ce n’est pas le cas chez les pays pauvres, où les « sables » sont devenus trop important et trop nécessaire à la société pour pouvoir être balayés si facilement.
LES APPORTS POSITIFS SUR L’ECONOMIE
Dans ce cas, il est chargé d’une vertu positive, il est considéré comme moteur de développement, l’objectif serait de montrer que le secteur informel contribue énormément au développement des pays pauvres, c’est le fait qu’il y a aussi des avantages tirés par la présence de ce secteur notamment la création de l’emploi et allégement de l’industrie pour certains types de produit, de plus une contribution importante du PIB, ce secteur a un rôle d’amortissement des chocs en période de crise, c’est une pourvoyeuse d’emploi, d’argent et de revenu, une soupape de sécurité contre le chômage, on peut y avoir des coûts faible, une commercialisation plus facile et ne nécessite pas des qualifications, il est une question de survie de ces populations refusées par le secteur formel, ce secteur se développe car les gens n’ont plus de confiance au système de l’Etat ou qu’il manque de moyen pour mettre en place des activités modernes comme le manque de crédit ou la manque de la formation :
Secteur informel : comme stratégie de développement économique : une contribution importante au PIB
Le secteur informel a un grand poids économique dans sa contribution à la production nationale sauf que cette contribution n’est pas toujours visible, donc n’est pas incorporée dans les chiffres fournis par la comptabilité nationale étant donné qu’une enquête auprès des acteurs du secteur informel dans le but de connaître leurs chiffres d’affaires engagerait encore des coûts importants pour les institutions de la statistique. Mais même en se résumant à ceux qui sont à la portée de ces dernières, il est possible d’apprécier ce poids économique du secteur informel à travers sa contribution au PIB. D’après les études menées par l’INSTAT à travers l’enquête 1-2-3 du projet MADIO, le chiffre d’affaires du secteur informel non agricole a atteint les 4 703 milliards de Fmg dans l’agglomération d’Antananarivo au cours de l’exercice 2000/2001 (Cf. Tableau 3). Près de 63% de ce montant proviennent par ailleurs, des activités commerciales, 21% du secteur « services » et le reste du secteur industriel.
Sinon, le secteur informel de la capitale a créé 1 550 milliards de Fmg de valeur ajoutée à cette époque (à rappeler que le PIB est aussi la somme des valeurs ajoutées). Au niveau national, la valeur ajoutée créée par le secteur informel était évaluée à 4 925 milliards de Fmg en ces années, soit 17,4% du PIB officiel et 25,5% du PIB marchand non agricole. Ces résultats montrent l’importance que joue le secteur informel dans la production nationale et donc, dans la croissance économique. Mais pour des cas limites, tels que le trafic de drogue (considéré comme activité informelle) qui, à une époque, était la première activité exportatrice de la Colombie et de la Birmanie, les ressources qu’il procure sont largement réinvesties dans l’achat de terres agricoles, dans l’immobilier, dans l’industrie et les microentreprises par de petits trafiquants prenant leur retraite. De même, certains pays comme l’Ouganda des années 80, n’ont vu leur économie survivre que grâce à la contrebande (le magendo en Swahili) et le rôle des mafias russe et polonaise au début des années 90 semble être un des facteurs du non-effondrement de ces économies10.
Rôle d’amortisseur de choc en temps de crise
Face à la déconfiture et à la désertion des pouvoirs publics, le secteur informel est venu en quelque sorte à la rescousse du modèle légal (formel). Le secteur informel, en Afrique, a pris une importance telle que la Banque Mondiale et le F.M.I. ont pris la résolution de l’encourager et dorénavant d’insérer ses activités dans les stratégies de développement du continent. Le but est de ramener les activités du secteur informel dans le formel. L’emploi est le principal vecteur de réduction de la pauvreté par la croissance économique. En règle générale, lorsque les possibilités d’emploi s’améliorent à la faveur de l’essor économique, les retombées de la croissance profitent à une large part de la population. Les résultats remarquables obtenus en Asie et dans le Pacifique en matière de croissance de l’emploi ont contribué à un net recul de la pauvreté. Nombre de pays ont élaboré des stratégies durables pour atteindre leurs objectifs de développement, tels qu’ils sont exposés dans leurs plans-cadres des Nations Unies pour l’aide au développement et dans leurs documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté, on fait de la promotion de l’emploi l’une de leurs premières priorités politiques. Car si on veut réduire la pauvreté, il faut tout d’abord pensée à l’emploi qui va introduire au développement. Toutefois, l’accès à l’emploi ne suffit pas; la qualité de l’emploi importe également. Face à la crise économique, financière et politique, parfois les chômeurs augmentent et se refugient dans les secteurs informels. Dernièrement après la crise financière qui a frappé le monde mais surtout les pays développés, le nombre des sans emplois a fortement augmenté à cause des fermetures des entreprises après faillite. Dans quelques pays, cette crise a été sauvée grâce à l’intervention de l’Etat sur les différentes subventions pour éviter la diminution des PIB et l’augmentation des chômeurs.
Une des principaux avantages du secteur informel est sa simplicité. Car si l’individu se trouve en inactivité ; le moyen le plus simple et plus rapide c’est l’activité informelle. Le cout d’opportunité n’est pas couteux. Le temps de faire l’enregistrement est encore long. Il est plus bénéfique si on commence déjà l’exploitation. Les charges administratives, la complexité des procédures dans la formalisation constitueraient des obstacles dans leur intégration dans le formel.
Secteur informel comme stratégie de développementéconomique
L’identification, déjà, pause problème pour apprécier son importance au niveau économique. Parce que pour apprécier les effets qu’apporte le secteur informel sur le développement il faut d’abord savoir leur nombre. A Antananarivo, 80% des unités de production informel sont totalement inconnue des services publics.
La statistique dans le cas des activités à petite échelle
Les statisticiens du secteur informel doivent prendre au sérieux leur travaille. Car les fonctionnaires du plan et le gouvernement demandent des instruments efficaces et clairs pour agir sur le court et long terme. Mais cela n’empêche pas pour autant l’importance des recherches des autres chercheurs d’autres disciplines. Dans ce domaine, quand on fait de statistique, souvent on utilise comme outils : le recensement, la classification socio professionnelle ou des catégories institutionnelles (comme la notion de secteur organisé, distinction entre les établissements productifs).
Ces outils statistiques sont souvent utilisés par les économistes pour leur étude. Ce qui à une certaine défaillance car ce qui est déclaré ne montre pas toujours la réalité.
Prenons l’exemple de Simla (en Inde) il y à des formulaires qui concernent la main d’œuvre que les entreprises doivent remettre une fois par deux ans au bureau de travail. Mais la plupart des chefs d’établissement (un quart) qui reçoivent les formulaires ne les remplissent pas, et la majorité les remplit de manière imparfaite. Ce qui rend les statistiques non fiables.
Pour combler ces lacunes, il y a pourtant une classification plus spécifique des entreprises qui englobe l’ensemble des établissements productif et permet de mieux cerner les activités à petite échelle : tel la loi, le mode d’organisation, la taille du capital, le fait où elle se livre ou non à la sous-traitance et le lieu d’exercice de l’activité. Ce sont des critères tout à fait pertinents. Dans le domaine du secteur informel, quand on parle de statistique, on s’intéresse particulièrement à la main d’œuvre. Et au niveau international, on le classe suivant quatre catégories : salariés, travailleurs indépendants, apprentis et aides familiaux. Mais on peut aussi le classer en employeurs et employés ou encore en travail principal et travail marginal.
Dans l’analyse du secteur informel, on veut faire apparaître l’incidence d’un ou de plusieurs mécanisme socio économique essentiel. Ici, l’intention n’est pas de rester à l’analyse de main d’œuvre et aussi d’étudier la société et l’économie en générale. Il faut qu’il permette au moins de se situer par rapport à la grande réalité qui environne les travailleurs.
L’emploi informel
« Rien n’est plus significatif des difficultés présente du développement que l’omniprésence et de caractère massif du chômage dans un pays »11
Comme les entreprises informelles sont généralement familiales, la logique de leur fonctionnement serait de créer des emplois pour les membres de la famille. Elles créent des emplois et des revenus même très faibles et non fiscalisés. En plus il participe à la production.
Caractéristique de l’emploi informel
Au sein d’une même entreprise, une partie de la rémunération d’un employer peut être déclarée et l’autre partie non. C’est le cas dans la mesure où l’employé en question est au service personnel du patron de temps en temps et ce service peut être illicite ou non. L’employé aussi peut voir sa responsabilité dans l’entreprise augmentée mais qui n’est pas à plein temps donc pas nécessaire d’être déclaré.
Le fait qu’il travaille dans un secteur informel ne signifie pas forcement qu’il n ‘a aucun droit.
Il à droit selon son employeur, soit à des congés payés, soit à des cotisations d’assurance maladie ou retraite, soit à d’autre prestation mais bien sûre jamais tous cela en même temps.
L’emploi dans le secteur informel est temporaire et occasionnel parce que l’entreprise est instable, subit des fluctuations saisonnières et parfois erréguliés. Le patron partage donc les risques avec les employés.
La main d’œuvre du secteur informel ne bénéficie pratiquement d’aucune prestation. Pour le cas de Madagascar en 1995, le tableau ci après montre l’existence des prestations à titre individuel des employés dans le secteur informel parce que bien sure, ils ne sont pas affiliés à la couverture sociale institutionnelle tel que le CNaPS.
La dernière colonne correspond au pourcentage de la main d’œuvre qui n’est pas apparentée au chef d’unité de production informelle. Le tableau montre que les apprentis, qu’ils soient rémunérés ou non, ne participent pas aux bénéfices, ne signent pas des contrats écrits et n’ont pas droit aux congés payés.
Les individus employés sont relativement jeunes. Et l’âge moyen des non salariés et des salariés est respectivement de 20 ans et 26 ans donc qui n’ont aucune formation et parfois aucune instruction. 70% des entrepreneurs dans le secteur service informel n’ont pas eu d’éducation scolaire. A Bangui, près de 60% de la main d’œuvre dans le secteur informel n’atteint au maximum que le stade de l’alphabétisation ou de l’éducation primaire, un cinquième ne possède ni instruction ni apprentissage. 30% de la main d’œuvre possède un niveau d’étude scolaire. Malgré ces mauvaises caractéristiques de l’emploi informel, le secteur informel contribue énormément à fournir des emplois.
La contribution du secteur informel à l’emploi
Par exemple pendant la période de crise, en 1983, il y à suppression de 10% à 20% des emplois en Amérique Latine. Mais dans ces périodes de crise, le secteur informel a un caractère insoupçonné de création d’emploi grâce à ses caractéristiques propres et que le secteur formel ne peut acquérir à défaut de devenir elle aussi informel (dynamisme, flexible, …). Et en générale l’emploi informel croit quand l’emploi formel baisse. Cette situation est plus fréquente en Afrique Subsaharienne où le secteur informel s’est développé. En 1990, 1.2 millions d’emploi ont été crées contre 10000 pour le secteur formel, ce qui vaut 60% de la main d’œuvre urbaine. Mais c’est un chiffre basé sur le fait qu’on appel emploi informel ce qui ne sont pas déclaré par la sécurité sociale. Et dans de tel pays, les salariés sont contraints d’accepté la perte de leur droit social kit à trouver du travail.
La contribution du secteur informel à l’emploi est évidente. Dans la mesure où le taux de croissance de la population active urbaine demeure largement supérieur au taux de croissance de l’emploi dans le secteur moderne, le rôle du secteur informel devient décisif dans sa capacité d’absorber le flux de main d’œuvre excédentaire. Il y a une contribution effective et une contribution potentielle.
Ici, on va prendre l’exemple de l’Afrique Subsaharienne pour argumenter la contribution effective à l’emploi du secteur informel. Et pour montrer la structure générale de l’emploi dans le secteur informel.
contribution effective
Si on ne considère que les emplois informels visibles, en Afrique sub-saharienne (en zone urbaine) la part de l’emploi informel dans l’emploi total est de l’ordre de 30% à 50%. En Côte d’Ivoire 50% en 1978. Au Togo 49% en 1984. Alors qu’au Cameroun, à Yaoundé et Douala seul 30% en 1976. La répartition intersectorielle et intra-sectorielle de l’emploi n’est pas homogène. 59.1% et 71.6% des individus respectivement à Abengourou et à Bangui sont localisés dans le commerce. Car le commerce est l’activité la plus répondue dans le secteur informel en Afrique. 80% des entreprises sont dans le secteur du commerce. 40% à 50% des emplois du secteur service est dans la mécanique auto. La main d’œuvre non salariée représente 70% à 80% de l’emploi total.
Contribution potentielle
La contribution du secteur informel à l’emploi ne se limite pas à fournir, à un moment donné un volume d’emploi effectif. Il est aussi en mesure d’améliorer la qualité des emplois future et d’assurer sur un plan quantitatif une permanence de l’absorption de la main d’oeuvre.
Dans maintes entreprises du secteur informel, l’évolution de l’emploi est positive. Dans le secteur informel non commercial, on a constaté que pour 40% à 50% des entreprises, l’évolution de l’emploi a été positive. Il y a ceux qui y contribuent fortement comme les menuiseries, les réparations des pneus.
Dans le commerce par contre 10% seulement des entreprises ont augmenté le niveau de l’emploi.
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Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE ET CONCEPTUELLE DU SECTEUR INFORMEL
CHAPITRE I : HISTORIQUE ET ORIGINE DE LA NOTION
SECTION I : DEFINITIONS MULTICRITERES, DEFINITION INTERNATIONALE
1. Définition
2 .L’adoption d’une définition internationale du « secteur informel » en 1993.
3. Le concept d’emploi informel dans le contexte du travail « décent » et des concepts associés.
SECTON II : LES DIFFERENTS MODE DE REPERAGE, LES CARACTERISTIQUES PASSEES ET PRESENT DU SECTEUR INFORMEL
1. Les types de secteur informel
2. La relation entre secteur formel et informel
3. Intersection entre les deux secteurs
4. Un environnement favorable au secteur informel
5. La relation commerciale
CHAPITRE II : LES IMPACTS DU SECTEUR INFORMEL SUR LE DEVELOPPEMENT
SECTION I : LES APPORTS NEGATIFS SUR L’ECONOMIE
1. Secteur informel : une entrave pour le développement
2. Les problèmes dérivés du secteur informel
3. La vision keynésienne et monétariste du secteur informel :
SECTION II : LES APPORTS POSITIFS SUR L’ECONOMIE
1. Secteur informel : comme stratégie de développement économique : une contribution importante au PIB
2. Rôle d’amortisseur de choc en temps de crise
3. Secteur informel comme stratégie de développement économique
4. La contribution du secteur informel à l’emploi
5. La création d’emploi et l’allègement de l’inflation pour certains types de produits
CHAPITRE III : CAS DE QUELQUES PAYS AFRICAINS
PARTIE II : CAS DE MADAGASCAR, LES PERSPECTIVES, L’ETAT ET LES MESURES A PRENDRE
CHAPITRE I : CAS MADAGASCAR
SECTION I : CAS DES DIFFERENTES REGIONS DE MADAGASCAR
1. Origine des activités informelles à Madagascar
2. Etat de lieu du secteur informel à Madagascar
SECTION II : CAS DE L’AGGLOMERATION D’ANTANANARIVO
1. Aspects du secteur informel –
2. Le secteur informel et l’Etat
CHAPITRE II : LES PERSPECTIVES, L’ETAT ET LES MESURES A PRENDRE
SECTION I : LES POLITIQUES MACROECONOMIQUES
1. Politique de fiscalisation et facilitation des documents à l’enregistrement
2. Contribution fiscale des informels
3. Lutte contre la pauvreté
4. Appuis à l’informel et la formalisation progressive
SECTION II : LES POLITIQUES DE L’ETAT
1. Partenariat public privé
2. Importance de la décentralisation
3. Eduquer, former et informer signifient formaliser et développer
CONCLUSION
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
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