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Le Gondwana
La chaîne Mozambicaine correspondrait à une structure de direction Nord-Sud qui s’étendrait depuis le Mozambique jusqu’au Kenya/ Ouganda, elle serait relayée au Nord par le bouclier Arabo-Nubien. Stern (1994). L’orogenèse Est Africaine (650-800 Ma) serait associée à la formation de ces deux structures (chaîne Mozambicaine et bouclier Arabo- Nubien).
Figure 2: Reconstitution paléogéographique du Gondwana à ~500 Ma (Piper,
2000)
– CEAMB : Circum East Antarctica Mobile Belt.
– BAN : Bouclier Arabo- Nubien.
– CM: Chaîne Mozambicaine
L’âge du métamorphisme granulitique montre une variation spatiale de l’orogenèse Est Africaine. En supposant que le métamorphisme observé marque la collision continentale, celle-ci serait estimée entre 640-700 Ma dans le bouclier Arabo-Nubien (Stern, 1994). De même, plus au Sud, en Tanzanie et Mozambique, la fin de la collision est datée entre 615 et 650 Ma (Kröner et al., 1997 ; Appel et al. , 1998 ; Muhongo et al.,2001). Par contre, dans les fragments de l’Est Gondwana (Inde, Sri Lanka, Madagascar, Est Antarctique), le métamorphisme granulitique est significativement plus jeune, daté entre ~500 et 570 Ma (Paquette et al. 1994 ; Kröner et al. 1996 ; Braun et al., 1998 ; Fitzsimons, 2000).
Deux modèles tectoniques de consolidation du Gondwana au Néoprotérozoïque sont proposés
Le premier est un modèle de collision unique qui implique les blocs Est et Ouest Gondwana après fermeture complète de l’océan Mozambique (Stern, 1994). Le bloc Est Gondwana subirait une rotation anti-horaire par rapport à un axe localisé approximativement à l’Ouest du Laurentia (Faille de Davie). L’accrétion de terrains juvéniles de type arc résultant de la collision continentale aurait lieu entre 640 et 700 Ma. L’évènement tectono-métamorphique tardi- Néoprotérozoïque et Cambrien (570-500 Ma) résulterait de la convergence continentale des blocs Est et Ouest Gondwana qui se poursuivrait pendant environ 150 Ma après le début de la collision continentale. Cette convergence est marquée par le développement d’une intense déformation granulitique au Sud de l’Inde, Sri Lanka ou Madagascar, liée à une tectonique d’extrusion (Stern, 1994). Ce modèle suggère que les blocs oriental et occidental du Gondwana correspondraient à des entités à part entière dès le Néoprotérozoïque.
Meert et Van der Voo (1997) proposent un modèle de collision en deux étapes en se basant sur les données paléo- magnétiques. Les blocs Australie et Antarctique du bloc Est Gondwana ne seraient pas consolidés avec le reste du Gondwana avant ~530 Ma (Powell, 1993). Ce modèle est compatible avec l’apparente distribution bimodale des âges métamorphisme antérieur à 620 Ma au niveau de l’orogène est Africain et 550-500 Ma dans les fragments du bloc Est Gondwana. L’évènement initial et majeur correspondrait à l’Orogène Est Africaine entre 650 et 800 Ma qui impliquerait l’accrétion des terrains du bouclier Arabo- Nubien contre le bloc Ouest Gondwana suivie de la collision continentale de la partie orientale du Gondwana et du craton du Kalahari au niveau du craton du Congo. Le second évènement plus récent (~500-550 Ma) affecte la région de Mozambique, Sud Inde, Madagascar, Sri Lanka, Antarctique et Ouest Australie. Meert et Van der Voo (1997) ont dénommé ce second évènement tectonoméramorphique l’Orogène de Kuunga qui résulterait de la collision continentale du bloc Australo -Antarctique avec le reste du Gondwana. Ce modèle implique donc que le bloc oriental (Inde, Sri Lanka, Madagascar, Australie et Antarctique oriental) ne correspondrait pas à une unité avant le Cambrien, Fitzsimons (2000).
Mais quel que soit le modèle proposé, on peut dire que Madagascar occupe une position clé, au cœur du Gondwana.
La fragmentation du continent Gondwanien au Paléozoïque et cours du Mésozoïque est à l’origine des continents actuels de l’hémisphère sud Afrique, Amérique du Sud, Antarctique, Australie et Inde.
Géologie de Madagascar au Précambrien
Le socle précambrien malgache constitue approximativement les 2 /3 de Madagascar. Pendant le Paléozoïque, Madagascar et les Grandes Indes étaient soudés avec le Kenya et la Tanzanie. A la fin du Paléozoïque et au cours du Mésozoïque, ils ont coulissé le long de la faille transformante de DAVIE en se déplaçant vers le Sud.
A la fin du Paléozoïque- Trias, l’Inde et Madagascar commencent à se séparer du continent Africain, ce rifting est marqué à Madagascar par la mise en place de roches volcaniques (basaltes et rhyolites) et plutoniques (gabbros) datées à 92 Ma (Torsvik et al., 1998).
Figure 3: Modèle numérique de terrain de l’Océan Indien
La figure 3 montre la localisation de Madagascar et des autres localités ou structures tectoniques cités dans le texte.
BESAIRIE (1963,1970) a établi une classification du précambrien de Madagascar en se basant sur la lithostratigraphie. Il a distingué plusieurs unités lithotectoniques d’âge Archéen à fini Protérozoïque (~3.2 Ga à 530 Ma).
Les récents travaux de datations géochronologiques ont permis à WINDLEY (1994) et, COLLINS et WINDLEY (2002) et al, de subdiviser le Précambrien malgache en 5 grands ensembles en fonction de leur lithologie, leur âge et leur position structurale ainsi on distingue les grands ensembles suivants
– Le bloc Antongilien d’âge Tardi archéen ;
– Le bloc d’Antananarivo granito- gneissique d’âge ;
– Le bloc basique de Beforona ;
– La série Schisto- Quartzo- Calcaire (SQC) ;
– Le bloc de Bemarivo.
Figure 4: Carte géologique de Madagascar
(1) Sédiments phanérozoïques
(2), (7) Socle granito- gneissique Archéen- Néoprotérozoïque
(3) Unité de Bemarivo
(4) Unités basiques de Beforona incluant Maevatanana, Andriamena et Alaotra-Beforona
(5) Série Schisto- Quartzo- Calcaire (SQC)
(6) Socle granito- gneissique Archéen- Néoprotérozoïque
(8), (9) Craton Archéen de l’Antongil
RAKOTOARISOA Ony Edith 10
(10) Zones de cisaillement fini- Néoprotérozoïque- Cambrien
(11) Traces de foliations majeures
Le craton Antongilien
Le craton Antongilien constitue l’unité la plus ancienne de Madagascar.
Il est situé sur la bordure Sud – Est et dans la partie Nord Est de l’île(cf. figure), il est essentiellement composé de migmatites et gneiss tonalitiques datées à 3187 +/- 2 Ma et de granites intrusifs mise en place à 2522 +/- Ma (U- Pb sur zircon – Tucker et al., 1999). Il a subi plusieurs phases métamorphiques dont le plus récent se situe dans le faciès schiste vert (Hottin, 1976).
D’après les études géochimiques et géochronologiques, le craton Antongilien serait un fragment du craton de Dharwar et représenterait sa partie occidentale. Elle aurait évolué de la même façon que la région orientale (constituée par l’Inde, l’Australie, le Sri Lanka et l’Antarctique est) depuis l’Archéen (3.2 Ga) jusqu’à la fin du Crétacé (90 Ma), début de l’ouverture de l’Océan Indien.
Le socle granito -gneissique
La zone de cisaillement Bongolava- Ranotsara (cf.fig) sépare le socle granito-gneissique en 2 unités bien distinctes, l’une au Nord et l’autre au Sud. Cette subdivision est essentiellement basée sur la différence d’âge observée entre les 2 unités
i) Au Nord du cisaillement, le socle est composé de roches Archéennes (2.5 Ga) ayant subi les effets de plusieurs évènements thermiques datés au Néoprotérozoïque (~820 – 720 Ma, 630 Ma et 580-500 Ma) (Paquette et nédélec, 1998 ; Tucker et al., 1999a ; Kröner et al.,2000).
ii) Au Sud du cisaillement, l’empreinte du métamorphisme fin Néoprotérozoïque
– Cambrien (580-500 Ma) prédomine et masque toutes traces antérieures (Martelat et al., 2000).
La partie Nord
Au Nord du cisaillement de Bongolava- Ranotsara, le socle granito- gneissique, est composé de granitoïdes à biotite et/ou amphibole de composition granitique à tonalitique d’âge Archéen (~2.5 Ga) associés à des gneiss migmatitiques, des métasédiments à sillimanite et cordiérite et des quartzites (Tucker et al, 1999a ; Kröner et al, 2000).
*Ce socle a été intensément restructuré au cours de trois évènements thermiques Néo protérozoïque (720- 820 Ma, 630 Ma, et 520- 580 Ma) contemporains d’une intense activité magmatique granitique (Paquette et Nédélec, 1998 ; Tucker et al, 1999a ; Kröner et al, 2000). Ces 3 évènements thermiques Néo protérozoïques correspondraient successivement aux phénomènes suivants :
– un magmatisme d’arc continental
– une mise en place des granitoïdes
– une mise en place de pluton granitique
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Table des matières
INTRODUCTION
Chapitre I : CONTEXTE GENERAL
Chapitre II : GEOLOGIE DE MADAGASCAR
I I.1- Madagascar et les supercontinents [8], [13], [12]
I I.1.1 Le Rodinia
I I.1.2 Le Gondwana
I I.2- Géologie de Madagascar au Précambrien [8], [12], [13]
I I.2.1 Le craton Antongilien
I I.2.2 Le socle granito -gneissique
I I.2.2.1 La partie Nord
I I.2.2.2 La partie Sud
I I.2.3 Le groupe basique de Beforona :
I I.2.4 La série Schisto -Quartzo – Calcaire (SQC) :
I I.2.5 L’unité de Bemarivo
I I.3 Géologie de Madagascar au Phanérozoïque [1], [25], [27]
I I.3.1 Le KARROO
I I.3.2 Le POST KARROO
Chapitre III : LES TRAVAUX ANTERIEURS
I II.1- Le Système d’Information Géologique et Minier (SIGM) [18], [21]
III.1.1- Définition
III.1.2 Objectifs
I II.1.3 Rôles
I II.1.4 Exemple d’utilisation du SIGM
I II.1.4.1 Sélection des indices de Nickel/ Chrome :
III.1.4.2 Croisement de ces indices avec la carte géologique et extraction des couches géologiques contenant des indices de Nickel/ Chrome
I II.1.4.3 Restrictions à la sélection
I II.1.4.4 Extrapolation de ces critères à l’ensemble de Madagascar
I II.2 La base de données des pierres précieuses et fines [ 23]
I II.2.1 Définition
I II.2.2 Objectifs
I II.2 Rôles
I II.3 Base de données pour céramique [ 19]
I II.3.1 Définition
I II.3.2 Objectifs
I II.3.3 Tables
I II.3.4 Organisation de la base de données
I II.3.4.1 Matières premières
I II.3.4.2 Utilisations
I II.3.4.3 Caractéristiques physiques, minéralogiques et chimiques :
I II.3.4.4 Cartes géographiques
I II.3.4.5 Bibliographies
III.4 La Base de Données du SIGAfrique
Chapitre I : BREF APERCU DES BASES DE DONNEES SIGAFRIQUE
I .1 Réseau SIGAfrique [12], [28]
I .2 Objectif de SIGAfrique
I .3 Activités du Projet SIGAfrique
I .4 Composantes du SIGAfrique [28], [12]
I .4.1 Observatoire minier du Continent Africain [ 12]
I .4.1.1 Présentation de l’Observatoire Minier
I .4.1.2 Objectif principal de l’Observatoire Minier
I .4.2 Géologie [ 12]
I .4.3 Base de données hydrogéologique [ 12]
I .4.4 Ressources minérales [8], [11]
I .4.4.1 Informations générales
I.4.4.2 Gisements
I .4.4.3 Minéralisation et encaissant
I .4.4.4 Économie
I .4.4.5 Commentaires
I .4.4.6 Bibliographie
I .5 Présentation de la base de données ressources minérales
I .5.1 Tables
I .5.2 Fichier export
Chapitre II : METHODOLOGIE
I I.1 Lexiques du SIGAfrique [ 11]
I I.1.1 Définition d’un « g isement »
I I.1.2 Paramètres déterminant un « g isement »
I I.1.3 Classification des gisements
I I.1.4 Caractérisation des gisements
I I.2 Choix des substances [ 20],[22],
I I.2.1 Quartz
I I.2.2 Matériaux de construction et d’empierrement
I I.2.2.1 Argiles
I I.2.2.2 Sables siliceux
I I.2.3 Minéraux industriels :
I I.2.3.1 Bitume
I I.2.3.1 Charbon
I I.2.3.2 Kaolin
I I.2.4 Pierres précieuses et fines
I I.2.4.1 Rubis
I I.2.4.2 Saphir
I I.2.4.3 Émeraude
I I.2.4.4 Aigue-marine
I I.2.4.5 Améthyste
I I.2.4.6 Tourmaline
I I.2.5- Les substances métalliques
I I.2.5.1 Fer
I I.2.5.2 Ilménite
I I.2.5.3 Chrome
I I.2.6 L’Or
I I.3 Mode de collecte des données
I I.3.1 Bibliographie
I I.3.2 Consultation sur Internet
I I.3.3 Bases de données antérieures
Chapitre III : MISE A JOUR DE LA BASE DE DONNEES
I II.1 Procédures de mise à jour de la base de données « G isements »
I II.1.1 Modifications
I II.1.2 Ajouts de gisements
I II.2 Réalisation des cartes thématiques
I II.2.1 La saisie des données
III.2.2 La conversion des fichiers en coordonnées WGS84 (degré décimale) en L aborde Madagascar
I II.2.3 Les fonds de cartes : Carte Tectonique, Carte Géologique
I II.2.4 Reports des coordonnées des gisements sur les cartes
Chapitre IV : LES DIFFERENTS GISEMENTS DANS LEURS CONTEXTES GEOLOGIQUE ET ECONOMIQUE
I V.1 Substances métalliques
I V.1.1 Fer
I V.1.2 Aluminium
I V.1.3 Chrome
I V.1.4 Ilménite
I V.1.5 Nickel
IV.2 Pierres précieuses et fines
I V.2.1 Aigue-marine
I V.2.2 Amethyste
I V.2.3 Saphir
I V.2.4 Rubis
I V.2.5 Emeraude
I V.2.6 Tourmaline
I V.3 Minéraux industriels
I V.3.1 Bitume
I V.3.2 Graphite
IV.3.3 Pétrole
I V.3.4 Quartz-optique
I V.3.5 Kaolin
I V.4 Or
I V.5 Matériaux de construction et d’ornementation
I V.5.1 Argile céramique
I V.5.2 Pierres ornementales
Chapitre I : PROBLEMATIQUES ET LIMITES DU TRAVAIL
I .1 Ancienneté des documents
I .1.1 Rare
I .1.2 Vieux
I .1.3 Introuvables
I .2 Confidentialité des informations
I .3 Données économiques des permis en province
I .4 Coordonnées en LABORDE des cartes actuelles
Chapitre II : RECOMMANDATIONS ET PERSPECTIVES
I I.1 Effectuer des missions pour collecter les informations
I I.2 Mise à jour des informations
II.3 Mettre à disposition les informations et avoir une politique de diffusion des d onnées
I I.4 Mettre en place un fonds minier pour actualiser les connaissances
II.5 Passer dans un système de projection internationale (UTM) et abandonner le L aborde
CONCLUSION GENERALE
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