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PRESENTATION DE LA RECHERCHE
Objet de la Recherche
Cette étude a pour objectif de montrer que la pratique ludique ‘’sauvage’’ faite par les jeunes filles pourrait être orientée vers la pratique athlétiqueen gardant l’aspect jeu de leur compétition de saut et en donnant des directives pédagogiques se rapportant à la réalisation d’une meilleure technique du saut en rouleau ventral. En effet, nous étions attirés parl’observation de ces jeunes filles qui s’adonnaient au ‘’jeu d’élastique’’ partout où elles se trouvaient, mêmedans les coins les plus reculés du pays. Alors, nous nous sommes dis pourquoi ne pas exploiter cette pratique déjà vulgarisée pour la ramener petit à petit vers la pratique sportive en athlétisme.
Intérêt du sujet
Nous sommes tous sensés savoir que l’athlétisme malgache souffre de la faiblesse des athlètes aux épreuves de concours en saut en hauteur. Plusieurs raisons peuvent être évoquées pour expliquer cette situation mais un fait qui nous saute aux yeux c’est qu’il existe une carence flagrante d’encadrement et d’entraîneurs spécialisés ou non au niveau de ces preuvesé de concours. Presque tous les entraîneurs malgaches sont plutôt orientés vers les épreuves decourses, ils ont tendance à amener les jeunes à s’ orienter vers ces épreuves de course. Ainsi, avec cette pratique spontanée, ces enfants auront la chance de vivre d’autres expériences motrices qui pourrait les amener à une pratique athlétique universelle autre que la course. Il suffit aux encadreurs de donner des directives techniques pour faire de cette pratique ludique une activité athlétique et sportive attrayante.
Limite du sujet
Nombreux sont les mémoires réalisés par les étudiants en Education Physique et sportive qui traitent des questions sur le saut en hauteur et qui revêten divers aspects : technique, méthodologique, pédagogique auxquels nous aurons l’occasion de parler en détail ultérieurement. Cette étude s’oriente plutô vers ce dernier et pourrait aboutir vers une éventuelle amélioration de la performance dans la mesure où étant une activité ludique au départ, la motivation intrinsèque s’est déjà instaurée instinctivement. De cette situation découle la mise en place de certains principes méthodologiques et pédagogiques:
La fréquence de la pratique, la répétition des exercices, la diversification des activités. Tous ces facteurs ne font que contribuer à la facilitation de l’apprentissage. Comme c’est un jeu des jeunes f illes, cette activité les concerne surtout par rapport auxjeunes garçons.
La recherche a été effectuée sur un échantillon dejunes filles de la région d’Antananarivo, mais nous estimons qu’elles sont représentatives de la population de jeunes filles de Madagascar dans la mesure où nous nous adressons à des êtres jeunes de même caractéristiques de développement, de fonctionnement…
POSITION DU PROBLEME
Historique du saut en hauteur
Si pour les courses, les premières compétitions sesituaient dans l’histoire de l’antiquité grecque, pour le saut en hauteur, les premières traces de son existence se situaient vers la fin du 18ème siècle.
Le saut en hauteur possède des origines celtes mais également germaniques puisque, dès 1470, des concours de saut en hauteur sont retranscrits dans les annales de la ville d’Augsbourg. Il fut disputépour la première fois en 1840 et réglementé en 1865. La règle consiste à franchir une barre horizontale la plu s haute possible sans la faire tomber après avoir pris un élan. La prise d’appel se fait sur un pied. La technique du saut a beaucoup évolué au cours du XXsiècle. Le « ciseau » et le « rouleau » furent longtemps utilisés par les athlètes jusqu’à l’arrivée en 1968 du Fosbury lopf utilisée aujourd’hui par tous les sauteurs.
La première compétition du saut en hauteur féminin,quant à elle se tiendra en 1896 aux Etats Unis, et les athlètes féminines ont été admises aux jeuxolympiques d’Amsterdam en 1928. Leurs progressions suivirent celle des hommes mais à leur niveau.
Sur le plan technique, nous avons pu observer la succession de plusieurs styles de saut, de plus en plus efficace et qui ont amené progressivement lessauteurs à améliorer leur performance. Ainsi, nous avons eu les différents styles suivants :
a) les premiers styles de saut ne représentent que la réalisation du règlement c’est-à-dire sauter la barre sans la faire tomber, autrement dit, franchir une barre horizontale par la seule force de son corps ;
Fig n° 1 : Photographie d’un des tous premiers sty les de saut en hauteur ‘’Franchir la barre par la seule force de son corps ’’
le style ciseau et ses variantes
La première compétition sportive officielle eut lieu en 1840 en Grande Bretagne. Les règlements seront rédigés en 1865, et la discipline fera son ntrée dans l’arène olympique en 1896 à Athènes. La première compétition du saut en hauteur féminin, quant à elle se tiendra en 1896 aux Etats Unis, et le s athlètes féminines ont été admises aux jeux olympiques d’Amsterdam en 1928. La technique de cette discipline a évolué en vue d’améliorer la performance. C’est ainsi qu’en 1874, l’anglais M. Brooks fra nchit une barre placée à 1.80m en utilisant le style « ciseau », définit comme étant un style qui consiste ua sauteur de se placer parallèlement à la barre et de franchir celle-ci en lançant la jambe libre tendue par-dessus et ramener ensuite l’autre jambe, imageant la fermeture des lames d’une paire de ciseaux.
En 1895, l’Américain, M Sweeney améliora la performance pour sauter 1.97m en « ciseau plus élaboré ». Ce style consiste à réaliser une actionrapide et fouettant de la seconde jambe, la première étant engagée au dessus de la barre ; le tronc pivote et le sauteur retombe dans la fosse, face à l’aire d’élan. Plus tard, le français P Lewden (entre 1920 et 1930) per fectionne ce style et lui donne son nom.
Fig. n° 2 : Prise de vue du style de saut en ‘’cise au’’
Le rouleau costal et ses variantes
En 1912, l’Américain G Horine dépasse les 2 mètresdans le style dit du « rouleau californien ». Pour ce style, la hanche « roule » au dessus de la barre et l’élan est pris du coté de la jambe d’appel. Le sauteur, dont le corps surplombe la barre, tête face au sol,retombe parallèlement à la barre et à quatre patte s.
En 1920 et 1930, divers styles s’affrontent. On distingue, en outre, le ciseau avec retournement à l’i ntérieur (Ledwen), l’extension dorsale, style Ledwen inversé, dos couché à la barre (amorce du « fosbury »), et les diverses variétés du rouleau californien d’Horine,dont le rouleau costal, utilisé depuis des sièclespar les sauteurs rituels de la tribu congolaise des wattusi. En 1924, l’américain, Harold Osborne, champion olympique de l’année a sauté 2.05m. Cette performance ne fut pas non homologuée car elle a été réalisée avec un truquage inédite: sad main la plus basse, il incurve la barre en bois à l ’époque et la coince sur les taquets (support de la barre sur les montants), placés à cette époque à l’extérieurdes poteaux côtés fosse. Ce truquage fut à l’origin e de la modification du règlement concernant la position des taquets qui son désormais placés dans le prolongement de la barre entre 2 montants.
Fig n°3 : Prise de vue du style ‘’rouleau costale’’ en saut en hauteur
le rouleau ventral et ses variantes
En 1936, le noir américain D. Albritton qui a franchi 2.07m, impose « le rouleau ventral ». Il enjambe la barre, se couche sur elle à plat ventre et bascule dans la fosse. En 1941, l’Américain L.Steers a amélioré ce style en amorçant une plongée de têten eavant et franchit 2.11m. Le perfectionnement de ce style fut réalisé par le suédois B .Nilsson en 1954.
En 1957, le règlement relatif à l’équipement du sauteur n’était pas encore codifié. Cette lacune fut xploitée par les soviétiques en chaussant le pied d’appel de leur champion d’un soulier à semelle exagérément épaisse de 3 à 4 cm. Ceci a fait ainsi office de tremplin portatif et Stepanov a battu le record du monde avec 2.16m et on avait remarqué que toutes les performances étaient améliorées de 5 à 7 cm.
La fédération internationale réagit, en décidant limitationla de l’épaisseur des semelles à 12.5millimètres. En 1961, le soviétique, Valeri Brumel, à la détenteexceptionnelle, perfectionne le ventral et franchit 2.25m puis 2.28m, on avait cru que la perfection était atteinte ou presque.
Fig n°4 : Prise de vue du style ‘’rouleau ventrale’ ’ en saut en hauteur
Fosbury flop
En 1968, lors des jeux olympiques de Mexico, le sauteur Américain D. Fosbury devient champion olympique en franchissant 2.24m dans un style personnel (appelé depuis « Fosbury Flop ». après avoir lancé la jambe libre, le sauteur aborde la barre dedos et, par une ondulation du corps (dos complètement courbé) et effacement des jambes, retombe dans la fosse sur le dos.
La réalisation de ce style a été rendue possible grâce à la substitution du sable ou de la sciure de l a fosse par un matelas élastique surélevé ; ce style a permisnugain d’une dizaine de centimètres par rapport au ventral ; c’est ainsi qu’actuellement, tous les grands sauteu rs masculins et féminins adoptent le style « fosbury flop » avec des variantes propre à chacun des sauteurs.
Depuis l’avènement de ce style et avec l’amélioration des méthodes d’entrainement, du perfectionnement technique, la meilleure performance mondiale n’a cessé de s’améliorer pour arriver à 2.45m (performance réalisée par le cubain J.Sotomayor en 1992 et consti ue le record du monde actuel.
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Table des matières
INTRODUCTION
CHAPITRE I : PRESENTATION DU SUJET
1.1 Définition
1.2 Présentation de la recherche
1.3 Position du Problème
1.4 Problématique
CHAPITRE II : CADRE THEORIQUE :
2.1 Rappel sur la description et l’analyse de l’activité
2.2 Les différents facteurs de performance liés à l’activité physique
2.3 Apprentissage moteur
2.4 Hypothèse
CHAPITRE III.METHODOLOGIE
3-1 Objet de la méthodologie
3.2 Déroulement de l’expérimentation
3.3 Traitement mathématique des résultats
3.4 Analyse de contenu
CHAPITRE IV: SUGGESTION
4.1 Au niveau de l’apprentissage
4.2 Au niveau de l’encadrement et des enseignants
4.3 Au niveau de l’infrastructure
CONCLUSION
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