Les différents concepts économiques sur le salaire

APPROCHE GENERALE DU SALAIRE

LES DIFFERENTS CONCEPTS ECONOMIQUES SUR LE SALAIRE

Le salaire étant le prix du travail, il prend des appellations diverses selon la nature de l’activité : traitement pour les fonctionnaires civils, solde pour les militaires, appointements pour les cadres supérieurs, gages pour les domestiques, etc. Plusieurs concepts sont évoqués sur le salaire selon les théories et pensées économiques. Dans cette partie, nous allons voir ce que pensent les néoclassiques, les marxistes et les keynésiens.

Le concept néo-classique

Le salaire est égal à la productivité du travail
Pour les néo-classiques, le salaire est une variable stratégique permettant la réalisation de l’équilibre sur le marché du travail. Il détermine la demande et l’offre de travail. Pour cela, un travailleur peut refuser d’accepter un emploi correspondant à un niveau de rémunération jugé faible. Il préfère être au chômage, c’est le scénario communément appelé chômage volontaire. Il est dû à la rigidité à la baisse des salaires. Les salaires d’équilibre est celui qui permet d’égaliser l’offre à la demande de travail.

Dans l’analyse néo-classique de la répartition, la rémunération de chaque facteur de production, donc du travail, est égale à sa productivité marginale. De ce fait, un salaire faible signifie donc une faible productivité marginale. Toute fois, il est à noter que la productivité marginale du travail est décroissante. Ainsi pour les libéraux, la qualification des salariés qui conditionne la production marginale explique essentiellement la hiérarchie de revenus (Théorie du capital humain). Une baisse de rémunération a deux effets possibles : soit le travailleur augmente son offre de travail pour maintenir le niveau de son revenu réel (effet revenu), soit il décide de ne plus travailler en estimant que l’utilité marginale de ses gains est plus faible que l’utilité marginale de ses loisirs (effet de substitution).

Le concept keynésien

Les keynésiens ont contesté l’analyse néo-classique. Pour eux, d’une part, c’est la demande de production qui détermine le niveau de production et les besoins de main d’œuvre, hors du marché du travail du néo-classique. D’autre part, le salaire réel ne peut pas orienter le niveau de l’emploi (la demande de travail) car il n’est pas connu ex anté (à l’avance) comme le salaire nominal. Il ne sera connu qu’à posteriori, après avoir eu l’évolution réelle de niveau des prix.

La rigidité à la baisse des salaires… 

Une baisse du niveau du salaire (nominal) peut se traduire par une baisse de la demande effective. La théorie keynésienne admet la rigidité des salaires à la baisse. Le salaire est une variable de politique keynésienne. En effet, selon les keynésiens, les ménages à bas salaire ont une forte propension à consommer. Pour stimuler la production, il faut inciter la demande par une relance de la consommation, en augmentant les revenus des bas salaires.

Le concept marxiste

Le salaire est le prix de la force de travail… 

Le salaire est le prix de la force de travail considérée comme une marchandise, donc à exploiter. Ainsi, un salaire faible signifie une « exploitation du travail ». Mais l’existence de l’année de réserve de travailleurs permet de maintenir les salaires à un niveau aussi proche que possible du niveau de salaire de subsistance. Pour les marxistes, le salaire se définit aussi comme la valeur des biens permettant aux travailleurs de « survivre en tant que travailleurs ». Ainsi, en 1950, suite à des procédures de discussion, une commission est chargée de définir le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Selon G. Caire : « pour le patronat, il s’agissait de définir les conditions d’entretien physiologique d’un être humain normal placé dans des conditions définies ; pour les syndicats, il s’agissait de définir un minimum de civilisation davantage que de subsistance » . Alors, le SMIG peut être calculé soit à partir du minimum physiologique défini par les diététiciens, soit par fixation d’un budget type représentatif du minimum, soit par rapport à une norme de consommation jugée « souhaitable et possible ». A travers cela, les marxistes refusent le fait que le taux de salaire soit déterminé par la productivité marginale. Selon eux, c’est la valeur des biens, jugés indispensable aux travailleurs pour vivre conformément à la norme sociale de consommation donnée, qui le détermine. Par conséquent, un salaire faible ne signifie pas une faible productivité marginale comme le pensent les néo-classiques, mais une « exploitation du travail ».

Il ne s’agit ici de récuser aucun de ces trois concepts énumérés, par ce que la tendance actuelle fait qu’une théorie est dépassée alors qu’une autre est encore d’actualité. Si la faiblesse du salaire moyen peut être attribué à la faiblesse de la productivité, il faut reconnaître que les syndicats fondent leur revendication sur un besoin minimum qui doit revenir à un employé pour qu’il ait une vie « décente ». Ainsi tout un débat peut avoir lieu sur ce sujet. Chacun de ces deux thèses pouvant refléter la position respective des protagonistes que sont les employeurs, et les syndicats. La position de l’état dans ce cas peut être une panacée, mais contribuer plutôt à la relance de la croissance, ce qui nous emmène ici à ne pas réfuter non plus le concept keynésien du salaire.

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Table des matières

Introduction
PARTIE 1. Présentation globale du salaire et de l’inflation
1.1.Approche générale du salaire
1.1.1. Les différents concepts économiques sur le salaire
1.1.1.1. Le concept néo-classique
1.1.1.2. Le concept keynésiens
1.1.1.3. Le concept marxiste
1.1.2. Cadre juridique du salaire au secteur publique
1.1.2.1. Les grandes lignes du Statut Général du Fonctionnaire
1.1.2.2. Les grandes lignes du Statut Général des Agents Non Encadré .de l’Etat
1.1.2.3. Déroulement de la carrière
1.1.2.4. Rémunération et avantages sociaux
1.1.3. Situation actuelle de l’Emploi Moderne Public
1.2. Approche générale de l’inflation
1.2.1. Théorie sur l’Inflation
1.2.1.1. Conception monétaire de l’inflation
1.2.1.2. Conception keynésienne de l’inflation
1.2.2. Cadre générale de l’inflation à Madagascar
1.2.2.1. Définition et type d’inflation
1.2.2.2. Source d’inflation
1.2.2.3. Mesure de l’inflation par l’Indice de Prix à la Consommation
PARTIE 2 : Analyse de l’évolution du salaire du secteur public 2000 – 2005 et quelques recommandations
2.1. Evolution nominale du salaire du secteur public 2000 – 2005
2.1.1. Evolution valeur point d’indice
2.1.2. Evolution avant changement du système de d’augmentation de salaire (2000 – 2002)
2.1.3. Evolution après changement du système de d’augmentation de salaire (2002 – 2005)
2.1.4. Analys ede l’évolution de lamoyenne des salaires nominaux
2.2. Evolution réelle du salaire du secteur public
2.2.1. Evolution de l’inflation 2001 à 2005
2.2.2. Evolution réelle par année du salaire du secteur public
2.2.3. Evolution réelle par rapport à l’année de base 2000
2.3. Recommandations
2.3.1. La motivation due au renforcement du système d’indemnité et avantages supplémentaires
2.3.1.1.Théorie de Maslow
2.3.1.2Théorie de motivation d’Herzberg : l’enrichissement destaches
2.3.1.3Recommandation en faveur des employés
2.3.2 Maitrise del’inflation
2.3.2.1 réduction de la masse monétaire par la hausse des ressources obligatoires
2.3.2.2 Contraction de la base monétaire
2.3.2.3 réduction de l’endettement public en vue de réduire la tension inflationniste
2.3.2.4 Dimunition des dépenses courantes par l’ajustement de l’effectif du secteur public
CONCLUSION
Annexe

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