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Dรฉmarche spรฉcifique ร la vรฉrification de lโHypothรจse 1 : ยซ La diffusion des rรฉsultats de recherche du centre emprunte diffรฉrents circuits ยป
Typologie des diffรฉrentes technologies agricoles diffusรฉes par la station de recherche
Il sโagit de faire une typologie des diffรฉrentes technologies agricoles trouvรฉes et diffusรฉes par la station. Ceci est utilisรฉ dans le but de dรฉcrire la structure et de dรฉterminer les diffรฉrentes technologies, puis de trouver la diversitรฉ des modes de diffusion. Elle a รฉtรฉ rรฉalisรฉe ร partir de la totalitรฉ des technologies agricoles dรฉjร diffusรฉes par la station, soit 18 variรฉtรฉs de semences amรฉliorรฉes et adaptรฉes aux conditions agro-รฉcologiques de la rรฉgion. Les variables qui ont รฉtรฉ choisies pour les classifiรฉes sont :
– La semence a รฉtรฉ multipliรฉe par le Centre de Formation et dโApplication du Machinisme Agricole (CFAMA), cโest une variable dichotomique qui prend la valeur prise est รฉgale ร 1 si la semence a รฉtรฉ multipliรฉe par le CFAMA sinon 0 ;
– La semence a รฉtรฉ multipliรฉe par le FIompiana FAmbolena Malagasy NORvergiana (FIFA), cโest une variable dichotomique qui prend la valeur prise est รฉgale ร 1 si la semence a รฉtรฉ multipliรฉe par le FIFAMANOR sinon 0 ;
– La semence a รฉtรฉ multipliรฉe par des Groupements de Paysans Semenciers (GPAS), cโest une variable dichotomique qui prend la valeur prise est รฉgale ร 1 si la semence a รฉtรฉ multipliรฉe par le GPAS sinon 0 ;
– La semence a รฉtรฉ multipliรฉe par le Centre de Technique Horticole dโAntananarivo (CTHA), cโest une variable dichotomique qui prend la valeur prise est รฉgale ร 1 si la semence a รฉtรฉ multipliรฉe par le CTHA sinon 0 ;
– La diffusion des variรฉtรฉs a utilisรฉ le mรฉdia ou hors mรฉdia cโest-ร -dire par contact direct avec les paysans (MDIA). Cโest une variable dichotomique qui prend la valeur prise est 1 si la diffusion a utilisรฉ le Mรฉdia (Publicitรฉ et Marketing mรฉdiatique) sinon elle prend la valeur 0 ;
– La vocation culturale cโest-ร -dire pluviale, irriguรฉe et pluviale/irriguรฉe (VCUL), la valeur prise est 0 si cโest pluviale, 1 si cโest irriguรฉe et 2 si cโest ร la fois pluviale et irriguรฉe;
– Lโannรฉe de mise ร la disposition des paysans (AOBT) ;
– Le rendement moyen par hectare (REND) ;
– Lโรฉcologie (ECOL) cโest-ร -dire hautes terres et moyens ouest, hautes terres ou hautes terres jusquโร 1800 m dโaltitude .
– La tolรฉrance aux maladies (TOMA). La valeur prise est 0 si la semence est sensible
aux maladies, 1 si elle est tolรฉrante et 2 si elle est trรจs tolรฉrente.
Les รฉtapes suivies pour aboutir aux caractรจres des types de technologies sont les suivantes :
– La Classification Ascendante Hiรฉrarchique (CAH) permet de regrouper automatiquement les observations en classes selon leurs ressemblances et aussi de trouver le nombre de classes,
– Cette derniรจre est suivie dโune analyse complรฉmentaire qui est lโAFD. On reprรฉsente
ensuite les caractรฉristiques de chaque technologie sur une figure.
Les diffรฉrentes variables sont reprรฉsentรฉes dans la figure sous forme de radar qui permet de caractรฉriser chaque type de technologie selon leur proportion en ces diffรฉrentes variables dans une รฉchelle rรฉduite. Chaque sommet reprรฉsente une valeur maximale ร chaque variable. Chaque variable est quantifiรฉe par unitรฉ mais quand on les reprรฉsente sur le graphe, les รฉchelles sont rรฉduites de 0 ร 1 pour permettre une seule reprรฉsentation.
Diagramme synthรฉtisant les diffรฉrents canaux de distribution des diffรฉrentes technologies
Les diffรฉrents circuits suivis selon chaque type de technologie ont รฉtรฉ synthรฉtisรฉs dans un diagramme sous forme dโorganigramme. Ce graphique rรฉsume les diffรฉrents chemins suivis selon chaque type de technologie agricole diffusรฉe par la station de recherche.
Dรฉmarche spรฉcifique ร la vรฉrification de lโHypothรจse 2 : ยซ Les activitรฉs des organismes de dรฉveloppement intermรฉdiaires dรฉpendent des rรฉsultats diffusรฉs par le centre de recherche ยป
La mรฉthode utilisรฉe dans la vรฉrification de notre hypothรจse a รฉtรฉ la mรฉthode MACTOR1 (Mรฉthode ACTeurs, Objectifs, Rapports de force). Cette mรฉthode vise ร รฉlaborer les jeux des diffรฉrents acteurs de dรฉveloppement. La mรฉthode MACTOR propose une dรฉmarche d’analyse du jeu des acteurs et quelques outils simples qui permettent de prendre en compte la richesse et la complexitรฉ de l’information ร traiter, en fournissant ร l’analyste des rรฉsultats intermรฉdiaires qui l’รฉclairent sur certaines dimensions du problรจme.
Analyse de compte dโexploitation des paysans
Le compte dโexploitation dรฉtermine si l’exploitation dโune filiรจre est bรฉnรฉfique ou non pour les paysans qui l’exploitent. Il sโagit de faire une analyse comparative des deux systรจmes dโexploitation cโest-ร -dire les paysans qui pratiquent la technique traditionnelle et ceux qui pratiquent les nouvelles techniques. Les calculs ont รฉtรฉ faits sur la moyenne de ceux qui adoptent la nouvelle technologie et ceux qui nโadoptent pas. Ensuite le rรฉsultat final reprรฉsente le gain pour un hectare dโexploitation par spรฉculation.
Taux de pรฉnรฉtration aux nouvelles technologies de chaque commune enquรชtรฉe
Cette dรฉmarche a pour but de montrer sur un graphique le pourcentage de paysans adoptants les nouvelles technologies selon chaque localitรฉ. Dans un premier temps, il faut classer le nombre dโadoptant et le non adoptant dans une commune enquรชtรฉe et calculer ensuite le pourcentage par rapport au nombre de mรฉnages enquรชtรฉes. Enfin, on synthรฉtise le rรฉsultat par un diagramme en bรขton.
Limite de lโรฉtude et chronogramme dโactivitรฉs
Lโenquรชte mรฉnage ne permet pas dโavoir une sรฉrie de donnรฉes temporelles incontestables et prรฉcises, ce qui rรฉduit la prรฉcision des analyses y correspondantes.
Les diffรฉrentes semences prรฉsentรฉes dans la typologie sont des semences trouvรฉes par les chercheurs permanant au FOFIFA. Il existe dโautres variรฉtรฉs obtenues des recherches en partenariat avec dโautre organisme de recherche comme le CIRAD comme IRAT 114, Scrid 4, 5, 6. La mesure dโimpact faite est axรฉe tout simplement sur lโimpact รฉconomique cโest-ร -dire sur lโamรฉlioration du revenu des paysans adoptant le paquet technologique diffusรฉe par la station.
Compte dโexploitation des adoptants et des non adoptants suivant chaque spรฉculation
Rรฉsultat du compte dโexploitation pour la spรฉculation haricot
Le tableau 1 (Cf. Annexe VIII) montre le compte dโexploitation pour la spรฉculation haricot dโune part pour les paysans ayant adoptรฉes les nouvelles technologies diffusรฉes par la station FOFIFA et dโautre part les paysans qui utilisent les techniques traditionnelles. Ce tableau contient les diffรฉrents coรปts de production ร savoir la main dโลuvre, les semences, les engrais, les pesticides et les impรดts et taxes. Cette รฉtude a รฉtรฉ faite auprรจs de petite et moyenne exploitation agricole. Les exploitants ne sโinvestissent pas trop sur lโacquisition de matรฉriels agricoles. Ils utilisent des petits matรฉriels de production comme lโAngady.
Le rรฉsultat montre que le coรปt de production dโun hectare avec lโutilisation de la nouvelle technique est dโAr 1 132 332 contre Ar 1 360 017 pour la technique traditionnelle. Lโutilisation de la nouvelle technologie demande un coรปt de production assez รฉlevรฉ pour les paysans. Par contre, le bรฉnรฉfice obtenu pour un hectare dโexploitation avec la nouvelle technique donne Ar 1 886 418 contre Ar 510 892.
Rรฉsultat du compte dโexploitation pour la spรฉculation riz pluvial
Le tableau 2 (Cf. Annexe VIII) montre le compte dโexploitation pour la spรฉculation riz pluvial dโune part pour les paysans ayant adoptรฉes les nouvelles technologies diffusรฉes par la station FOFIFA et dโautre part les paysans qui utilisent les techniques traditionnelles. Ce tableau contient les diffรฉrents coรปts de production ร savoir la main dโลuvre, les semences, les engrais, les pesticides et les impรดts et taxes.
Le rรฉsultat montre que lโutilisation de la nouvelle technologie apporte plus de bรฉnรฉfice que lโutilisation de la technique traditionnelle. Par contre, la pratique de nouvelle technologie demande un plus grand coรปt de production. Pour les paysans adoptant les nouvelles technologies, 1 Ar dรฉpensรฉ rapportera 1.8 Ar contre 1.4 Ar pour les paysans utilisant les techniques traditionnelles.
Rรฉsultat du compte dโexploitation pour la spรฉculation riz
Le tableau 3 (Cf. Annexe VIII) prรฉsente le compte dโexploitation pour la spรฉculation riz irriguรฉ.
Le rรฉsultat montre que lโutilisation de la nouvelle technologie apporte plus de bรฉnรฉfice que lโutilisation de la technique traditionnelle. Par contre, la pratique de nouvelle technologie demande un peu plus de travail supplรฉmentaire. Pour les paysans adoptant les nouvelles technologies, 1 Ar dรฉpensรฉ rapportera 2 Ar contre 1.5 Ar pour les paysans utilisant les techniques traditionnelles.
Stratรฉgies des acteurs de dรฉveloppement
A propos des diffรฉrents acteurs de dรฉveloppement. Cโest la DRDR qui a le plus dโinfluence sur tous acteurs de dรฉveloppement. Ceci peut se justifier par le fait que cโest elle qui dรฉfinit la politique rรฉgionale de lโagriculture. Elle joue aussi le rรดle de communicateur et dโinformateur entre tous les acteurs. Lโintensitรฉ de ces liens est pourtant faible. Cette institution manque dโagents de dรฉveloppement et ne couvre pas la totalitรฉ de sa zone dโintervention. Plus de 50 % des mรฉnages ruraux ne disposent actuellement dโaucun accรจs ร un agent de vulgarisation (SSA, 2009). En mรชme temps, elle subit une certaine dรฉpendance envers les autres acteurs รฉtant donnรฉ que le problรจme de dรฉveloppement rural est une affaire dโun grand systรจme. Le FOFIFA et le FIFAMANOR sont les maitres des jeux. Les rรฉsultats de recherche de ces stations de recherche sont utilisรฉs par les autres acteurs de dรฉveloppement. Le FIFAMANOR est la destination numรฉro un des ONGs de dรฉveloppement rural (Herimampionona, 2005). De plus, le FIFAMANOR possรจde un dรฉpartement spรฉcialisรฉ en diffusion des variรฉtรฉs amรฉliorรฉes et possรจde des points de dรฉmonstration auprรจs des paysans. Pourtant, il manque de canaux de distribution, il nโa quโun seul point de vente. Ce qui lui donne une certaine dรฉpendance auprรจs des diffรฉrents acteurs de dรฉveloppement. Le CFAMA se trouve sur la mรชme position que le FIFAMANOR. Il est ร la fois un centre de formation, de recherche en machinisme agricole et multiplicateur de semences. Donc il a une influence assez importante sur les autres acteurs de dรฉveloppement. Le FRDA occupe la mรชme place que le FOFIFA. Cโest le bailleur de certains projets de dรฉveloppement donc a une forte influence sur les autres acteurs mais une faible dรฉpendance. Le FIFATA, FERT et CTHA ont une forte dรฉpendance envers les autres acteurs. Ces travaux de dรฉveloppement dรฉpendent des rรฉsultats de recherche des centres de recherche. Ils sont pourtant proche des paysans. GRET et GPS sont des acteurs ni influents, ni dรฉpendants. Le GRET fonctionne avec un budget autonome (www.gret.org) et il est ร la fois un bailleur pour lโagriculture familiale. Le GPS est une organisation paysanne qui collabore avec le FOFIFA dans la multiplication de semence et fonctionne dโune maniรจre autonome (Randriamiarantsoalaza, 1996). Les quatre organisations (FOFIFA, FIFAMANOR, FRDA et CFAMA) sont donc les acteurs clรฉs et ayant du pouvoir dans la diffusion de nouvelles technologies agricoles tandis que le reste sont des acteurs importants mais leurs actions dรฉpendent des rรฉsultats des activitรฉs des acteurs clรฉs.
A propos de la convergence des acteurs, GRET et FRDA ont la convergence la plus importante parce quโils ont la mรชme attribution en tant que bailleur de fond du monde rural. Ces deux institutions financent les activitรฉs des organisations qui travaillent directement avec les paysans. Ainsi, le FIFATA et le FERT se convergent entre eux, et prรฉsentent aussi une forte convergence avec le GRET et le FRDA. Par ailleurs, le FRDA octroie de financements pour la recherche appliquรฉe dont le FIFAMANOR a sollicitรฉ. Ce qui explique une convergence relativement importante entre ces deux acteurs. En tant quโinstitutions de recherche pour le dรฉveloppement rural, FIFAMANOR et FOFIFA entretiennent un รฉchange dโinformation rรฉgulier et fortifient leur relation sur leur objectif commun.
Toutes les activitรฉs de ces diffรฉrents acteurs sont axรฉes sur le dรฉveloppement rural ; ainsi, chaque acteur se concentre sur lโappui de lโagriculture familiale et sur le soutien des paysans. En revanche, le mรฉcanisme agricole ne mobilise quโun seul acteur citรฉ dans lโรฉtude. Il existe dโautres acteurs non citรฉ comme lโACAMECA et aussi des forgerons. Ce dรฉsintรฉressement sur la mรฉcanisation est expliquรฉ par lโรฉtroitesse des parcelles destinรฉes ร la culture dans la zone. Elle ne rรฉpond pas directement au besoin des paysans locaux.
Comportement des paysans par rapport aux technologies agricoles
La premiรจre variable qui peut pousser un chef de mรฉnage ร utiliser les nouvelles technologies est la variable รขge. Ceci signifie que plus le chef de mรฉnage a plus dโexpรฉrience dans lโexploitation, plus il est plus rรฉceptif vis-ร -vis des nouvelles techniques. Le nombre dโannรฉes dโexpรฉrience peut influencer positivement ou nรฉgativement lโadoption (Floquet et al., 2001). Avec lโexpรฉrience, les producteurs peuvent devenir plus rรฉticents ou plus ouverts aux innovations. Mais, selon CIMMYT (1993), lโexpรฉrience devrait influencer positivement lโadoption des nouvelles technologies, ce qui est notre cas ici. La deuxiรจme variable explicative est le niveau dโรฉtude. Une personne possรฉdant un niveau dโinstruction รฉlevรฉ est plus facile ร convaincre des nouvelles dรฉcouvertes. Une personne plus instruite a un sens dโanalyse plus poussรฉe donc a le pouvoir de bien analyser le pour et le contre dโune innovation.
A propos de la variable surface agricole totale, la logique des paysans est que plus la surface est grande, moins ils sont intรฉressรฉs par les nouvelles technologies. Avec une grande superficie dโexploitation, ils arrivent ร satisfaire leur besoin dโautoconsommation et de vente. Donc plus la surface รฉconomique dโexploitation est grande, moins il est intรฉressรฉ par les innovations agraires. Les exploitations avec de grande superficie ont tendance ร abandonner la nouvelle variรฉtรฉ ร cause de lโimportance de la main dโลuvre ร utiliser (Ntsama et Oundi, 2008). De plus, les nouvelles techniques demandent beaucoup dโinvestissement et le risque est assez รฉlevรฉ (Dabat, 2005). En ce qui concerne la variable explicative pourcentage de rรฉcolte vendue, elle prรฉsente la logique suivante : plus le pourcentage de vente est grand, plus le revenu augmente et avec un revenu รฉlevรฉ, le paysan peut rรฉinvestir dans les nouvelles technologies. En effet, lโorientation marchande induit un effet positif sur lโadoption des nouvelles technologies agricoles, Quand on passe de la consommation ร la vente de la production, on assiste ร une augmentation du nombre dโadoptants (Ntsama et Oundi, 2008).
La filiรจre la plus porteuse est la filiรจre haricot. Elle est suivie de la riziculture irriguรฉe. La filiรจre ยซ riz pluvial ยป est la moins porteuse. Pour la spรฉculation haricot, les rรฉsultats de nos calculs ont donnรฉ que les paysans qui utilisent les techniques traditionnelles gagnent 1,4 Ar pour un investissement de 1 Ar tandis que pour les paysans qui utilisent les nouvelles technologies gagnent 2.7 Ar pour un investissement de 1Ar. Pour la spรฉculation riz irriguรฉ, 1 Ar dโinvestissement pour les paysans utilisant les techniques traditionnelles permet dโavoir 1,5 Ar contre 2 Ar pour les paysans utilisant les nouvelles techniques. Et enfin pour la riziculture pluviale, 1 Ar dโinvestissement permet de gagner 1, 4 Ar pour les paysans utilisant les techniques traditionnelles contre 1,8 Ar pour les paysans utilisant les nouvelles technologies. De ce fait, le haricot rapporte plus en termes dโinvestissement, cependant, la logique paysanne se focalise toujours sur la riziculture.
La commune Andranomanelatra a le taux de pรฉnรฉtration le plus รฉlevรฉ. Les agriculteurs de cette zone utilisent effectivement des variรฉtรฉs amรฉliorรฉes (Pรฉnot et al, 2009). Ceci peut sโexpliquer par le fait quโelle a รฉtรฉ la zone dโintervention de nombreux organismes de dรฉveloppement tel que TAFA, GRET, FAFAFI, CARITASโฆ Pour promouvoir les projets de dรฉveloppement, les bailleurs font appel ร des ONGs et des entreprises privรฉes, ce qui nโest pas efficace car la couverture gรฉographique de ces ONGs est trรจs limitรฉe. De plus, il existe mรชme un point dโessai du FOFIFA, du CIRAD et FIFAMANOR se trouve mรชme dans cette zone. Le nombre de paysans pratiquants la riziculture pluviale est รฉlevรฉe par rapport aux autres communes. Andranomanelatra est un cas particulier de lโagriculture malgache avec 50% des surfaces agricoles cultivรฉes en riz pluvial (Rakotofiringa, 2007). Contrairement, cโest dans la commune rurale dโIbinty que le taux de pรฉnรฉtration est la plus faible. Dans cette commune, il nโy a ni point dโessai et il y a seulement deux ONGs qui y travaillent (GTDR VAKINANKARATRA, 2007).
RECOMMANDATIONS
Les diffรฉrents types de technologies agricoles et leurs canaux de distribution
La diffusion par contact direct a eu des effets positifs dans le processus de vulgarisation des nouvelles technologies agricoles, donc il sโavรจre nรฉcessaire de le refaire. Il est aussi recommandรฉ dโaugmenter le nombre de parcelles de dรฉmonstration des nouvelles variรฉtรฉs.
Le circuit de dissรฉmination informelle tient aussi une place assez importante. On peut exploiter ce circuit en mettant ร la disposition dโun producteur pilote dans un village des semences amรฉliorรฉes. La diffusion va se faire ensuite de paysan ร paysan. Selon Chambers R., (1994), une innovation รฉmerge dโautant plus facilement que les producteurs concernรฉs peuvent lโobserver chez les autres et en analyser lโintรฉrรชt pour eux-mรชmes. Pour รฉviter la dรฉgรฉnรฉrescence de la variรฉtรฉ donnรฉe, il faut renouveler la souche du producteur pilote.
Stratรฉgies des acteurs de dรฉveloppement
Dans un premier temps, nous proposons la mise en place dโun systรจme dโinformation en temps rรฉel entre tous les acteurs de dรฉveloppement rural. Ceci dans le but de pallier au manque de personnel et dโagent de dรฉveloppement de la DRDR. Chaque partie prenante doit contribuer ร ces รฉchanges dโinformation en temps rรฉel.
Augmenter ou dรฉlocaliser les points de ventes des semences amรฉliorรฉes, par exemple il devrait y avoir un point de vente de semence amรฉliorรฉe dans chaque commune. Ceci dans le but de mieux maitriser lโapprovisionnement en semence tant sur le prix que sur leurs disponibilitรฉs au moment des besoins car lโadoption de lโinnovation est conditionnรฉe par lโorganisation des approvisionnements nรฉcessaires jusquโร lโexploitation agricole.
Nouvelle mode de diffusion des technologies agricoles
On a remarquรฉ quโil y a une rรฉpartition inรฉquitable des organismes de dรฉveloppement, il y a des zones oรน convergent plusieurs acteurs de dรฉveloppement. Il faut รฉquilibrer la distribution gรฉographique des ONGs, les lieux dโintervention cโest-ร -dire ne pas se concentrer sur les zones ร forte potentialitรฉ agricole, ni trop facile dโaccรจs.
Un des points faibles des petits agriculteurs (vulnรฉrables ou ร trรจs faible revenu) est lโincapacitรฉ dโinvestir dans une activitรฉ agricole, nous proposons donc de mettre en place un systรจme de crรฉdit plus adaptรฉ, suivie de la demande plus accentuรฉe en formation technique ou bien fournir aux paysans ร faible revenu des paquets technologiques qui nโutilisent pas trop dโengrais minรฉraux ou bien dโaccompagner ces derniers ร pratiquer lโagriculture soutenable ou paysanne. Il faut aussi diversifier les modes de vulgarisation en fonction des types de paysans. Si on prend lโexemple de la commune dโAndranomanelatra, (Rakotofiringa, 2007) a trouvรฉ 5 types dโexploitation agricoles, donc il devrait y avoir 5 types de mode de dissรฉmination.
Il sโavรจre aussi nรฉcessaire de sโinvestir dans le domaine de lโรฉducation et de la formation agricole car en matiรจre de capacitรฉ des agriculteurs ร sโapproprier ces systรจmes amรฉliorรฉs, le bas niveau scolaire du monde rural et le poids des pratiques traditionnelles dans la culture malgache limitent aussi en partie lโadoption des mรฉthodes nouvelles (Dabat, 2005).
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Table des matiรจres
INTRODUCTION
I. MATERIELS ET METHODES
I.1 MATERIELS
I.1.1 Justification du thรจme
I.1.2 Dรฉlimitation et description de la zone dโรฉtude
I.1.3 Quelques concepts de base
I.1.3.1 Impact dโune intervention
I.1.3.2 Mesure dโimpacts
I.2 METHODES
I.2.1 Dรฉmarches de vรฉrification commune aux hypothรจses
I.2.1.1 Revue de la bibliographie
I.2.1.2 Collecte de donnรฉes et informations
I.2.2 Dรฉmarches de vรฉrification de chaque hypothรจse
I.2.2.1 Dรฉmarche spรฉcifique ร la vรฉrification de lโHypothรจse 1 : ยซ La diffusion des rรฉsultats de recherche du centre emprunte diffรฉrents circuits ยป
I.2.2.2 Dรฉmarche spรฉcifique ร la vรฉrification de lโHypothรจse 2 : ยซ Les activitรฉs des organismes de dรฉveloppement intermรฉdiaires dรฉpendent des rรฉsultats diffusรฉs par le centre de recherche ยป
I.2.2.3 Dรฉmarche spรฉcifique ร la vรฉrification de lโHypothรจse 3 : ยซLโutilisation de nouvelles technologies est plus bรฉnรฉfique que celle de la pratique traditionnelle ยป
I.2.3 Limite de lโรฉtude et chronogramme dโactivitรฉs
II. RESULTATS
II.1 LES DIFFERENTES TYPES DE TECHNOLOGIES AGRICOLES DIFFUSEES PAR LA STATION DE RECHERCHE
II.1.1 Les diffรฉrentes classes de technologies diffusรฉes
II.1.2 Schรฉma des circuits de chaque classe de technologies
II.2 LES DIFFERENTES TYPES DE STRATEGIES DES ACTEURS
II.2.1 Rapport des influences et dรฉpendances directes et indirectes des acteurs
II.2.2 Part de mobilisation des acteurs suivants les objectifs
II.2.3 Convergences de l’ensemble des acteurs sur l’ensemble des objectifs
II.3 LE COMPORTEMENT DES PAYSANS PAR RAPPORT AUX NOUVELLES TECHNOLOGIES EST LIE A SON MODE DE DIFFUSION
II.3.1 Les facteurs dรฉterminants lโadoption des paysans des nouvelles technologies
II.3.2 Compte dโexploitation des adoptants et des non adoptants suivant chaque spรฉculation
II.3.2.1 Rรฉsultat du compte dโexploitation pour la spรฉculation haricot
II.3.2.2 Rรฉsultat du compte dโexploitation pour la spรฉculation riz pluvial
II.3.2.3 Rรฉsultat du compte dโexploitation pour la spรฉculation riz
II.3.3 Taux de pรฉnรฉtration des adoptants selon chaque commune
III. DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
III.1 DISCUSSIONS
III.1.1 Les diffรฉrents types de technologies agricoles et leurs canaux de distribution
III.1.2 Stratรฉgies des acteurs de dรฉveloppement
III.1.3 Comportement des paysans par rapport aux technologies agricoles
III.2 RECOMMANDATIONS
III.2.1 Les diffรฉrents types de technologies agricoles et leurs canaux de distribution
III.2.2 Stratรฉgies des acteurs de dรฉveloppement
III.2.3 Nouvelle mode de diffusion des technologies agricoles
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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