Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie
(Domaine : science de la société)
Département économie
(Mention Economie)
Option : « Macroéconomie et Modélisation »
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du Diplôme de Maîtrise en Sciences économiques
Télécharger le fichier pdf d’un mémoire de fin d’études
Budget de l’état :
Le budget : c’est une prévision détaillées des recettes est des dépenses d’un agent économiques pour une certaine période. Un ménage comme une entreprise peuvent établir un budget retraçant l’ensemble des ressources attendues et des dépenses envisages .les priorités des unités économiques .il permet de prendre en compte la nécessites de faire coïncider recettes et dépense .Employés sans autre précision .le terme budget fait références au budget de l’Etat c’est-à-dire a l’ensemble des ressources et des dépenses de l’Etat.
Le Budget de l’état : c’est un document retraçant l’ensemble des recettes et des dépenses de l’état pour une année civile (du 1er janvier au 31 décembre).ce budget retrace tous les recettes et dépenses des ministères et des collectivités locales.
Budget de programme : c’est le budget de l’Etat pour l’année venir, pour définir les priorités, la mission, les programmes, le projet à mettre en œuvre.
Agriculture :
L’agriculture est un processus par lequel les êtres humains aménagent leurs écosystèmes pour satisfaire les besoins alimentaires en premier et autres, de leurs sociétés4. Elle désigne l’ensemble des savoir-faire et activités ayant pour objet la culture des sols, et, plus généralement, l’ensemble des travaux sur le milieu naturel (pas seulement terrestre) permettant de cultiver et prélever des êtres vivants (végétaux, animaux, voire champignons ou microbes) utiles à l’être humain.
L’agronomie regroupe, depuis le XIXe siècle, l’ensemble de la connaissance biologique, technique, culturelle, économique et sociale relative à l’agriculture.
En économie, l’économie agricole est définie comme le secteur d’activité dont la fonction est de produire un revenu financier à partir de l’exploitation de la terre (culture), de la forêt (sylviculture), de la mer, des lacs et des rivières (aquaculture, pêche), de l’animal de ferme (élevage) et de l’animal sauvage (chasse). Dans la pratique, cet exercice est pondéré par la disponibilité des ressources et les composantes de l’environnement biophysique et humain. La production et la distribution dans ce domaine sont intimement liées à l’économie politique dans un environnement global.
L’activité agricole assure principalement l’alimentation des humains. En outre, l’agriculture produit un nombre important de produits tels que des peaux d’animaux, des engrais, des produits destinés à l’industrie (éthanol, fécule, chanvre), des plantes vertes et fleurs, du bois. Elle représente un maillon indispensable dans la chaîne agroalimentaire, en lui assurant l’approvisionnement en matières premières (fécule, oignon, céréale, fruit, etc.)
Historique et fondements de l’agriculture
Historique
L’agriculture est née avec la mise en terre volontaire de premières semences et de la domestication des animaux par l’homme, lors de la Révolution néolithique, il y a plus de dix mille ans. On peut supposer que cela a débuté par une agriculture de subsistance. Puis, peu à peu, s’est créé une agriculture de production et de négoce. Aujourd’hui, l’organisation des marchés, la démographie, les techniques, le savoir-faire et l’application de hautes technologies sont à la disposition de l’agriculteur pour obtenir des niveaux de production jamais atteints dans l’histoire de l’Homme. Pendant des dizaines de milliers d’années, l’homme assure sa subsistance avec la chasse, la pêche et la cueillette. Puis se produit le passage de la simple cueillette à une organisation structurée de diverses formes d’agriculture. On recense actuellement trois centres primaires pour les plantes cultivées :
Le Proche-Orient avec le fameux Croissant fertile est probablement la première région où l’agriculture apparaît il y a plus de 10 000 ans dans sa partie ouest qui comporte la vallée du Jourdain et le sud-est de la Turquie. Il s’agissait de plantes céréales dont on récolte les graines annuellement : le blé (engrain, amidonnier), l’orge et des légumes secs comme les pois chiches, les pois et les lentilles.
Le deuxième centre primaire est la Méso-Amérique (sud du Mexique et nord du Guatemala). Les premières plantes domestiquées sont sans doute les piments et les courges. Le millet (disparu depuis) y a précédé le maïs, apparu vers −5000.
Le troisième centre primaire est la Chine, notamment dans le nord où poussent encore le millet et le soja. Le riz apparaît plus tard, vers −6000 ou −5000, lorsque la civilisation des Hans se répand vers le sud. (On note cependant que du riz cultivé daté de plus de 15 000 ans aurait été découvert en Corée).
Révolution agricole :
La révolution agricole désigne, dans une première acceptation, l’ensemble des innovations agricoles survenues aux XVIII siècles et XIX siècles .des historiens comme Georges Duby Montrent, au contraire, que la modernisation de l’agriculture débuta le X siècles.
Elle associe au capitalisme qui conduit à la recherche d’une nouvelle productivité .ce processus entretient un lien entre la transition démographique et la révolution industrielle.
On considère souvent que la Révolution agricole a permis la Révolution Industrielle, grâce aux profits nouveaux de l’agriculture, aux commandes de matériel et à l’exode rural (qualifié de déversement intersectoriel de la main d’oeuvre). Elle est considérée par W.W Rostow et de nombreux autres historiens de l’économie comme l’étape préalable au développement de l’industrie. Toutefois l’influence des deux phénomènes a été réciproque.
L’augmentation du produit brut agricole augmente la rentabilité et la valeur des terres, et permet de dégager des possibilités financières pour l’investissement. Ceux-ci vont vers des moyens de mécanisation qui stimulent l’industrie, et dans une moindre mesure les services. L’élément capital est qu’un travailleur agricole peut produire la subsistance d’un nombre de plus en plus grand d’habitants, qui se consacrent donc à d’autres secteurs de l’économie.
Par ailleurs l’essor de la production agricole se répercute généralement sur l’industrie agroalimentaire (les matières premières agricoles étant moins chères se prêtent plus facilement à une transformation en produits plus élaborés). La baisse des prix alimentaires permet aux industriels de conserver des salaires bas (car les salaires sont encore très liés au coût de l’alimentation) et donc de maîtriser leurs coûts de production.
La seconde révolution agricole de l’ère moderne qui se produit à la fin du XIX siècle en Europe et se diffuse dans le monde entier à partir de la seconde Guerre mondiale, marque une rupture plus forte avec des innovations techniques et chimiques importantes. Son extension dans les pays en développement dans les années 1960 est connue sous la dénomination de Révolution verte.
La troisième révolution agricole en cours, associée à la troisième révolution industrielle, est caractérisée par le développement de la technique culturale simplifie et des organismes génétiquement modifié.
Revue de la littérature
Le développement étant un problème majeur de la philosophie de notre temps, certains termes sont devenus d’un usage très fréquent dans la littérature spécialisée et courante : développement, croissance, progrès. Les économistes ont emprunté ces termes de croissance et de développement. La croissance économique est le plus souvent définie par l’augmentation poursuivie dans le temps des grandeurs économiques. La croissance ne procède pas seulement de relations quantitatives entre production et facteurs de production, elle se réalise au sein de sociétés concrètes, et la croissance poursuivie implique un processus de changement social. Le développement peut ainsi s’analyser comme un processus de changement lié à la croissance. Le point qui nous intéresse pour ce travail, c’est l’analyse du concept de développement et croissance dans le secteur agricole. De nombreuses analystes, économistes se sont alors penchés sur ce domaine. Ce qui nous conduit aux deux sections suivantes dans cette revue de la littérature.
Les différentes théories sur l’agriculture, le développement et la croissance économique
La croissance agricole contribue dans certaines conditions à lancer la croissance économique globale, mais cette croissance entrainant une augmentation de l’emploi non agricole, de la demande alimentaire, ainsi qu’une production d’instruments agricoles, transforme à son tour l’agriculture.
L’agriculture a été pendant longtemps au centre des études de croissance et de développement, aussi bien en raison de son potentiel économique qu’au vu du grand nombre de personnes travaillant dans le secteur agricole dans les pays en développement. Dans cette section, on va s’intéresser aux différentes études de croissance en relation avec la notion de l’agriculture.
Théorie sur l’agriculture et la croissance économique
Théorie sur la croissance :
Le problème de la croissance est clairement apparu dans la pensée économique chez les classiques à commencer par Adam SMITH. Avant eux, la principale préoccupation en ce qui concerne l’économie était celle de la survie des « nations » et de leurs populations, notamment face aux fléaux de toutes sortes qui pouvaient les affecter (catastrophe climatique, épidémie,…). A cette vision de la reproduction simple du système a succédé celle de sa reproduction élargie, selon laquelle un surplus de production peut être régulièrement dégagé et accumulé, ce qui permet un essor de cette même production. Toutefois, pour les classiques qui reprennent pour l’essentiel les analyses de Thomas Malthus, l’accroissement de la production est accompagné d’un accroissement encore plus grand de la population, ce qui constitue un frein au processus ; le système tend alors vers un état stationnaire, à croissance nulle. David RICARDO a attiré l’attention sur ce point ; son analyse est fondée sur l’idée qu’une augmentation de la population nécessite de mettre en culture des terres de moins en moins fertiles, ce qui entraine la hausse du prix des denrées de base et favorise les propriétaires fonciers « improductifs » au détriment des « classes productives ». Les mesures de politique économique proposées par Ricardo (notamment la libre importation du blé) avaient pour but principal d’empêcher ces conséquences négatives de la croissance.
Théorie sur la croissance selon MARX, Leontief et VonNeumann :
Marx a rompu définitivement avec la vision selon laquelle l’économie tendrait « à long terme » vers un état stationnaire. Il pensait d’ailleurs que le capitalisme ne peut subsister que s’il y a croissance, même si celle-ci se fait de façon désordonnée, anarchique. De toute façon, le capitalisme est selon lui, miné par ses contradictions (dont la baisse tendancielle du taux de profit est une des manifestations) ; il est voué à disparaitre, pour laisser la place à un système qui lui est supérieur, car maitrisé par l’homme et dont le moteur n’est pas le profit.
On peut considérer que Marx a été le premier à proposer un modèle formel de croissance (même si ce n’était pas là son propos) avec ses schémas de reproduction élargie, où il détermine les relations entre les différents secteurs de l’économie qui assurent une croissance « équilibrée » (selon la terminologie actuelle, mais qui sont pour lui les conditions pour que le système évite la crise).
Les schémas de Marx ont inspiré les planificateur soviétiques, et aussi Wassily Leontief (né en 1906), qui a proposé une formalisation des interdépendances entre les divers secteurs (ou branche) de l’économie dans le cadre de ce que l’on appelle entrées-sorties. Cette analyse se fait appel à des coefficients techniques constants et au calcul matriciel ; elle est donc de type linéaire. En fait, dès 1932, c’est Von NEUMANN (1903-1957) qui a le premier abordé le problème de la croissance dans le cadre d’un modèle linéaire, à coefficients techniques constants, où tout le surplus est réinvesti à chaque période. Aux trajectoires en quantités (produites, consommées ou réinvesties), Von Neumann associe des trajectoires de prix qui s’interprètent comme le dual d’un programme linéaire des quantités. La logique du modèle est celle d’un planificateur qui cherche la meilleure affectation des ressources, dans une perspective de croissance optimale (c’est-à-dire d’une croissance la plus forte possible), les évolutions envisagées étant de type semi-stationnaire. Dans ce modèle, la trajectoire des prix se déduit (par dualité) de celle des quantités, et n’est donc pas à l’origine de la coordination de choix individuel.
L’approche des étapes de croissance de Rostow
Pour Rostow, le développement serait un phénomène inéluctable. Certains pays ayant simplement débuté le processus avant d’autres, tout ne serait donc qu’une question de temps. Mais, sous certaines conditions, le développement pourrait être accéléré.
Selon lui, les sociétés parcourent au cours de leur développement cinq différentes étapes de croissance: la société traditionnelle, les conditions préalables au décollage, le décollage, le progrès vers la maturité et l’ère de la consommation de masse.
La société traditionnelle.
C’est une société stationnaire dont l’agriculture est l’activité principale (75% au minimum de la population active est engagée dans la production de denrées alimentaires), a imposé une structure sociale fondée sur la propriété foncière. Elle se réfère à un système de valeurs fondé sur le fatalisme et n’aspire pas au changement. Hormis la consommation, le revenu national est dépensé à des fins non-productives. La société est hiérarchisée lorsque le pouvoir est concentré entre les mains des propriétaires terriens, ou incarnée dans une autorité centrale qui s’appuie sur l’armée et les fonctionnaires. Dans cette société, la terre est l’unique source de richesse et par conséquent le pouvoir appartient au propriétaire foncier entrainant une structure social hiérarchisé. La technologie est élémentaire entrainant un rendement limité au niveau de la productivité.
D’où, cette société ne vit que de l’exploitation de la terre, elle est relativement hostile au progrès et les hiérarchies sociales sont rigides. Sa lente évolution l’amène progressivement à l’étape suivante.
Théorie sur l’agriculture et le développement économique
Dans la contribution relative du développement agricole, l’évolution des doctrines économiques a été brutale. Aucun système bien défini de nouvelle économie du développement n’a été élaboré ni n’a dominé le domaine de la théorie du développement. Les premières pensées qui se sont intéressées dans ce domaine sont les physiocrates, suivis des classiques. La seconde est dite de l’économie duale, suivant W.Arthur Lewis, John C. H. Fei et Gustav Ranis, et la troisième approche est le point de vue des structuralistes de la dépendance celui de Raul Prebisch (1950) et François PERROUX.
Selon les physiocrates
Pour les physiocrates ; la seule activité réellement productive est l’agriculture. La terre multiplie les biens : une graine semée produit plusieurs graines. En effet, François Quesnay a mis l’accent sur l’existence des trois classes sociales des citoyens : la classe productive, la classe des propriétaires terriens et la classe stérile. La classe productive est celle qui fait naitre par la culture du territoire les richesses annuelles de la nation qui fait les avances des dépenses des travaux de l’agriculture, et qui paye annuellement les revenus des propriétaires des terres. On renferme dans la dépendance de cette classe tous les travaux et toutes les dépenses qui s’y font jusqu’à la vente des productions à la première main, c’est par cette vente qu’on connait la valeur de la reproduction annuelle des richesses de la nation.
La classe des propriétaires des terres et les décimateurs. Cette classe subsiste par le revenu ou produit net de la culture, qui lui est payé annuellement par la classe productive, après que celle-ci a prélevé, sur la production qu’elle fait renaitre annuellement, les richesses nécessaires pour se rembourser de ses avances annuelles et pour entretenir ses richesses d’exploitation.
Selon les classiques (David Ricardo)
David Ricardo (1772-1823) a appliqué le concept de la loi des rendements décroissants5 à l’agriculture. C’est-à-dire, plus les terres sont exploitées pour faire face à l’accroissement de la population, moins elles seront fertiles et les rendements diminueront. L’agriculture est donc rentable pour un petit nombre de personnes mais lorsque la population augmente, elle ne pourra plus nourrir la population totale. Cette théorie rejoint celle de l’économiste Thomas Robert Malthus6 qui soutient que la hausse de la population engendre la réduction des ressources disponibles ou la capacité de la terre pour faire nourrir la population. Autrement dit, quand la population augmente donc l’exploitation augmentera aussi. Alors, on passera des terrains les plus fertiles vers les moins fertiles. Donc dans ce cas, le rendement sera diminué selon la qualité du terrain. En plus l’accroissement de la population est de façon géométrique selon Malthus. Donc d’après ces deux auteurs, l’agriculture ne peut pas nourrir la population des pays en développements. Donc pour Ricardo il essentiel de favoriser les progrès techniques qui permet d’augmenter les rendements de l’agriculture.
Selon l’analyse de Simon Kuznets7 (1966), il a distingué quatre voies par lesquelles l’agriculture contribue à l’industrialisation :
Par les produits : l’agriculture fournit la nourriture du secteur secondaire, ainsi d’ailleurs que pour les citadins ou ruraux engagés dans les activités de service. Elle produit également des matières premières qui seront transformés par l’industrie. Une agriculture productive fournira des produits agricoles bon marché, et réduira ainsi les coûts salariaux, ce qui permettra de faciliter l’accumulation du capital. Si au contraire la productivité agricole stagne, les prix alimentaires s’élèveront, ce qui entrainera la hausse des salaires nominaux et la baisse des profits et de l’investissement industriel. Par ailleurs, la croissance de la production agricole aura un effet déterminant sur la croissance économique globale, dans des économies en décollage où le monde rural reste dominant.
Selon les économistes dualistes
Pour le modèle dualiste l’économie en développement est formée de deux secteurs : le secteur moderne assimilé au secteur industriel, le secteur précapitaliste traditionnel assimilé au secteur agricole. Deux approches théoriques seront alors étudiées pour mettre en exergue cette capacité du secteur agricole à dégager de la main d’oeuvre : celle d’ARTHUR LEWIS et celle de FEI et RANIS
-L’approche d’Arthur Lewis :
Selon Lewis, les pays en développement sont caractérisés par la présence d’une économie duale. Dans ces pays coexistent un secteur traditionnel (l’agriculture et les activités informelles), avec un surplus de main-d’oeuvre, et un secteur moderne (les industries capitalistes) fonctionnant sur le mode capitaliste: le profit permet de financer l’investissement. La migration de main-d’oeuvre provenant du secteur traditionnel vers le secteur moderne tire l’économie, et les profits générés par le secteur moderne créent la croissance et l’accumulation de capital qui financent l’expansion. Le secteur traditionnel, disposant d’une main-d’oeuvre bon marché et en quantité suffisante, sert de réservoir à l’industrie. La croissance de la productivité agricole devient le mécanisme qui permet une réallocation continue du travail de l’agriculture vers l’industrie. Dans ce cas, la libéralisation de la main d’oeuvre par le secteur agricole est un facteur insuffisant car la croissance de la productivité reste une condition préalable.
Par ailleurs, Arthur Lewis estime que le développement industriel dans les pays du Tiers Monde doit s’appuyer sur un secteur agricole solide et sain. Il convient également de mettre en place une infrastructure de qualité (transports, approvisionnement en énergie) qui nécessite de gros capitaux, alors que le faible taux d’épargne et l’organisation financière défaillante des pays en cause constituent des limites
-L’approche FEI et RANIS :
Fei et Ranis expliquent que le transfert d’un travailleur du secteur de subsistance au secteur moderne permet de dégager un surplus agricole. Ce dernier peut être ensuite investi dans le secteur moderne. Ils estiment qu’une croissance de la productivité due à l’amélioration du capital par des techniques intensives de production permet de dégager un surplus agricole nécessaire au développement industriel, dans ce système l’agriculture paye les travailleurs et le surplus de production sous la forme de salaire qui serve à la croissance de l’industrie.
Dans cette approche, on suppose qu’il existe un volume de main-d’oeuvre rurale au-delà duquel un accroissement supplémentaire d’emploi est « oisif », c’est-à-dire que la productivité marginale du travail dans l’agriculture est à la limite nulle. De plus, on fait l’hypothèse que le taux de salaire réel exprimé en biens agricoles est déterminé institutionnellement aussi longtemps que la productivité marginale de travail est nulle, tout au moins inférieure au salaire agricole fictif. Il en découle que l’offre de main-d’oeuvre agricole est infiniment élastique au taux de salaire en vigueur.
Le modèle de Lewis, de Fei et Ranis ont démontré d’une manière théorique que le secteur agricole dans une économie duale tient un rôle non négligeable dans le processus de développement grâce à sa capacité à fournir de la main d’oeuvre au secteur industriel.
Selon les structuralistes
-Travaux de R.Prebisch :
PREBISCH réexamine le principe de l’avantage comparatif décrit par David Ricardo.il opère une distinction entre, d’une part les aspects purement théoriques de l’économie et d’autre part les pratiques commerciales courantes et les structures de pouvoir, lesquelles sous-tendent les institutions et les accords régulant le commerce international. Ces travaux considèrent aussi que le sous-développement est la conséquence de la division internationale du travail qui engendre la polarisation du monde entre un Centre et une périphérie. L’avancée technologique et la position du Centre lui permet d’organiser à son profit les relations avec la périphérie. En conséquence, les pays de la périphérie se voient cantonnés ou réduite à l’exportation des produits primaires c’est-à-dire résultant de l’agriculture, de la pêche… pour le Centre de plus le progrès technique à des effets différents sur les prix selon la structure du marché, dans le Centre les marchés étant peu concurrentiels, la baisse des prix est limitée alors que dans la périphérie les prix des produits primaires ont tendance à diminuer. En conséquence les prix de leur importation augmentent plus vite par rapport à ceux de l’exportation.
-Travaux de François Perroux :
François PERROUX est l’autre représentant de l’analyse structuraliste du sous-développement, le monde s’organise selon lui dans des relations inégales de pouvoir, certain pouvant orienter les échanges et la production à leur profit. L’économie mondiale est donc structurée en pôles d’influence entretenant des relations asymétriques. Cependant si cette analyse se rapproche fortement de la thèse du Centre et de la périphérie. Cet auteur ne considère pas que les relations de domination soient le fruit d’une action volontaire des Etats du Centre. Il plaide pour la constitution des pôles de développement dans les zones dominées par l’intervention d’un Etat planificateur. Cette proposition aura une forte influence sur les différentes stratégies de développement des années 1950 et 1960.
Selon PERROUX, « le développement est la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire accroitre cumulativement et durablement son produit réel global »9.
Selon Thomas Robert Malthus (Théorie sur la population)
« Un homme qui est né dans un monde déjà occupe, s’il ne lui est pas possible d’obtenir de ses parents les subsistances qu’il peut justement leur demander et si la société n’a nul besoin de son travail ,n’a aucun droit à réclamer la moindre part de nourriture et ,en réalité ,il est de trop .Au grand banquet de la nature , il n’y a point de couvert disponibles pour lui ;elle lui ordonne de s’en aller ,et elle ne tardera pas elle-même à mettre son ordre à exécution »11 Malthus dénonce la surpopulation qui engendre misère et famine et prône la limitation volontaire des naissances comme condition de la prosperite.la doctrine de Malthus fit scandale car elle montrait que l’assistance aux pauvres était inutile et même dangereuse car elle en augmentait le nombre sans les soulager .le « principe de population augmentait selon une progression géométrique (1,2,4,8,16,32,etc)tandis que la production de la terre travaillée par l’homme n’augmentait dans le même temps que selon une progression arithmétiques (1,2,3,4,5 etc.) la loi de la population permettait aussi de défendre le système libéral ,en Montant qu’il n’était pas la cause de la pauvreté, et de rejeter l’intervention de l’état .En conséquence, c’est ces différences entre la croissance démographique et la croissance de la production qui est la cause de la pauvreté et du sous-développement. C’est dans ce cas que l’Etat doit intervenir dans la régulation du budget en augmentant les subventions en termes d’espèces aux pauvres ou bien en réduisant l’accroissement de la population.
Selon David Ricardo (loi de rendements décroissants)
« Quand une terre de qualité encore inférieure est mise en exploitation, une rente est immédiatement appliquée aux terres de la seconde qualité et celle-ci est également proportionnelle aux différences de productivité de ces deux terres. Par contrecoup, la rente des terres de qualité supérieure va elle aussi augmenter parce qu’elle doit être supérieure à celle de la terre de qualité Égal aux différences de quantité de capital et de travail (pour l’exploiter) .Avec chaque accroissement de la population, qui contraint un pays à exploiter des terres de qualité inférieure afin d’augmenter la production alimentaire, la rente sur les terres fertiles va croître. »12
La loi peut s’énoncer le plus simplement de la manière suivante: lorsqu’on augmente la quantité utilisée d’un facteur, au-delà d’un certain niveau, la production augmente de moins en moins. Donc il faut tenir compte de la loi décroissant de Ricardo pour éviter le gaspillage de facteurs de production et d’amoindrir les couts de production.
Liens entre la population et l’agriculture
Dans ce deuxième chapitre on va faire une analyse qui peut vérifier l’hypothèse H3.cette hypothèse est tirer à partir de l’hypothèse de thomas robert Malthus sur le principe de population. Il faut tenir compte de l’évolution de la population et l’augmentation de la production.
Evolution de la population et la production agricole.
Madagascar couvre une superficie totale de 587 000 km². Sa population s’accroît à un rythme annuel d’environ 2.8%. Près de 78% de la population vit en zone rurale et tire ses revenus de petites exploitations agricoles de moins de 1,5 ha en moyenne. La population est inégalement répartie sur le territoire national et la moitié environ de cette population est Concentrée dans le centre et sur la côte Est (avec une densité de parfois supérieur à 50hab/km²) qui occupe moins d’un tiers de la superficie total du pays).
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE I : CADRE THEORIQUES SUR L’AGRICULTURE ET LE BUDGET DE L’ETAT
Chapitre1 : Notions et concepts de base
Section 1 : Définitions
I. Budget de l’état
II. Agriculture
Section 2 : Historique et fondements de l’agriculture
I. Historique
II. Révolution agricole
Chapitre 2 : Revue de la littérature
Section 1 : Les différentes théories sur l’agriculture, le développement et la croissance économique
I. Théorie sur l’agriculture et la croissance économique
1) Théorie sur la croissance
2) Théorie sur la croissance selon MARX, Leontief et VonNeumann
3) L’approche des étapes de croissance de Rostow
II. Théorie sur l’agriculture et le développement économique
1) Selon les physiocrates
2) Selon les classiques (David Ricardo)
3) Selon les économistes dualistes
4) Selon les structuralistes
Section 2 : Les différentes théories sur l’agriculture et budget
I. Selon François Quesnay
II. Selon Thomas Robert Malthus (Théorie sur la population)
III. Selon David Ricardo (loi de rendements décroissants)
PARTIE II : PARTIE EMPIRIQUE
Chapitre I : Analyse des concepts : PIB agricole et Dépenses du secteur Agricole
SECTION I : EVALUATION DU DEPENSES AGRICOLE ET DU PIB AGRICOLE
I. Analyse de l’évolution de la dépense du secteur agricole (agriculture, élevages, Pêches)
1) Analyse sur les trois départements Ministères agricultures, élevages et la pèches
1.1. Ministères de l’agriculture
1.2. Ministères élevages
1.3. Ministères la pèches
2) Analyse des ratios de dépenses agricole
I. Evaluation de l’évolution du PIB agricole
1) PIB
2) Variations du PIB
3) Analyse de croissance du PIB agricole et du PIB du pays
Chapitre 2 : Liens entre la population et l’agriculture
Section I : Evolution de la population et la production agricole
I. L’évolution de la population
II. Analyse de l’évolution de la population et la production agricole
CONLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Télécharger le rapport complet
Mots clés : Budget, Dépenses publiques, croissance économique