Les différentes théories de la motivation

En éducation physique et sportive les professeurs sont souvent amenés à constituer des groupes ou des équipes et à organiser les activités et les séances en travail de groupe. Ces groupes ne sont généralement pas composés ni organisés de la même façon que pour les disciplines qui se déroulent dans la salle de classe. En effet, l’EPS est une discipline un peu à part à l’école, où les professeurs et les élèves agissent très différemment que dans les autres disciplines. Que ce soit en EPS ou dans les autres matières enseignées à l’école, la structuration des groupes influence fortement les actions des élèves. En effet, dès lors qu’ils doivent travailler en groupe, les élèves doivent coopérer, interagir et cela à des effets et des conséquences sur la séance et sur les compétences que les élèves vont développer. Cela peut en effet avoir un impact sur la motivation des élèves, ce qui va se traduire par un engagement ou non dans l’activité. Or pour apprendre il est nécessaire de vivre les choses et en EPS, de pratiquer et de s’engager dans la tâche.

Les théories de la motivation

Définition : La motivation peut se définir grâce à quatre paramètres, le déclenchement, la direction, l’intensité, et la persistance. (Vallerand et Thill 1993). Le déclenchement est le passage de l’absence d’action à la réalisation d’une tache. La direction est l’orientation de la motivation. L’intensité est le niveau d’engagement plus ou moins élevé dans la tâche à réaliser. Enfin, la persistance est le fait de persévérer ou non dans la tâche, de faire des efforts. D’une manière plus simple, la motivation, est ce qui pousse un individu à agir, à déclencher une action ou un comportement spécifique.

La motivation est une préoccupation centrale dans les recherches en éducation. En effet, comme en témoigne la définition de Vallerand, la motivation est ce qui permet de mettre les élèves en action, en activité. Or pour que les élèves apprennent et progressent il faut qu’ils agissent. Il parait donc évident que de nombreux chercheurs aient réalisé des études portant sur ce sujet. Nous pouvons identifier plusieurs théories sur la motivation : La théorie de l’auto efficacité de Bandura (1997, modifié en 2003), la théorie des buts d’accomplissement (Tessier, 2003) ou encore le modèle de l’autodétermination. (Decy et Ryan ; 2002). Nous allons présenter brièvement les théories de l’auto-efficacité et des buts d’accomplissement. Puis nous développerons plus précisément le modèle de l’autodétermination puisque c’est ce modèle de motivation qui va particulièrement nous intéresser dans cette étude. En effet, à l’école, les élèves sont un contexte de tâche contrainte. Il faut réussir à motiver ses élèves à réaliser une activité qui leur est imposée et qui ne leur plait pas forcément. Nous allons donc présenter en détail ce modèle et le concept de besoins fondamentaux qui lui est lié.

Les buts d’accomplissement

La théorie des buts d’accomplissement présentée en 2003 par Tessier, nous permet de comprendre que l’on peut se sentir compétent de deux façons différentes selon le but d’accomplissement que l’on vise. Ce but d’accomplissement peut influencer le type de motivation que l’individu va éprouver. La première manière est de se sentir compétent par rapport à soi-même. C’est-à dire se sentir compétent lorsqu’on maitrise une tâche, ou bien lorsqu’on progresse dans une activité. Les individus qui se sentent compétents de cette façon ont un but d’accomplissement basé sur la maitrise ou bien l’apprentissage. C’est un but auto référencé, car la personne se concentre et prend des repères sur elle-même. Ce but d’accomplissement fondé sur la maitrise et l’apprentissage a des effets positifs sur la motivation, puisqu’il va encourager les individus à persévérer leurs efforts, à s’engager durablement dans l’activité. La seconde manière de se sentir compétent est de faire mieux que les autres. Les individus qui se sentent compétents lorsqu’ils dépassent les autres, qu’ils réussissent mieux que leurs pairs, visent un but d’accomplissement basé sur la performance. Ce but d’accomplissement est normativement référencé puisque les individus ne vont pas prendre des repères sur euxmêmes mais sur les autres pour savoir s’ils sont compétents. Avec ce genre de but d’accomplissement, l’individu qui est sûr de mieux faire que les autres va se sentir très motivé et va beaucoup s’engager dans la tâche. Alors que s’il n’est pas sûr de pouvoir mieux réussir que les autres, il va être de moins en moins motivé. Il peut alors adopter des stratégies d’évitement afin de ne pas montrer aux autres qu’il est moins fort qu’eux. Cela peut se traduire par des choix peu efficaces, comme le fait de choisir un objectif trop élevé pour avoir une excuse en cas d’échec, ou bien justement par un choix d’objectif trop facile par rapport à ce qu’est capable de réaliser l’individu pour être sûr de réussir. Elliot et Church ont défini deux issues possibles aux buts d’accomplissement. Soit le résultat est agréable et donc nous allons parler de but d’approche, soit il est désagréable et dans ce cas, l’individu va chercher à éviter la tâche, nous parlerons de but d’évitement. En 2001, Elliot et McGregor ont mis au point une échelle qui permet de classer les différents buts d’accomplissement. Nous trouvons donc le but de performance –approche, l’individu se sent très compétent dans une tâche, et va vouloir montrer aux autres qu’il est le meilleur. Suit, le but de performance – évitement, l’individu est dans un but d’accomplissement basé sur la performance mais n’est pas certain d’être meilleur que ses pairs sur une tâche donnée. Il va vouloir éviter un aboutissement négatif et va donc éviter la performance. Pour les buts d’accomplissement fondés sur la maitrise, les personnes qui ont un but de maitrise –approche vont également être très motivées afin de démontrer qu’elles ont progressées ou bien qu’elles maitrisent parfaitement la tâche. Alors que les individus qui tendent vers le but de maitrise mais qui se sentent moins forts ou qui ne sentent plus aussi compétents qu’ils ne l’ont été, vont également adopter un but d’évitement, ils seront donc sur un but de maitrise-évitement, et vont opter pour des stratégies d’évitement afin de ne pas constater leur régression et se sentir incompétents. L’échelle est ensuite affinée avec les recherches d’Elliot, Murayama et Pekrun en 6 buts d’accomplissement : La tâche-approche, la tâche évitement, le soi-approche, le soi-évitement ; le autrui-approche, et le autrui-évitement.

La théorie de l’auto-efficacité

Bandura écrit en 1997, et modifie en 2003 sa théorie sur de l’auto-efficacité. L’auto-efficacité ou le sentiment d’efficacité personnelle définie le degré de persuasion et de croyance qu’a un individu sur sa capacité, et son sentiment d’être prêt à réaliser une tâche. Ce sentiment d’efficacité personnelle influence grandement sur la motivation et le bien-être des individus. Carré dira même qu’il s’agit de la base de la motivation puisque si un individu n’a pas la conviction que ces actes peuvent être efficaces et performants, il n’a pas d’intérêt à agir et à réaliser une tâche. L’auto-efficacité peut être influencée par quatre facteurs. Tout d’abord, l’expérience acquise de maitrise personnelle. C’est-à-dire que plus un individu va réussir une tâche, plus il va se sentir compétent. Inversement, s’il échoue, il aura tendance à douter de son efficacité. L’apprentissage vicariant (social) a également un rôle à jouer sur ce sentiment. Un individu qui observe un pair, de même sexe et âge que lui réussir une tâche, va se sentir plus compétent dans la réaliser de cette tâche par lui-même. Observer un pair échouer peut au contraire le faire douter de ses propres compétences. Le troisième facteur est la persuasion par autrui : face à une difficulté, cela peut aider que des personnes extérieures nous disent qu’elles nous trouvent compétentes et qu’elles pensent que nous allons réussir. Il faut toutefois que ces compliments soit réalistes et que l’individu concerné se sente un minimum compétent lui –même pour que ces paroles soient bénéfiques pour lui. Enfin, l’état psychologique et émotionnel de l’individu va également conduire l’individu à se sentir plus ou moins efficace. En cas de sentiment d’anxiété, un individu peut voir son sentiment d’efficacité personnelle diminuer. Bandura (1997) définit des effets positifs dû à ce sentiment d’efficacité personnelle. En effet, ces recherches montrent qu’un sentiment d’efficacité personnelle élevé permettrait de se fixer des buts plus audacieux, de s’engager de façon plus durable dans l’action, et de persévérer ses efforts même face à des difficultés. Cela permettrait également de mieux réguler ses émotions et développer des stratégies d’apprentissages.

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Table des matières

INTRODUCTION
PARTIE 1 : LE CADRE THEORIQUE
1. Les différentes théories de la motivation
1.1. Les buts d’accomplissement
1.2. La théorie de l’auto-efficacité
1.3. Le modèle hiérarchique de la motivation
1.4. Le modèle de l’autodétermination
1.4.1. Les formes de motivation
1.4.2. Les régulations de la motivation
1.4.3. Les besoins fondamentaux
2. L’apprentissage coopératif
2.1. Les principes de l’apprentissage coopératif
2.2. Les différents processus pour organiser la responsabilité individuelle
2.3. Les conditions pour la mise en place de l’apprentissage coopératif
2.3.1. L’interdépendance positive et les responsabilités individuelles
2.3.2. Le but commun et la tâche proposée
2.3.3. La constitution des groupes
2.3.4. Le rôle du professeur
2.4. Les bénéfices de l’apprentissage coopératif
2.5 Les limites de l’apprentissage coopératif
3. APPRENTISSAGE COOPERATIF ET BESOINS FONDAMENTAUX
3.1 L’apprentissage coopératif au service de la satisfaction des besoins fondamentaux
3.2 Les effets de l’apprentissage coopératif sur la motivation
PARTIE 2 : LA METHODE
1. Les participants
2. Les outils de mesure
3. La procédure
4. Les conditions expérimentales
4.1. APSA : La danse
4.2. Forme et organisation des groupes
4.3. La séquence
5. Analyse de données
PARTIE 3 : LES RESULTATS
PARTIE 4 : LA DISCUSSION
1. Rappel de l’objectif de l’étude et de l’hypothèse
2. Explication des résultats
3. Limites de notre étude
CONCLUSION
RESUME
REFERENCES
ANNEXES

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