Les différentes structures équestres

Les différentes structures équestres

Le cavalier professionnel peut exercer son métier au sein de différents établissements. Les plus courants sont les centres équestres ou poneys clubs. Ce sont des structures ouvertes au public dirigées par un gérant qui est le plus souvent à la fois cavalier et enseignant. Il est propriétaire des poneys et chevaux destinés à l’enseignement et s’occupe de leur entretien. Il est aussi responsable de l’entretien des installations, principalement les écuries et les prés où sont logés les équidés mais également des surfaces de travail (manège, carrière) nécessitant un entretien quotidien (arrosage, hersage, nettoyage) et des locaux d’accueil du public.

Il gère également les différentes tâches administratives. En fonction de la taille de la structure et du nombre de licenciés, il peut employer un ou plusieurs moniteurs/monitrices d’équitation pour assurer les leçons. Il assure la formation et l’entraînement des compétiteurs, notamment des plus jeunes ainsi que le coaching lors des compétitions. Ainsi, s’il réunit la majorité des travailleurs du monde équestre, ce secteur ne rassemble qu’une faible partie des travailleurs compétiteurs, leurs conditions de travail (horaires peu flexibles, accompagnement des élèves le week-end sur les circuit de compétition poneys ou club, structures et montures peu adaptées à la pratique de haut niveau) apparaissant peu compatibles avec une pratique compétitive engagée.

Les cavaliers professionnels peuvent être à leur compte au sein d’une écurie de propriétaires. Il s’agit de structures privées où les clients cavaliers sont propriétaires de leur cheval. Ils le confient en pension au professionnel qui en assure l’entretien journalier et la garde dans ses installations. Le plus souvent, il est aussi leur professeur et leur coach lors des compétitions. Leur niveau étant généralement meilleur que dans les clubs, cela permet au professionnel de concilier ses sorties en compétition et celles de ses élèves sur les mêmes lieux de concours.

En plus du travail de ses chevaux et de ceux de ses clients, le cavalier assure donc les soins aux chevaux, l’entretien des écuries, des aires de travail, la gestion administrative de son entreprise. Il peut également y associer une activité d’élevage et de commerce. Dans le cas d’une grosse structure, il peut employer un palefrenier pour l’aider dans les tâches d’entretien des écuries et des chevaux mais dans la majorité des cas il n’a pas de salarié. Il existe également des écuries de compétition. Il s’agit de structure dédiée uniquement à la formation et la valorisation des jeunes chevaux puis de la sortie en compétition de haut niveau des plus aguerris. Elles sont généralement dirigées par un cavalier professionnel de haut niveau associé à un ou plusieurs cavaliers maison et/ou de jeunes chevaux.

Les clients sont dans ce cas les propriétaires des chevaux au travail mais ils ne les montent eux même qu’à de rares exceptions. Ici aussi le cavalier à son compte devra gérer toute la partie administrative liée au fonctionnement d’une écurie mais aussi les différents engagements et déplacements des chevaux en compétition le plus souvent sur plusieurs jours (jeunes chevaux la semaine, chevaux d’âge du vendredi au dimanche). Il devra également avoir des compétences commerciales car le but de la valorisation d’un cheval est de pouvoir le vendre à un client tout en faisant un bénéfice sur son coût de production. Dans une écurie de compétition, les activités de soins et d’entretien des écuries seront partagées entre les cavaliers, les grooms et les palefreniers.

Accidentologie

Sur le plan de l’accidentologie, l’équitation entraîne des lésions du fait de sa spécificité qui est de réunir deux espèces différentes, un être humain et un équidé. Ainsi, le risque que représente l’animal ne pourra jamais être exclu totalement [8]. Les études publiées sur les traumatismes en équitation sont le plus souvent des études cliniques ou épidémiologiques de type cas-témoins. Elles sont fréquemment réalisées à partir de données de services d’urgences.

Les chiffres sont souvent rapportés à la population générale, plus rarement à la population exposée au risque ou à la durée d’exposition. Une revue de la littérature de l’InVs réalisée en 2010 rapporte des taux de recours aux urgences en cas de traumatisme de 21 à 36/100 000. Les taux de mortalité varient entre 7,8 et 10/100 000 cavaliers. Des revues de la littérature récentes soulignent la gravité des chutes, notamment les traumatismes rachidiens plus fréquents que dans les autres sports ainsi que les traumatismes crâniens.

Une étude américaine. réalisée dans trois états (Oregon, Washington et Idaho) recensait toutes les lésions en fonction du nombre d’années d’expérience et du nombre d’heures de pratique par mois. Il en ressort que les cavaliers professionnels ont moins d’accidents que les cavaliers amateurs. Selon Waller, la plupart des lésions surviennent après avoir été éjecté du cheval (44 %), mais aussi après écrasement par le cheval (10 %), par exemple lors de la chute du cheval et de son cavalier. Il peut aussi s’agir de chocs directs sur un obstacle. Un grand nombre de lésions surviennent également à coté du cheval (30 à 40 %), par exemple lors des soins aux chevaux. Concernant la localisation, la majorité des parties lésées chez le cavalier professionnel se retrouvent au niveau de la tête, des épaules et du thorax. Pour l’ensemble des équitants, la répartition par ordre de fréquence de la localisation des lésions est la suivante: membre supérieur (22 à 39%), tête et cou (19-25%), membre inférieur (17-20%), rachis (8-13%), thorax (8-13%) et pelvis (2-8%).

On rappellera pour conclure cette partie que les mesures de prévention telles que le port d’équipement de protection (casque, gants, chaussures adaptées) ou le bon état du matériel mais aussi une bonne connaissance des chevaux afin de prévoir leurs réactions parfois imprévisibles reste essentielle en équitation.

Matériels et Méthodes

Suite aux résultats de la revue de la littérature, nous avons établi un questionnaire anonyme divisé en 4 parties: des renseignements généraux, des questions à propos des habitudes de vie, des renseignement médicaux et enfin des questions portant sur le parcours professionnel [ANNEXE 1].

Nous nous sommes basé sur le modèle du questionnaire nordique qui permet aux médecins du travail de dépister des troubles musculo-squelettiques chez les salariés. Il comportait au total 111 questions. Il était accompagné d’une lettre expliquant la démarche et les objectifs de l’étude. Ce questionnaire avait été auparavant testé à plusieurs reprises par des cavaliers enseignants du Cadre Noir de façon à l’adapter à l’activité particulière des cavaliers professionnels et à le rendre accessible à tous. Il comprenait à la fois des questions à choix multiples et des questions ouvertes.

Il a été distribué à une population de cavaliers professionnels en activité lors de deux manifestations en septembre et en octobre 2013: la grande Semaine de l’élevage de Saumur et le National des enseignants organisées dans l’enceinte de l’Ecole Nationale d’Equitation à Saumur (49). Ces sont deux compétitions auxquels participaient de nombreux professionnels de l’équitation. Les questionnaires ont donc été remis aux différents participants par l’intermédiaire de leur dossier d’accueil contenant les diverses informations sur l’organisation du concours.

Les personnes chargées de donner ces dossiers informaient les cavaliers de la présence de ce questionnaire et de son objectif. Des rappels ont également été faits oralement plusieurs fois par jour sur toute la durée du concours par le speaker chargé de diffuser les informations importantes au bon déroulement de la compétition. Une trentaine d’affiches à l’intention des participants ont été disposés à différents endroits stratégiques afin de leur rappeler de nous rapporter les questionnaires une fois complétés. Ils ont donc pu remplir les questionnaires sur la durée des 2 concours respectivement 2 jours et 3 jours et nous avions prévu une urne à leur disposition au secrétariat du concours pour les déposer. Les données recueillies ont été saisies sur une base de données avec le logiciel EXCEL® après codage.

L’analyse statistique a été faite en coopération avec une statisticienne du LEEST (Laboratoire d’Ergonomie et d’Epidémiologie en Santé au travail). Une analyse croisée de ces données a été réalisée avec des tests de chi-2 et de Fischer. Les données quantitatives sont exprimées en pourcentage ou en effectifs. Le seuil de significativité a été fixé p=0.05.

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Table des matières

I- Introduction
II- Le métier de cavalier professionnel
1/Tentative de définition
2/Approche quantitative
3/Approche qualitative
4/les différentes structures équestres
5/Description de l’activité, des risques et des moyens de prévention
5-1-Le travail du cheval
5-2-L’entretien du cheval
5-3-L’entretien des installations
5-4- L’enseignement
5-5- Le travail administratif
III-Revue de la littérature
IV-L ‘enquête
2/Matériels et méthodes
3/Les résultats
3-1- Données générales
3-2-Caractéristiques de la population
3-2-1-Sexe
3-2-2-Age
3-2-3-IMC
3-3-Hygiène de vie
3-3-1-alimentation
3-3-2-addictions
3-3-3-Activités physiques
3-4-Suivi médical – Antécédents
3-4-1-Suivi médical et paramédical
3-4-2-Antécédents
3-5-Ressenti des cavaliers sur leur santé
3-6- Parcours professionnel
V Discussion
VI Conclusion
VII Bibliographie

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