Les différentes sortes de zones humides

D’après le code de l’environnement 1971 en Iran, les zones humides sont des terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année». Selon la convention de Ramsar, traité international adopté en 1971 et entré en vigueur en 1975,et reconnu par Madagascar en 1998, la zone humide est une étendue de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres» (OLIVIER, 2003).

Elle doit avoir un sol gorgé d’eau et une végétation adaptée à ce type de sol appelé alors «une végétation hydrophile». Une zone humide dépend de la présence d’une nappe souterraine affleurant à la surface. Elle peut être également dans les méandres d’une rivière ou l’embouchure d’un fleuve. Une zone humide peut également être d’origine artificielle, comme les marais ou les retenues d’eau (MERCIER S, 2004).

Malheureusement, sous l’effet de la très forte pression démographique, les besoins d’intensification de la production agricole ont engendré des problèmes d’érosion des sols des bassins versants et l’utilisation des bas-fonds et marais sans tenir compte des autres fonctions écologiques, hydrologiques et socio-économiques de ces milieux. La pression démographique a également occasionné une modification de la structure foncière en termes de diminution de la superficie moyenne des exploitations et d’augmentation du nombre d’exploitations (KIGALI, 2003). La conversion en rizière, les installations des barrages entrainent des effets néfastes sur les écosystèmes en modifiant leur structure naturelle. Ainsi, les différentes pressions entrainent une dégradation du milieu naturel et l’exigence de la restauration écologique.

GENERALITES

Les différentes sortes de zones humides 

Les zones humides sont des espaces de transition entre les milieux terrestres et aquatiques. Elles se caractérisent par la présence d’eau en surface de façon permanente ou temporaire. On distingue différents types de zones humides : les marais, les lagunes, les prairies humides, les lacs et les tourbières (CHARBONNIER, L. 1984. ).

Les marais 

Un marais est un terrain recouvert en permanence d’une nappe d’eau peu profonde, où croissent en abondance des plantes aquatiques et parfois des arbres. Un marécage est un terrain spongieux, saturé d’eau ou s’étendent des marais (DUPONT P. 1999), (photo 01). Nous adaptons la définition de BROUCA C. Et al.1998), en considérant les termes marais et marécages comme synonymes, et nous rajoutons l’explication suivante : Un marais est un milieu sans eau de surface libre (si l’eau de surface existe, elle se rencontre sur les berges que colonisent les espèces émergées flottantes ou immergées). Un marais reste gorgé d’eau aussi bien en saison humide qu’en saison sèche. Il est envahi d’espèces hélophytes telles : Eleocharis sp, Cyperus madagascariensis, C. lalifolins, (Cyperaceae) (RANARIJAONA, H.L.T. 1999).

Marais agricoles aménagés 

Ces marais sont des entités fonctionnelles résultant de l’histoire géologique de ces territoires, des aménagements humains progressifs comme les polders (eau douce à eau salée) constituant une mosaïque de milieux, des plus humides aux plus desséchés (MYERS, 1991).

Lagune

Une lagune (Photo : 02) est une étendue d’eau salée peu profonde, généralement séparée de la mer par un cordon littoral (GZH, 2000). GZH: (Groupe Zones humides) Les étendues côtières d’eau salée à saumâtre correspondent le long des côtes basses à des zones humides ou des marais côtiers. Pour les lagunes (de 1 à 10 mètres de profondeur et non alimentées en eau par le milieu marin mais par remontées de nappes ou par les eaux douces) les échanges avec la mer se font, soit par un étroit chenal que remonte la marée, soit lorsque la lagune est fermée, par percolation sous un cordon de galets. Parfois, l’apport d’eau de mer ne se produit qu’aux grandes marées (vives-eaux) et/ou lors des tempêtes hivernales. Les apports d’eau douce sont très variables temporellement. Dans tous les cas, l’eau doit, par moment, passer par des phases d’hyper salinité (résultant de son évaporation), condition nécessaire pour que l’on ne soit pas seulement en présence d’un marais saumâtre (AESN, 1997).

Les zones humides alluviales

Ce type de zones humides correspond aux zones situées au fond de vallée des fleuves et des rivières, aux habitats fluviaux (îlots, grèves, berges,…) et aux zones humides annexes (prairies inondables, marais tourbeux, bras morts, forêts alluviales,…) (photo 04). Façonnées par l’alternance des eaux basses et hautes, elles représentent une diversité et une productivité biologiques élevées. Un réseau de relations complexes entre les facteurs biologiques et physiques se maintient dans un équilibre dynamique fragile à l’échelle du bassin versant (PULLIN, 2002).

Les tourbières 

Une tourbière (photo : 04), par définition, est une zone humide, colonisée par la végétation, dont les conditions écologiques particulières ont permis la formation d’un sol constitué d’un dépôt de tourbe. (DEUSE, P.1966). Ces écosystèmes se caractérisent, en premier lieu, par un sol saturé en permanence d’une eau stagnante ou très peu mobile, privant de l’oxygène nécessaire à leur métabolisme les micro-organismes (bactéries et champignons) responsables de la décomposition et du recyclage de la matière organique. Dans ces conditions asphyxiantes (anaérobiose), la litière végétale ne se minéralise que très lentement et très partiellement. Elle s’accumule alors, progressivement, formant un dépôt de matière organique mal ou non décomposée : la tourbe (AESN : Agence de l’Eau Seine-Normandie, 1997).

Elles se caractérisent par leurs formations végétales où dominent des végétaux hygrophiles (Sphaigne, Mousse hypnacée, Carex, Roseaux,…) dont la croissance engendre une accumulation importante de matière organique. Ce sont des milieux fragiles dont l’édification se réalise sur une période de 2 000 à 5 000 ans (LEMAZURIER, 2006).

Les prairies humides

Ces zones humides sont composées d’une flore spécifique liée à une submersion hivernale temporaire et façonnée par des cycles de pâturage et de fauche (ZNIEFF, 2005). Ces milieux sont d’une grande valeur patrimoniale au niveau national, voire international. Ils constituent en effet l’habitat privilégié pour de nombreuses espèces végétales menacées et représentent un enjeu majeur pour le maintien des zones humides dans un contexte de transformation des pratiques agricoles (WWF, 2004). Ces zones correspondent à une large gamme de prairies naturelles se différenciant par leurs caractéristiques situationnelles (types de sols et durée de l’inondation), par leurs structures, leurs compositions et la diversité de leur végétation. De nombreuses espèces sont dépendantes du bon fonctionnement des fossés : Brochet, amphibiens (Rainette), reptiles, Anguille, Bouvière,… Il s’y développe une flore herbacée très variée selon les différents modes de gestion (pâturage, fauche, mixte), la nature du sol et l’hydrologie (qualité, densité du réseau, dynamique, période d’inondabillité).

Les lacs 

Un lac est une étendue d’eau douce ou (plus rarement) salée, naturelle ou artificielle, à l’intérieur des terres, généralement plus vaste ou plus profonde qu’un étang, moins vaste qu’une mer, par contre un étang est une petite étendue d’eau peu profonde (MCHELLER, 2007).

Un plan d’eau est une masse d’eau stagnante d’origine soit naturelle, c’est à dire issue de différents phénomènes tectoniques, volcaniques, glaciaires etc. (lagunes, lacs volcaniques, lacs alpins et lacs de plaine et des mares), soit artificielle (réalisé par l’Homme pour un usage spécifique). Les modes de gestion seront alors différents (ressource naturelle et gestion extensive).

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Table des matières

INTRODUCTION
première partie : GENERALITES
I.1. Les différentes sortes de zones humides
I.1.1. Les marais
I.1.2. Marais agricoles aménagés
I.1.3. Lagune
I.1.4. Les zones humides alluviales
I.1.5. Les tourbières
I.1.6. Les prairies humides
I.1.7. Les lacs
I.1.8. Les rivières
I.1.9. L’estuaire
Deuxième partie : MATERIELS ET METHODES
II.1. Matériels
II.2.Méthodes
Troisième partie: RESULTATS
III.1. Les zones humides à Madagascar
III.1.2. Les zones humides aux Comores
III.1.3. Les valeurs des zones humides
III.2.1. A Madagascar
III.2.2. Situations actuelles des zones humides
III.3.1. A Madagascar
III.3.2. Milieux lotiques malgaches
III.3. 3. Milieux lentiques malgaches
III.4. 1.La zone humide Alaotra
III.4. 2. Marais de Torotorofotsy
III.4.3 Au Comores
III. 4.4. Pourquoi restaurer?
III.5.. A Madagascar
III.5.1.Larestaurationécologique des zones humides
A. La planification
B. Reboisement
C. Moyen de lutte contre l’érosion et les plantes exotiques envahissantes
D. Assurer une bonne formation aux ouvriers
III.5.2. A Madagascar
III.5.3. Aux Comores
Quatrième partie : DISCUSSION
DISCUSSION
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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