Madagascar est un des nombreux pays en voie de développement dans le Monde. Selon le dernier Rapport Mondial sur le Développement Humain 2000 dont les données se réfèrent à l’année 1998, Madagascar occupe le 141ème rang sur 174 pays dans le monde. Madagascar est classé en 146ème position sur 177 pays, selon le 15ème indicateur annuel du développement humain (IDH) du PNUD (chiffre 2006). L’économie malgache repose essentiellement sur l’agriculture. Elle se remet en marche depuis la crise de 2001. Le pouvoir actuel en place travaille d’arrache-pied pour développer le pays en faisant appel à toutes les forces de la Nation et à la communauté .
Les différentes sortes de définitions de la pauvreté
1°) La pauvreté est l’insuffisance de ressources matérielles, comme la nourriture, l’accès à l’eau potable, les vêtements, le logement, et des conditions de vie en général, mais également de ressources intangibles comme l’accès à l’éducation, l’exercice d’une activité valorisante, le respect reçu des autres citoyens. Des analyses économiques et des débats portent sur la mesure de la pauvreté, ses causes, et les moyens à mettre en œuvre pour réduire cette pauvreté.
La pauvreté, généralement non désirable et génératrice de souffrances, prend un sens différent, voire vertueux, dans un contexte religieux ou spirituel : vœu de pauvreté dans des ordres catholiques, renonciation aux « biens matériels », comme condition d’écoute optimale de Dieu. La religion catholique, par exemple, effectue une distinction importante entre « pauvreté » et « misère », mais cette distinction n’est pas pertinente au niveau de la lutte politique contre la pauvreté sous toutes ses formes.
La pauvreté peut toucher des personnes isolées ou des groupes et populations entières ; elle touche principalement les pays en développement, mais elle existe également dans les pays développés. Les États mènent des politiques d’aide aux pays pauvres (économie du développement) et, pour leurs propres citoyens, mettent en place des programmes d’aide sociale pour réduire ou supprimer la pauvreté.
2°)La pauvreté reflète plutôt une faible capacité de gain, un manque d’actifs investis, un faible accès aux ressources communautaires, à la santé et à l’éducation, une insuffisance de pouvoir en général, et une certaine vulnérabilité.(ALAIN WINTERS Développement ,commerce et OMC des politiques commerciales pour la pauvreté page 24), la pauvreté ne doit pas être considéré comme une réfutation d’une hypothèse intellectuelle intéressante mais pose une réelle question de politique .cette recherche de politique pour minimiser les conséquences négatives et limiter les difficultés qu’elles suscitent. Le rejet de toute réforme qui affecterait négativement au moins une personne pauvre mène à la stagnation de long terme et une augmentation ultérieure de la pauvreté .Même si la conditionaucun ménage ne tombe temporairement dans la pauvreté.
Approche absolue et approche relative
Dans cette approche, nous devons parler de la définition de la pauvreté absolue et pauvreté relative et le seuil de pauvreté absolu et relatif :
A) La définition de la pauvreté suppose que l’on fasse un choix au départ :
– s’intéresse à la pauvreté absolue en regardant de près le mode de vie d’une famille donnée, sans référence directe à celui du reste de la population
– s’intéresse au contraire à la pauvreté relative, c’est-à-dire au fossé qui peut séparer les modes de vie des familles les plus favorisées de celles qui ne profitent pas du progrès Tant que l’égalisation totale des modes de vie n’est pas atteinte, la dichotomie est bien connue dans le domaine de l’enseignement où, selon les tempéraments et les réformes qui se succèdent, on considère :
_ soit qu’on se borne à refouler ceux qui n’ont pas atteint tel seuil de connaissance et qui sont donc dans une situation de « pauvreté intellectuelle absolue » (selon les critères scolaire, bien entendu) ;
_ soit qu’il faut établir un classement de l’ensemble des élèves et refouler les moins bien placés qui sont donc dans un état de « pauvreté intellectuelle relative » (toujours selon les critères de classement, bien entendu).
Ils donnent ainsi du concept de pauvreté une interprétation absolue. Ce qui est pauvre celui qui ne peut pas satisfaire ses besoins physiologiques et de sécurité.
Les anthropologues ont remis en question cette hiérarchie, les besoins de l’esprit et du coeur, c’est-à-dire l’appartenance, l’estime, le statut, l’amour des autres étant selon eux aussi nécessaires que les autres. Townsend, sensible à cette critique, propose une théorie de la déprivation relative et déplace ainsi l’attention vers un concept de pauvreté relative. Ce qui devient pauvre celui dont le panier de consommation ne correspond pas au standard de la société. Dans une telle approche, la hiérarchie des besoins est abandonnée et l’on suppose souvent que les vrais besoins fondamentaux sont automatiquement couverts dans toute société.
Un noyau irréductible absolu : ce glissement graduel de l’absolu vers le relatif est totalement rejeté. Dans le concept de pauvreté, il existe, selon Sen, un noyau irréductible absolu. Pour le cerner, il introduit un nouveau concept qui est celui de la «capacité à se réaliser», «capability to function». La vie d’un individu est considérée comme un ensemble de fonctions interconnectées relevant tantôt du domaine des actions, tantôt du domaine de l’état (étant). Les fonctions pertinentes sont d’une très grande diversité, aussi diverses que peut être l’humain. Elles peuvent concerner des choses aussi élémentaires qu’une nourriture adaptée, la possibilité de se faire soigner correctement, mais aussi des résultats plus complexes comme le fait d’être heureux, de s’estimer soi-même, de participer à la vie de la communauté, etc. Pour Sen, en se référant sur le revenu ou le niveau de vie est secondaire. Sans trop solliciter la pensée de Sen, on voit que la demande en matière d’égalité porte sur la capacité à se réaliser, un objectif que la doctrine sociale de l’Eglise catholique a proposé dans maintes encycliques.
Sen raisonne cependant en économiste: l’égalité doit être recherchée dans la capacité à mettre en oeuvre les fonctions évoquées. Dans l’espace de ces fonctions, il existe ainsi un ensemble de vecteurs qui traduit la liberté d’un individu de choisir le genre de vie qu’il a des raisons de «valoriser». La variété de cet ensemble de choix doit être considérée comme un indicateur de la liberté dont dispose un individu dans sa recherche du bien-être, au sens le plus large possible.
B) Le seuil de pauvreté est un niveau de revenus au-dessous duquel un ménage est considéré comme pauvre. Ce seuil prend des valeurs radicalement différentes selon les pays considérés : pays développés ou pays en développement.
Le seuil de pauvreté peut être défini de manière absolue (en fonction d’un panier de consommation minimale) ou relative (en pourcentage du revenu médian ou moyen).
Les facteurs individuels sont pris en compte pour adapter la notion à la diversité des situations, par exemple les charges familiales, l’âge, ou encore le nombre de personnes vivant dans le ménage .
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PARTIE I : APPROCHE THEORIQUE SUR LA PAUVRETE
Chapitre 1 : Définition
I °) Les différentes sortes de définitions de la pauvreté
II°) Approche absolue et Approche relative
Chapitre 2 : Diagnostic de la situation
I°) Causes et effets de l’accroissement de la pauvreté
II°) approche par les ressources sur la condition d’existence
PARTIE II : ANALYSE ET TRAITEMENT DESDONNEES
Chapitre 1 : Contribution à la pauvreté
I°) Historique
II°) Traitement de la base des données
Chapitre 2 : Les différentes sortes d’analyse utilisée
I°) Analyse des correspondances multiples
II°) Analyse dynamique et comparative dans le temps
CONCLUSION GENERALE
Bibliographie
Annexes