LES DIFFERENTES PRATIQUES AGRICOLES

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METHODOLOGIE D’ETUDE

PRESENTATION DU MILIEU

Cette partie donne une description générale de la zone d’étude. L’étude s’est effectuée sur les 04 Fokontany périphérique dont Ambavala, Andapa II, Antakobola, Rantolava.
Le climat de la région est de type per humide chaud. La température moyenne annuelle est de 24°C.4
Les zones périphériques de la NAP Tampolo sont généralement formées par les collines caractéristiques de la partie orientale de Madagascar. Elles sont caractérisées par son occupation de zones marécageuses, représentant les bas-fonds. Dans ces bas-fonds se rencontrent de nombreux ruisseaux avec une configuration sinueuse. Les parties marécageuses sont occupées par des sols hydromorphes et sur les Tanety se rencontrent des sols typiquement ferralitiques.
En ce qui concerne l’occupation végétale sur les Tanety sur la zone d’étude, elle est dominée par certaines espèces ligneuses dont « Kininina » (Eucalyptus sp), « Hintsy » (Intsia bijuga), « Hazomalagny » (Hernandia sp.), « Gavoala» (Neobeguea sp.)et une prairie caractéristique de la strate herbacée dont « Tsilavondrivotra » (Desmodium sp.), « Ahipisaka » (Stenotaphrum sp.), « Tenona » (Imperata cylindrica), « Mazambody » (Clidemia hirta),),….Certains endroits sont couverts par la population de Savoka entremêlée, dont « Radriaka » (Lantana Camara), « Andrarezo » (Trema orientalis), « Longozo » (Hedichyum coronarum) et certains sont représentées par des Savoka à fougères. Quant aux bas-fonds, ils abritent certaines espèces ligneuses comme le Pandanus sp. et le Raphia sp., mais ils sont aussi dominés par l’espèce « Viha » (Typhonodorum lyndleyanum). De leur côté, les ruisseaux sont peuplés par des espèces herbacées dont le « Tsimihila » (Nymphacea sp.), le « Trotrobe »(Tristema virrusianum), le « Vilo »(Panicum sp.), le « Beloha »(Cyperus aqualis),….
Le secteur agricole du milieu se diversifie en cultures vivrières dont les plus cultivées sont le riz, le manioc, et rarement les patates douces, en culture de rente dont le girofle, la vanille, et parfois le café. A ce secteur sont associées dans ces zones la filière élevage (de volailles, de bovins et de porcins), la pêche, l’artisanat.
La population est essentiellement représentée par l’ethnie originaire Betsimisaraka, une ethnie reconnue pour la colonisation des Tanety dans le domaine de l’agriculture.

METHODOLOGIE

La méthodologie comprend dans l’ensemble l’inventaire et l’analyse des pratiques de gestion de l’eau et de la fertilité des sols aux environs de la NAP Tampolo.

Enquêtes

Concernant les étapes des enquêtes à effectuer, la recherche des informations s’est débutée auprès des autorités locales de chaque Fokontany, Tangalamena ou chef Fokontany. La mise en cohérence des différentes informations générales obtenues s’est faite par des enquêtes et recoupements auprès des paysans, y compris l’inventaire des pratiques culturales et leurs perceptions du domaine agricole.
Les entretiens auprès de la population de chaque Fokontany concernée, Antakobola, Andapa II, Rantolava, Tanambao Tampolo, et également auprès des institutions administratives de Fénérive Est ont cherché à comprendre les situations de la zone périphérique de la NAP Tampolo.
Dans l’intérêt de bien recadrer cette étude concernant la gestion locale de la fertilité du sol et de l’eau dans cette zone périphérique de Tampolo dans ses aspects techniques, les études appuyées par des données chiffrées sont d’une aide indéniable.
L’enquête statistique a été effectuée aléatoirement. Elle se réalisait selon le principe d’effectif minimum de 30 individus. Huit exploitants pour chaque Fokontany ont été considérées ce qui donnait un effectif total de trente deux individus.
Des visites guidées dans les champs par ces locaux ont complété les constats après les observations directes.

Analyse des pratiques de gestion de l’eau et de la fertilité des sols

Afin de cheminer la recherche vers la compréhension de la situation et de la performance des types de gestion de la fertilité du sol et de l’eau à Tampolo, cette étude s’est focalisée sur les pratiques culturales des paysans locaux. Pour ce faire, il s’agit d’analyser les raisons du maintien de ces pratiques par les paysans.

RESULTATS

LES DIFFERENTES PRATIQUES AGRICOLES

Plusieurs sont les pratiques culturales adoptées par les habitants de la zone périphérique de Tampolo dans leurs exploitations agricoles. Les sections suivantes donnent une présentation de celles-ci.

Système de culture sur TANETY

Parmi les espèces les plus cultivés par les paysans de Tampolo, il y a le manioc, le riz ainsi que les cultures de rente comme le girofle et la vanille. On trouve également de arbres fruitiers tels que les manguiers, les litchis, les fruits à pain, et le jaquier. L’exploitation de ces cultures se présente par : d’abord, l’association du riz pluvial et du maïs sur les mêmes parcelles qui se configurent par un système de bocage marqué par des arbres fruitiers dont la plupart sont constitués de manguiers et des pieds de litchi : c’est l’agroforesterie (cf. tableau 1) ; ensuite, sur les parties hautes des versants, l’association du manioc avec des vanilliers, des manguiers, des pieds de litchi, et des girofliers qui sont dispersés dans les champs, et sur les parties basses des pentes se trouvent, des bananiers et des cocotiers pour délimiter le champ. A part ces configurations citées auparavant, une autre pratique sur Tanety concerne la culture des maniocs suivant deux manières. L’une consiste à insérer directement les boutures sur la prairie vivante en n’ouvrant aucune partie de la terre que sur les points d’insertion de chaque bouture. Cette première méthode s’effectue surtout sur les prairies de clairière. L’autre manière consiste à couper la prairie sur la parcelle à cultiver, à épandre les résidus sur cette parcelle, et à opter analogiquement à la première méthode pour la mise en terre des boutures. Enfin, une dernière forme de configuration est les systèmes culturaux représentés par l’assemblage des girofliers avec du manioc.
Par les enquêtes auprès des paysans, des raisons particulières bien fondées sont les origines de l’adoption de ces pratiques culturales.
Les pratiques de l’association culturale se justifient par la représentation de toutes les espèces cultivées sur la même parcelle. Les paysans affirment que l’adoption de ce système est surtout pour éviter et limiter autant que possible les déplacements, sachant que les parcelles peuvent parfois être très éloignées les unes des autres. En plus, ils rappellent que la différence des cycles culturaux permet de toujours avoir à récolter pendant toute la saison culturale.
Concernant l’agroforesterie, les paysans expliquent que la mise en place des arbres fruitiers dans les champs leur fournit des coupe-faims lors des travaux dans les champs et représente ainsi une source de motivation pour les descentes aux champs. Le système représenté par girofliers-manioc laisse aux maniocs le rôle de protéger les girofles contre l’invasion bovine. Il en est de même pour le système de bocage.
Le zéro labour est expliqué en tant qu’une manière de faciliter les tâches. La culture sur couverture vivante s’effectue aussi particulièrement pour éviter les déplacements, sachant que les espaces typiques permettant cette forme de pratique existent auprès des habitations, ou dans les proximités du village.
L’analyse des pratiques sur Tanety ici a été basée sur la culture de manioc.
La plupart des exploitants enquêtés cultivent leurs maniocs avec le système de sous couverture végétale morte, sans aucun apport de fertilisant. Parmi les cibles de l’enquête, quatre personnes sur les trente deux, dont deux personnes sur huit dans le Fokontany d’Andapa II, et deux personnes sur huit dans le Fokontany de Rantolava, ne cultivent pas de manioc. Apporter des fertilisants ne figurait pas dans les pratiques auxquelles ils sont accoutumées car la productivité des terres était bonne dans le passé, et la production suffisait.

Exploitations agricoles dans les BAS FONDS

Les bas fonds sont occupés par la riziculture inondée. Parmi les méthodes de cultures propres à ce type d’exploitation se rencontre un système d’implantation des pieux dans les rizières (cf. tableau 1). L’objectif est de limiter les effets des eaux pour ne pas déplacer et remonter en surface la partie arable de la parcelle mais aussi de bloquer les résidus que peuvent transporter les courants d’eau, afin de limiter leurs impacts sur la culture.
La mise en place des endiguements assure les systèmes d’irrigation et de drainage pour les rizières.
Un système typiquement d’agroforesterie est présent dans les cultures des marécages. Il s’agit de l’existence des bocages sur les petites digues, et donc la présence des espèces ligneuses dans l’espace des bas-fonds.
Il s’y rencontre également les modes de repiquages communément appelées repiquages en foule, consistant à repiquer les plants de riz sans former des lignes particulières, mais en optant le repiquage en des ensembles consécutifs de la forme de la lettre V, pour la totalité de la parcelle. Ensuite, lors de la moisson, une pratique typique de la zone consiste soit à prélever à la main les épis et délaisser la partie végétative restante sur la rizière, soit de procéder par fauchage et répandre ensuite les pailles sur leurs parcelles d’origine.
Dans les bas-fonds est pratiqué l’apport des matières organiques, tels les résidus des girofles issus de l’extraction des huiles essentielles.
Les différents types de système d’irrigation servent à gérer les eaux et à modérer leurs effets sur les cultures. L’installation des pieux est connue pour leurs effets stabilisateurs de la couche arable de la rizière et pour éviter la perte de fertilité après le passage des eaux en quantité importante. Les systèmes d’endiguements servent à réguler les besoins en eaux des cultures.
Les systèmes des rideaux d’arbre servent de la délimitation des différentes parcelles appartenant à des propriétaires différents, et les pieds d’arbre à fréquence irrégulière comme décor du paysage. Le raphia en particulier est à usage publique, pour ses fruits, pour des raisons médicinales ou pour leur fibre.
Délaisser les pailles dans la rizière est une manière de faciliter les tâches lors des récoltes et permet, d’éviter de les transporter au village. Elles servent aussi de restitutions de matière organique.
L’apport de résidus de girofle dans les rizières, une technique plus récente, sert à valoriser ces matières.

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Table des matières

I- INTRODUCTION GENERALE
II- METHODOLOGIE D’ETUDE
2-1- PRESENTATION DU MILIEU
2-2- METHODOLOGIE
2-2-1- Enquêtes
2-2-2- Analyse des pratiques de gestion de l’eau et de la fertilité des sols
III- RESULTATS
3-1- LES DIFFERENTES PRATIQUES AGRICOLES
3-1-1- Système de culture sur TANETY
3-1-2-Exploitations agricoles dans les BAS FONDS
3-2- LA PLACE DE L’AGRICULTURE DANS LA VIE QUOTIDIENNE
3-3- APPRECIATIONS LOCALES DES POTENTIALITES PRODUCTIVES
3-4- LES CONTRAINTES RENCONTREES PAR LES PRATIQUES AGRICOLES :
3-4-1- Cas gestion de la fertilité sur Tanety
3-4-2- Cas gestion de l’eau dans les bas-fonds
IV- DISCUSSIONS
V- RECOMMANDATIONS
VI- CONCLUSION GENERALE

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