Les différentes notions du risques dans les relations entre la banque .et l’entreprise

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Le risque global de taux d’intérêt

Le risque de taux d’intérêt concerne à la fois lespositions de taux prise en charge de marchés ainsi que l’exposition au risque de transformation qui est inhérent à l’activité bancaire par définition. Les caractéristiques d’une gestionglobale de taux d’intérêt sont les suivants :
L’implication active de l’organe exécutif : cette implication va se faire par la remontée quotidienne d’un reporting .
Existence d’une unité de contrôle des risques : qui s’applique aux opérations de marché et a pour rôle de : – concevoir et mettre en place un système de gestion des risques ; – de produire et analyser des rapports quotidiens ; – réaliser des mesures ex-post destinées à vérifier la qualité des mesures produites par le modèle interne que la banque souhaite faire connaître aux autorités de tutelle.
Périmètre: le système mis en place doit permettre d’appréhender les positions et les flux, certains ou prévisibles, résultant de l’ensemble des opérations de bilan et de hors bilan.
Toutefois, les établissements peuvent décider de soustraire de ce périmètre les opérations dites de marché (change ou relatives au portefeuille de négociation). La possibilité d’exclure ses opérations provient de ce qu’elles font déjà l’objet d’un suivi quotidien de leurs positions, risques et résultats, avec calcul de leur couverture en fonds propres.
Système global de mesure du risque : le système de mesure doit être global et doit permettre à l’établissement d’appréhender les positions et les flux, certains ou prévisibles, de l’ensemble des éléments de bilan ou de hors bilan :- d’appréhender les différents facteurs de risques ; – d’évaluer périodiquement l’impact de ces différents facteurs, dès lors qu’ils sont significatifs, sur ses résultats et ses fonds propres.
La validité des informations de base: la qualité de la documentation du système de mesure des risques est représentée par : – l’intégrité du système d’information ; – l’exactitude et l’exhaustivité des données relatives aux propositions ; – la cohérence, la mise à jour et la fiabilité des sources d’informations utilisées pourfaire fonctionner le modèle.
Validité des processus de modélisation: la bonne adéquation de la technique de modélisation utilisée et de son degré de sophistication par rapport au niveau d’engagement de l’établissement sur le risque de taux, notamment l’exactitude des hypothèses de volatilité et de corrélation utilisées.
Scénarios de crise (stress test): En la matière, les obligations sont les suivantes : – l’établissement de tels scénarios ; – le contrôle de leur validité ; – et la diffusion des résultats.
Intégration dans la gestion quotidienne: Le système mis en place doit être étroitement intégré à la gestion quotidienne de l’établissement. Il doit notamment servir de base à la fixation des limites tant globales qu’opérationnelles préconisées par l’établissement.
Elles doivent être définies par type de risque encouru, dont : – ceux qui sont fixées et revues, autant que nécessaire et au moins une fois par an, par l’organe exécutif et, le cas échéant, par l’organe délibérant en tenant compte otamment des fonds propres de l’établissement ; – peuvent tenir compte des fonds propres consolidés au sein de l’établissement ; – doivent servir de référence àal fixation des limites opérationnelles.
Tarification des crédits: les enseignements tirés de la gestion globale detaux d’intérêt doivent pouvoir se traduire par des opérations correctrices en matière de politique tarifaire, non seulement en ce qui concerne l’appréciation du risque de contrepartie par la mise en place d’un système de notations interne, mais également en cequi concerne la part allouée aux coûts de refinancement.
En 2004, à titre d’exemple, la Banque Centrale Malg ache a pris des mesures restrictives monétaires afin d’éviter les risques de surliquidité et qui ont eu une nette répercussions sur les conditions des banques.
En effet, le relèvement successif du taux directeur et du coefficient des réserves obligatoires a amené les banques à réviser leurs taux de base débiteurs à la hausse. Cette situation est d’autant plus marquée que l’augmentation des réserves requises a conduit à un resserrement de leurs liquidités. Ce qui réduit lesrisques du taux d’intérêt. Ainsi, les taux de base des banques ont passé d’une fourchette de 11,25 – 11,75 à fin décembre 2003 à une fourchette de 14,20 – 18,00 à fin décembre 2004. De même, les taux moyens débiteurs de toutes les catégories de crédits ont fortement augmenté,urtouts pour les taux minima, variant de+2,42 et +6,24 points de pourcentage.

Le risque systémique

On peut définir le risque systémique comme le risque que la faillite d’un ou plusieurs agents financiers a généré dans l’ensemble du système financier par un effet domino. Celle-ci a des conséquences néfastes pour l’activité économique réelle. Le risque systémique correspond à la faillite ou la paralysie, de l’ensemble du sys tème financier. Pour certains économistes comme les monétaristes, il provient uniquement de crises bancaires en chaîne, elles seules étant susceptibles de provoquer une contraction de la liquidité capable d’infliger de sérieux dommages à l’économie réelle.
Une autre vision plus extensive retient des événements supplémentaires, très présents dans une économie globalisée comme la nôtre, ayant la capacité d’aboutir aux même effets. Ces événements ne sont pas forcément indépendants, bienau contraire. Cette vision traduit en premier lieu le fait que les banques sont essentielles pour le financement de l’économie par le biais des crédits bancaires. En effet les banques prêtent auxménages, et à nombres d’entreprises qui n’ont pas la possibilité ou l’envie, de se financer sur les marchés.
Ces crédits (à moyen-long terme) s’effectuent par l’intermédiaire d’une transformation d’échéances entre les ressources à court terme des banques (dépôt à vue et prêt à court terme), et ses emplois à moyen-long terme.
En second lieu, les banques distribuent des moyens de paiement au public qui n’a pas d’autre choix que de passer par elles pour les obtenir. Une crise bancaire peut provenir d’une crise d’illiquidité ou d’insolvabilité, bien que la distinction entre les deux phénomènes ne soit pas évidente en période de crise.

Les risques liées à l’informatique

L’utilisation de l’informatique fait courir des ris ques supplémentaires aux établissements de crédit : – perte de données et de programmes encas de dispositifs de sécurité inadéquats, de défaillances de l’équipement ou des systèmes et desprocédures de sauvegarde et de récupération des données ; – informations de gestion erronées résultant de procédures imparfaites de développement de systèmes ; – et absence d’installations de remplacement compatibles dans le cas d’interruptions prolongées de fonctionnement des équipements.
De telles pertes et interruptions peuvent entraîner de graves difficultés pour un établissement et risquent, dans des circonstances extrêmes, de compromettre sa capacité de continuer à poursuivre ses activités.
Le danger que ses décisions soient fondées sur des informations non fiables ou trompeuses produites par des systèmes d’information mal conçus ou insuffisamment contrôlés, est vraisemblablement plus grave. L’informatique, en tant qu’élément constituant du système opérationnel, représente également une source potentielle de risques opérationnels majeurs.
Pour toutes ces raisons, les établissements de crédit devraient disposer du savoir faire, des contrôles organisationnels et internes nécessaires pour détenir et traiter l’information sous forme électronique, à la fois dans le cas où cela serait effectué par le biais d’une unité centrale comme dans celui où les établissements de crédit s’appuient sur un système d’ordinateurs personnel.

LES ORIGINES DES RISQUES ENTRE LA BANQUE ET L’ENTREPRISE

Les risques bancaires

Les risques bancaires proviennent de leur mauvaise gestion dans l’allocation de leurs ressources. Elles peuvent, d’une part, subir des pertes sur leur portefeuille titre ou, d’autre part, effectuer une mauvaise attribution de leur crédit. Dans le cas des attributions de crédits, il faut prendre en compte le fait que les banques sont soumises à une asymétrie d’information par rapport aux emprunteurs. Le premier type d’asymétrie d’information dit « sélection adverse » est ex-ante au contrat. Le client dispose d’informations sur sa situation personnelle que la banque n’a pas, comme le simple fait de savoir s’il a les moyens de rembourser l’emprunt. Elle n’est donc pas en mesure d’évaluer correctement la qualité de son débiteur.Le prix du crédit reflète donc la qualité moyenne d’une catégorie de débiteurs. Cela décourage les bons emprunteurs qui payent trop cher le crédit, et encourage les mauvais, qui eux, le payent moins cher.
Le deuxième type d’asymétrie est ex-post au contrat, c’est le « hasard moral ». L’emprunteur, une fois les fonds obtenus, peut décider de les employer dans des activités plus rentables pour lui, mais plus risquées, que celles qui avait été initialement convenues avec la banque. Cette situation fait peser un risque sur la banque qui n’a pas intérêt à cette prise de risque excessive.
L’entreprise souhaitant obtenir un crédit, sera amenée à se dévoiler (sous peine de rejet a priori) et à autoriser, un suivi continu (parfois très proche de l’audit externe) par la banque de l’ensemble des activités de l’entreprise. Tout refus de l’entreprise de laisser la banque l’évaluer (soit totalement, soit partiellement) pourra être nterprétéi comme un signe de mauvaise qualité de l’entreprise (ou d’une détérioration de celle-),ciet donnera lieu à des décisions de remise en question de la demande de crédit (ou de la poursuite de celui-ci).
Par conséquent, les entreprises de mauvaise qualité, sachant qu’il leur sera impossible ou difficile de remplir les conditions imposées, etestimant impossible ou difficile de le cacher à la banque, ne demanderont pas de bénéficier d’unetelle offre de crédit auprès de la banque pratiquant ce type de relation avec leur clientèle entreprise.
Cette sélection naturelle ne se révélera que si a l « menace » d’un suivi sérieux, contraignant et continu de l’entreprise par la banque est réellement effectué (ou a une probabilité significative de l’être) et si les sanctions prévues par la banque dans le cadre de l’accord de crédit sont mises en application (ou ont une probabilité significative de l’être). Un mauvais suivi des emprunteurs accroît également l’aléa moral. Dans cette situation, le système bancaire est fragilisé, et est à la merci d’un choc macro-économique comme par exemple une montée des taux d’intérêt, qui dégrade leurs bilans, et provoque des faillites. L’insolvabilité de certains établissements est susceptible de se propager aux autres par l’intermédiaire du système de règlement interbancaire où ils n’assurent plus leurs engagements.
Exemple : Cas Madagascar
Présentée dans le tableau relatif aux risques bancaires ci-dessous, la répartition des crédits par secteur met en valeur les observations mentionnées ci-dessus. En effet, l’ensemble des secteurs d’activités économiques a vu ses engagements bancaires supérieurs à 50 millions de FMG progresser de 50%. Les plus grands bénéficiaires de ces crédits ont été l’industrie et les services. Pour les secteurs industriels, les risques ont connu une hausse de 61,8%. Les manufactures ont bénéficié de +286,4 milliards deouveauxn crédits, les entreprises pétrolières de 229,7 milliards et celles exerçant dans le domai ne des bâtiments et travaux publics de 105,7 milliards. Dans le secteur des services, les risques bancaires ont augmenté de 25,8%.

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre I : Les différentes notions du risques dans les relations entre la banque .et l’entreprise.
I.1. LES FONDEMENTS
I.2. LES RISQUES DANS LES RELATIONS BANQUES ET L’ENTREPRISE
I.2.1. Les risques de crédits
I.2.2. Les risques global du taux d’intérêt
I.2.3. Le risque systémique
I.2.4. Les risques liés à l’informatique
I.3. L’ORIGINE DES RISQUES ENTRE LA BANQUES ET L’ENTREPRISE
I.3.1. Les risques bancaires
I.3.2. Les échecs de marché
I.3.3. L’incident dans les paiements ou dans les règlements
I.3.4. Les comportements des entreprises
Chapitre II : Les phases d’un accord de crédit entre la banque et l’entreprise pour le cas des pays en voie de développement comme Madagascar
II.1. LE SYSTEME BANCAIRE ET ENTREPRISE MALGACHE
II.1.1. Le système bancaire à Madagascar
II.1.2. Les différentes formes de société à Madagascar et les modes de création d’entreprise
II.1.1.1. La Société A Responsabilité Limitée
II.1.1.2. La Société Anonyme
II.1.1.3. Les Entreprises zone franche
II.1.3. Mode de financement
II.2. LES PHASES D’UN ACCORD DE CREDIT DANS LES RELATIONS ENTRE LA BANQUE ET L’ENTREPRISE
II.2.1. Phase I : Elaboration par l’entreprise d’une demande de crédit auprès d’une banque
II.2.2. Phase II : Etude, par la banque, de la demande de crédit élaborée par l’entreprise
II.2.3. Phase III : Négociations entre la banque et l’entreprise relatives aux caractéristiques du crédit
II.2.4. Phase IV : La banque étudie la proposition suite du processus de décision, suite au non rejet de la demande
II.2.5. Phase V : Négociation sur la détermination du stratégie de l’entreprise et de la relation entre la banque et l’entreprise
II.2.6. Phase VI : Achat du matériel et premier décaissement
II.2.7. Phase VIII : Succession de décaissement et défaut de remboursement
Chapitre III : Les suggestions et recommandations pour de réduire les risques entre la banque et l’entreprise
III.1 METHODE DE GESTION DES RISQUES
III.1.1. Methode de gestion traditionnelle du risque de crédit
III.1.2. Les actions de la banque centrale pour réduire les risques
III.1.2.1. Le « laisser-faire »
III.1.2.2. La réglementation prudentielle des activités de crédit
III.1.2.3. La réduction des risques de volatilité dans les taux de changes
III.2- UNE MEILLEURE MAITRISE DU RISQUE
III.2.1. Réduction des risques en cas d’incident dans les payements et de règlements
III.2.2. Une meilleure maîtrise du contrôle interne
III.2.3.Plus de transparence et de sécurité au sein des établissements de crédit
Conclusion
Annexes
Bibliographie

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