Quelques définitions
Ethnobotanique
L’ethnobotanique, contraction d’ethnologie et de botanique est l’étude des plantes par l’homme dans l’histoire d’une société. Cette science propose des solutions pour la conservation, la domestication et la restitution des connaissances des populations dans l’optique d’un développement durable (Spichiger et al., 2000). Parfois, l’ethnobotanique est vue comme une science se limitant aux plantes et à leurs utilisations médicinales et/ou psychoactives. Cela n’est en fait qu’un des aspects de cette science. En effet l’ethnobotanique englobe tous les champs recoupant le monde végétal, y compris le matériel (alimentation, soins, habitats…..) ou le symbolique.
Le sujet d’étude le plus vaste, dans ce domaine est naturellement celui des plantes utilisées à des fins utilitaires. Celles-ci comporte non seulement les plantes alimentaires mais aussi celles qui fournissent des fibres, du bois de construction, des teintures, des poisons pour les flèches et la pêche, de la nourritures pour les animaux, des médicaments, des stupéfiants, des stimulants et des sédatifs, des matières premières d’énergie ou des matériaux de rembourrage, que se soient des plantes cultivées ou des plantes sauvages (Richardson, 2006). L’ethnobotanique traite de la cueillette, de la culture, de la récolte et de l’utilisation possible et effective des plantes, des cultes autour de cellesci, ainsi que leur rôle et leur sens dans la vision du monde des populations locales (Richardson, 2006).
Médecine traditionnelle
La médecine traditionnelle réunit l’ensemble des connaissances, compétences et pratiques basées sur les théories, croyances et expériences auxquelles différentes cultures ont recours pour entretenir la santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, soulager ou soigner des maladies physiques et mentales.
Selon la définition officielle de l’ OMS, la médecine traditionnelle « se rapporte aux pratiques, méthodes, savoirs et croyances en matière de santé qui impliquent l’usage à des fins médicales de plantes, de parties d’animaux et de minéraux, de thérapies spirituelles, de techniques et d’exercices manuels – séparément ou en association – pour soigner, diagnostiquer et prévenir les maladies ou préserver la santé » (http://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9decine_traditionnelle). La médecine traditionnelle permet la prise en charge sanitaire d’une grande majorité des populations des pays en développement. En Afrique, jusqu’à 80 % de la population a recours à la médecine traditionnelle. Elle est donc capitale pour la santé dans ces pays. De nombreux médicaments utilisés en médecine moderne sont issus de connaissances traditionnelles. De nos jours, on estime que près de 25 % des médicaments modernes sont préparés à base de plantes qui ont au départ été utilisées traditionnellement (http://lafia.info/article.php3?id_article=241.).
Tradithérapeute
Le tradithérapeute est une personne reconnue dans la communauté ou elle vit comme étant compétente à dispenser des soins de santé en s’appuyant sur des connaissances acquises ou transmises de générations en générations.
On distingue plusieurs catégories de tradithérapeutes :
➤ Les herboristes : soignent exclusivement par les plantes
➤ Les droguistes : en plus des plantes, utilisent les produits minéraux et végétaux
➤ Les rebouteurs : réduisent les fractures et les entorses
➤ Les devins : prédisent l’avenir
➤ Les accoucheuses traditionnelles
Généralités sur la malherbologie et les mauvaises herbes
La malherbologie est la science qui étudie les « mauvaises herbes » appelées également plantes adventices (Anonyme, 2006). Sont considérées comme telles, les espèces qui se développent dans nos cultures souvent à leur détriment. C’est d’ailleurs contre elles qu’on utilise, en agriculture intensive, toute une panoplie d’herbicides. Pourtant, à y regarder de plus près, cette notion de malherbologie est une notion très relative car beaucoup d’espèces classées comme “ mauvaises herbes ” sont des sources intéressantes de nectar et de pollen. Leur destruction constitue une menace pour la biodiversité végétale certes, mais également animale car de nombreuses espèces animales leur sont inféodées en dépendant étroitement d’elles pour leur alimentation. Certaines sont même en voie de disparition et mériteraient d’être protégées. Cela est dû à la gestion actuelle des mauvaises herbes reposant essentiellement sur des préoccupations économiques et sociales plutôt que sur un raisonnement prenant en compte la biologie des espèces (Ghersa et al., 1994 ; Dessaint et al., 2001) et des propriétés médicinales qu’elles ont.
Les différentes formes galéniques
La décoction
Elle consiste à placer les matières végétales dans l’eau et à porter le tout à ébullition. On obtient un décocté qui contient les principes actifs de la plante utilisée. La décoction permet une extraction plus complète des principes actifs avec, cependant, le risque qu’ils subissent des modifications ou des dégradations du fait de la température de la cuisson.
L’infusion
C’est l’opération qui consiste à verser de l’eau portée à ébullition sur les matières végétales. On obtient un infusé.
La macération
Elle consiste à mettre en contact les matières végétales avec le liquide d’extraction (eau, vin, alcool, formol …) à la température ambiante. On obtient un macéré. Lorsque la macération est faite dans l’alcool, on parle d’alcoolature si la matière est fraiche et d’alcoolat si la matière est sèche.
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Table des matières
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : GENÉRALITÉS
I. Cadre de l’étude
1.1. Présentation sommaire du Togo
I.1.1. Population
I.1.2. Climat
I.1.3. Végétation
1.2. Zone d’étude
II. Quelques définitions
II.1. Ethnobotanique
II.2. Médecine traditionnelle
II.3.Tradithérapeute
II.4. Généralités sur la malherbologie et les mauvaises herbes
III. Différentes formes galéniques
III.1. Décoction
III.2. Infusion
III. 3.Macération
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE
I. Inventaire floristique
II. Enquête ethnobotanique
III. Traitement des données
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSION
I. Résultats
I.1. Bilan floristique
I.1.1. Distribution des fréquences des espèces
I.1.2. Spectre biologique
I.1.3. Spectre phytogéographique
I.2. Indications thérapeutiques
I.4. Différents usages
I.5. Modes d’utilisations et parties utilisées
II. Discussion
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES