Les différentes fonctions des banques

Les différentes fonctions des banques

Les différentes fonctions des banques

La fonction d’intermédiation bancaire

Les activités des agents économiques gênèrent des capacités et des besoins de capitaux, la rencontre de l’offre et de la demande de ces capitaux peut être réalisée selon deux procédés :
Par l’intermédiaire des banques
Par l’intermédiaire des marchés financiers.
Cependant la fonction d’intermédiation bancaire est la base de métier de la banque, elle peut être définie comme suite :
L’activité bancaire met en rapport offreurs et demandeurs de capitaux en intercalant son bilan entre eux. A partir de cette définition nous pouvons dire que l’intermédiation est la collecte de fonds pour leur propre compte auprès des offreurs et en suite les prêter aux demandeurs par l’intermédiaire des prêts.

La fonction de liquidité

La fonction de liquidité est assurée par la banque, qui est l’obligation d’assurer aux déposants les facilités de liquidité et de transfert de fonds.
Cela peut s’expliquer par la transformation des ressources collectées par la banque, pour créer l’utilité ou le rendement approprié pour le client et pour la banque aussi, et à un niveau de risque acceptable. A cet effet, la banque doit allouer des crédits en favorisant ceux de moindre risque, afin qu’elle puisse honorer ses engagements vis-à-vis des déposants qui désirent toujours la sécurité et aussi le libre accès à leurs fonds.
Nous pouvons ajouter aussi que les prêts bancaires sont par nature illiquides, et c’est à la banque de transformer ces actifs illiquides en dépôts bancaire qui constituent une assurance contre le risque d’illiquidité.
En général, les banques assurent à l’économie une liquidité à travers les crédits consentis.

La monnaie papier

L’or et l’argent ont constitué pratiquement à eux seuls la masse monétaire jusqu’au début du XIX siècle. A cette époque, le développement de l’industrie entraina un accroissement de la production, donc des marchandises proposées aux consommateurs. La production d’or et d’argent s’adaptait mal au volume croissant des échanges et c’est dans ce contexte que le billet de banque connut son véritable essor.
La première forme de billet dont on peut faire état est le billet représentatif de la monnaie métallique. C’est ce qu’on appelait le « certificat de métal » ou le « récépissé de dépôt » que l’on considère comme le prédécesseur du billet. A l’occasion du dépôt d’espèces métalliques, les récépissés de dépôt circulaient comme une véritable monnaie.

La monnaie fiduciaire

Le mot fiduciaire est dérivé du latin FIDUCIA qui veut dire confiance, car ce dernier est nécessaire pour attribuer une valeur à un papier ou à des pièces métalliques.
La monnaie fiduciaire est utilisée pour effectuer les règlements de proximité de faible montant que ce soit par des billets de banque ou par la monnaie divisionnaire.
Le billet de banque sert d’instrument monétaire, c’est-à-dire de moyen de paiement d’intermédiaire dans les échanges et il est émis par les Banques d’Emission, en vertu d’un privilège spécial que leur confère l’Etat.
Par contre, la monnaie divisionnaires sert dans le cas de petites coupures circulant fréquemment, le métal est moins sujet à l’usure que le papier, la valeur nominale des pièces est sans rapport avec leur valeur marchande, c’est-à-dire le prix que l’on pourrait en retirer en vendant au poids le métal dont elles sont constituées.

Le virement

Le virement est une opération qui consiste à débiter le compte d’un client pour créditer un autre compte (d’un tiers ou donneur d’ordre), sans transport ni manipulation d’espèces. La banque qui reçoit d’un de ses clients un ordre de virement ne l’exécutera que si elle dispose d’une provision suffisante. Dans le cas contraire, elle informera son client de l’impossibilité dans laquelle elle se trouve de suivre ses instructions.
Donc c’est un mode de paiement pourvu d’une grande souplesse. Il se définit comme un simple paiement de banque à banque. Désormais à l’œuvre, le RIB12 est indispensable au bénéficiaire lors de l’émission d’un ordre de virement. Il offre une garantie certaine lorsqu’il est crédité sur le compte du bénéficiaire.
Cet instrument permet d’envisager une approche d’effet de masse par l’addition des salariés du secteur privé et des fonctionnaires.
Pour les banques, c’est un moyen de préparer la bancarisation la plus large des salariés lors d’une phase ultérieure de conquête, qui s’appuierait également sur de nouveaux instruments électroniques de paiements, telle la carte bancaire.

L’avis de prélèvement

L’avis de prélèvement est une technique qui permet à divers organismes de recouvrer automatiquement des créances présentant un certain caractère de régularité auprès de nombreux débiteurs. Le procédé implique, outre l’agrément de la banque, deux autorisations du débiteur. Ce dernier autorise son créancier à émettre ce titre sur lui (demande de prélèvement) et son banquier à débiter son compte (autorisation de prélèvement). Les émetteurs d’avis de prélèvement doivent être agréés par une banque.
Le RIB est le document autorisant le prélèvement sont préalablement remis au créancier.
Lorsqu’il s’agit de grands facturiers (SONELGAZ, SEAAL, PTT), l’obtention auprès de la banque centrale d’un agrément est nécessaire, matérialisé par l’octroi d’un numéro national d’émetteur .

Les titres interbancaires de paiement

Le titre interbancaire de paiement est émis à l’initiative du créancier qui l’expédie par courrier à son client en même temps que sa facture. Il se différencie de l’avis de prélèvement dans la mesure où le débiteur est appelé, comme dans le cas du chèque, à donner son accord pour le paiement de chaque opération. Il doit pour cela signer la formule de TIP qui lui est adressée par son créancier, et reçue en même temps que la facture.
Ainsi, lorsque nous parlons de moyens des paiements, nous devons toujours garder à l’esprit que c’est la configuration de l’économie, son mode de fonctionnement et sa structure qui déterminent l’amplitude de la demande pour les services bancaires.
Si, comme nous le supposons, l’activité informelle dans les sphères de la production et du commerce occupe des pans importants, les transactions peuvent aussi bien se passer des prestations bancaires, échappant ainsi à tout contrôle.
La réhabilitation des instruments de paiements auprès des particuliers ne s’accomplirait qu’au rythme des transformations dans les autres secteurs : judiciaire, fiscal, culturel et législatif.

La carte bancaire, principal produit de la monétique 

Physiquement, une carte se présente sous la forme d’un rectangle plastique rigide de format normalisé par les normes ISO, normes auxquelles obéissent toutes les catégories de cartes (cartes bancaires, cartes téléphoniques, cartes de commerçants, …).
S’agissant des cartes bancaires, celles-ci adoptent les dimensions nominales définies par la norme ISO 7810 20: longueur 85.6 mm, largeur 53.98 mm, épaisseur 0.76mm.
Cette normalisation vise en premier lieu à assurer la compatibilité entre les différents réseaux.
Dans chaque carte bancaire sont insérées :
Une piste magnétique utilisable pour les paiements ainsi que pour les retraits à l’échelle nationale comme à l’échelle internationale ;
Un microprocesseur ou puce électronique pour les opérations de paiement.
La personnalisation de la carte bancaire est assurée par deux identifiants :
L’identification de l’émetteur de la carte et du réseau auquel il appartient ;
L’identification du porteur (embossage, signature, enregistrements électroniques sur piste magnétique et/ou sur puce électronique).

Définition de la bancarisation

La bancarisation est un néologisme désignant l’importance du nombre d’individus qui ont un compte en banque, lorsqu’un même individu a plusieurs comptes on parle de multi-bancarisation. «la bancarisation se définit comme la proportion de la population titulaire d’un compte en banque ».
Comme nous l’avons cité, la bancarisation désigne la pénétration des services bancaire auprès d’une population d’un pays ou d’une région, autrement dit elle constitue l’emprise plus ou moins grande de l’institution bancaire sur une population donnée et se concrétise par « le pourcentage de la population ayant accès au service bancaire ».
En outre ce processus est variable dans le temps et selon les pays, plus un pays est développé, plus son niveau de bancarisation est élevé et inversement, ceci explique la contribution des pays en voie de développement à l’extension du marché bancaire et des services bancaires dont peuvent bénéficier les gens, ce qui engendre un accroissement du niveau de bancarisation.

Le ratio : Crédit à l’économie / Produit intérieur brut 

Les institutions bancaires jouent un rôle important dans la collecte des ressources financières par l’épargne des agents économiques particulièrement les ménages bancarisés et la distribution de ces ressources collectées sous formes de crédits à l’économie. Donc de cette façon cet indicateur permet de mesurer le niveau de bancarisation d’une économie.
Comme souligné ci-dessus, l’intermédiation financière n’est pas l’apanage des seules banques dans les PED. La prépondérance du secteur informel et les difficultés d’accès aux services des établissements de crédit rendent la demande de crédits bancaires moins importante. Les institutions de micro-finance participent au financement d’un nombre important d’agents économiques. La part du microcrédit dans le financement de l’économie des PED est croissante. La non prise en compte de cette information dans la détermination de l’indicateur de bancarisation de l’économie contribue à en minimiser la valeur pour les pays concernés.

L’exclusion bancaire 

le centre Walras décrit l’exclusion bancaire comme « le processus par lequel une personne rencontre de telles difficultés d’accès et/ou d’usage dans ses pratiques bancaires qu’elle ne peut pas ou plus mener une vie sociale normale dans la société qui est la sienne une situation d’exclusion n’est donc définissable que par rapport aux conséquences sociales découlant des difficultés d’accès et d’usage qui la composent » par exemple en France la législation impose l’utilisation de la monnaie scripturale dans transactions, la privation de ce service bancaire pour une personne la confronte à difficultés sociales.
Il est indéniable que la bancarisation s’est fortement accrue dans les pays développés les Etats unis le canada le japon la France l’Allemagne la grande Bretagne sont qualifiés de bancarisés, chaque pays essaie en effet de trouver une solution au couple massification- démocratisation des services bancaires : la France a décrété le droit au compte, les Etats-Unis ont popularisé le crédit. Ces remèdes ont aussi parfois leurs revers comme on peut l’observer dans le ces des crédits hypothécaire aux USA, l’autre inconvénient majeur de ces pays réside dans l’existence de l’exclusion bancaire, qui débouche généralement sur l’exclusion social.

 

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Table des matières

Introduction générale
Chapitre 1 : Cadre théorique sur la banque et la bancarisation
Introduction
I : Notion générale sur la banque 
1. Définition
1.1. Aspect étymologique
1.2. Aspect juridique
1.3. Aspect économique
2. Typologie des banques
2.1. Banque centrale (banque d’Algérie)
2.2. Banque universelle
2.3. Banques primaires (banques commerciales)
2.4. Les Banques islamiques
3. Les différentes fonctions des banques
3.1. La fonction d’intermédiation bancaire
3.1.1. La collecte de fonds (les ressources des banques)
3.1.2. Les emplois de la banque (les financements)
3.2. La fonction de liquidité
3.3. La fonction d’offre de service
3.3.1. Les services sur les moyens de paiements
3.3.2. Les services sur comptes de dépôt
3.3.3. Le change et les relations avec l’étranger
3.3.4. La gestion personnalisée de portefeuille titres
3.3.5. La location de coffres
3.3.6. Services d’offre de conseil
II :Système de paiement
1. Evolution des moyens de paiement
1.1. La monnaie marchandise
1.2. La monnaie métallique
1.3. La monnaie papier
1.4. La monnaie fiduciaire
1.5. La monnaie scripturale
1.6. La monnaie électronique
2. Les moyens de paiements classiques ou scripturaux
2.1. Le chèque
2.2. Le virement
2.3. L’avis de prélèvement
2.4. Les titres interbancaires de paiement
3. Les moyens de paiement moderne
3.1. La monétique
3.1.1. Présentation de la SATIM (Société d’Automatisation Interbancaire et de Monétique)
3.1.2. Présentation de la RMI (Réseau Monétique Interbancaire)
3.2.La carte bancaire, principal produit de la monétique
3.2.1. La carte de retrait
3.2.2. La carte de paiement
III: le cadre conceptuel et mesure de la bancarisation
1. Définition de la bancarisation
2. Les indicateurs du niveau de bancarisation
2.1. Le taux de bancarisation ou taux de pénétration des services bancaires
2.2. La densité du réseau bancaire (DB)
2.3. Le ratio : Crédit à l’économie / Produit intérieur brut
2.4. Densité du réseau DAB/GAB par rapport à la population
2.5. Densité des TPE par rapport à la population
2.6. Effectifs des banques par rapport à la population active
3. La hiérarchisation de la bancarisation
3.1. Sur bancarisation, multi bancarisation, exclusion bancaire
3.1.1. La multi bancarisation
3.1.2. La sur bancarisation
3.1.3. L’exclusion bancaire
3.2. Sous bancarisation et promotion de la bancarisation de masse et celle des
moyens scripturaux de paiement
3.2.1. La sous bancarisation ou faible bancarisation
3.2.2. La marge de bancarisation
3.2.3. La promotion de la bancarisation de masse
Conclusion
Chapitre 2 : Evaluation du niveau de la bancarisation en Algérie
Introduction
I : Présentation du système bancaire Algérien
1. historique du système bancaire Algérien
2. Présentation du paysage bancaire de l’Algérie
II: Etat des lieux du niveau de bancarisation en Algérie
2.1. Mesure de la densité du réseau bancaire
2.2. Niveau de bancarisation sous l’angle des effectifs des banques
2.3. Les comptes et l’utilisation des moyens scripturaux
2.4. La bancarisation sous l’angle financement bancaire de l’économie / PIB
III: Comparaison du taux de bancarisation entre Algérie, Tunisie, Maroc, Norvège
1. Appréciation statistique de la bancarisation au Maroc
1.1. L’environnement global du pays
1.2. Le paysage bancaire du Maroc
2. Appréciation statistique de la bancarisation à la Tunisie
2.1. L’environnement global de la Tunisie
2.2. Le paysage bancaire de la Tunisie
3. Appréciation statistique de la bancarisation au Norvège
3.1. Présentation global du pays
4. Comparaison entre ces derniers en termes de bancarisation
4.1. Contexte macro-économique
4.2. Comparaison en termes de bancarisation
Conclusion
Chapitre 3 : la part de participation de la CNEP-banque dans la bancarisation de la wilaya de Bejaia
Introduction
I: Présentation du tissu socio-économique et bancaire de la wilaya de Bejaia
1. Présentation socioéconomique
1.1. Les facteurs extra-économiques
1.1.1. Evolution de la population de la wilaya de Bejaia
1.1.2. l’emploi dans la wilaya de Bejaia
1.2. Les facteurs économiques
1.3. place et importance de la wilaya de Bejaia dans l’économie nationale
2. Présentation de l’espace bancaire de la wilaya de Bejaia
2.1. Répartition du réseau bancaire
2.2. Le niveau de bancarisation sous l’angle de la densité bancaire
II : Appréciation statistique de la bancarisation de la CNEP-Banque dans la wilaya de Bejaia
1. Historique sur la CNEP-Banque
1.1. Evolution des moyens humains de la CNEP-Banque de Bejaia
1.2. Evolution du nombre de clients des agences CNEP-Banque de la wilaya de Bejaia
2.2.1. Evolution de la nature des comptes ouverts au sein de la CNEP-Banque de Bejaia
2.2.2. Evolution des types de crédits accordés aux clients de la CNEP-Banque de Bejaia
2.2.3. La monétique auprès de la CNEP-Banque de Bejaia
III: Enquête auprès des agences bancaires de la CNEP-Banque de Bejaia
1 Présentation de l’enquête
1.1. Les objectifs de l’enquête
1.2. Les caractéristiques générales de l’enquête
1.3. Base de sondage (échantillon)
2. Répartition géographique de l’échantillon
2.1. Distribution des questionnaires
2.2. Contrôle des questionnaires
3. Le dépouillement
4. Difficultés rencontrées
5. Présentation et analyse des résultats de l’enquête
5.1. Analyse des résultats du questionnaire adressé aux banques
5.1.1.Les informations sur la clientèle
5.1.2.Les Produits et services offert par les agences de la CNEP-Banque
5.1.3. Le système de paiement
5.1.4.Collecte de ressource
5.1.5.Le marketing bancaire
5.2. Analyse des résultats du questionnaire adressé aux clients de la CNEP Banque de Bejaïa
5.2.1. La nature des clients de la CNEP-Banque de la wilaya de Bejaia
5.2.2.Le comportement de la clientèle
5.2.3. Présence de la nouvelle technologie au sein des clients
Conclusion
Conclusion générale

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