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LA VIE SOCIALE DANS LA VILLE
La ville de Toliara dispose d’une richesse sociale mal exploitée : son pluri ethnisme. Tous les groupes ethniques de la province, auxquels s’ajoutent ceux des Hauts- Plateaux et du Sud-est malgache, y sont tous représentés (le Vezo, le Masikoro, le Tanalana , le Mahafale, le Bara, le Makoa, l’Antanosy, le Merina, le Betsileo, l’Antesaka, le Tanala,…). Les « amateurs de la politique politicienne » s’amusent à manipuler cette pluralité socio-culturelle alors qu’ils s’érigent des fois malheureusement en fauteurs de troubles tribalistes. Dans quelques études des chercheurs de l’Université de Toliara, on a pu remarquer la note suivante : « Si Tuléar a, en partie, échappé aux bidonvilles, c’est pour disparaître progressivement sous la pression de villages vezo. Masikoro mahafale, tandroy… Une des conséquences les plus spectaculaires de cette situation concerne la propreté et l’hygiène. La ville est devenue très sale et les règles de l’hygiène la plus élémentaire n’y sont pas respectées malgré de récents efforts des services municipaux »5.
La pollution de l’air rencontrée en zone urbaine est causée par les véhicules et les fumées et odeur dégagées par certaines unités industrielles. La qualité de l’air est caractérisée par le taux de dispersion de certains éléments polluants dans l’atmosphère. La ville est sous le Tsioka atimo, un vent dominant soufflant du sud. Ce vent est assez fort pendant certaines périodes de l’année (correspondant à l’hiver sur les hautes terres), et emporte le sable de la périphérie sud vers la ville. Comme cette zone sud est parfois polluée (zones inondables plus bas par rapport au niveau de la mer), des mauvaises odeurs sont aussi soufflées pendant cette période vers le centre ville.
Historique de la ville
Du point de vue de l’histoire, la ville de Toliara a plus de 300 ans. Le chercheur historienne de l’Université de Toliara en la personne de Madame DINA Jeanne a présenté une communication sur ce fait historique en élucidant que : « Toliara s’appelait Tolia meva, Tolia- et plus tard Tuléar et Toliary. En souvenir de l’une de ces variantes, un bateau anglais de passage dans la localité, dénommé Beckford Galley, était rebaptisé en 1698 Tolia’ Bay » (notre transcription libre).
Ce fait historique est confirmé par les chercheurs de ladite université par des écrits collectés par B. KOTO : « Les écrits de l’Anglais Hammonden 1640 et du français Ervard, en 1684, semblent manifester une confusion entre les sites de Tuléar et de la baie de St Augustin qui sont pourtant distants d’une dizaine de kilomètres. Mais en1689, Tuléar apparaît clairement dans la carte de Vankeulen que les navigateurs ont utilisée pour leur longue et périlleuse route vers les Indes »6.
La ville de Toliara est bâtie sur le littoral Sud Ouest de Madagascar à 945 km de la capitale, sa belle rade naturelle luire rendant un site portuaire au temps des pirates. Les premiers occupants fussent les Vezo et l’installation fut remontée vers le début du XVIème siècle d’après le plan d’urbanisme. Plus tard les vagues des migrants viennent s’installer tour à tour jusqu’à la formation de Toliara actuelle. En 1903, Toliara était chef lieu de province, les premières constructions en durs apparaissaient dès 1910 et se développaient très rapidement à partir des années 30. (Plan d’urbanisme de Toliara)
En 1922, l’agglomération de Toliara est devenue une commune composée d’un périmètre urbain, suburbain et rural. Les quartiers étaient regroupés autour du centre administratif. En 1946, l’agglomération redevient chef lieu de province et garde cette fonction jusqu’à nos jours. Les années 50 marquent l’expansion démographique galopante de la population et le début de l’extension anarchique de la ville. Malgré la conception du Plan d’Urbanisme datant de 1967, les constructions illicites ont envahi la ville de Toliara.
Tout récemment en Septembre 1998, le Ministre chargé de l’Aménagement du Territoire et de l’Urbanisme a posé la première pierre des constructions. Ces construictions serviront de logement dans la Ville nouvelle à Andabizy- Toliara et cela, pour la première fois, a fait- on remarquer, trois cents ans après la création de cette ville.
Géographie de la ville de Toliara
Etendue sur 28,2 km², la Ville de Toliara se trouve juste au Nord du tropique du capricorne, dans la partie Sud Ouest de Madagascar. Elle est délimitée géographiquement au Nord par le Fleuve Fiherena, au Sud par la Commune Rurale de Betsinjaky, à l’Ouest par le Canal de Mozambique et à l’Est par la Commune Rurale de Miary. Elle est au cœur de trois grands axes de communication qui sont le port, l’axe RN7 et l’aéroport. La RN 9, des routes d’intérêts provinciales et des pistes parfois en état défectueux la relient avec les régions voisines. La ville est délimitée comme suit :
– Anketrake, au Nord : lat. 23° 19’ 31. 62’’ S/ long. 43° 46’ 46. 19’’ E
– Motombe, au Sud: lat. 23° 21’ 43. 90’’ S/ long. 43° 48’ 46. 16’’ E
– Mitsinjo-Betanimena, au Nord- Est: lat. 23°19’ 1.8’’S/long. 43° 48’ 0. 34’’
– Betsinjake-Bas, à l’Est: lat.23° 20’ 21. 74’’ S/ long.43° 48’ 43.2’’ E (Source: Système d’information: GMS Décide)
Faisant partie de la région du Sud-ouest de Madagascar, la Commune urbaine de Toliara est caractérisée par un climat sub-aride avec une faible précipitation annuelle variant de 300 à 600mm, et une forte insolation dont la moyenne est de 225 jours par an. Quant aux températures, l’amplitude thermique varie de 7 à 10°. Les moyennes annuelles enregistrées de 1986 à 1996 restent toujours au-dessus de 23°C, adoucies par le vent du Sud le « tsiokatsimo ».
Entre les années 1999 et 2009, le total pluviométrique observé à Toliara au cours d’un cycle annuel est généralement inférieur à 500 mm, à l’exception de certaines années où il dépasse largement ce chiffre comme l’indique la figure 1.
Les mouvements migratoires
Il faut évoquer ici l’extrême mobilité des populations à l’intérieur de la région ou même d’une sous-préfecture. Les raisons en sont très diverses : inondations, sécheresses, terroirs épuisés, dissociations de terroirs, cérémonies ou conflits familiaux, etc.
Les troupeaux du couloir naturel Manombo/Befandriana Sud rejoignent des zones de pâturages situées en bordure occidentale de la « Forêt des Mikea » autour des points d’eau du littoral, ou à l’intérieur comme de la zone de pâturages d’Analabo. L’exode rural vers Toliara à partir du Sud semble être un phénomène encore important pour les Tanâlana de la plaine côtière mahafaly. Avec l’extérieur de la région : la plupart des migrations sont historiques et ont fait de la région de Toliara un véritable front pionnier.
Au 19è siècle, les Bara et les Antanosy ont pénétré la région du Sud-Ouest. A la fin du 18è siècle, ce que l’on appelle l’Ibara aujourd’hui n’était pratiquement pas peuplé. Les pasteurs bara, en l’occupant, y trouvent les vastes espaces nécessaires à leurs troupeaux. Les Antanosy, fuyant la répression du gouverneur merina de Fort-Dauphin à partir de 1840, s’installèrent dans l’Est Mahafaly et surtout dans le Moyen Onilahy.
Les Antaisaka abandonnèrent leur Sud-Est de plus en plus surpeuplé par rapport à la surface agricole utile et s’installèrent dans le Bas Mangoky. Ankiliabo n’est aujourd’hui peuplé que d’Antaisaka. C’est pour des raisons presque identiques que les Betsileo quittent les Hautes Terres pour s’installer dans le Moyen Mangoky et le bas fond de l’Onilahy.
Les Tandroy ont commencé à migrer assez tard, vers 1920 et surtout après 1930. Ils sont nombreux dans le Mahafaly oriental. Les Tandroy, généralement des hommes seuls ou fondant un ménage là où ils s’installent, sont des agriculteurs, souvent salariés ou métayers, des gardiens de troupeaux (mpiarak’andro), des gardiens de biens immobiliers ou tireurs de pousse-pousse à Toliara ou des emplois temporaires. D’autres populations migrent également vers le Sud Ouest. Ce sont : les Antaifasy, les Tanala, les Betsimisaraka, les Merina ainsi que beaucoup d’étrangers (Français, Indo-pakistanais, Asiatiques).
A l’intérieur de la ville de Toliara, de nombreuses raisons expliquent la densification importante de certains quartiers de la ville (Tsimenatse, Tsinengea, Mahavatsy, Betania Tanambao, Mangabe, Sanfily etc …). Ce sont : l’exode rural des pêcheurs, le regroupement familial, ethnique et professionnel (pousse-pousse), le pouvoir d’achat des migrants lié au coût élevé des loyers et de l’immobilier. En général, les déménagements provisoires après les saisons cycloniques et la proximité du centre ville liée aux activités informelles sont des facteurs plus connus.
LE COSMOPOLITISME CULTUREL
Selon le plan d’urbanisme en 2003, la population de la Commune Urbaine de Toliara est caractérisée par la jeunesse : plus de la moitié des habitants ont moins de 20ans, et la forte représentativité féminine avec 57,2 % de la population. La Commune Urbaine de Toliara est une ville cosmopolite et ouverte à plusieurs cultures. Du point de vu ethnique, 16,32% des habitants de la ville y compris Betsinjaka et Mitsinjo sont constitués par des Tañalaña. Ce groupe est suivi par les Vezo avec 13,5% et les Tandroy avec 12,7%. Ces trois groupes dominants influent largement sur la société. En effet, les pratiques ancestrales sont toujours maintenues dans cette ville et le développement des quartiers claniques est manifeste dans l’agglomération.
Les équipements socioculturels regroupent la maison de la culture ayant pour fonction d’abriter et de présenter à un large public des œuvres et des activités culturelles. Par conséquent, la commune urbaine de Toliara regroupe cinq centres d’animation culturelle (privés) concentrés dans le centre ville (centre Don Bosco, centre Sacre Cœur, centre Alliance Française, centre Père Barré et centre Mémorial School). On demande aussi de centre d’animation culturelle destiné à recevoir des activités culturelles, des conférences, des fêtes scolaires.
Il y a de proposition que la bibliothèque constituée par de centre de documentation, la bibliothèque de prêt ainsi que la bibliothèque scolaire et universitaire. A cause de cette proposition, la ville de Toliara avait deux bibliothèques (Bibliothèque Municipale et celle de l’Alliance Française) situées également dans le centre ville. Quelques espaces verts concentrés sont trouvés dans le centre ville : Jean Ralaimongo, Jardin de la mer, Place de la République, Place 1947.
LES LEGUMES D’ORIGINE EUROPEENNE
Actuellement, les légumes devenaient les produits les plus vendus et consommés dans tous les marchés de la ville de Toliara. Les nombres des vendeurs augmentaient chaque jour du marché et la concurrence sur la qualité des produits règne car les clients choisissent toujours la bonne qualité. Selon la classification, il existe trois types de légumes : les légumes d’origine européenne, les légumineuses et les brèdes. Les légumes d’origine européenne se cultivent à Madagascar. Ce sont les : pomme de terre, tomates, chou- fleur, haricot vert, betterave, carotte, carotte navée, aneth, courgette, navet, persil, petit pois, salade, oignon, etc. Ces différents types de légumes se trouvent dans tous les grands marchés de la ville de Toliara et des marchés de la banlieue.
La pomme de terre et la carotte.
D’après la définition de l’encarta junior 2009 : « La pomme de terre- Solanum tuberosum -; famille des solanacées, est une plante originaire d’Amérique du Sud, cultivée pour ses tubercules riches en amidon. Bien qu’introduite en Europe dès 1534, la pomme de terre ne se répandit en France qu’au XVIIIe siècle sous l’influence de Parmentier. Il y a de tubercule comestible de cette plante, très utilisé dans l’alimentation humaine et pour la fabrication de fécule »7.
La pomme de terre est une plante vivace herbacée, qui a donné son nom à l’une des plus vastes familles du règne végétal (les solanacées), puisqu’elle compte plus de huit cents espèces, plantes parmi lesquelles on compte : la tomate, le tabac, le piment, l’aubergine, la jusquiame (Plante des décombres, à feuilles visqueuses et à fleurs jaunâtres rayées de pourpre, très toxique. Genre Hyoscyamus ; famille des solanacées), le pétunia (Plante ornementale d’origine sud-américaine, aux fleurs violettes, roses ou blanches, en forme de cornet. (Famille des solanacées.), la belladone (italien belladonna, belle dame. Plante herbacée des taillis et décombres, à baies noires de la taille d’une cerise, très vénéneuse, dont certains alcaloïdes, tels que l’atropine, sont utilisés en médecine. Famille des solanacées) et la stramoine (latin médiéval stramonium. Datura originaire d’Amérique mais largement répandu en Europe, extrêmement toxique, à grandes fleurs blanches en entonnoir et à gros fruit épineux. Famille des solanacées).
Originaire de l’Amérique du Sud, la pomme de terre a été importée en Europe au XVI éme siècle, à titre d’échantillon, par deux voies différentes : en Espagne, en 1534, par les conquérants espagnols des nouveaux continents d’Amérique, en Angleterre, en 1586, au retour d’une campagne contre les Espagnols en Colombie ; cultivée à titre de curiosité, des échantillons en furent expédiés en Espagne et d’Angleterre dans différents pays. C’est ainsi que la pomme de terre pénétra, quelques années plus tard, dans le nord de la France, par les Flandres, puis dans les départements de l’Est (Vosges, Franche-comté), par l’Allemagne et la Suisse. Au début, elle fut désignée sous des appellations les plus diverses : cartoufle, truffe, patate etc.…c’est
Duhamel de Monceau qui lui donna, en 1762, le nom sur lequel elle est actuellement connue.
En ce qui concerne la carotte, notre documentation explique que : « La carotte est une plante bisannuelle cultivée pour sa racine pivotante comestible -Genre Daucus ; famille des ombellifères. Leur racine se consomme crue ou cuite »8.
Les zones productrices
La pomme de terre et la carotte sont des légumes les plus consommés dans la ville de Toliara. Leurs prix varient entre 1000Ar ou 1200Ar le Kilogramme. Au marché SCAMA et Bazar-Be, ces deux légumes sont les plus nombreux, ils existent pendant toute l’année. Ils viennent de la zone de haute terre : Ambalavao, Fianarantsoa, et Antsirabe. La source des produits exportés dans la région de Toliara est Fianarantsoa. Les produits d’Antsirabe se stockent à Fianarantsoa et ce dernier distribuera dans la zone sud de Madagascar. Pour parler de l’approvisionnement en légumes dans la ville de Toliara, Mohamed explique que : « Malgré cela, à Toliara, le réseau de hautes terres, dotés d’une spécialisation de transport de légumes et fruits, c’est facile d’estimer le nombre de tonnage par semaine. On compte environ 48 tonnes»9.
Les Vakinankaratra en sont les premiers producteurs et ensuite la région de Fianarantsoa. Dans la région de Vakinankaratra, Il y a des collecteurs des légumes (pomme de terre et carotte). Ces collecteurs vendent les produits en gros à Fianarantsoa et ce dernier approvisionne à Toliara. C’est pourquoi les vendeurs dans cette ville sont presque de Vakinankaratra et de Betsileo.
Les consommateurs
Il est difficile d’évaluer les nombres des clients qui achètent ces légumes sur les marchés de la ville parce qu’ils sont éparpillés. Mais nos informateurs soulignent que les clients sont composés d’hôteliers, de gargotiers, d’étrangers et des Malgaches. Les pommes de terre et les carottes sont très consommées comme les produits vivriers. Cette consommation est en rapport avec le changement des habitudes alimentaires. Les gens doivent consommer des légumes quand ils vivent sous une chaleur accablante. C’est le cas des migrants dans la ville de Toliara qui sont obligés de changer de régime alimentaire. Les consommateurs potentiels des légumes dans la ville de Toliara et dans les banlieues sont :
– Les hôteliers et les restaurants :
Dans le plan de la ville de Toliara actuelle, nous voyons la dominance des grands Hôtels et Restaurants sur le littoral. La côte est occupée par les investisseurs étrangers pour s’installer en opérateurs hôteliers et restaurateurs. Ils sont nombreux et reçoivent des touristes chaque année. Ce sont des grands consommateurs et des clients des marchés de la ville pour les achats de légumes. Les plus connus sont :
. A l’entrée de la ville et dans la zone du quartier Sans fil : Analamanga, Soavadia, La Résidence, Victory, Le Prestige, Chez Alain et Escapade.
. Au cœur de la ville : Tropical Hôtel, Central Hôtel, Saïfee Hôtel, Serena Hôtel, Hôtel Mahayana, Cascade Hôtel, Le Refuge, Sunny Hôtel, Toly Hôtel et Eden Hôtel.
. Au long du bord de la mer : Manatane, Bo Beach, Plazza Hôtel, Albatros, Voanio,…et divers restaurants : Tam-tam, Friterie, Le Mistral, Zaza Club, Le Bœuf.
Ce sont des « gros clients » et consommateurs. Pour chaque restaurant ou hôtel il existait des fournisseurs. Ils achètent ces produits chaque jour et chacun possède leurs vendeurs ou vendeuses fixes. Ils achètent au moins 10 kilogrammes de produits chaque jour. Les clients dans ces Hôtels et Restaurants sont presque tous des étrangers et des Malgaches riches qui avaient de revenu fort. Ils allaient toujours dans le restaurant ou l’hôtel pour prendre le dîner ou le repas. Ces menus du restaurant ou d’hôtel sont à base de légumes ou il faut des légumes en plus de viande ou de poisson. Pour les autres, aller dans les restaurants coûteux est un signe d’opulence et de classe. Marc Augé souligne que : « …l’homme vraiment riche peut vraiment signifier sa richesse et indifféremment dîner d’une salade de tomates ou des plats les plus onéreux dans un trois étoiles parisien… »10.
Cette citation confirme la place de la consommation de légume dans la vie des citadins. A chaque étape des repas copieux, les riches ou les citadins ou les hommes de classe, n’oublient pas les hors d’œuvre (pomme de terre, betterave, navet, persil,) et les plats de crudités (concombres, carottes, tomates, oignons) pour accompagner les autres plats de résistance. Nous pensons que s’il arrive le moment d’une crise ou d’une pénurie de viande ou de légumes dans la ville de Toliara, comment pourrait on deviner la survie des restaurants et des grands hôtels. Donc, les hôteliers et les restaurateurs dépendent toujours des légumes pour leurs fonctionnements. Les menus des hôteliers sont innombrables sur la préparation des légumes et des autres plats.
– Les gargotiers :
Les gargotiers sont très nombreux dans cette ville. Ils se trouvent au bord de la route et attirent beaucoup des clients. Les gargotiers sont les premiers consommateurs de légumes. Les gargotes de la ville de Toliara sont des vrais secteurs informels définissant une installation illicite et un mauvais restaurant. Leurs activités se basent sur les légumes car elles préparent des menus de digestion rapide. Ils fabriquent chaque jour de l’hors d’œuvres composé de pomme de terre, carotte et de betterave, de la salade de concombre, et de la soupe de jarret, à patte du bœuf, mélangées à des légumes. Leurs clients sont des : élèves, étudiants, fonctionnaires, commerçants…
On peut dire que la plupart de la population de Toliara, les migrants et les étrangers sont des grands consommateurs de légumes. Nous notons que la ville de Toliara est une ville touristique malgré son cosmopolitisme. Les touristes étrangers viennent dans cette ville et installent pendant une longue durée. Comme le cas des immigrants Indo-pakistanais « Karana », ils sont nombreux ici et tous sont presque des riches et on les classe dans la catégorie des étrangers. Les étrangers changent le mode de vie traditionnel en société de consommation dans la ville de Toliara. La consommation de céréales change de temps à autres en consommation de légumes par l’influence européenne et repas végétarien à base de légumes. Selon le ca des Hindouistes, ils ne mangent pas les choses qui ont du sang. Les légumes sont des plantes cultivées presque dans toute l’île. On n’a pas besoin d’importer des légumes d’Europe ou de l’extérieur. Mais dans la tradition malgache, en milieu rural, les épices pour la préparation des légumes sont négligeables. Marc Augé a remarqué dans son travail une autre lecture de la société de consommation et constate que : « La lecture de la société de consommation inspirait un sentiment mêlé de plaisir, intérêt et de gêne dont la littérature méta-anthropologique devait peu après aider à préciser les raisons »11.
La plupart des étrangers achètent des légumes au Bazar Be ou au petit marché Soanafindra, sur la route d’Amborogony pour quelques raisons. La qualité des produits est très bonne et les légumes sont entretenus, bien placés sur des étalages, protégés contre les poussières, et facile à choisir pour les clients. Les prix sont un peu chers par rapport aux autres. L’environnement est propre, il n’y a pas de dépôts d’ordures. Ce marché est nettoyé chaque jour. Chacun est responsable de son étalage.
Le cas contraire se présente au Bazar-SCAMA : tous les canaux d’évacuation sont abîmés et par conséquent, l’eau stagne sur ce canal pendant une longue durée. En plus, le marché SCAMA est un marché victime de maladie courante. On trouve à l’intérieur de ce marché des stocks de dépôts d’ordures et de décharge publique malsaine. C’est le lieu où l’homme mange, achète et vend et y fait de besoin. Pour éviter cela, il faut nettoyer le marché tout les soirs ou de bon matin.
Il est facile de trouver un lieu pour stationner et on ne paye pas de droit de parking. Les marchés de Bazar Be et Soanafindra sont situés au bord de la route. C’est permis de s’arrêter pendant quelques minutes si les clients achètent quelque chose. En plus, ces lieux n’ont pas de parking et on place la voiture à un endroit libre ou à un endroit qui ne perturbe pas la circulation. Il est facile de circuler dans les deux marchés de la ville. Dans le marché de Soanafindra, on ne voit pas d’autre marchandise comme : friperies, produits halieutiques, boucheries comme le marché de SCAMA. Dans ce marché, on trouve toute sorte de ventes : des légumes, des fripes, des confections, des poissons, des viandes, des volailles et plusieurs pavillons.
Les clients peuvent choisir les qualités de légumes selon les prix. Dans le marché du Bazar Be, les prix sont variés selon les types de clients. Pour les clients étrangers, le vendeur augmente les prix du légume car il considère que les étrangers ont beaucoup d’argent. En plus, les étrangers ne sont pas hésités d’acheter les produits à tout prix. Ainsi, si le kilogramme de la pomme de terre coûte 1200 Ar, le vendeur augmente le prix à 1500Ar ou à 2000Ar aux étrangers. Mais la plupart des étrangers exigent toujours la bonne qualité. Les prix restent stables pour les clients Malgaches.
La ville de Toliara a des gros avantages à la proximité du parc national de l’Isalo, situé sur la RN7, les plages touristiques (Mangily, Ifaty, Ankilibe, Saint Augustin) et qui constitue une étape intermédiaire des touristes entre la capitale et la région du Sud-ouest. Les touristes sont parmi les grands consommateurs de légumes dans les hôtels et les restaurants environnants. Nous présentons ci-après la statistique des touristes d’après les données de la police nationale de Toliara. Ce tableau montre une hausse de chiffres en 2008. Alors la consommation de légumes peut aussi suivre un diagramme instable. Nous n’avons pas pu tracer le diagramme de consommation, mais nous constatons et analysons que les légumes ne sont consommés que par des gens et surtout des migrants et des étrangers.
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Table des matières
REMERCIEMENTS
RESUME
INTRODUCTION
PREMIER PARTIE : CADRAGE DE L’ETUDE
I.1. LE PLAN D’URBANISME
I.2-LES DIFFERENTS SECTEURS DE LA VILLE
I.2.1 – Secteur commercial
a- Secteur formel :
b. Secteur informel :
I.2.2- Secteurs administratifs
I.3.- LA VIE SOCIALE DANS LA VILLE
I.3.1- Historique de la ville
I.3.2- Géographie de la ville de Toliara
I.3.3- Situation démographique
I.3.4- Les mouvements migratoires
I.4.- LE COSMOPOLITISME CULTUREL
CONCLUSION PARTIELLE
DEXIEME PARTIE : LES DIFFERENTS TYPES DE LEGUMES
III.1- LES LEGUMES D’ORIGINE EUROPEENNE
III.1.1- La pomme de terre et la carotte
a)- Les zones productrices
b)- Les consommateurs
III.1.2- Les tomates
a- Les Zones productrices et modes de vente :
b- Les consommateurs de tomate
III.1.3- Oignons
III.2- LES LEGUMES DU TYPE LEGUMINEUX
III.3- LES BREDES
III.4- LES DIFFERENTES CHAINES DE COMMERCIALISATION
III.4.1- La commercialisation indirecte courte
III.4.2- La commercialisation indirecte longue
III.4.3- La commercialisation directe
III.5- MODE DE VENTE DES LEGUMES
III.5.1- Les liens entre fournisseurs et acheteurs
CONCLUSION PARTIELLE
TROIXIEME PARTIE : LA CONSOMMATION DES MENAGES
II.1.- LES CONSOMMATEURS
II.1.1.- Les fonctionnaires
II.1.2.- Les élèves et les étudiants
II.1.3- Les groupes ethniques
II.2- LES HABITUDES ALIMENTAIRES
II.3- LES DIFFERENTS MODES DE VIE A TOLIARA
II.3.1. Le cas des Tandroy
II.3.2- Le cas des Vezo
II.3.3- Le cas des Betsileo
II.3.4- Le cas des Merina
II.4- LES PRODUITS LES PLUS CONSOMMES
CONLUSION PARTIELLE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
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