Flux de Capitaux : Réflexions Théoriques
Généralités
Dans cette section, nous étudions la nature de la relation entre le flux financier et la croissance, l’investissement domestique et la volatilité. Mais avant d’étudier les mécanismes macroéconomiques qui servent de lien entre ces variables et les canaux de transmission de la libéralisation des flux de capitaux, rappelons-nous de quelques règles comptables. Le flux de capitaux étrangers fait partie de compte de capital, qui n’est autre que l’une des deux principales composantes de la balance des paiements d’un pays, l’autre composante étant le compte de transactions courantes. Le compte de transactions courantes reflète le revenu net d’un pays découlant généralement des échanges de biens ou des intérêts des prêts, tandis que le compte de capital reflète la variation nette des actifs nationaux. Si un étranger achète un actif, qu’il soit immobilier, comme c’est le cas d’une usine, ou financier, comme une action, l’opération est recensée comme une entrée de capital. De la même manière, lorsque le ressortissant d’un pays achète un actif dans un pays étranger, l’opération est enregistrée comme une sortie de capitaux .
Les différentes catégories de flux de capitaux
Les flux de capitaux étrangers peuvent être divisés entre flux publics et flux privés. D’une manière générale, les flux de capitaux étrangers privés peuvent être classés en fonction de la méthode et de l’objectif du flux. Selon FMI, on distingue cinq catégories de flux de capitaux à savoir les IDE, les IPF, les flux de dérivés et les autres flux privés, y compris les prêts bancaires .
Investissement direct étranger (IDE)
Le FMI définit l’IDE comme « les investissements effectués dans le but d’acquérir un intérêt durable dans une entreprise résidente d’une autre économie (l’entreprise d’investissement direct) . Par intérêt durable, on entend qu’il existe une relation à long terme entre l’investisseur direct et l’entreprise. Les IDE comprennent non seulement la transaction initiale, qui établit la relation entre l’investisseur et l’entreprise, mais aussi toutes les transactions ultérieures entre eux et entre les entreprises apparentées, qu’elles soient ou non constituées en sociétés et donc dotées d’une personne morale distincte » .
Investissement portefeuille (IPF)
L’IPF désigne l’acquisition d’actions, d’obligations, de devises et d’autres instruments financiers émis par le secteur public ou privé dans un pays autre que celui où réside l’acheteur. Il est parfois décomposé entre l’investissement portant sur des créances et l’investissement portant sur des valeurs, dans la mesure où ces deux catégories font l’objet de profils de risques différents. Parfois, mais pas toujours, ce type d’investissement porte sur une période plus courte et peut être associé à des risques plus élevés pour l’économie bénéficiaire .
Les autres investissements
Les autres investissements représentent une catégorie résiduelle et recouvrent essentiellement les dépôts et les avances bancaires ainsi que les facilités commerciales . Les autres investissements sont répertoriés d’abord par instrument et ensuite par secteur. Pour la BCM les autres investissements concernent donc :
• Les crédits commerciaux entre entreprises résidentes et non résidentes : recouvrent les créances et engagements créés du fait du crédit accordé directement par les fournisseurs et par les acheteurs pour les transactions portant sur des biens et services ;
• Les prêts et emprunts entre entreprises résidentes et non résidentes : comprennent les avoirs financiers créés par l’action d’un créancier (le prêteur) qui prête directement des ressources à un débiteur (l’emprunteur) ;
• Les placements auprès des établissements financiers non-résidents ;
• Les autres avoirs et autres engagements : couvrent tous les éléments autres que les prêts, les crédits commerciaux et les placements. Par exemple les souscriptions au capital des organisations internationales non monétaires figurent sous cette rubrique, tout comme divers produits à recevoir et charges à payer.
La régulation des flux de capitaux
Selon le FMI: « La régulation des flux de capitaux comporte de mesures destinées à réguler les entrées et les sorties de capitaux. Cette régulation peut revêtir diverses formes, mais est en général de deux types : la régulation du marché, sous forme de coefficients de réserves non rémunérées et de taxes sur les flux de capitaux, décourage les transactions concernées en les rendant plus coûteuses. La régulation administrative soit interdit les transactions, soit leur impose une limite quantitative. En soumettant souvent ces transactions à l’approbation des autorités, elle est en général moins transparente que la régulation du marché. » .
La balance de paiement
La balance des paiements d’un pays est l’enregistrement statistique de toutes les transactions économiques effectuées entre les résidents et le reste du monde. Elle comptabilise toutes les opérations commerciales, financières et monétaires entre un pays donné et le reste du monde au cours d’une période donnée . La balance de paiement d’un pays est un document enregistrant tout le flux d’échanges à l’extérieur de ce pays, en tenant compte les flux monétaires en contrepartie des flux réels. Elle répertorie donc les mouvements de devises qui aboutissent au sein de solde.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
PREMIER PARTIE : Cadre théorique
CHAPITRE-1. Flux de Capitaux: Réflexions Théoriques
Section 1: Généralités
Section 2 : Revue littérature de l’impact des IDE
CHAPITRE-2.La gestion d’un afflux de capitaux étrangers
Section 1 : Histoire récente de gestion d’un afflux de capitaux
Section 2 : Cas des pays similaires
DEUXIEME PARTIE: Cas de Madagascar
CHAPITRE-3. Tendance récente économique de Madagascar de 2000 à 2010
Section 1: La performance de l’économie malgache
Section 2: Secteur externe
CHAPITRE-4: Les impacts d’un afflux de capitaux étrangers
Section 1: Analyse des effets sur l’économie
Section 2 : Analyse empirique de l’impact flux de capitaux étrangers
CHAPITRE-5 : La gestion appropriée des flux de capitaux étrangers
Section 1 : Les interventions de la BCM
Section 2 : Les implications en matière de gestion d’un afflux de capitaux de capitaux étrangers
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
SITE WEB
ANNEXE